Merci à vous monsieur le Naïf pour cette poésie et cet humour qui vous sont si caractéristiques.
Tout va bien dans le meilleur des mondes, le paquetage ok, les godillots c'est bon, les bandes molletières, c'est fait.
Bon, ben y a qu'a plus trouver la bonne chambre dans le bon bâtiment.
En rang par deux, gauche (c'est marrant, ils parlent jamais de la droite ?!), ils n'arrêtent pas de hurler, en plus.
Bon, c'est pas tout, les pages ne vont pas se lire toutes seules, alors en avant, marche !!
Une page à la fois suffira, il ne faut pas abuser des bonnes choses, non plus.
Commenter  J’apprécie         40
Superbement écrit, ce court roman de la série du naïf est un peu décevant car l'histoire qu'il raconte est de peu d'intérêt. Où comment la drôle de guerre de 1939/1940 devient la "guerre douce" pour un planqué.
Commenter  J’apprécie         00
Elle était vêtue de noir avec ces ornements de jais qui parent les poitrines flétries. Elle se mordait perpétuellement les lèvres qu'elle avait blanches, à force d'en retirer le sang sous la pression des dents. Ses cheveux avaient pris une teinte jaunâtre comme sous l'action du tabac, bien que l'idée qu'elle pût fumer parût aussi invraisemblable que celle de voir le pape à bicyclette. Ses yeux de la couleur de l'ambre dardaient des regards de soupçon, qu'elle tentait de rendre majestueux, mais qui ne dépassaient jamais le niveau des revendications sur l'évier engorgé ou les poubelles débordantes.
Lampenne tenait un bistrot à Montmartre. Lui aussi psalmodiait dans la lenteur, mais dans la lenteur argotique. Nous l'accusions d'imiter Jean Gabin. Il donnait à son regard la même inflexibilité. Il se dandinait comme un mac. De temps en temps il assujettissait sa ceinture, ou il crachait à dix pas avec mépris.
Sur le banc, en face, Ferpois, monteur chez Renault. Malgré les règlements il avait gardé un chandail à col roulé. Hors de ce boudin de laine s'érigeait une tête qui semblait enduite de graisse abrasive. Ses cheveux formaient une ondulation d'un blond sale, comme une vague qui aurait traîné dans la poussière. Je ne pouvais détacher mes yeux de ses lèvres aux rebords de pot de chambre.
Les guerres étaient donc les points de repère des siècles.
Si les hommes n'avaient pas eu ces bains de sang pour se guider, ils se seraient peut être sentis perdus.
Il me fit asseoir dans un fauteuil club.
J'ai les jambes très courtes et les cuisses aussi.
Isabelle les comparaît à celles des bébés, réduites à la brièveté des queues des têtards, alors que le buste s'allonge à l'infini comme un tonneau.
Seule la position assise pouvait donner l'illusion que je me livrais à une occupation régulière.
Mais il n'y avait que quatre chaises et l'espace était trop strict pour qu'on pût en insérer une cinquième.
Quelles valeurs pour demain
Bernard PIVOT reçoit
Paul GUTH pour "Ce que je crois du naïf",
Jean Edern HALLIER pour "
Bréviaire pour une jeunesse déracinée", SAPHO, chanteuse
rock pour son premier livre "Douce
violence", enfin
Daniel COHN BENDIT pour l'ouvrage d'
Ingolf DIENER et Eckard SUPP "Ils vivent autrement".A noter, une tension entre COHN BENDIT et GUTH et des échanges houleux entre SAPHO et
Jean-Edern HALLIER,...