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Critique de ATOS


De quelle vulve poétique , de quel foutre linguistique le roi Arthur est il l'ambroisie ? de Villon, de Baudelaire, de Michaux, de Breton ,de Glissant, de Bataille ? Quelle est cette langue soyeuse et soleilleuse qui traverse le ciel bas de l'ébat critique de nos mots ? Quelle est cette main qui nous adresse ses «  caresses quantiques réservées au cerveau du ventre » ? le son est une vision, la vision est une lumière. « La lumière est une musique qui définit l'espace ». Briquet tempête ! Flambeau !!
Lorsque qu'on décalotte la boite qui enferme notre cerveau, quand un mot sort du terreau pasteurisé et calibré de nos naines et modernes consciences, quand on lévite, on reptile, on trace, on danse, on glisse, on s'évapore, quand le mot devient geste, quand le mot retrouve sa délivrance dans le plaisir rapide et fou de sa transcendance, alors voilà que l'on approche du Royaume Merveilleux. Chaque premier cri compile toutes les légendes. « Il fait troupeau de ce qui va paraître. » écrivait Edouard Glissant.
Un poème qui bat au bord de nos lèvres le rythme résurgent de l' ad-Verbe de nos rêves.
Ça chante et ça parle, ça regarde, ça s'altitude et ça voit. Alors de l'écrit, oui, sans doute, comme l'empreinte d'une lucidité onirique. Lire bien sûre – pour suivre. Mais on attend la voix, cette voix extrêmement particulière, ce tintement grave aux cuivres démuselés, cette voix qui modèle la lettre. A comme le ventre mâture d'Arthur. E comme l'éclat d'Excalibur. I comme la victoire des deux ailes d'Icare. O comme la boucle ondulante d'une bouche. U comme la road lombaire d'un ultime Ulysse dressé et irisé.
Démoniaque théologie ceinte d'un angélique orgasme. Une culbute plein ciel qui ensemence le pavillon de l'oeil.
Les espèces de petits contes qui sont grands vinaigres de l'absence porté à nos narines calcifiées. « reprendre connaissance » ceint du remugle de nos peines. Voyager, non pas en somme, mais en nombre dans une pleine et fertile lucidité.
Merci au roi Arthur, à son royaume de folie qui dresse l'esprit au dessus des enceintes barbares de nos tours. Merci pour cette source. «  le bonheur c'est l'eau, c'est le liquide de ta bouche et de tes larmes sur ma langue, c'est l'eau, quoiqu'il arrive, le bonheur c'est l'eau. »
Arthur H entre dans la légende des grands passeurs de mots !

Astrid Shriqui Garain
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