Une ville du Nord, les années 60, la vie rythmée par les descentes dans le trou... toute la ville vit grâce au "carbon". Les jeunes désertent l'école, car ils n'ont qu'une envie: les filles et une mobylette...
Le drame heurte la ville quand on retrouve un gars pendu dans la salle des pendus, là où les mineurs suspendent leurs vêtements avant et après leur service. Suicide? Non, il est lardé des coups de couteau.
En même temps débarque un ancien de la mine, devenu malfrat.
Il y a du ressentiment. Des non-dits. La petite vie d'une bourgade ouvrière. C'est plutôt bien vu.
L'enquête se met en place. Banditisme, règlement de comptes, crime passionnel... les pistes sont nombreuses.
Le grand coup des auteurs, c'est d'avoir parlé de la mine par le biais d'une BD policière. Les grandes phases de la vie des mineurs sont bien présentes, et les aspecrs sociaux sont bien rendus. C'est même, je trouve, bien plus efficace que dans bien des BD. L'horizon noir, charbonneux, est bien rendu, avec du picard en prime.
Commenter  J’apprécie         20
Travailler dur, ça nous fait pas peur. La bataille contre les nazis, on l’a gagnée. La bataille du carbon, on l’a gagnée. Augmenter la productivité on sait faire. Mais faut pas que les bourgeois nous prennent pour des ânes ! On veut en profiter aussi.
En 58, y disot : « Vive les mineurs » et ast’heure, y dit : « Fini les mines » !
C’est une grande girouette ! Pis les autres ouvriers vont suivre le mouvement !
Tu vas vire, tous les mineurs y vont s’unir !
Tu vas voir, ça secoue un peu, on descend à 340 m de fond à 16 mètres/seconde mais ça s’est encore jamais décroché !