Quelle déception que la lecture de ce livre dont, pourtant, j'avais beaucoup entendu parler comme une référence. Certes, les personnages dont il est question (Rudolf Friemel, figure du parti communiste autrichien et Marguarita Rey) ont réellement existé, le mariage a vraiment eu lieu :
Source Wikipédia : Rudof Friemel est l'unique détenu d'Auschwitz à avoir eu l'autorisation de se marier pendant son internement. Il en avait fait la demande, de même que son père et sa future épouse. le mariage est enregistré au bureau de l'État-civil du camp le 18 mars 1944. Pour cette occasion, Friemel a pu se laisser pousser les cheveux et revêtir un vêtement civil. Une photo des mariés prise par le photographe du camp Wilhelm Brasse témoigne de l'événement mais on a bien du mal à faire le tri entre le vrai du faux, entre la perception de l'un et les souvenirs des autres.
La raison de cette confusion ? Une organisation du propos narratif qui, dès le début, brouille les pistes. En général, j'aime bien ce brouillage de piste, mais là on ne s'y retrouve vraiment pas ! On ne sait pas très bien qui parle. le narrateur change tout le temps sans que l'on comprenne vraiment qui est qui (sauf lorsque c'est explicitement indiqué)... de même, des sources "papier" sont manifestement utilisées par l'auteur, mais on a bien du mal à s'y retrouver.
J'ai eu un mal fou à le terminer, ce qui est rarissime chez moi qui suis une passionnée des récits historiques.
Le seul intérêt pour moi (et cela n'a rien avoir avec le sujet), c'est d'avoir eu - au travers du vécu de la soeur de Marguarita, militante communiste espagnole engagée - une vision un peu plus précise de ce qu'ont pu vivre les communistes espagnols durant la guerre d'Espagne et après l'arrivée de Franco.
Et puis, la fin est aussi fade que le début... d'où une énorme frustration. Clairement, j'ai hâte de passer à autre chose.
PS : j'ai lu une édition de 2003 de chez France Loisirs, je me suis même demandé s'il ne s'agissait pas d'une version raccourcie... c'est dire le sentiment ressenti d'un propos décousu !