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EAN : 9782356483553
128 pages
Editions 12 bis (27/10/2011)
3.7/5   27 notes
Résumé :

Ce jour-là, la Mort devait abattre sa faux sur Georges, un musicien. Malheureusement, elle tomba sous son charme et fut incapable de le tuer ! Par amour pour ses chansons, elle prit le risque de l'épargner. Qui pouvait donc bien se cacher derrière Georges, ce moustachu qui ne se sépare jamais de sa pipe et de sa guitare ? Comment pouvait-il réussir à émouvoir quelqu'un comme la Mort ? Mêlant humour et poésie, c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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La Mort n'a pas d'état d'âme et fauche tout sur son passage jusqu'au jour où Elle rencontre Georges...
Nous sommes à Paris, en 1947, la Mort rode... Georges, quant à lui, compose des chansons, seul et pour lui puisqu'il ne rencontre toujours pas le succès tant désiré... Il est hébergé par un couple d'amis, Marcel et Jeanne, possède très peu de moyens et n'entre pas dans les bonnes grâces des commères du quartier qui le traitent de "gros dégueulasse" ou de "romanichel aux moeurs perverses".
Et, malheureusement, la Mort doit s'occuper de lui. Tombée sous le charme de ses paroles et de sa musique, elle ne parvient pas à le faucher et décide alors de l'épargner... jusqu'à s'en faire un ami... n'en déplaise au chat noir maléfique rodant dans Paris et la titillant constamment afin de prendre sa place.
Qu'a donc fait Georges, ce petit homme moustachu qui ne se sépare jamais de sa pipe et de sa guitare, ou plus exactement que possède sa musique pour charmer ainsi la Faucheuse ?

Cet album, tenant plus d'un roman imagé que d'une bande dessinée, est véritablement hors norme ! La mise en page originale alternant dialogue, narration et dessin, en fait un album très agréable à lire. le graphisme est de toute beauté. Les couleurs au ton sépia vieilli accentuent l'ambiance des années 40 et 50 et en font un album très lumineux, malgré le thème. Les personnages, tout en rondeur, apportent une forte touche d'humanité.
Mêlant humour et poésie, cet album fait de nombreuses références aux chansons de Georges Brassens comme La cane de Jeanne, Les amoureux des bancs publics, Les copains d'abord ou bien encore le gorille.

Un pur régal visuel et scénaristique qui rend un hommage mérité à Georges Brassens.

Vous l'aviez deviné,
Gare au chef d'oeu, oeu, oeu, oeu, oeuvre!
dixit le Gorille.
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C'est l'histoire d'un gars qui avait , l'espace d'une parenthèse onirique , tant charmé la Camarde , la Mort , la grande Faucheuse...que cette dernière , alors follement éprise de ses chansons , avait subitement décidé de suspendre , séance tenante , toute activité mortifère . Y aurait comme un p'tit relent de faute professionnelle pour le coup , là...

Se fendant d'un esthétique hommage appuyé envers un Brassens qu'il ne nomme jamais , Blaise Guinin , dessinateur et scénariste très à l'aise , nous offre ici une BD graphique lumineuse à la fois poétique et ludique .
Parsemant agréablement , ça et là , son propos des plus grands standards du chanteur , l'auteur s'attachera beaucoup plus aux années noires de ses poussifs débuts qu'à celles , bien plus prospères , youpla boum , de sa tardive légitime consécration .
Des dessins tout en rondeur , presque naïfs , au ton sépia , accentuent un peu plus le côté passéiste et mélancolique de ce récit aussi touchant qu'improbable .
Un ton caustique et décalé où jeux de mots et humour second degré participent à un réel plaisir de lecture .
Avis à tous les amateurs comme les non-initiés , cette parenthèse enchantée allégorique devrait , l'espace de quelques feuillets , en plus de vous divertir , vous rappeler douloureusement combien les Brel , Ferrat et autre Ferré laissèrent , en nous abandonnant lâchement , une chanson française exsangue et d'une vacuité abyssale semblant aussi terrifiante que pérenne . Excepté les Musclés et les Forbans , bien sûr...allez danse , chante...

Georges et la Mort : 0 – 1 : jeu , set et match...
Témoignage admiratif , un brin envieux , envers une classe politique décidément toujours partante pour la déconne...
http://www.youtube.com/watch?v=gznDOMKeWkA
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J'avais lu une première fois cette BD sans rien connaitre de Brassens que des chansons passant parfois à la radio. J'avais bien apprécié sans plus, ne cherchant pas à l'acheter ou le relire. C'est cependant des années plus tard, devenu très fan de l'auteur-compositeur-interprète grâce à une compilation de ses chansons que mon frère a eu la bonne idée de prendre, je me suis replongé dans cette BD avec un oeil neuf. Et finalement, je me suis retrouvé très touché par celle-ci, malgré des défauts assez visibles qui m'empêchent de la considérer comme excellente.

Le gros souci, que je veux éliminer d'office, c'est que cette BD est surtout faite pour les personnes fan de Brassens ou connaissant déjà bien son oeuvre et son style. Elle ne sert pas vraiment d'introduction à sa carrière, faisant plutôt le choix de montrer ce qu'il était comme homme via une astuce scénaristique fantastique qui permets d'englober différents aspects de sa personnalité. J'ai vécu personnellement la lecture en tant que néophyte et en tant qu'initié, et malheureusement je dois dire que la BD parle bien plus aux seconds. C'est le gros point négatif de cette BD, selon moi, puisqu'elle restreint d'office son public.

Pour le reste, sous des aspects de dessin comique, la BD est en fait une lettre d'amour ouverte à Brassens, dans laquelle l'auteur nous présente le moustachu gratteur de guitare dans la société de l'époque. La plupart de l'humour vient surtout des interactions entre Brassens et ses contemporains, qui permettent de comprendre (en tout cas pour ceux qui, comme moi, sont nés bien après ces années 50) l'état d'esprit de ces années-là. Bien sur, nous aurons le droit à l'autorité morale, judiciaire et policière, ceux-là même dont Brassens se moque à longueur de chanson par des pieds de nez parfois méchant, parfois drôle, mais toujours incroyablement juste. C'est là que l'intérêt de lire cette BD en tant que connaisseur des chansons du grand Georges réside, puisqu'on retrouve ce qui a façonné l'homme qu'il fut, ses luttes et ses combats, ses envies et ses démons. Rien de plus jouissif que d'écouter à nouveau "Hécatombe" en pensant à quel point flic, gendarme, maréchaussée et autres gardiens de la paix (qui feraient mieux de nous la foutre, dixit Coluche) étaient -ou sont- des gardiens d'un ordre moral avant tout. A quel point vouloir l'émancipation sexuelle des femmes (sur "95 %" par exemple) était considéré comme vulgaire. Lorsque j'entends aujourd'hui que Brassens fut qualifié de pornographe, terme qu'il arborait fièrement, je comprends mieux à la lecture de cette BD et des avis que l'on avait sur la morale à l'époque. Une période qui n'a pas encore connu Mai 68 ou les années Mitterrand. Et pourtant, c'est si proche ...

Je parle beaucoup de Brassens, mais la BD est aussi très mignonne sur cette mort qui ne veut pas emporter le chanteur parce qu'elle aime la façon dont il chante. C'est une idée mignonne et qui permets de rappeler que Brassens parlait souvent de la camarde, la grande compagne qu'il invoquait dans ses chansons comme une amie, une camarade ou une amante. La mort était aussi bien présente dans ses chansons, alors autant la faire réelle. Bref, ça foisonne de référence à l'oeuvre de Brassens, en tout sens. Parfois glissant d'ailleurs dans la citation juste pour la citation, ce qui est dommage à mon sens.

En somme, la BD est avant-tout une BD pour les fans de Brassens qui vont trouver ici une histoire à leur gout, une très sympathique BD qui charrie moult références à ses chansons et continent aussi une très belle déclaration d'amour à l'oeuvre de ce poète. Pour ma part, j'aime beaucoup tout en reconnaissant les faiblesses d'une oeuvre qui se limite dans son public. Je ne peux pas la considérer comme essentielle, mais personnellement j'ai un petit coup de coeur pour elle !
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« Ce jour-là, la Mort devait abattre sa faux sur Georges, un musicien. Malheureusement, elle tomba sous son charme et fut incapable de le tuer ! Par amour pour ses chansons, elle prit le risque de l'épargner. Qui pouvait donc bien se cacher derrière Georges, ce moustachu qui ne se sépare jamais de sa pipe et de sa guitare ? Comment pouvait-il réussir à émouvoir quelqu'un comme la Mort ?

Mêlant humour et poésie, ce roman graphique raconte l'histoire d'une amitié improbable, tout en s'inspirant de la vie réelle d'un des chanteurs français les plus appréciés de son temps… » (synopsis du Quatrième de couverture).

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Nous voilà partis arpenter les landes en compagnie de la Mort. Ce qui nous met à l'aise, c'est que ce n'est pas cette Grande Dame austère qu'on a l'habitude d'imaginer. Non, loin de là. Elle ressemblerait plutôt à un petit gamin qui se serait costumé pour Halloween. Une Mort décontractée avec juste ce qu'il faut d'états d'âme pour permettre à l'intrigue de se développer. Sans quoi, le récit aurait été fort succinct…

Blaise Guinin, aidé de son frère Robin Guinin à la couleur, développe une histoire pleine de poésie et où les dialogues mélangent humour et mélancolie.

On y croisera un gorille, Jeanne, sa cane et son Marcel, un parapluie, une pancarte indiquant le Marché de Brive-la-Gaillarde, la mauvaise réputation de notre Georges, des amoureux qui s'bécottent… Les auteurs se sont bien évidemment inspirés de l'univers de Brassens et ont logiquement truffé leur ouvrage de multiples clins d'oeil à son parcours et à sa discographie.

L'histoire débute en 1947. Georges est alors hébergé chez Jeanne. On vit les années de disette puis le succès. le personnage des frères Guinin colle bien à l'image que l'on se fait de Brassens. Humble, modeste, généreux mais c'est la Mort qui vient donner le ton décalé au récit. Les jeux de mots y sont légion, l'humour est plus à entendre au second degré bref, il y a là tous les ingrédients pour passer un agréable moment de lecture.

Les coloris sépias donnent à ce récit un côté intemporel. A part quelques costumes (ceux des flics notamment), on peut visuellement camper ces décors dans plusieurs périodes. Elle illustre bien celle des années d'après-guerre mais il n'y aurait rien de choquant à dire qu'elle retranscrit également la période actuelle. En effet, la présence de cette Mort très décontractée et la rondeur enfantine des dessins viennent alimenter mon argument autour de l'intemporalité de cet univers.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Voilà un roman graphique qui narre la vie et l'oeuvre de Georges Brassens de manière originale : la faucheuse doit l'emporter alors qu'il est encore jeune. Elle le surprend en train de chanter, est charmée, et décide de repousser l'échéance fatale. La mort devient alors la complice de Georges, le long d'une vie parsemée d'anecdotes et d'inspirations.

Très amusant, un style graphique agréable, une histoire qui se tient, je recommande.
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critiques presse (1)
BulledEncre
14 novembre 2011
Ce récit est poétique et touchant. Les personnages sont attachants par leur sensibilité, tant Georges par son talent et sa force morale que la Mort que l’on retrouve coincée entre la machine infernale du Destin et la mécanique du cœur. Ainsi se dégage une grande philosophie sur la force des préjugés et l’improbabilité de certaines amitiés.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La Mort, c'est mon nom. Charmant, n'est ce pas? On me colle aussi une multitude d'autres sobriquets, tous aussi ridicules les uns que les autres: la Faucheuse, la Camarde... et j'en passe!
Aussi vrai que je suis la Mort, je donne la mort. Curieux métier où on se donne soi-même. Le plus étrange est que plus je donne le repos éternel, moins j'en ai, moi, de repos.
Je tue, je tue, je tue... et ça me tue!
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_ Bande de cons !
_ T'en fais pas Georges, elles finiront bien par plaire à quelqu'un, tes chansons. Il n'y a que des sourds pour douter de ton talent !
_ Si tu dis vrai, c'est que tous ces cons n'ont pas d'oreilles.
_ Eh bien, je leur trouverai des oreilles neuves. Si les cons n'ont pas d'oreilles, je vais leur en greffer !
_ Tu perdrais ton temps, il y a bien trop de cons sur cette terre !
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Elles sont sympathiques vos chansons, mais elles ne respectent pas les quotas.
Si vous voulez que ça marche, parlez à 33% d'amour, à 33% de Paris et à 33% d'amour à Paris !
Quant aux mots : "cons", "putain" et "salope", bannissez-les !
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A force de traîner avec cet homme, je devenais faible. J'attrapais toutes sortes de maladies comme la peine, la joie, la tristesse, et d'autres saloperies comme ça.
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