L'ensemble du livre est écrit dans ce français berrichon qui pourrait laisser à désirer au premier abord. Contre tout apparance, le style est très travaillé, les tournures de phrases toujours surprenantes, jamais attendues. Ce n'est pas du français grossier que l'on pourrait adopter pour une mauvaise imitation du « paysan du coin ». Les expressions utilisées sont typiques de la Brenne, je les ai entendues toute mon enfance et les entends encore. Les lire est d'ailleurs une expérience assez destabilisante. le travail d'écriture est remarquable et le rendu de l'oralité très juste, et sans caricature.
La courte biographie de l'auteur en fin d'ouvrage m'apprend qu'il a passé son enfance au Maroc et en Algérie, et qu'il vit aujourd'hui dans le Centre de la France.
Les épisodes du roman se déroulant en Algérie semblent rapporter avec la même justesse les événements, les lieux et les personnages décrits. Je serais assez curieuse, d'ailleurs, de lire la chronique d'un lecteur connaissant l'Algérie pour avoir son avis sur ce point.
A propos de l'histoire elle-même, je préfère ne pas vous la dévoiler d'avantage. J'ai découvert ce livre à l'aveugle, et je vous souhaite d'en faire autant.
Et même les chiens est le premier roman de l'auteur, publié en 2010 au Temps qu'il fait. Et si, par hasard, M. Gutierres venait à lire ces lignes, j'aimerais lui dire que son deuxième opus est attendu avec envie
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