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EAN : 9782021061246
328 pages
Seuil (16/02/2012)
3.71/5   12 notes
Résumé :
Le point de vue de l'éditeur
Il y a cinquante ans, dans un village, un enfant de treize ans s'attache à une petite fille de son âge, Myriam, qui est recueillie dans un orphelinat. Sa mère vit loin d'elle et elle ignore qui est son père. Elle est " misée ", c'est-à-dire adoptée comme servante dans une ferme qui l'achète au plus bas prix dans une enchère. Le narrateur vit dans une famille d'ouvriers plutôt évoluée et généreuse. Son frère aîné est mort et ce deu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Une magnifique et tragique histoire relatant le milieu du siècle passé en Suisse dans la campagne fribourgeoise, une histoire de disparition qui s'avère au fil des pages un prétexte pour décrire la vie dans le milieu rural ainsi que la relation entre les gens du coin et les étrangers, saisonniers déracinés de leurs familles, venant travailler à l'édification du barrage pas loin…
Le style, très narratif, est fluide et plaisant. Jean-François Haas arrive très bien à créer l'ambiance, une fois plongé dans le décor, dans l'histoire, on a de la peine d'y ressortir. de plus, le héro est très attachant…
J'ai apprécié aussi les digressions entre réalité et monde imaginaire des enfants, il faut parfois plusieurs lignes pour se rendre dompte que l'on vient de passer d'un monde à l'autre pour finalement y revenir ; cela montre bien comment les enfants font cohabiter ces deux mondes tout naturellement…
La fin surprenante maintient un certain suspens jusqu'à la fin…
Je déplore que les lieux soient masqués F*** ou L***, etc, ce qui enlève un peu de l'enracinement du livre, en tous cas pour moi qui vit actuellement dans cette région, cela n'enlève en rien la saveur de l'histoire mais je regrette ce choix que je ne comprends pas…
A lire absolument…
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Tout près d'ici régnaient l'enfance volée et l'enfance violée. Un enfant rêve de jeux de guerre et de romans, mais autour de lui grondent la mort et la méchanceté crasse. Les rires s'estompent devant la grimace d'un grand-père à moustache qui poursuit une fillette, un amour naissant assassiné, un secret trop lourd à porter. Autour du drame se greffent les soupçons crachés sur tout ce qui, dans une campagne arriérée, s'écarte de la norme. Des immigrés italiens construisent un barrage. le coupable est forcément parmi eux. Un jeune homme fait du gringe à un autre jeune homme. Il est violeur et assassin d'enfant en puissance. Un benêt se promène dans les bois. C'est un meurtrier parfait. L'enfant sait que tout cela n'est que calomnie, mais il demeure impuissant, rejeté, haï. le drame se déroule sur fond de bidon du lait, de vieux chiens maltraités, de repas de bénichon et de biscuits militaires, de ces détails bien de chez nous qui font que, parce que cet enfant vit dans un monde qui ressemble au mien, je me sens plainement transporté dans son drame.
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le Chemin sauvage n'est pas qu'un simple polar. le soupçon qui rôde et se pose tour à tour sur plusieurs personnages est le révélateur des peurs et des hantises de cette communauté campagnarde. Les Italiens? L'homosexuel qui a eu le malheur de laisser transparaître ses préférences? le curé un peu trop humaniste? le père syndicaliste? le simple d'esprit? Les vieux Gitans? La liste est longue de ceux qui ont peut-être voulu nuire au village et à ses habitants.
Il y a dans ce Chemin sauvage , une campagne luxuriante, secrète, obtuse parfois – elle a ses grottes, ses étangs, ses arbres qui chuchotent des histoires –, son village, sa laiterie, ses fermes aux volets clos et la modernité qui la menace. Ce monde moderne qui promet de bousculer l'ordre ancien, c'est celui du barrage que les hommes travaillent à construire et qui engloutira bientôt une part de ce petit univers campagnard; c'est aussi celui des baraquements installés aux abords du village et où vivent les Italiens . Au village, on ne les aime pas du tout ces émigrés, ces hommes «aux yeux de loup» à qui on n'a rien demandé et qui n'ont qu'à travailler et se tenir à carreau
Le projet de Jean-François Haas est celui d'un humaniste qui veut pointer le racisme et la haine; qui veut dénoncer la détresse des exclus en écho peut-être à d'autres exclusions plus contemporaines celles-là.

L'histoire que nous conte le narrateur n'est pas linéaire, Il y a de nombreux retour en arrière et on ne s'en rend pas compte de suite. Ce qui crée un certain malaise (où en est-on dans l'histoire??) certainement voulu par l'auteur afin de nous déstabiliser comme l'est le narrateur.
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waouh!!!Ce livre est magnifique!!!! C est une découverte pour moi que cet écrivain!!!
Une histoire d enfants , de tragédie, de betise humaine sur fond d ' intégration difficile pour les italiens ds les années 50-60.
Une enfant disparait et c est le début de la descente aux enfers pour les protagonistes , qui ont osé dire ce qu ils ont vu et entendu....
Je ne peux pas en dire plus car ce livre se découvre au fur et à mesure , entre douceur et violence ,entre amour et haine.
C est très beau en tout cas et il m a énormément plu....
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Très beau roman qui se passe en Suisse dans les années 50. Secret lourd, suspens, nostalgie,enfance, sensibilité, écriture originale. Un roman qui reste gravé longtemps dans la tête.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J'attendais le jour où mes parents m'offriraient une montre; je ne savais pas qu'en fermant le bracelet, que je rêvais d'acier, autour du poignet, on se menottait au temps et qu'il ne relâchait jamais personne. (p.31)
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Et, pour la première fois depuis longtemps, quand il s'est éloigné en moi, son départ n'a pas été une blessure qui se rouvrait. (p. 50)
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Je me souvenais que, l'été précédent, elle marchait devant moi. Mais aujourd'hui, j'avais beau me souvenir d'elle, je ne la voyais pas. (p.183)
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Les livres sentent l'encre et la lumière (...), les livres sentent le pain. Lire encore quelques phrases. (p.133)
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Les Russes étaient prisonniers dans des camps, en Allemagne, ils avaient faim, les nazis les traitaient comme des bêtes et Staline les méprisait comme des lâches, des traîtres qui ne s’étaient pas battus jusqu’au bout.
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