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EAN : 9782234063785
288 pages
Stock (17/08/2011)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Vincent et Anna se rencontrent en 1986. Ils ont vingt ans, appartiennent à une génération, à une époque de bruit et de fureur, qui n?est pas faite pour eux. Ils s?aiment quelque temps et se séparent. Se retrouvent de loin en loin, d?années en années, ne cessent pas de s?aimer, à leur façon. Anna voyage, elle restaure des oeuvres d?art, en différents endroits du monde, arrachant au silence la beauté de peintures effacées, tandis que Vincent s?adonne à sa passion, à s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La forclusion du nom du père, chère à Lacan, qui maintient le psychotique dans une relation duelle à l'agressivité destructrice, est souvent sans appel.
Le nom de son père, c'est Mokhtar, un Mokhtar exilé et plein de haine qui se sert de ses poings pour tenter d'exister. Ce Mokhtar là, Vincent, l'écorché vif, veut l'effacer définitivement des murs, de sa mémoire, souillés par les graffitis insultants du passé. Il veut se retrouver seul face à lui même dans un combat à mains nues sur les parois d'escalade.
Mais en changeant d'identité, ne risque-t-il pas de se perdre plus encore? de se noyer dans la violence ambiante des villes? D'y sacrifier l'amour d'Anna?
Anna, "qui le baise, le domine";
Anna et "le sexe qui les réunit".
Anna. Anna. Anna."S'ils s'aiment, ils ne le disent pas".
Anna qui "se sent inutile".
Anna, la créative au passé trouble.
Vincent qui doit apprivoiser la peur mais se laisse envahir par son ombre grandissante, Vincent qui part à l'assaut de ses doutes.Vincent le rien.
Qui doit "assurer la cordée pour ramener l'autre à bon port"?
Voyage, voyages, à travers mots,à travers maux, au bout de soi, au bout de l'autre.
Y parviendront-ils, alors que "le monde n'est pas fait pour eux".
Un livre d'amour, de solitude, d'espoir désespéré,de violence exacerbé. Des mots qui tournent en vrille pour que la vie ne cède pas.Une histoire, que je qualifierai d'ogre, une tranche de vie ou de mort, au choix, dure très bien rendue par Stéphane Guibourgé (auteur de plusieurs romans, recueils de nouvelles et livres photos) grace à l'alternance de style et d'écriture dans les chapitres Vincent (écrits au il), Mokhtar (écrits au je) et quelques petites incursions d'Anna entre quotidien et épistolaire, une réflexion psychologique sur les démons de l'enfance qui hantent l'inconscient, un questionnement sur l'agressivité interne et externe.
Bref, le nom de son père est bouleversant comme une plaie à vif qui suinte en vain ou croit cicatriser mais se leurre!
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Je trouve le principe de l'opération rentrée littéraire Libfly/Le Furet du Nord géniale. On m'a demandé si je voulais participer, j'ai dit oui et on m'a envoyé des livres. JAMAIS on ne m'a demandé de choisir dans une liste. J'adore ça. Au lieu de me retrancher sur des auteurs dont je savais ce qu'ils allaient me raconter, j'ai découvert des romans dont je n'avais aucune idée. Sansal, c'est bien et mal tombé à la fois, j'adore son travail mais niveau découverte c'était raté. Guibourgé, je n'avais jamais entendu parler de lui. Quand j'ai reçu les bonnes feuilles dans ma boîte aux lettres, l'excitation a monté d'un cran. Stock, gage de sérieux. Un auteur inconnu. J'ai eu un frisson de plaisir, augmenté par le fait que non seulement je ne connaissais donc pas cet auteur, mais en plus il n'y avait ni quatrième de couverture, ni dossier de presse pour m'indiquer dans quoi je me lançais. Un titre, seulement, le Nom de son père, le nom de l'auteur écrit à la main sur le dos du livre et vogue la galère. J'ai pu commencer ce roman totalement vierge de tout à-priori.

Finalement, la rencontre n'a pas été aussi géniale que ce que j'espérais. J'ai été réellement touchée par les parties racontées par le père, mais d'amour des deux héros ne m'a pas vraiment emballée. Je pense que ça a à voir avec l'écriture, peut-être un peu trop froide pour moi, ou alors avec cette passion dévorante de la montagne qui parcourt tout le roman et qui me passe loin au-dessus... Je ne sais pas, l'alchimie ne s'est pas faite, je ne me suis pas impliquée dans cette histoire et par moments je décrochais complètement. Pourtant, si je suis objective, c'est un roman qui aurait du me plaire. Ce thème du déracinement (ça existe, ce mot?), ce couple improbable, cette disparition ... Mais en même temps, j'ai trouvé que ça restait plat au niveau des émotions. Je n'ai pas eu la sensation de rentrer dans la tête des personnages ni de ressentir quoi que ce soit autour de leur histoire d'amour. le père oui, le père il y a des tripes. Les amants, je les ai trouvés un peu transparents.

Peut-être est-ce moi qui, à force de lire des romans dans lesquels les héros hurlent à la face du monde, me suis déshabituée de l'intimité du roman français. Mais les non-dits trop nombreux ont eu raison de mon intérêt et j'ai eu par moments la tentation de ne lire que les interventions du père. Cela dit je suis contente de ne pas l'avoir fait, je n'ai pas détesté ce roman, ce n'est même pas que je n'ai pas aimé, mais il m'a laissée assez indifférente finalement ...

Je tiens à remercier Stock, le Furet du Nord et Libfly pour m'avoir envoyé ce roman si longtemps avant sa parution.
Lien : http://www.readingintherain...
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critiques presse (2)
Lexpress
04 novembre 2011
Cru, lyrique et tendu, Le nom de son père sonde magnifiquement les blessures et les rêves de deux êtres à part. Des amants terribles qui nous touchent droit au coeur avec leur incapacité à se couler dans les moules.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
09 septembre 2011
Jusqu'à la dernière ligne, le roman conserve cette tension, cette rage, ce mystère des choses ineffables. Mais le romancier ne dit pas tout -parce qu'il existe des douleurs dont on ne pourra jamais tout dire. Et clôt son livre par un point d'interrogation.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Chaque fois que l'on se détache de quelque chose, on se retrouve plus léger, mais plus vide aussi.Ce vertige.Elle l'apprend, l'accepte dans un frisson.
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Ils dégagent cette sorte de calme des hommes qui se savent à leur place, que le travail en plein air fatigue sans corrompre.Le soir,ils s'écroulent,le sommeil les protègent jusqu'au matin.Leur partie animale ne les ronge pas, elle s'exprime chaque jour dans les tâches lourdes,qui demandent force et concentration.Ces hommes là,elle les respecte,elle les aime.Jamais,elle n'a peur auprès d'eux.
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Il est mince comme une fille dans la lumière rasante.Les hanches étroites, les jambes longues,la finesse de ses pieds,leur cambrure.Dix années d'escalades, elle aime les suivre des yeux, les sentir sous sa main, les effleurer de ses lèvres lorsqu'ils se retrouvent. "Tu te laisses libre", dit-elle.
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C'est triste quand il fait beau et que quelqu'un s'en va.
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Les souvenirs, les blessures,les problèmes n'assiègent pas seulement l'esprit, ils encombrent la poitrine,épaississent le sang,ralentissent l'oxygène.La montagne exige un homme dénoué.
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Vidéo de Stéphane Guibourgé
Stéphane Guibourgé - Les fils de rien, les princes, les humiliés .Stéphane Guibourgé vous présente son ouvrage "Les fils de rien, les princes, les humiliés". Parution le 1er septembre 2014 aux éditions Fayard. Rentrée littéraire 2014. http://www.mollat.com/livres/guibourge-stephane-les-fils-rien-les-princes-les-humilies-9782213680804.html Notes de Musique : Jahzzar/Crime Scene/03 Battle. Free Music Archive.
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