Un joli livre avec des notices de taille inégale, parfois très courtes (2 p) parfois plus étoffées (jusqu'à 8 p). En tout cas on voyage, parfois en terre relativement convenue (Egypte, Istanbul, San Francisco), mais parfois c'est bien plus dépaysant. Ainsi j'ai été séduit par les passages sur Paranaribo (si vous savez où c'est bravo !), Sao Paulo ou Hué.
Mais il y a parfois outre de la réflexion et une grande culture sur les lieux visités, un regard décalé sur la France. Ainsi ceux qui ne jurent plus que par la France périphérique de Guilluy liront avec profit la description de Melun...(et le livre a paru il y a 22 ans !)
Et pour ceux qui voudront aller sur place cela coûtera un peu moins cher pour vérifier ses dires !
En somme, un livre érudit, bien écrit, mais les notices sont parfois un peu courtes tout de même...Idéal en tout cas sur la table de chevet, j'en atteste.
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Si ces textes (courts, pour la plupart) peuvent parfois sembler anecdotiques, certains ont un profondeur indéniable. L'écrivain a ce qu'il faut sous la plume. Et il ne nous reste plus qu'à conclure que nous avons tous nos esprits du lieu. Suffit de les chercher un peu.
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Avec le temps seulement –-avec l’âge !- s’impose une évidence : le vrai butin d’un voyage n’est pas celui qu’on croit. On partait vers je ne sais quelle découverte, on revient lesté d’une seule image, ou d’un bruit ; on s’employait loyalement à comprendre, on se souvient surtout d’avoir senti.
L’esprit du lieu serait cette «immatérielle pépite», un instant «qui s’est réellement inscrit au-dedans de nous à ce moment-là .
Jean-Claude Guillebaud - Entrer dans la douceur