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EAN : 9782226188670
368 pages
Albin Michel (03/11/2008)
3.57/5   14 notes
Résumé :
Le conquérant du monde: tel est le titre que, de son vivant, donnèrent à Gengis-khan les scribes persans qui nous ont transmis son histoire. Il s'agit en effet de la plus prodigieuse épopée de tous les temps: elle a pour théâtre la moitié de l'Asie et met en scène le fondateur de l'Empire mongol. Cette histoire, la voici reconstituée sous la forme du récit le plus vivant, le plus passionnant qu'on puisse imaginer. Strictement fidèle à une méthode scientifique, cette... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
René Grousset avait le chic pour brosser un portrait enlevé et ce livre, le conquérant du monde : vie de Gengis-Khan nous emmène à la suite du créateur du grand empire mongol, suivant une autre trajectoire que celle d'Alexandre le Grand, mais pas moins héroïque et pas moins légendaire.
Né dans la Grande Mongolie, au début de la seconde moitié du XIIème siècle, le jeune Temüjin, d'origine turco-mongole, réussit à fédérer diverses tribus nomades d'Asie orientale et d'Asie centrale avec lesquelles il bâtit un grand ensemble rassemblant sous son autorité les populations de la Chine septentrionale, de la Sogdiane et de la Mongolie.
C'est avec force et talent que René Grousset nous peint ce personnage fougueux et ambitieux, devant qui les obstacles semblent s'envoler comme par magie.
On le suit avec ses guerriers et leurs chevaux agiles à travers la steppe, décrite par l'auteur avec un tel bonheur qu'on aurait presque l'impression de nous trouver sur les lieux et de mener avec Gengis-Khan cette vie en selle toute tendue vers un horizon qui semble sans cesse reculer sous les sabots de ses chevaux. C'est romanesque et naturel, pour ne pas dire sauvage à souhait. On est épaté par la connaissance que l'auteur semble avoir de cette histoire venue de l'autre bout du monde, des paysages et des moeurs qu'il décrit.
C'est à une construction d'empire, patiente et continue, que l'on assiste, que poursuivra Kubilaï-Khan à qui un certain Marco Polo rendra une visite devenue mémorable.
On s'essoufflerait presque dans cette lecture entraînante, qui ne semble même pas pouvoir s'achever avec la mort de Gengis-Khan en 1227, mais se poursuivre avec des extensions territoriales maximales posthumes, grâce aux successeur de celui que les chroniqueurs perses appelèrent le Conquérant du monde.
L'auteur s'est parfaitement documenté mais son récit tient aussi bien du roman que de l'Histoire, tant il s'enthousiasme pour cette épopée, ferveur qu'il réussit à transmettre à ses lecteurs.
Cette littérature, pour passionnante qu'elle soit, mérite aujourd'hui de figurer un peu au second plan, avec notre manière actuelle de traiter la matière historique.

François Sarindar
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les Kèrèit sont un des peuples les plus mystérieux de l’histoire. De race, à coup sûr, turco-mongole, nous ne savons au juste s’ils étaient plutôt Mongols ou plutôt Turcs. Ils n’apparaissent pratiquement dans les chroniques qu’à la génération qui a précédé celle de Gengis-khan et tout de suite y jouent un rôle de premier plan. Eternel destin de ces empires de la steppe qui s’édifient en quelques années et s’écroulent de même.
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Par delà les épaisses forêts de pins de sa base, le Kenteï élève à 2.800 mètres les blocs de granit et de gneiss de ses sommets plats et de ses coupoles chauves, sur lesquels réside le dieu du ciel bleu — Kök Tèngri, — divinité suprême des Mongols. Et c’est là, en effet, qu’aux tournants de sa carrière, Gengis-khan, après avoir fait l’ascension de la montagne sacrée, viendra se placer sous la protection des puissances célestes.
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Bodountchar le Simple a fini par s’apercevoir que pour sa famille il ne compte pas. Il décide de s’en séparer, de tenter fortune par ses propres moyens. Il prend un mauvais cheval, « un cheval blanc à raie noire, à la queue à moitié pelée, avec une écorchure sur le dos », et gagne la lande. Il ne se dissimulait pas qu’avec une telle haridelle, perdu dans la steppe, son sort était précaire : « Si mon cheval tient, je sub-sisterai. S’il succombe, je périrai ».
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Ce regroupement des tribus, que devait réaliser un jour Gengis-khan, fut plusieurs fois ébauché par ses aïeux. Plusieurs fois, il parut même accompli pour se rompre bientôt et refaire place à l’émiettement des clans, à leurs âpres vendettas, à l’anarchie et à l’impuissance. Il n’était pas alors de situation plus misérable que celle des descendants du Loup et de la Biche.
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Ces traditions sont intéressantes parce qu’elles nous confirment qu’à l’exemple du grand loup ancestral, les Mongols primitifs étaient bien des chasseurs forestiers, tout au plus des gens de la lisière entre bois et prairie. Il est d’ailleurs remarquable que, pour les temps mythiques, le barde mongol ne nous parle que de chasse, jamais d’élevage.
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