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Fabienne Gondrand (Traducteur)
EAN : 9782266332859
448 pages
Pocket (07/09/2023)
3.88/5   244 notes
Résumé :
"Je crois qu'il y a quelques chose d'étrange ici". Je sentais le regard de M. Booth peser sur moi ; il semblait retenir sa respiration.
"Que voulez-vous dire ?"
" C'est cette maison. Et cette famille."

West Yorkshire, 1904.

Lorsque Ruby, nourrice fraîchement diplômée, est engagée pour s'occuper des enfants de Charles et Lilian England, un couple issu d'une puissante dynastie d'industriels, elle espère que ce sera le nouvea... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (85) Voir plus Ajouter une critique
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"Atmosphère, atmosphère...", c'est ce qui ressort en premier de cette lecture, une parfaite immersion dans la campagne anglaise du début du XX ° siècle. Une atmosphère mystérieuse, étrange, un brin inquiétante...


1904.
Ruby May, est une jeune nurse diplômée d'une école très sélective et prestigieuse. Après le départ de la famille pour laquelle elle travaillait, à l'étranger, elle se voit proposer , par sa directrice, un seul poste, auprés de quatre enfants, dans le West Yorkshire, auprès de la famille England qui habite un manoir isolé en pleine campagne. Mr England y posséde une usine de coton.
Nurse, c'est un métier particulier : vous ne faites pas partie du cercle privilégié des maîtres, mais vous êtes au-dessus des domestiques, qui parfois vous le font bien sentir en n'étant pas très aimables...
Et seule, Ruby se sent dans cette maison où il reigne un climat particulier, la mère des enfants ne s'en occupe pas du tout.Presque tout le temps réfugiée dans sa chambre, elle est un peu fantomatique; seul le maître, a une interraction avec Ruby.
Mais elle adore les enfants dont elle a la charge...
Le temps passe, aucune lettre de sa soeur , avec qui elle est particulièrement liée, malgré le fait qu'elle envoie à sa mère la moitié de sa paye..
Mais loin de juger cette famille, Ruby sait que les familles , c'est compliqué et elle essaie de faire au mieux, de ramener la " normalité ", naviguant entre la famille et les "apports extérieurs", dont le percepteur du fils England, fiancé à une des domestiques de la demeure.


C'est un roman remarquable de part son côté historique parfaitement rendu. Extrêmement documentée, Stacey Halls nous immerge littéralement dans la campagne anglaise, nous fait visiter une usine de coton, nous parle des enfants qui y travaillaient, parfois au péril de leurs vies, de l'activité d'un ferronnier, de la vie dans une maisonnée, du rapport entre maitres et domesticité, des rapports de couple à une époque où l'homme était surpuissant. Mais surtout, elle raconte la position d'un enfant dans une famille riche, les liens étranges qu'il y avait entre eux et leur nurse, si familiers , et si distants lorsque l'heure était venue pour l'employée de dire au-revoir à la famille et de changer de lieu de travail. C'était assez particulier, comme un " petit deuil"... L'auteure nous raconte les jeux et activités qui occupaient ces chérubins, les filles qui n'étaient pas obligées d'aller à l'école, l'instruction qu'on leur donnait la position vulnérable des domestiques, obligés de se plier aux quatre volontés de leurs patrons, de courber l'échine, de dire toujours "oui, de ménager les suceptibilités. C'est très fin.

Roman remarquable aussi pour l'ambiance un brin gothique. le danger, la menace sont là, Ruby ne se sent pas bien, parfois psychologiquement, elle est coupée de sa famille, seule, Mrs England , visiblement, est instable. Les amateurs de sensations fortes, s'ennuieront sans doute, ce roman est lent, subtil, et du coup très réaliste.

Je n'avais pas spécialement apprécié Les Sorcières de Penddle, tout en lui reconnaissant d'immenses qualité historiques, et je suis contente d'avoir refait confiance à l'auteure pour m'embarquer ailleurs.
Entre secrets, manipulation, on peut dire que c'est un roman qui fait la part belle aux personnages féminins qui en ressortent grandis...
Trés réussi, cela ferait un film ou une série formidable, tant pour l'ambiance légérement menacante, la campagne anglaise, les belles maisons, un terrible secret, la nature, le côté social des usines de coton qui bousillent la santé des employés, les rapports dominants-dominés (couple/enfants/ domestiques ) et ce personnage de jeune nurse sérieuse , travailleuse, intégre...
J'ai pensé à Rebecca pour l'ambiance "mystérieusement toxique" de la maison (en plus léger) et à Nord et Sud (pour la visite de l'usine de coton).

Une auteure que je suivrai attentivement, désormais ...


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le roman commence à Londres en 1904.
Pour son deuxième emploi, Ruby May, jeune nurse formée dans une école renommée de Londres, entre au service de la famille England dans le Yorkshire.
Elle remplit ses tâches de façon exemplaire auprès des enfants et s'adapte très vite à cette ambiance austère près de la filature de coton de Monsieur England , ce patron qui apparaît extrêmement aimable avec tous.
Son épouse Lilian semble cacher un grand désarroi.
Petit à petit, Ruby ressent et voit des phénomènes étranges, rencontre un personnage bizarre.
C'est à ce moment que son propre passé va resurgir alors que jusqu'ici sa famille lui semblait exemplaire.
Nous passons d'une ambiance tout à fait anodine au départ à une autre progressivement beaucoup plus lourde.
Je me demandais d'ailleurs si un évènement allait se passer dans ce livre ou si nous n'étions que dans une description de situation même si l'écriture est très belle.
Très beau livre, bien écrit mais un peu lent dans la seconde moitié car je sentais bien une ombre planer mais laquelle?
La dernière page nous signale que l'histoire prend sa source dans un fait réel inspiré de Ruby Browne et de sa soeur à Londres en 1896.
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Début 20ème siècle, l'histoire de Ruby, nurse pour enfants dans des familles anglaises.
L'histoire est très agréable à lire, et assez prenante pour que les pages se tournent facilement.
J'ai beaucoup aimé l'histoire de Ruby, touchante et basée sur des faits réels.
L'histoire de la famille England aurait mérité plus de suspens...
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Le résumé promettait un roman plein de mystères et de secrets et je n'ai pas été déçue. Il m'a beaucoup fait penser à Rebecca ou Ma cousine Rachel de Daphne du Maurier. L'atmosphère est sombre, la météo grise et pluvieuse, les secrets et les non-dits sont pesants dans cette maison.

On fait la connaissance de Ruby, une nurse engagée auprès de la famille England. Elles arrivent dans le nord de l'Angleterre encore très industriel en ce début du XXe siècle. Elle est en charge des 4 enfants mais très vite découvre que la mère de famille semble absente, distraite, déléguant beaucoup à son mari. Que cache-t-elle ?

La construction est habile et l'on ne voit absolument le dénouement final arriver. le titre anglais est plus approprié selon moi, Mrs England, car c'est vraiment elle, le personnage central du roman.

L'histoire de Ruby est intéressante également et cela m'a permis de mieux comprendre sa détermination. J'ai beaucoup aimé son personnage et j'ai apprécié sa force de caractère. Souvent, ce qui me dérange dans les romans historiques, c'est la naïveté des jeunes filles ou femmes. Ici ce n'est pas le cas et c'est plaisant.

Un excellent roman qui m'a permis de découvrir l'auteure. Je suis conquise et bien tentée de lire les autres romans de Stacey Halls.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Secrets dans le Yorkshire,

Un roman de Stacey Halls que j'ai moins apprécié que ses précédents (Les sorcières de Pendle et L'orpheline de Foundling) ;

Ce roman relate la vie d'une jeune nurse diplômée Ruby May.
Elle prend son emploi auprès d'une riche famille : Charles et Lilian England et leurs enfants.
La mère semble se désintéresser de ses bambins et le père est assez intrusif.

Ce livre décrit fort bien l'atmosphère de ce début du XXe siècle dans la campagne anglaise. J'ai particulièrement aimé la description de la fabrication du coton.

Le style est fluide, et bien descriptif.

J'ai moins apprécié la lenteur de la mise en place de l'intrigue qui se rapproche d'un roman gothique.

Mais je poursuivrais ma fidélité à cette auteure.
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
03 octobre 2022
Stacey Halls, jointe pour une entrevue téléphonique, raconte la genèse de ce best-seller à lire absolument si l’Angleterre vous passionne.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Parce que je ne veux pas. Et c’est une raison suffisante pour ne pas faire quelque chose. Dire non peut être dix fois plus difficile que dire oui, mais permet de se sentir cent fois mieux.
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L’imagination. C’est, disons… c’est quand on va quelque part dans sa tête et qu’on a l’impression d’y être en vrai.
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- Vous pourriez y mettre du vôtre. Qu'est-ce que vous faites assise comme ça ? On dirait une poussière balayée dans un coin.
- J'y suis plus à l'abri.
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Sim s'est penchée en avant pour prendre ma main. Elle a poursuivi la lecture de l'article sans me lâcher et, arrivée à la fin, a lâché d'un grand soupir.
- Si seulement vous m'aviez confié cela plus tôt. Je comprends que vous ne l'ayez pas fait, mais c'est regrettable.
- Je ne voulais pas que ça se sache.
- Bien entendu. Et votre sœur? Comment va-t-elle?
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Êtes-vous sûre de vouloir ce poste? Une fois que j’aurai écrit à Mme England, la proposition sera officielle. Je me permets de vous rappeler que les nurses qui échouent à trois reprises sont invitées à quitter l’institut.

Piquée au vif, j’ai redressé le buste.

— Je ne vous referai pas faux bond, mademoiselle Simpson. Vous avez ma parole.

— Fort bien. Je répondrai à Mme England à mon retour.

— On dirait que c’est la famille idéale, avais-je avancé d’une voix qui se voulait enjouée.

Sim eut un rire sec.

— Nurse May, la famille idéale n’existe pas.
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