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Critique de Pois0n


J'avoue avoir longuement hésité avant d'acheter cette intégrale de New Victoria. Et pour cause: officiellement terminée en deux tomes, la série aurait dû en faire trois, ce qui laissait craindre une fin ouverte qui n'en était pas une.
Autant rassurer d'emblée les autres indécis: New Victoria a une vraie fin, excellente par ailleurs, et si quelques éléments laissent transparaître la possibilité d'une suite, il n'y a là rien de différent à ce que l'on peut avoir ailleurs, ni de gênant en soi.

Bref, se priver de New Victoria de par son statut de série avortée pourrait presque être un crime.

Car comment décrire ce mélange entre histoire de zombies au parfum post-apocalyptique, dans un décor steampunk et futuriste à la fois, offrant autant de romance maîtrisée que de scènes d'action épiques?
Une recette qui a de quoi laisser dubitatif au premier abord, mais qui fonctionne diablement bien.

Après une première partie passionnante de bout en bout, certains lecteurs avaient été déçus par la seconde, bien moins rythmée. Pourtant, ce contraste apparaît au contraire être une nécessité évidente. Tandis que ce qui constituait le premier volume envoyait Nora, la demoiselle bien élevée (quoique, pas tant que ça) dans une base militaire au milieu de nulle part, le second voit l'exact opposé se produire et c'est Bram, le zombie rebelle, qui se voit obligé à son tour de s'adapter dans un environnement qui n'est pas le sien.
On passe de la liberté nouvellement découverte par l'une aux contraintes du carcan que sont les conventions sociales pour l'autre, et c'est justement cet effet miroir qui rend ce second volet finalement loin d'être aussi fade qu'on pourrait le croire.

La romance entre les deux jeunes gens se veut tout simplement merveilleuse. Pas gnan-gnan, pas précipitée, l'évolution des sentiments entre ces deux êtres que tout oppose est dépeinte avec brio par Lia Habel. Impossible de ne pas s'attacher à ces deux-là.

Si le couple phare de la série occupe une place non négligeable au sein de l'épais volume (près de 800 pages que l'on ne voit pas passer!), passer du point de vue d'un personnage à l'autre au fil des chapitres permet de s'attacher peu à peu aux autres et d'avoir une vue globale des évènements, nous en permettant d'en savoir souvent plus que certains protagonistes.

Et si les passages vraiment mouvementés se font rares, ils n'en sont pas moins réussis. C'est toujours jouissif à lire, quand tout pète de partout.

Bref, New Victoria n'est ni plus ni moins qu'un petit coup de coeur, porté par ses personnages hauts en couleur et tous plus nuancés qu'il n'y paraît.
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