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Critique de DOMS


Olivier Guez livre un roman-récit sans concession sur le parcours de Mengele, le terrible chirurgien, médecin dans le camp de concentration d'Auschwitz. L'auteur ne s'attarde pas tant sur les exactions dramatiques de ce nazi convaincu que sur les longues années de sa fuite à travers un continent.
Né en 1911, l'ange de la mort, Josef Mengele, fait preuve tout au long de sa vie d'un cynisme et d'une dureté à nul autre pareille. le bourreau d'Auschwitz sélectionne et envoie à la mort sans aucune pitié à leur arrivée au camp les bien-portants comme les malades, les infirmes comme les fous, épargnant momentanément ceux qui pouvaient l'aider à poursuivre ses recherches anthropologiques et génétiques.
Fuyant sous de fausses identités, parfois sous son propre nom, Josef est protégé d'abord par Perón qui ferme les yeux sur l'horreur, puis par les diasporas allemandes nostalgiques du troisième Reich. Trente ans de fuite, de cavale, de soutiens, sans jamais rien changer à ses idées, celles de la race supérieure, celle de ses recherches pour le bien de son pays, de l'obéissance, du devoir. Jusqu'à la fin, Mengele n'aura aucun remord du travail accompli. Il mourra en 1979. J'ai longtemps cru que Mengele avait été arrêté et jugé, comme tant d'autres, j'aurais trouvé indispensable qu'il rende compte de ses forfaitures.
« La disparition de Josef Mengele » nous replace dans le contexte de l'après-guerre, celui de la fuite de nombreux criminels nazis vers les pays conciliants d'Amérique du Sud, mais aussi du développement économique et de la prospérité des familles restées en Allemagne (certaines marques perdurent encore aujourd'hui) et de cette façon qu'ont certains de fermer les yeux quand l'intérêt d'un état est en jeu.


Lien : https://domiclire.wordpress...
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