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EAN : 9782752908957
350 pages
Libretto (22/10/2012)
3.98/5   61 notes
Résumé :
Comme le cheval aux yeux bandés (The Blindfold Horse) qui tourne en rond autour du piquet de la noria, les souvenirs font la ronde, dessinant un écheveau de cercles sans fin – que l'écriture a pour mission secrète de trancher, de libérer. Ainsi procède Shusha Guppy – à coups de ciseaux précis, à coups de sonde – en évoquant dans ces pages son enfance en Iran (ou plutôt en Perse : elle préfère ce mot un peu désuet, dans la mesure où il a servi longtemps de miroir à u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Au kiosque du Square des Poètes, un prince oriental a déposé à mon intention « Un jardin à Téhéran ». Ce livre a immédiatement à mes sens le goût des grenades, le parfum de la menthe fraîche, et la vue de sa couverture exquise, teintée de curcuma, me jette sur un tapis persan. Je l'emporte sans hésiter, et le courant des « Arabesques » de Debussy se met déjà à m'irriguer intérieurement ! Quelques jours après, j'entame le petit volume et c'est une antique vigne qui me donne ses raisins muscats de la prose poétique la plus sucrée qui soit ! Moi qui rêvais débuter par la poésie nouvelle de Nima Youchij (1895-1958), qui ne tient pas compte du mètre, ni de la rime, presque introuvable en français, je me rabats avec joie sur ce roman qui vient à moi si naturellement.
L'auteure crée un jardin de vocables, si apaisant, où l'amour et l'humour se réunissent pour nous présenter sa famille, la domesticité, la sage-femme, les voisins, les amis, tout ce qu'elle garde dans sa mémoire reconnaissante. C'est le paradis perdu de son enfance et son adolescence d'avant la révolution de 1979 qu'elle ressuscite.
Les oiseaux et les plantes, sans être fabuleux, sont omniprésents sur ces pages, et nous renvoient à la pureté originelle. Comme un jardinier persan, Shusha Guppy produit une atmosphère de safa, « sérénité », sous un soleil tamisé par les grands arbres. Des proverbes, des citations de poètes (Saadi (1210-1292), Hafiz de Chiraz (1325-1390), Firdoussi (Xème siècle), Shakespeare, Isak Dinensen et tant d'autres), des jolies significations de prénoms fusent comme les trilles de rossignol. C'est tout un glossaire de mots persans qui bourdonne autour de nous et la rose de Mohammad nous enivre. Les chapitres, menus comme des miniatures traditionnelles, miroitent devant nos yeux. Hélas, ce bonheur est fragile, les vieilles demeures comme toutes les belles choses sont fauchées au nom de la « modernité », de l'élevage intensif, ou passent, dans quelques années, dans les mains des pilleurs.
La première scène est frappante : une ruelle étroite, un moulin à huile, tiré par un cheval aux yeux bandés, enchaîné à la roue. Il tourne en rond dans la pénombre d'une pièce : « jour après jour, année après année, s'imaginant qu'il est en train de galoper dans une prairie de marguerites, pour un sac d'avoine en fin de journée… » « Ni le chameau ni aucun animal ne connaît la rancune », lit-on beaucoup plus loin, car dans l'éternelle ritournelle de l'existence, les hommes et les bêtes ont cela en commun qu'ils portent chacun son fardeau.
La narratrice commence par décrire tranquillement ses ancêtres, leur métier, des pleurs de femmes, des coutumes barbares, des naissances et des disparitions. Puis Kazem, son père, apparaît à la page 57, et c'est le jour et la nuit, les feux follets dansent ! Ce personnage continue à briller pour nous tout au long du livre autant que Shusha l'admire. Elle retrace le parcours spirituel de Kazem depuis sa naissance. C'est celui qui « s'était faufilé à travers les mailles du filet, comme cela arrive parfois : L Histoire ne démontre-t-elle pas combien la civilisation et le progrès doivent aux « brebis galeuses » ? La liberté se nourrit d'hérésie. » Kazem est un universitaire, il est beau, accommodant, courtois, drôle, un rahat-loukoum d'homme ! C'est aussi un sage que tout le monde vient consulter. L'auteure écrit : « Il était notre divinité, aimante mais lointaine ». « Mon père, pourtant l'une des rares personnes à oser tenir tête à Riza Shah, n'eut jamais eu l'audace de s'opposer à ma mère ! » Kazem est invité d'honneur des premiers salons littéraires où Shusha est emmenée aussi malgré son jeune âge. Victor Hugo y est hautement vénéré. Shusha est fruit d'un couple heureux. La façon comment elle se souvient du nécessaire à barbe de son père, en écaille et en or filigrané, de sa bibliothèque, à travers de somptueuses descriptions, m'a fait immédiatement penser à l'enfance privilégié de Vladimir Nabokov à laquelle l'écrivain russe a dédié le livre « Autres rivages », mon livre adoré depuis toujours et commenté avec ferveur. Pourtant, à sa sortie en 1988, l'oeuvre de Shusha Guppy est plutôt saluée comme un nouveau Tchekhov.
Shusha quitte très jeune ses parents pour étudier en Occident et les soubresauts de l'Histoire jouent plutôt un rôle positif dans sa vie. Durant ses années de la maternelle, de l'école élémentaire, du lycée, elle se développe comme l'enfant de la nouvelle Perse progressiste gouvernée par Riza Shah. Même si elle se voit, avec le recul, insolente et dissipée, sa curiosité est sans bornes, son coeur s'ouvre à l'amitié et aux passions. Elle se familiarise avec la musique de Mozart, de Schubert, avec les chansons françaises et celles de Frank Sinatra, avec les danses en vogue. Son frère Nasser, artiste peintre, va l'école des Beaux-Arts. Son oncle Emad traduit en persan « le Malade imaginaire » de Molière et le met en scène dans un des premiers théâtres modernes de Téhéran.
Le chapitre qui parle des premières salles de cinéma m'a touchée particulièrement par son intérêt sociologique, le comportement des spectateurs, surtout dans les cinémas des quartiers pauvres : « Les grivoiseries fusaient pendant les scènes d'amour, on criait pendant les scènes d'action pour encourager le héros, on acclamait le vainqueur… tout en continuant à bavarder avec son voisin :
— Fermez cette p… de porte ! rugissaient les spectateurs chaque fois que quelqu'un avait le malheur d'entrer ou de sortir en laissant entrer le jour. »
Ici, les ressources de la civilité s'épuisaient trop vite ! Mais la vulgarité, la grossièreté et l'insalubrité de ces lieux n'existent plus à l'époque de Shusha : le cinéma petit à petit est devenu un divertissement destiné à l'élite. Elle détient ces anecdotes de leurs fidèles domestiques avec qui elle est copine.
Le rite du hammam et des ablutions, étant la première étape de la prière quotidienne, articule la vie de la communauté. Cet endroit convivial est idéal pour recevoir des informations gratuites, rumeurs et confidences, et les masseuses, dallaks, y servent aussi d'entremetteuses. Les hammams, il en existait des huppés et des modestes, mais c'était toujours un délice : « Je revois Arous me rinçant les pieds dans un petit bassin où flottent des pétales de rose ». le quotidien est ponctué de ramadans pour cultiver une foi plus puissante que les exigences du corps. C'est surtout la soif qui tue ceux qui triment sous le soleil ardent de midi : « Ma langue est comme un bâton qui cogne contre mon palais ». Puis l'excitation monte, arrivent les cornes d'abondance de Norouz, jour de l'an persan, le 21 mars, à l'équinoxe de printemps. Dans un chapitre spécial, la narratrice nous fait généreusement part de tous les remèdes de la médecine ancestrale, s'appuyant sur la diététique et des substances naturelles renforçant l'immunité (des baies, des racines, le safran, mais également « la crotte d'ânesse », des onguents à base de henné et d'urine !)
Puis survient le verbe « aimer », le plus précieux, traduit littéralement par « avoir un ami ». Sur une dizaine de pages, Shusha Guppy nous conte ses interprétations diverses, profondément ancrées dans la mentalité iranienne. Les mille et une nuances du sentiment, de la sympathie à l'extase. Tout le soufisme poétique gravite autour de l'Ami qui peut aussi être le bien-aimé. L'ami terrestre apparaît comme un catalyseur car il initie l'âme à la perception et la fait accéder au pèlerinage vers l'Ami Céleste.
Le chapitre de l'amitié s'ouvre symboliquement sur le mont Demavend, l'Olympe de la mythologie persane. Ce cadre majestueux, à 80 km de Téhéran, accueille la famille de Shusha pendant leurs vacances. Elle décrit les longues préparations pour le voyage jouissives en elles-mêmes. Une verte vallée, l'idylle au bord d'une rivière, une douce mélancolie des couchers de soleil…
L'ultime chapitre se résume à cette phrase : « Je n'arrive pas encore à croire que mes parents m'aient autorisée à partir ». « Ne pars pas ! » lui souffle sa mère. Mais elle abandonne tout sans réfléchir : pas le courage de renoncer au rêve. le roman s'évapore, comme elle, comme le vert émeraude et l'inimitable bleu persan, qui habitaient mes yeux tout le temps de cette lecture singulière.
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Souvenirs d'enfance et d'adolescence d'une fille issue d'une famille bourgeoise et intellectuelle, proche du pouvoir, dans l'Iran d'avant la révolution islamique de 1979.
Ce récit est intéressant pour les détails sur la vie quotidienne d'une famille aisée de Téhéran à cette époque-là, entre traditions et attirance pour l'Occident sensé représenter la modernité.
Cependant, j'ai trouvé que Shusha Guppy faisait preuve de beaucoup de naïveté, comme si elle était encore une enfant, surtout lorsqu'elle parle de son père ou qu'elle évoque la situation politique. Certains passages concernant les domestiques ou le « petit peuple » m'ont plutôt agacée, on sent bien qu'elle n'est pas « n'importe qui ». Comme elle dit : « nous avons grandi avec l'impression d'être des privilégiés, non seulement en raison de nos origines familiales récentes, mais aussi à cause de cet antique héritage royal et spirituel. »
J'ai été déçue par le coté superficiel de ce témoignage et le manque de modestie de l'auteure.
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Une enfance dans la Perse d'avant-guerre, tel est le sous-titre de ce récit, et donne assez justement un ton nostalgique sur ce qu'a été le pays de cette femme.
Shusha Guppy est née au bon moment ; elle a grandi à une époque où l'Iran, qu'elle nomme volontairement la Perse en hommage à la richesse de la culture, et de l'histoire de cette civilisation réduite à néant quelques décennies plus tard.

Construit sous forme d'entrées qui n'ont pas forcément de lien entre elles, ce récit s'attache avant tout à montrer que l'Iran telle que nous la connaissons maintenant sous la mainmise d'une minorité religieuse qui terrorise sa population, a connu autre chose, et que la modernité a eu le temps de faire son oeuvre.

L'auteur, née dans une famille aisée d'intellectuels aux idées larges, a connu l'occidentalisation de son pays, l'émancipation des femmes, et a de fait, eu le privilège d'aller étudier en Europe. Si son récit est empreint de nostalgie, il n'en demeure pas moins critique sur la rapidité d'évolution auquel le pays a été soumis. Sa famille a tenté de concilier progrès et traditions, avec le désir ne pas aller trop loin, et ne pas choquer celles et ceux qui n'avançaient pas au même rythme.

« La cadence effrénée à la quelle fut conduite l'occidentalisation dans les années 60 et 70 est en partie responsable de l'explosion de 1979. »

J'ai aimé cheminer avec tous ces personnages, et m'immerger au coeur de ce pays dont on peine à croire ce qu'il fut tant il est tombé bien bas depuis 1979. Il y a de beaux moments d'émotions, de courage, et de sagesse. Il se dégage de cette lecture un charme désuet que l'on aimerait voir revenir.
Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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J'ai voulu relire ce livre que j'avais déjà lu il y a une dizaine d'années et le bonheur de lire ces mots et ces phrases est bel et bien toujours là.
La prose est belle et délicate et même si la profusion de personnages et d'anecdotes est peut être le petit point faible du récit, empêchant qu'on s'attache en profondeur aux personnes, il s'agit de mon point de vue d'un des plus beaux livres récents parlant de l'Iran.
A lire, à relire et relire encore de mon point de vue.
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J'ai tellement aimé ce livre! Un goût de paradis perdu, une civilisation qui n'existe plus, un art de vivre dont on touche du bout des doigts le raffinement exquis, notamment le délicat & non moins conventionnel souci d'accueillir comme il se doit!
Et quelle ouverture d'esprit cette famille pourtant traditionnelle & emprunte d'un véritable conservatisme, non pas sclérosant, mais curieux de tout & soucieux de faire au mieux sans tout bazarder au gré du vent & du progrés.
Quant à l'héroïne, on meurt de découvrir la suite de sa vie!
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Nounou, qui devint notre cuisinière une fois que nous fûmes grands, était une veuve originaire du Demavend, la haute vallée où nous passions nos vacances d’été. Elle portait le costume traditionnel : une robe à fleurs sur un pantalon bouffant et un foulard blanc attaché sous le menton. Quand elle sortait, événement rare, elle enfilait un léger tchador. Elle avait le teint rose et les yeux vifs des montagnardes, un doux sourire et une nature angélique. Elle était simple et dévouée, en émerveillement permanent devant l’ingéniosité de Dieu et la beauté du monde : une abeille, une fleur, la chair sucrée d’un melon, tout lui tirait des « Oh ! » et des « Ah ! »
En été, lorsque les rosiers étaient en fleur, Nounou faisait le tour du jardin pour admirer et humer leur parfum en rendant hommage au Seigneur et à Sa munificence. Elle s’arrêtait toujours devant la même variété de fleur, rose et capiteuse, appelée « la rose de Mohammad » dont étaient extraites l’essence et l’eau de rose. Elle plongeait le nez dans la fleur la plus somptueuse, inspirait profondément sa puissante odeur, puis expirait en articulant cette pieuse invocation : « Bénis soient le Prophète et les croyants ! » A cet instant précis, une abeille, cachée sous un pétale, venait lui piquer le bout du nez. Ses cris résonnaient dans tout le jardin, suivis d’un formidable remue-ménage. Quelqu’un essayait de faire sortir le poison en lui pressant sur le nez, initiative qui ne faisait que déclencher un nouveau chapelet de cris, et un regain d’agitation. Pendant une bonne semaine, le nez de Nounou gardait la taille et la couleur d’une petite betterave dont la peau aurait eu le granulé poreux d’un nez de buveur de gin impénitent.
— C’est tous les ans la même chose, Nounou. Pourquoi recommences-tu ? lui demandions-nous.
— Vous ne vous étonnez donc pas de la merveilleuse intelligence e Dieu ? Il a donné son parfum à la rose pour attirer l’abeille qui fabriquera le miel. Vous mangez du miel à votre petit-déjeuner, mais vous refusez de rendre hommage à Celui qui l’a fait !
Elle oubliait vite l’accident et, l’été suivant, transportée par la flamboyante luxuriance du jardin des roses et ses enivrants effluves, elle répétait le même scénario.
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Parmi tous les objets précieux que recelait le trousseau de ma mère, le plus beau était le nécessaire à barbe, en écaille et en or filigrané – présent personnel de Hadji Ali-Baba à son gendre –, qui se composait d’un plateau en or, de trois bols également en or s’emboîtant les uns dans les autres, d’un miroir, d’un blaireau et d’un peigne en écaille, tous deux sertis d’or, l’ensemble étant de la facture la plus délicate qui soit. Ma mère se gardait bien de l’exposer, préférant le cacher dans un coffret, enfermé à double tour dans un placard en compagnie d’autres trésors familiaux, d’albums de photos et de quelques menus objets d’une valeur strictement sentimentale. Elle gardait la clef de ce placard dans son sac à main. Elle ne m’a montré ce nécessaire que deux fois, et je me souviens de mon émerveillement […] dans ma mémoire, il symbolisait l’union de mes parents.
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Outre ces quatre personnes à demeure, nous faisions de temps à autre appel à des extras. Ils venaient nous donner un coup de main pour le nettoyage de printemps, ou au moment des festivités de Norouz, ou encore lorsque nous donnions de grands dîners. Aucun d’eux ne venait chez nous uniquement pour l’argent : ils disaient toujours que c’était un honneur de travailler pour mon père, et certains allaient jusqu’à refuser des travaux mieux payés pour pouvoir le faire. Plus tard, après mon départ de Perse, le boom du pétrole et l’industrialisation devaient donner naissance à une nombreuse et riche classe moyenne, pour qui la pénurie d’employés de maison se révéla un casse-tête permanent – et un sujet de conversation des plus ennuyeux – qu’on finit par résoudre en important du personnel des Philippines, d’Afghanistan et du Pakistan, salarié à prix d’or. Ma mère eut de plus en plus de difficulté à trouver de la domesticité, car elle était obligée d’embaucher cette « nouvelle race » d’employés, « des gens qui travaillent pour l’argent ! ».
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Je repense aussi à l'ambiance chaude et affectueuse , et mon cœur saigne au souvenir des morts, des exilés, des victimes de la révolution et de la guerre, et par-dessus tout au souvenir de la Perse elle-même, humiliée, déchirée en mille morceaux.
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Je m’arrachai des bras de ma mère. J’ignorais alors quel mal j’allais désormais devoir me donner ne fût-ce que pour obtenir de la part d’autres personnes si ce n’est que le dixième de cet amour qu’elle me prodiguait sans rien exiger en retour, sans que je lui eusse rien demandé ; cet amour, je le laissai derrière moi, je l’abandonnais sans réfléchir.
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Video de Shusha Guppy (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Shusha Guppy
Mrs. Guppy offering her opinion about Khayyam's poetry (en anglais)
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