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Le journal de Jo Manix tome 2 sur 1
EAN : 9782357610835
192 pages
FLBLB (19/06/2015)
3.88/5   4 notes
Résumé :
« À travers mon jour­nal, j’es­saye d’ef­fleu­rer une multi­tude de sens, je les éclaire rapi­de­ment en évitant de les défi­nir trop, pour que cela reste en défi­ni­tive une émul­sion de vie. »

Joëlle Guille­vic (1966 – 2001), alias Jo Manix, a débuté dans la bande dessi­née en 1992, en créant avec Nylso la revue Le Simo, qui contri­bua à faire émer­ger une bande dessi­née d’au­teur exigeante et intros­pec­tive. Son jour­nal dessiné, qu’elle a commen... >Voir plus
Que lire après Le journal de Jo Manix, Tome 2 : Août 1995-septembre 2001Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tout d'abord, merci à Babelio, Masse Critique et aux éditions Flblb pour cette découverte. Merci aussi à Joëlle Guillevic, alias Jo Manix, qui ne lira jamais cette critique.

Il s'agit du deuxième tome d'un journal dont l'écriture a commencé en 1994 et ne s'est achevée que quelques mois avant la mort de l'auteur en 2001.
Par tranches de vie d'abord un peu disparates, on partage le quotidien de Joëlle et de son compagnon Nyls. Dans son journal dessiné, elle relate ses passages dans différents salons de BD, en Suisse, dans le Midi, à Saint-Malo... Sa vie de dessinatrice, menant un train de vie précaire et s'entourant d'autres artistes. Puis, elle raconte son cancer, ses amis, sa famille, ses vacances, la rémission, la récidive. Elle ne fait pas dans le larmoyant, elle dessine des scènes du quotidien, parfois ordinaires, mais qui sentent le vécu et qui rendent la maladie encore plus pernicieuse. le cancer fait partie du décor, sans parasiter le sujet. La vie continue, parfois au ralenti. Cela reste un journal, une succession de moments saisis sur le vif, quand l'envie lui prenait de les croquer et que l'énergie créatrice était présente.

Concernant les graphismes, je ne suis pas très sensible à sa manière de dessiner les personnages, mais le style des décors et des paysages ne me déplaît pas. C'est là quelque chose de très subjectif et Joëlle Guillevic n'en restera pas moins une artiste disparue trop tôt.

Ma note : 3,5/5


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Grâce à une opération "Masse critique" toute récente, je viens de découvrir avec plaisir cet ouvrage. Bande dessinée d'auteure, véritable journal voire chronique relatant la vie de Jo Manix alias Joëlle Guillevic. Ce n'est certes pas la première fois que je lis une BD dite "d'auteur", c'est-à-dire, un livre très graphique, au format très différent, très personnel aussi et qui cherche à se libérer des contraintes éditoriales inhérentes à la production d'albums de fiction en série. Je dis "très graphique" mais ce n'est pas tout. A bien y réfléchir, la BD "traditionnelle" quel que soit son genre (science-fiction, humour, satire, historique, fantastique etc.) ne laisse que très peu de place à l'expression personnelle des auteurs : les héros récurrents ou non, les lieux qui sont souvent des univers à part entière, les péripéties occupent quasiment toute l'attention des lecteurs. En lisant ce deuxième opus du journal de Jo Manix, j'ai fait une prise de conscience : la bande dessinée comme le cinéma sont souvent très formatés, ce qui exige des auteurs qui veulent ouvrir d'autres voies créatrices de prendre des risques, de s'autéditer, de s'associer et d'être solidaires aussi. C'est en partie ce que relate Jo Manix ; on la suit au travail au quotidien chez elle avec Nyls, son compagnon, dessinateur lui aussi, ou dans les festivals à la rencontre d'oeuvres et d'autres auteurs et aussi en quelque sorte en pleine "autopromotion" de leurs créations qui n'entrent pas des les cadres classiques des éditeurs tout aussi classiques de BD. On la suit aussi dans sa vie quotidienne présentée sans pathos, avec pudeur, même à l'hôpital dans son combat contre le cancer, qui bien malheureusement gagnera la partie, à l'issue d'une récidive, Je le répète, ce n'est pas larmoyant, mais son parcours de malade nous révèle ses états d'âme d'être humain en butte avec la maladie et aussi ses angoisses d'artiste qui tantôt doit renoncer à créer pour se préserver ou tantôt fait de son mieux pour se remettre au travail pour reprendre une vie "normale".
Pour moi, cette BD est inclassable - BD d'auteur ou pas, peu m'importe- je suis incapable (pour ainsi dire incompétente) de juger de sa qualité littéraire, graphique mais je peux affirmer que j'ai lu ce journal sans avoir l'impression de réaliser un pensum, mais, bien au contraire, avec le plaisir de découvrir quelque chose de nouveau ; c'est en effet un très beau témoignage des coulisses de toute création alternative selon moi. Et puis, il y a chez Jo Manix un art (oui vraiment !) de mettre en avant la simplicité du quotidien comme une richesse de la vie de chacun. En résumé, merci "Masse Critique" pour cette belle rencontre impromptue, qui me donne encore à réfléchir.
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Bonjour Jo Manix,
Ceci ne sera pas une critique. D'abord parce que je me sens incompétente pour exprimer une critique selon les critères techniques, stylistiques, artistiques que les vrais amateurs de BD ou de fanzines maîtrisent parfaitement. Aussi parce que c'est trop tôt: je viens seulement d'entrer dans le cercle de tes admirateurs, pour ne pas dire de tes amis.
J'ai été touchée par ton style, Jo Manix, et je ne sais quelle mélancolie scrupuleusement honnête, ta légéreté de papillon et ta naïve sagesse en filigrane, du haut de la pincée de décennies que tu passas sur terre.
Tu frôles les événements sans les écraser de tes émotions, cependant ces événements se trouvent éclairés par ton humilité, ta franchise, ta modestie, ta gentillesse.Oh tu as bien quelques défauts aussi, mais rien de bien grave, rien de rédhibitoire.
J'ai pris un réel plaisir à lire ta chronique dessinée, ton journal non introspectif mais si profond. Je suis sûre que ton journal comptera de plus en plus dans le milieu si "arty" de la BD indépendante, mais aussi auprès d'un lectorat plus large, car à travers lui, c'est bien toi, Jo Manix, dont on peut faire la rencontre. Cela, c'est une sacrée performance de ta part, et je ne t'oublierai pas.
Merci à Babelio et Masse critique, merci à l'éditeur, et merci à toi, Joëlle Guillevic.
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critiques presse (1)
BDZoom
24 août 2015
La réédition de cette œuvre offre, sur près de 300 pages, un bel hommage à la mémoire de cette jeune femme, figure majeure des pionniers de l’auto-édition.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
On cache tous nos émotions. Je ne dis pas le millième de ce que je pense.
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