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La guerre d'Alan tome 3 sur 4

Emmanuel Guibert (Illustrateur)Alan Ingram Cope (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782844142610
122 pages
L'Association (05/03/2008)
4.1/5   94 notes
Résumé :
Le troisième et dernier volume de La Guerre d'Alan d'Emmanuel Guibert était plus qu'attendu, le tome 2 remontant déjà à 2002. Entre-temps Guibert a publié avec le succès que l'on sait Le Photographe, avec Frédéric Lemercier et le regretté Didier Lefèvre. C'est donc après un tournant majeur dans son parcours qu'Emmanuel Guibert est revenu à la retranscription en bande dessinée des souvenirs d'Alan Ingram Cope. Ses lecteurs ne seront pas déçus!: avec ces 120 pages épo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce volume 3 de la Guerre d'Alan, Alan Cope se confie de plus en plus intimement à Emmanuel Guibert.
Si La Guerre d'Alan est finie, ce qu'il a vécu et surtout ses rencontres nombreuses marqueront toutes les années qu'il lui reste à vivre.
Au final, c'est le couple formé par Gerhart Muench et Vera Lawson qui prend le plus d'importance. Gerhart, en particulier, aura une influence décisive sur le choix de vie d'Alan.
Le récit reprend en Tchécoslovaquie qu'il faut quitter suite aux accords de Yalta. Alan est toujours militaire mais en Allemagne où il faut monter de longues gardes très ennuyeuses avant d'être pris comme dactylographe. Dans le mess des soldats, à Regensburg (Rastisbone), il apprécie Klementine et Erich Rossbauer (16 et 18 ans) qui chantent. Ils se lient d'amitié et Alan est invité dans la famille Rossbauer dont l'aîné, Helmut (22 ans) est dans un camp de prisonniers après avoir eu une jambe arrachée juste un mois avant la fin de la guerre.
Commencent alors ses liens avec la religion car l'aumônier Eliott le recrute comme assistant. Il joue de l'harmonium, chante et surtout conduit le pasteur dans les Alpes, à Bad Wiessee, dans le sud de la Bavière où il passe six mois incroyables. Il accompagne le chapelain à la chasse, visite la région, revient à Regensburg, découvre même le ski et surtout, fait connaissance avec Gerhart Muench, compositeur et pianiste allemand, ainsi que de sa femme, Vera Lawson, poétesse américaine, de Boston. Une partition de Gerhart illustre même une page entière !
Après avoir rencontré Gisela, téléphoniste de l'armée américaine qui avait cru au nazisme, le voilà démobilisé à la mi-mars 1946. Lui qui veut rentrer au pays pour devenir pasteur, reste finalement comme employé civil à Sonthofen, près d'Obertsdorf, dans l'Allgäu. Il travaille à l'hôpital, se régale en montagne puis se fiance par lettre avec Patzi avant de partir la rejoindre.
De retour au pays, il passe chez Lou dans le New Jersey. En Californie, il fait connaissance avec Patzi mais ça ne marche pas entre eux. Études, petits boulots, des amis très religieux, mais c'est avec Landis qu'il commence à ouvrir les yeux sur les manifestations ostentatoires de certains chrétiens.
C'est une lettre de Gerhart qui finit de le convaincre d'abandonner sa formation religieuse et qu'il devient « hérétique ». C'est avec lui et Vera, qu'il découvre la Sierra Nevada, la forêt, les séquoias immenses, les biches, les faons et le vertige d'à-pics impressionnants.
Finalement, il revient en Europe pour vivre d'abord à Paris, faire connaissance avec sa future femme, étudier à l'École des Métiers d'Art, faire de la céramique mais ne décroche pas de diplôme.
Ce tome 3 est très riche en informations artistiques, littéraires. Avec Gerhart Muench, j'ai rencontré Henry Miller mais aussi Truman Capote. Alan travaille dans une base militaire à Poitiers puis à Worms, en Allemagne, divorce, se remarie, est convoyeur de fonds mais surtout réfléchit sur son existence et devient très philosophe.
De nombreuses photos illustrent les dernières pages d'un récit très documenté car Alan donne des nouvelles de toutes celles et de tous ceux qu'il a rencontrés. Emmanuel Guibert ne s'est pas contenté de l'écouter. Il a enquêté soigneusement en Allemagne et, en fin d'ouvrage, remercie tous les gens qui l'ont aidé à mener à bien le récit d'une vie foisonnante, étonnante et surtout pleine d'humanité.
Si Alan est mort durant l'été 1999, huit mois avant la parution du premier tome, il a quand même pu apprécier quelques planches d'Emmanuel Guibert et découvert les premières parutions dans la revue Lapin, de l'Association, qui poursuit sa vie aujourd'hui sous le titre Mon Lapin. Ils s'étaient rencontrés par hasard, sur l'île de Ré, en 1994 et, après La Guerre d'Alan, Emmanuel Guibert a publié L'Enfance d'Alan, en 2012, toujours à l'Association.
Avec trois pages couleurs, Emmanuel Guibert met un point final émouvant à La Guerre d'Alan, une aventure que j'ai pu vivre grâce à Vincent que je remercie encore.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Après 2 tomes de très grandes tenues, ce nouvel épisode de la vie d'Alan Cope par Emmanuel Guibert était attendu depuis longtemps. Pour rappel, Guibert et Cope s'étaient lié d'amitié il y a quelques années, passionné par la vie de cet américain Guibert avait décidé d'en faire une BD. Après la formation et la guerre (tome 1 et 2), nous retrouvons Alan démobilisé à tous les sens du terme : peu ou pas de boulot et errance géographico-philosophique. En fait, ce dernier (?) volume raconte tout le reste de la vie de Cope : son retour raté aux USA, ses rencontres importantes et son encrage définitif en Europe. Cope raconte à sa manière ses souvenirs et Guibert les transfigure de façon très subtil grâce à sa plume.

Ce troisième tome de la Guerre d'Alan est le plus faible de la série. D'un récit universel (la guerre, le soldat, l'apprentissage, le doute) on passe à une histoire plus personnelle; Cope face à ses choix et ses doutes. J'ai eu un peu de peine à me sentir totalement concerné par le parcours d'Alan. Il a eu des épisodes heureux, malheureux, il a fait des rencontres ordinaires et extraordinaires, il a évolué et s'est trouvé. Cope est toujours honnête et raconte sans fard les hauts et les bas de son existence. Une vie parmi des millions, intéressante parfois, ordinaire souvent.

Guibert a fait de son mieux pour retranscrire tous ces souvenirs mais on le sent un peu gêné aux entournures. Il aime beaucoup son "personnage" tant qu'il se ballade et se construit par les rencontres, cela donne de très belles pages fortes (forêt, montagne).Avec l'âge Cope ne bouge plus beaucoup et devient bavard, le résultat sont des pages surchargées de texte qui étouffent la narration délicate qui a fait la force des deux premiers volumes.

Tout n'est pas à jeter dans cette BD, et de loin ! Mais 120 pages pour 45 ans de vie, les deux premiers tomes (200 pages) se déroulent sur 3-4 ans, ce n'est pas assez, c'est trop condensé. le système narratif basé sur l'anecdote ne fonctionne plus aussi bien.
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Ayant apprécié la série "Le photographe" et les deux premiers tomes de "La guerre d'Alan", je me devais de poursuivre la route avec Alan Ingram Cope, GI en Europe à partir de 1945.
Alan déroule ses souvenirs, pas toujours dans l'ordre chronologique. Il ne s'agit pas de raconter de grandes aventures, mais des petits faits qui ont marqué ou orienté sa vie. Il parle de ses rencontres, de sa propre vie aussi mais sans insister.
Dessins en noir et blanc, quelques photos, on retrouve un peu l'ambiance graphique du Photographe.

J'ai été un peu désorientée par ce tome 3 qui couvre une large période temporelle. Les gens apparaissent, puis disparaissent, comme dans la vraie vie ! Alan cherche cependant à garder le contact et j'ai aimé le récit de la recherche de ses amis, parfois des années après. Passages fort émouvants parfois. Alan reconnait : " Je n'avais pas vécu ma propre vie".
Je n'oublierai pas non plus quelques épisodes magnifiques : la découverte des séquoias, la soirée avec les renards et juste une page où apparait la vue extraordinaire sur Los Angeles illuminée.
Superbement dessiné ; les scènes nocturnes aussi ... mais l'écriture blanche sur fond noir peut se révéler inconfortable à la longue.
http://en-lisant-en-voyageant.over-blog.com/article-20889514.html
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Le dessinateur et auteur Emmanuel Guibert utilise la bande dessinée pour donner forme aux souvenirs d'Alan Cope, un ancien soldat Américain qui lui a raconté sa vie quotidienne durant la Seconde Guerre mondiale. Pendant plusieurs années, Guibert a écouté cet homme dérouler le fil de son existence.

Dans ce troisième tome, Alan, toujours par les dessins d'Emmanuel Guibert, nous raconte sa vie après la fin de son service militaire : le retour aux Etats-Unis, l'amour pour l'Europe, sa recherche professionnelle et surtout ses rencontres et ses amitiés. J'ai beaucoup aimé le fait que le narrateur jette un regard critique sur sa vie, sur son comportement et sa vie professionnelle. de plus, Alan est un homme qui va passer une bonne partie à retrouver les personnes qu'il a rencontré au cours de la guerre et en Europe. Cette trilogie nous montre qu'Alan, qui en fait a très peu connu la guerre, est un homme attachant, un homme ordinaire pris dans le tournant de la seconde guerre mondiale, un homme à la recherche de son identité. J'apprécie toujours autant les dessins d'Emmanuel Guibert et notamment ceux de la fin qui ont été magnifiquement mis en couleurs.
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La série "La guerre d'Alan" se poursuit avec le tome 3. le personnage d'Alan prend au fur et à mesure du récit de ses aventures ou même de ses errements une profondeur et une dimension remarquable. le paradoxe de cette histoire est l'apparente solitude d'Alan, alors qu'il ne cesse d'être entouré, de rencontrer diverses personnes au gré de ses pérégrinations en Europe ou aux Etats-Unis. Mais ses amitiés ne peuvent que trop rarement se pérenniser du fait même du caractère instable d'Alan. de fait Alan vit seul : personne ne l'accompagne réellement dans son quotidien, l'amour semble absent, ses probables enfants également, tout juste est-il fait référence à un premier mariage. Ces silences sur l'intimité amoureuse d'Alan en dit long sur ses choix et son parcours de vie; une vie consacrée aux rencontres et aux partages, sujets principaux de ce tome, telles des marques temporelles matérialisées par des correspondances, des photos, des retrouvailles; des souvenirs générateurs de sentiments nostalgiques quand arrive les temps des adieux obligés par le passage à la mort de ceux qui participèrent au fondement de ce récit.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Vera n’était pas belle non plus. Mais je l’ai trouvée belle, comme j’ai trouvé d’autres femmes belles dans ma vie, ma grand-mère Cope, Martha et quelques autres qui, je le savais, n’étaient pas belles. Vera avait une beauté qui m’attirait et qui venait certainement de l’âme, quelle que soit la façon dont on définit ce mot.
C’est une chose beaucoup plus profonde que le caractère ou le sang, chez une personne. Et ça la rend belle. Il y a des gens qui sont jolis et qui pourtant, ont une beauté qui ne vous frappe pas, ou d’une façon très superficielle.
(page 77)
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(Le chapelain Eliott) : J’ai assisté à la libération d’un camp de concentration près de Munich, il y a quelques mois. J’étais parmi les premiers soldats à arriver là.
À l’extérieur du camp, près de l’entrée, il y avait un cheval mort, visiblement depuis des jours. Il était tout gonflé, le ventre énorme et les pattes en l’air. Quand on a ouvert les portes, quelques prisonniers affamés qui pouvaient courir se sont rués sur ce cheval et ont commencé à le manger à pleines dents.
(page 14)
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À l’époque, il (le séquoia General Sherman) approchait des quatre-vingts mètres de haut. Il a dû continuer à grandir, puisqu’il vit toujours.
Il faisait une dizaine de mètres de diamètre et vingt-cinq de circonférence. On lui donnait cinq mille ans. Entre temps, il paraît qu’on lui en a enlevé la moitié. Tant mieux pour lui.
(page 70)
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Je leur apportais ce que je pouvais, moi l’Américain qui avait tout, mais je dois dire que c’était plutôt eux qui me gâtaient.
Madame Rossbauer avait de la famille à la campagne autour de Regensburg, elle allait chez ces gens et revenait avec des choses à manger.
Elle faisait des conserves, des liqueurs de fraise et de framboise.
Elle avait un truc, qu’elle n’a pas voulu me dire, pour conserver les œufs pendant des mois et des mois.
Je ne suis jamais descendu dans sa cave, mais elle sortait des merveilles de là-dedans.
(page 11)
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Je me suis rendu compte que ce que je voulais, c’était l’Europe. Je n’aimais plus l’Amérique.
Je n’aimais plus la vie de l’Amérique. J’aimais le pays, la terre, les gens, mais je n’aimais plus la mentalité.
Elle a beaucoup de bon, pourtant, la mentalité américaine, mais il lui manque le fond de l’existence. Et c’est pour ça que, sous certains aspects, l’Amérique va si mal.
La plupart des Américains vivent sur la surface de l’existence, moi, je voulais vivre sur le fond.
(page 59)
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