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Citations sur L'enfance d'Alan (26)

Le smog est venu.
La pollution atmosphérique.
On ne connaissait pas le mot « smog » avant guerre.
Je n’avais aucune idée que ça pouvait arriver.
L’air était clair et merveilleux.
Le matin absolument superbe.
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Je n’ai pas grande facilité à décrire physiquement ma mère.
Je ne pense pas qu’on puisse dire qu’elle était belle. Elle était très sympathique. Elle avait le visage un peu fatigué, même quand elle était jeune.
Elle ne se maquillait pas, ou à peine.
Elle n’était pas contre, mais nous n’avions pas d’argent et je pense qu’elle ne voyait pas la nécessité d’acheter du fard.
D’ailleurs, à l’époque, énormément de femmes ne se maquillaient pas.
Ça commençait tout juste.
(page 30)
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À l’époque (entre les deux guerres mondiales), si on avait de l’argent, on se soignait.
Si on n’en avait pas, on ne se soignait pas.
On restait malade et on attendait de mourir.
(page 35)
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Toute cette réaction que j’ai eue à la mort de ma mère est assez curieuse.
J’ai pleuré pour bien des choses qui m’ont attristé dans ma vie, mais pour ma mère, non.
C’était trop grand.
Il y avait une étrange beauté dans cet effet que le destin peut avoir sur la vie d’une personne.
Je ne le raisonnais pas, bien sûr.
À 11 ans, je ne pouvais pas raisonner de la sorte.
C’était plutôt un sentiment que j’avais devant ce grand malheur.
(page 157)
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Finalement, mon père est arrivé. Il avait l’haleine très chaude par rapport à l’air, ça faisait de la vapeur. Son visage était complètement défait, strié de larmes. Ses premiers mots ont été :
« Eh bien, mon vieux, il va falloir qu’on apprenne à vivre tout seuls. »
C’était sa façon de me dire que ma mère était morte.
(page 144)
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Il ne faut pas que tu joues avec ton pénis, DU TOUT. Il ne faut pas le toucher.
- Pourquoi ?
Je ne sais pas si elle (sa mère) a dit que Dieu était un vieux monsieur, je ne pense pas. Elle a dit :
- Dieu ? C’est Dieu qui a tout créé. Il a fait le monde, et toi, et moi, tous les animaux, toutes les plantes, il a tout fait. Et ça lui déplairait beaucoup que tu joues avec ton pénis.
- Mais comment je vais faire pipi ? Ça va tomber n’importe où si je ne le tiens pas avec la main.
- Tu peux le tenir, mais juste assez pour que le pipi aille où tu veux. Tu le tiens légèrement et c’est tout. Tu as bien compris ?
- Oui.
(page 45)
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Depuis Los Angeles, on accédait à Santa Barbara par El Camino Real, la voie royale, une route ancienne qui remonte de San Diego à San Francisco. Le long de cette route, un moine franciscain espagnol qui venait du Mexique, le padre Junipero Serra, a établi une série de vingt et une missions.
Je ne me souviens plus quand.
Ces petites missions sont en adobe, des briques en terre renforcée de paille qu'on moule dans des formes en bois et qu'on laisse cuire au soleil. Elles sont très jolies. [...] La plus belle, c'est celle de Santa Barbara.
Après l'époque du padre, quand on a commencé à faire une route sur laquelle on pouvait se déplacer en voitures hippomobiles, le tracé du Camino Real est resté le même.
Quand l'automobile est venue, c'était encore le même.
Aujourd'hui, dans bien des endroits, c'est toujours le même.
Moi, quand je l'ai connue, la route était étroite. Sur de nombreux tronçons, il n'y avait qu'une voie. La chaussée n'était pas en bon état, les voitures tombaient souvent en panne.
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LA MÈRE : D'ailleurs, écoute-moi bien. Ceci s'appelle ton PÉNIS. Il ne FAUT PAS que tu joues avec ton pénis. DU TOUT. Il ne faut pas le toucher.
ALAN : Pourquoi ?
LA MÈRE : Parce que Dieu n'aimerait pas ça. [...]
ALAN : Mais comment je vais faire pipi ? Ça va tomber n'importe où si je ne le tiens pas avec la main.
LA MÈRE : Tu peux le tenir, mais juste assez pour que le pipi aille où tu veux. Tu le tiens légèrement et c'est tout. Tu as bien compris ?
ALAN : Oui. [...]
Un beau jour, je ne sais pas pourquoi, alors que j'étais un grand adulte, je me suis rendu compte de cette gêne à toucher mon sexe. Je n'avais aucune gêne à toucher le sexe des femmes. Je le manipulais comme tout homme manipule le sexe des femmes. Ça ne me gênait pas du tout.
L'idée se limitait uniquement à mon sexe à moi. Avec toujours cette envie de ne pas déplaire à Dieu, même quand je ne faisais plus partie d'une Église et qu'à vrai dire, j'étais devenu plutôt païen, avec d'autres idées sur la religion.
Et ce jour-là, au milieu de ma vie, je me suis dit : " Mais c'est bête, la façon dont j'ai existé jusqu'ici. " Et j'ai commencé à me servir de mes mains.
Cette vérité est un peu embarrassante à raconter, mais je crois que c'est un exemple superbe de ce qu'on peut faire quand on donne à un très jeune enfant des idées qui, de toute évidence, sont ridicules. Elles peuvent rester ancrées dans sa personnalité de façon permanente et surtout INCONSCIENTE.
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C'est pendant la guerre que tout a changé.
Énormément de gens, soldats, travailleurs dans les usines et les arsenaux sont passés par la côte pacifique. Un monde fou, qui ne connaissait pas la Californie, l'a traversée.
Après la guerre, qui pour nous a duré quatre ans, la population avait doublé.
C'est beaucoup, doublé.
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J’ai pleuré pour bien des choses qui m’ont attristé dans ma vie, mais pour ma mère, non. C’était trop grand.
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