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EAN : 9782743617028
397 pages
Payot et Rivages (22/08/2007)
3.27/5   15 notes
Résumé :
Maria, jeune fille modeste d'origine portugaise, est devenue maquilleuse dans le spectacle. Un soir, elle se rend dans un bar avec son amie Murielle. Elle ne regagnera jamais son domicile.
Inquiet de ne pas la voir rentrer, son frère prévient la police. Le cadavre de Maria ne tarde pas à être retrouvé dans un bois près de Saint-Cloud. L'enquête est confiée au commandant Bizek, chef de groupe à la Criminelle. Du côté de l'instruction, c'est le juge Barth qui ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Rencontré à ImaJn'ère 2014, je me suis pris l'envie d'attaquer l'oeuvre d'Eric Halphen alors en dédicace. Et son premier polar chez Rivages/Noir, Maquillages, me tendait les bras.

Nous tombons tout d'abord dans une enquête très classique avec des gens louches et une disparition subite. Pourtant, nourrie des nombreux souvenirs du juge d'instruction que fut Eric Halphen, le fameux « Juge Halphen » connu pour l'affaire dite « des HLM de Paris », cette histoire se focalise vite sur le processus et la mise en route de l'enquête. Eric Halphen s'appuie sur des descriptions très précises de l'appareil policier, judiciaire et répressif. En passant d'un suspect à l'autre, d'un enquêteur au juge, en passant par les petites mains intermédiaires, il développe de manière appuyée les arcanes de la vie judiciaire et policière parisienne.
Tout ceci fait que Maquillages n'est pas du tout un polar classique, froid et angoissant ; plutôt un récit personnel d'un drame touchant et potentiellement proche de nous. Nous y rencontrons une vaste galerie de personnages avec comme point commun une certaine ambivalence entre leur vie professionnelle et leur vie privée. La fin pourra laisser amer les plus adeptes du genre policier, mais elle répond pourtant parfaitement au ton général employé dans le reste du récit. À ce titre, Maquillages aurait tout aussi pu s'appeler Mirages, tant le lecteur comme les personnages naviguent à vue dans cette intrigue.

Maquillages est donc un polar de 500 pages d'une sensibilité non feinte, rempli de propos cohérents et de réflexions concrètes. Que demander de plus ? Un meurtre à résoudre, check aussi !

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Après avoir écouté le juge Eric Halphen parler de son dernier roman policier lors d'une émission de radio, j'ai eu envie de lire certains de ses ouvrages. J'en ai acheté deux : Maquillages et la Piste du Temps (actuellement encore dans ma PAL).

Dans Maquillages l'auteur met en scène principalement deux personnages :
Jonas Barth, juge d'instruction, veuf, et père d'une petite fille de cinq ans, Chloé.
le Commandant Bizeck de la Brigade Criminelle ; homosexuel.

Le cadavre d'une jeune femme, Maria Da Costa Nunez, maquilleuse free lance, est retrouvé dans un bois près de Saint Cloud. Sa disparition avait été déclarée par son père et son frère José. Elle porte des traces de coups; Elle serait décédée des suites d'une asphyxie. L'affaire est confiée à la brigade criminelle.

L'auteur nous décrit le déroulement d'une enquête policière, l'impasse dans laquelle certains éléments recueillis l'ont entraînée, le départ dans une autre direction après de nouvelles découvertes, le travail de fourmi des enquêteurs, le rôle du juge d'instruction auprès d'eux, la pression des hiérarchies.
Il évoque le quotidien de ces professionnels, les différentes taches, les rapports entre collègues.

E. Halphen humanise ses personnages en dévoilant des éléments de leur vie personnelle, les joies et les soucis du quotidien. Il n'oublie pas la famille de la victime dont il nous fait partager la douleur.

Conclusion : un très bon polar
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Passionnant polar d'un auteur que je ne connaissais pas. Renseignements pris, je découvre qu'Éric Halphen est loin d'être un inconnu dans le monde de la magistrature et maintenant de la politique et qu'il n'en est pas à son premier livre.
Toujours est-il que j'ai dévoré ce roman pour son intrigue bien sûr, mais aussi pour le développement psychologique et profondément humain que l'auteur apporte à tous ses personnages. Magistral. Même si l'accent est mis sur le juge d'instruction Jonas Barth, l'auteur n'en néglige pas pour autant ses autres personnages notamment le commandant Bizek (et j'en profite pour tirer mon chapeau bien bas à l'auteur qui ose mettre un homosexuel en premières lignes d'un roman policier). Sans aucune lourdeur, Éric Halphen nous mène dans les méandres de la magistrature et sous les combles du 36 en nous permettant de mieux appréhender les mondes de la justice et de la police françaises et leurs interactions. Je sors de la lecture de « Maquillages » bouleversée par la famille de Maria brisée à jamais par le meurtre de la jeune femme, heureuse de voir qu'un auteur apporte une telle attention, et encore une fois, une telle humanité à ses personnages quels qu'ils soient, mais aussi très impatiente de retrouver le juge Barth et le commandant Bizek dans une prochaine enquête.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le procès-verbal, voilà tout ce qui comptait. On avait beau asticoter, cuisiner, feindre la surprise ou l’indignation, passer des heures avec un naïf ou un menteur professionnel, monter des pièges ou des coups de bluff, seuls les mots retranscrits avaient de l’importance. C’étaient eux qui seraient un jour lus par les magistrats de correctionnelle ou des assises, eux seuls qui feraient office de vérité judiciaire. Le reste, les propos échangés dans son cabinet, les gestes et les connivences ne valaient pas plus que du vent. À ses débuts, Barth avait pris beaucoup de temps à tenter d’utiliser, autant que faire se peut, la façon de parler et le vocabulaire de ceux qui s’exprimaient devant lui. L’expérience lui avait appris que, non seulement cela alourdissait le procès-verbal, le rendant d’une lecture ardue voire incompréhensible, mais surtout qu’à trop vouloir être fidèle on finissait par déformer, par trahir, la caricature prenant le pas sur la reproduction ; par accroître, en fin de compte, les différences. Du coup, il avait fini par choisir le fond plutôt que la forme, la synthèse au lieu de l’exhaustivité.

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Barth avait tout eu. Un homme qui avait pénétré sa fille seulement âgée de six mois, la tuant sur le coup. Un violeur qui recrutait ses victimes sur les parkings des grandes surfaces, et qui n’oubliait pas en partant de faire main basse sur le contenu du Caddie. Un instituteur pédophile qui s’était tapé une bonne partie de sa classe, qu’il s’agisse de garçons ou de filles, pendant plusieurs années. Et puis aussi des spécialistes des tournantes dans les caves des cités, des agresseurs d’homos, des pervers mondains et des sado-masos. Des tarés de toutes sortes, quoi. Mais cela, c’était du jamais vu. Car celui qui se trouvait devant lui avait opté pour l’innovation : entrant la nuit dans le service gériatrie de plusieurs hôpitaux, il avait violé cinq femmes dans leur sommeil, la cadette d’entre elles ayant atteint « les soixante-quatorze printemps. L’une des vieilles, s’étant réveillée brusquement pendant l’acte, avait été tellement surprise qu’elle avait été victime sur-le-champ d’un infarctus qui lui avait coûté la vie.
- Je ne voulais pas leur faire de mal, vous savez, dit l’homme.

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Ça disait tout, le rock. La souffrance et l’isolement. La misère et la révolte. La profondeur et la simplicité. Ça montrait le chemin, ça aidait à y voir clair. Toute la journée, par exemple, il l’avait passée avec les Yardbirds. Efficacité. Musicalité. Nostalgie. Et surtout les solos d’Eric Clapton, qui y gagnerait par la suite, en raison de la virtuosité de son jeu de main sur le manche, le surnom de Slowhand. La branlette.

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Ça servait surtout à ça, un père : veiller aux larmes, les empêcher d’éclore, les sécher. Un père se devait d’être un type rassurant même si, lui, était inquiet, d’être celui qui indique le chemin même si lui ne sait pas où il va. Un père, c’était l’illustration vivante de l’adage faites-ce-que-je-dis-pas-ce-que-je-fais.

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Pleure tout ton soûl. Les hommes qui jouent les durs ignorent comment ça fait du bien, de pleurer. Ceux qui ne pleurent pas ne savent pas aimer.

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Vidéo de Eric Halphen
VLEEL 286 Rencontre littéraire avec Éric Halphen, Les divisions, Éditions Buchet Chastel
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