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EAN : 9782020659215
227 pages
Seuil (07/01/2005)
3.43/5   51 notes
Résumé :
Ainsi que les présente son auteur, voici des petites chroniques dilettantes et disparates où il est question du temps et de la vitesse, des îles et de la mélancolie... mais aussi des chats, des tortues et des Chinois.
Denis Grozdanovitch offre lui-même, à coup sûr, un bel exemple de dilettantisme puisqu'il oublie bien souvent de rassembler ses notes !

Aujourd'hui cependant, il nous livre quelques-uns des textes tirés des carnets rédigés tout au... >Voir plus
Que lire après Petit traité de désinvolture : Où il est question du dilettantisme et de la désinvolture, du temps et de la vitesse, des îles et du bonheur, du sport et ... aussi des chats, des tortues et des ChinoisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ancien joueur de tennis de haut niveau Denis Grozdanovitch s'est reconverti dans l'écriture et ce Petit traité de désinvolture fût son premier livre paru en 2002. Un recueil d'une trentaine de textes courts et disparates à première vue mais à travers lesquels court en fil rouge une apologie de la nonchalance et des petits bonheurs quotidiens. Tous les textes ne sont pas réussis, l'auteur abuse des parenthèses et des « bourrasques de vent et de pluie » mais l'ex-sportif nous surprend par sa culture et ses nombreuses lectures quand il émaille son propos d'idées ou de fragments puisés chez Nietzsche, Proust ou Borges, les taoïstes ou chez des auteurs plus obscurs.
Dans La mort de Perdita chat parisien, on voit plus qu'on ne lit ses souvenirs sur ce chat. La situation est banale pour qui possède un chat mais elle est décrite avec beaucoup d'amour. Avec Titi c'est l'humour qui permet à l'écrivain de nous parler avec pudeur de sa grand-mère en fin de vie. Quant au Satyre du cimetière tout en retenue et non dit, il nous laisse néanmoins clairement entendre que l'auteur a failli de peu passer à la casserole d'un jardinier de Corfou !
Un livre ou le bon et le moins bon se côtoient mais nous n'en retiendrons que le bon car on devine que ce Grozda a du potentiel et qu'il doit être un compagnon de route jubilatoire.
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Un petit livre - 228 pages - divisé en de multiples tranches de vie et de réflexions de l'auteur : mort de son chat, vacances en Grèce, réflexions en scooter… Denis Grozdanovitch professe ainsi la nécessité du « festina lente », la réflexion sur les actions et les évènements que nous abandonnons trop vite et qui semble pourtant indispensable pour profiter sereinement de la vie comme le résume une des phrases clés du livre : « Et si le temps gagné par l'entremise de la vitesse était inutilisable pour le bonheur ? ».

De nombreuses pages sensées - notamment Les tueurs de temps, à lire et relire - de bon ton, voire franchement drôles - le satyre du cimetière, entre autres - mais aussi quelques articles assez insipides et une prose trop souvent ampoulée ou marquée par le désir de l'auteur de rappeler sa culture, notamment littéraire. le lecteur curieux apprendra par ce biais ainsi nombre de gentilés grecs assez inutiles et quelques mots compliqués qu'il oubliera trop vite. On apprécie toutefois de découvrir un avis sur Léautaud, la véritable psychologie de Nietzsche ou un avis éclairé par l'exemple britannique sur le véritable sens du fair-play.
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Recueil de chroniques plus brèves que dans le livre précédent, mais tout aussi agréables à découvrir, même si j'ai tendance à donner raison à Dominique, qui, en commentaire d'un billet précédent, déplorait ce que j'appellerais la delermisation de l'auteur. Cependant certaines sont suffisamment longues pour qu'on puisse prendre le temps de s'en délecter.

Ma foi, gagnée par la désinvolture et l'envie de profiter des bonheurs simples de la vie, je me contenterai de recopier la présentation de la première page:
"Où il est question du dilettantisme et de la désinvolture, du temps et de la vitesse, des îles et du bonheur, du sport et de la mélancolie... mais aussi des chats, des tortues et des Chinois."

Un auteur qui circule en vélomoteur dans Paris tout en philosophant ne saurait être totalement mauvais...

Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Une écriture ciselée, jouissive, pour un pur exercice de style et d'esprit.
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somptueux
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Ce n'était pourtant qu'un simple chat, me direz-vous ! Oui, bien sûr. Mais n'est-ce pas précisément la muette fragilité du lien qui nous rattache à nos compagnons animaux, qui fait que lorsqu'il se rompt, nous nous sentons touchés au plus secret du coeur ; d'une curieuse façon en vérité, toute différente mais pas moins vive qu'avec les humains ? Et puis ce sentiment puissant, soudain, d'être en prise directe, sans artifice consolateur, avec la matière même du néant ! de nous sentir investis d'une extravagante et dérisoire mission : sauver de l'immense oubli une mince, évanescente, identité féline !...
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Pourquoi sommes-nous donc à ce point gagnés par le bien être dès que nous abordons et séjournons, ne fût-ce que pour quelques heures, dans les îles ? Ossip Mandelstam déclare, dans Le Sceau égyptien, que c’est parce qu’il ne s’y ouvre que des chemins courts et limités qui n’offrent plus « l’infini de leur liberté négative » ! Il est vrai que nous n’y sommes plus perpétuellement tenaillés par l’anxiété des choix comme c’est le cas aux différents carrefours du monde !
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J'ai toujours aimé les êtres originaux, bizarres, chimériques, singuliers. Ils sont pour moi le charme de la vie, autant qu'en sont l'horreur les gens qui ressemblent à tout le monde. J'aime leur fantaisie, leur folie. (...) Ils ont encore pour me plaire qu'ils sont souvent très bons, bien qu'étant presque toujours très pauvres. N'est-ce pas curieux cette assemblage si fréquent de l'originalité et de la bonté, alors que les gens qui se ressemblent par milliers sont dans leur médiocrité, en général si égoïstes et si malfaisants ? (...) S'habiller à sa guise, agir et vivre de même, sans souci des sots qui s'étonnent ou qui se moquent, c'est encore, dans un petit domaine le signe d'un esprit libre.
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Cette prédilection proclamée pour la vie solitaire pourrait bien n’être qu’une forme secrète et dissimulée de romantisme impénitent, esthétique et désespéré… Le refuge têtu d’une dignité et d’une fierté qui ne veulent en rien céder devant les compromissions imposées par la médiocrité communautaire, fussent-elles récompensées par une douce chaleur conviviale (A propos de Leautaud).
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Un ciel rose bonbon, à peine supportable à vrai dire, déploie son délayage de peinture à l'eau puéril au-dessus de la mer... Laquelle, pour son compte, s'est brusquement foncée d'un vert sombre menaçant - le vert profond et glauque de l'oubli, ce lent poison insidieux qui, jusqu'au creux des meilleures heures de notre vie, vient, malgré tout, distiller son amertume dans nos coeurs et qui confère à la fois une telle futilité et un tel prix à nos "chers souvenirs"... Ces futurs chers souvenirs que ce soir même, sous la lampe, telle une anxieuse fourmi zélée courant éperdument sur la page, ma petite plume chercher coûte que coûte à rassembler...
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Videos de Denis Grozdanovitch (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Denis Grozdanovitch
L'académicien Erik Orsenna publie «Géopolitique du moustique», chez Fayard, dans lequel il entraîne les lecteurs dans un grand voyage pour tenter de mieux comprendre la terre et la mondialisation. À ses côtés, René de Obaldia, de l'Académie française, évoque la sortie de son ouvrage «Perles de vie», publié chez Grasset, un recueil de pensées et de citations. Cinq grands noms du théâtre - François Morel, Jean Rochefort, François Berléand, Bernard Murat et Michel Bouquet - rendent hommage à son oeuvre. La biologiste Emmanuelle Pouydebat publie «L'Intelligence animale», chez Odile Jacob, tandis que Denis Grozdanovitch fait paraître «Le Génie de la bêtise», chez Grasset. L'émission propose également un entretien, enregistré aux Etats-Unis, avec la romancière américaine Toni Morrison, prix Nobel de littérature en 1993.
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