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EAN : 9782757807033
416 pages
Points (17/01/2008)
3.18/5   25 notes
Résumé :
Dans Venise la rouge, l'historien de l'art Kâmil Uzman recherche les traces de la présence ottomane qu'ont léguées des siècles de peinture.

Il ignore que son séjour d'études se transformera en voyage initiatique : revivant les étapes de son existence à travers les tableaux qu'il contemple et analyse, il va peu à peu se laisser emporter par une passion dévorante pour une jeune bibliothécaire.

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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ma critique sera à contre-courant. Les onze personnes qui ont lu Les turbans de Venise ont donné à ce bouquin une note assez terrible puisque la moyenne est d'à peine 2,5. Pourtant, je n'ai pas détesté. Il y a un certain nombre d'éléments qui m'ont agacé mais, dans l'ensemble, j'ai apprécié ce voyage dans le temps et dans l'espace que nous propose Nedim Gürsel. Peut-être que le problème avec ce livre vient des attentes que l'on entretient à son endroit. L'intrigue elle-même est un peu brumeuse, un homme d'origine turque, Kâmil Uzman, se rend à Venise pour… voir des oeuvres d'art qui ont créé des ponts entre l'Orient et l'Occident. Et je ne parle pas de sa «relation» avec Lucia et de la finale obscure. Je conviens que ça peut en détourner plus d'un. Mais l'intérêt de ce roman, Les turbans de Venise, réside ailleurs. Moi, je l'ai trouvé dans ce voyage sur lequel j'écrivais plus tôt. Nedim Gürsel nous transporte en pleine Renaissance, nous fait revivre l'histoire de la Sérénissime à son apogée, ses peintres, sa culture. le lien avec Istanbul-Constantinople ? Les frères Bellini, et le périple de l'un d'eux pour faire le portrait du conquérant ottoman Mehmet. Par la suite, le roman s'étire un peu, bien sur, et prend des airs de documentaire. Mais ma passion pour l'art et l'histoire l'emporte et je me laisse bercer par la prose de l'auteur. J'en ai retiré que ce qui m'intéressait. Je vous encourage à faire de même.
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Nedim Gursel est un écrivain turc né en 1951.
Dans son roman "les turbans de Venise", l'historien de l'art Kâmil Uzman se rend à Venise pour y trouver des traces de la présence ottomane notamment en étudiant les oeuvres de Gentile Bellini qui s'était rendu à Istanbul, quelques années après sa prise par les ottomans, pour y faire le portrait du sultan Mehmed II le Conquérant.

L'auteur mêle l'histoire contemporaine de Kâmil Uzman à celle de la famille Bellini, noble famille de peintres vénitiens de la Renaissance. Les descriptions des oeuvres d'art sont fascinantes même pour les novices. Elles se savourent et l'envie de les voir pour comprendre les explications de l'auteur est irrésistible.

C'est un livre qu'il faut lire lentement et profondément pour en déguster toutes les subtilités.
Le personnage principal n'est pas spécialement attachant et ses aventures amoureuses pour ne pas dire sexuelles peu convaincantes mais en revanche, son univers artistique est attirant. Chaque oeuvre est une nouvelle découverte qui nous plonge dans des histoires fascinantes. Au final, l'histoire des Bellini est bien plus intéressante que celle du personnage principal qui semble plutôt un prétexte pour nous faire découvrir la belle Venise, ses canaux, ses places, ses musées et ses églises mais également Istanbul et son Bosphore. Autant de paysages magnifiques qui défilent sous nos yeux.

L'envie que nous donne Nedim Gursel d'explorer un pan de l'histoire de Venise et d'Istanbul est assez exceptionnelle.

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C'est une longue, très longue ballade à Venise et dans l'histoire d' Istanbul que ce récit d'un peintre qui, à travers la vie de la famille Bellini, se cherche surtout lui-même. Toutes les villes immortelles se prêtent à ce genre d'errance à travers le temps et à travers soi-même, mais n'est pas Proust qui veut, et même si ce livre est bien écrit et sympathique dans son ensemble il ne transcende pas les limites du genre. Ceci dit on apprend à connaître des personnages connus ou un peu oubliés comme le peintre Fikret Mualla, et cela donne envie d'aller découvrir les oeuvres évoquées. Il y a d'autre part des réflexions très pertinentes sur la peinture et des analyses de tableau qui méritent d'être lues. L'écriture,très orientale malgré une volonté de romantisme évidente, se dilue dans un mélange assez surprenant de descriptions minutieuses, de souvenirs concrets et de tentatives d'analyses psychologiques, ces dernières me semblant au demeurant assez surfaites.Ce livre hésite sans cesse entre le roman et le conte. Cela finit par être un peu trop long pour un esprit européen.
Cela dit j'ai passé un bon moment, en dépit d'une guerre d'usure avec un livre dont les pages avaient manifestement envie de s'envoler à Venise et qui finira très probablement chez le relieur.
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C'est un très joli texte que nous offre Nedim Gursel avec Les Turbans de Venise. La ballade dans Venise est une véritable invitation au voyage, tout comme les descriptifs des oeuvres picturales, qui donnent envie de parcourir les églises et musées italiens.
Si j'ai beaucoup aimé ce texte (qui parfois m'a fait penser à Parle leur de batailles,de rois et d'éléphants de Mathias Enard), je suis assez peu convaincue par le rebondissement final, qui ne colle pas à ce livre où les actions s'étirent, où la sensualité prime sur les faits.
En conclusion, c'est un roman très agréable à lire, et c'est de surcroît une mine d'information pour qui s'intéresse à la peinture vénitienne.
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Curieux livre. Son auteur a choisi comme héros Kamil Uzman un historien de l'art turc et comme cadre Venise. Et ses deux éléments ont ,en quelque sorte , dévoré son roman . Une grande part du texte est consacrée à des descriptions de tableaux (fort exactes et précises) ou à des rêveries sur eux , une autre à des récits sur la vie de la dynastie de peintres Bellini ( Iacopo le père,Gentile et Giovanni les fils) dont il est spécialiste . Il recherche aussi les traces ottomanes dans la peinture occidentale . Ces aspects didactiques surabondants noient les tribulations du personnage à Venise , ses souvenirs et ses amours . de ce fait , le livre s'il est intéressant pour un amateur de peinture et un amoureux de Venise, est discutable comme roman.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Il n'était pas seul dans ce voyage entrepris à minuit vers l'ancienne Sérénissime. Il portait en lui l'image d'une ville inconnue dont il connaissait pourtant, d'après les romans, les peintures et les photos, les vieilles bâtisses, les palais somptueux, les places animées, les ponts et les canaux, oui, tout dans les moindres détails, jusqu'au plus étroit de ses canaux. Cette image ne correspondait peut-être pas tout à fait à la réalité mais ne pouvait pas non plus être considéré comme totalement inexacte.
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En hiver à Venise, l'eau comme les bâtiments sont gris. Mais les nuances en sont différentes, de même que le blanc nacré est différent du blanc de la pleine lune, le vert-de-gris du vert prairie. Un gris tirant sur le noir vient envahir les canaux, la neige recouvre le noir des gondoles comme un manteau blanc.
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[...] Giovanni avait songé que l'art ne devait pas seulement consister à toujours répéter le même modèle, que la pâte du génie se pétrissait par le changement, et que l'artiste qui ne craignait pas de changer réussissait à se dépasser.
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Qu'il était vaste, le monde! Va jusqu'où tes pas te porteront à l'ouest, dirige-toi vers le nord ou le sud, franchis mers et montagnes, passe vallées et plaines, tu ne parviendras pas à atteindre un confin!
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C'était le gris le gardien des lieux. Il avait désormais autorité sur la nature, c'est lui qui déterminait la couleur de la lagune, des îlots, des canaux et du ciel. Le gris, il ne faut pas le sous-estimer. En hiver à Venise, l'eau comme les bâtiments sont gris. Mais les nuances en sont différentes, de même que le blanc nacré est différent du blanc de la pleine lune, le vert-de-gris du vert prairie. Un gris tirant sur le noir vient envahir les canaux, la neige recouvre le noir des gondoles comme un manteau blanc. Le rouge bien connu de la ville -les toits, les murs, les campaniles- supplante le blanc. Désormais ce sont le blanc et le gris qui règnent sur Venise, au fur et à mesure que la neige fond le blanc s'affadit tandis que la pluie dresse un rideau de grisaille entre la ville et les eaux.
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Videos de Nedim Gürsel (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nedim Gürsel
« le temps est torride, le ciel d'un bleu infini. Je suis entouré de milliers de turquoises. La terre regorge de ces pierres précieuses qu'on retaille à grands éclats bleutés et qui viendront orner le doigt d'une femme, une gorge blanche et délicate ou une poitrine fanée où poser sa tête et s'éplorer. le bleu s'est tout entier emparé de moi, à quelques pas de ce jardin, au bord d'un désert safrané sous un soleil semblable à un turban de feu. Nous sommes en août. » Nedim Gürsel, **Voyage en Iran. En attendant l'imam caché**
Plus d'informations sur ce récit traduit du turc par Pierre Pandelé : https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature-etrangere/voyage-en-iran
#Rentreedhiver #RL2022 #litteratureetrangere #poesieiranienne
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