Tulipe

Tulipe, dont je viens de quitter le monde (mais j'y retournerai, promis!), m'a emmené dans ces pensées que je me suis peu souvent faites à moi-même.
Ce graphisme clair, aux couleurs délimitées participent à une sérénité bienvenue et apaisante de la réflexion sur les grand thèmes abordés.
Tulipe, l' ours tout habillé, et ses amis m'ont servis de doux remue-méninges.
Amour, amitié, solitude, souffrance et temps qui passe, et j'en passe... Voilà cette sorte de volume un peu miraculeux qu'a développé Sophie Guerrive dans cette bande dessinée d'un agréable transport.
Tulipe: Une douce bd à découvrir.

Dans le monde de Tulipe, on se pose des questions, on s'aime, on a de grandes discussions philosophiques, mais les protagonistes ne sont pas des êtres humains. ! Dans le monde de Tulipe, il y a Violette, Crocus, Narcisse, Mimosa, Dahlia, Cosmos ou encore Rose, mais ce ne sont pas non plus des plantes ! C'est une joyeuse (ou triste parfois !) bande d'animaux sortis d'un inventaire à la Prévert : un ours, des serpents, des oiseaux, une taupe, un tatou. Les seuls personnages qui n'ont pas de nom sont le soleil, l'arbre et le caillou.
Tout ce petit monde nous fait partager ses émotions, ses doutes et ses questions et on se reconnaît assez facilement dans plusieurs planches. Sophie Guerrive nous présente ces situations dans un style très simple, presque enfantin. Généralement, l'histoire occupe une planche de neuf cases, mais quelques-unes s'étirent sur plusieurs pages. Sans prétention, de petites leçons de vie !

Sous cette couverture aux couleurs toutes douces, se cache une BD aussi mignonne que profonde. Je suis tombée dessus par hasard, et quelle pépite ! L'ours Tulipe, amoureux d'un arbre et d'un naturel plutôt tranquille, Crocus le serpent hyperactif, le caillou dépressif qui s'ennuit depuis le jurassique, Violette l'oiselle amoureuse du soleil... Mais aussi Mimosa, Dahlia la taupe, Narcisse... Tous ces personnages hauts en couleurs vont nous montrer leurs failles, leurs peurs et leurs envies, pour nous parler, en définitive, de ce qui fait notre humanité. Les histoires se succèdent, avec toujours en toile de fond des questions métaphysiques, qui attendrissent - ou bouleversent.
Le dessin, tout en courbes et en naïveté, sert divinement le propos et renforce encore l'aspect parfois ingénu des personnages.
Un véritable voyage poétique et philosophique !

La couverture et les illustrations ont attiré mon attention, et j'étais loin de me douter que j'allais lire un conte philosophique !

La douceur du trait et des couleurs tranche avec la profondeur des propos.

Cette bande dessinée permet de réfléchir à des sujets comme la liberté, l'amitié, notre place dans le monde... Avec beaucoup de poésie. Il me tarde de découvrir les autres aventures de Tulipe !

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Pensées philosophiques à glaner de bulle en bulle.
Le cadre est rapidement posé. Quelques lignes d'horizon, un arbre qui se dresse, seul, au milieu d'une étendue verte. A ses racines, Tulipe, un ours bien pensif, un tantinet rêveur mais empreint d'une sagesse réconfortante.



Autour de lui, jour après jour, gravitent Crocus, le serpent et sa copine Mimosa, Dahlia la taupe, Violette, l'oiseau amoureux du soleil sans oublier le caillou, jamais là où on l'attend. Tous arrivent assez naïvement avec leurs névroses, leurs pensées, leurs doutes, leurs peurs, leurs défauts, leurs exubérances et leurs questionnements. Parfois seul sur les planches, ils énoncent le problème comme si le simple fait de le verbaliser apporterait l'évidence. Mais souvent, l'élan collectif s'emballe dans un dialogue rythmé où chacun y va de sa remarque. En quelques bulles, la magie opère, le bon mot surgit, la logique aussi laissant le lecteur avec un sourire satisfait et cette pensée fugace que l'homme serait sûrement un peu moins bête s'il se posait les bonnes questions. Sophie Guerrive réussit en 160 pages à brosser des thématiques telles que la productivité, la propriété, l'insatisfaction, l'importance de la contemplation, l'amitié, les déceptions amoureuses, l'envie, la confiance ou encore l'ennui sans jamais les nommer, sans jamais titrer aucune des planches qui se succèdent les unes après les autres. Assez facilement le lecteur en saisit le début et la fin. La dernière bulle, en pied de page, arrive assez naturellement comme un point finale à la pensée du moment.
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