Mourir de faim, un sort bien peu enviable, décrit avec beaucoup d'émotions par le Nobel de littérature 1920.
Bien sûr, on sait que l'auteur a survécu puisqu'il s'agit d'un récit autobiographique. Il raconte et fait vivre au lecteur les douleurs et les transformations physiques de
la faim, mais aussi les effets débilitants sur le cerveau qui s'embrume, les conséquences sur la personnalité qui passe de l'euphorie, à la colère ou à l'apathie totale.
Contrairement à d'autres récits, ce n'est pas en temps de guerre, ce n'est pas à cause d'une catastrophe naturelle, c'est simplement la malchance, les employeurs qui rejettent un candidat malgré la volonté de travailler, l'orgueil d'un homme qui refuse de demander la charité.
Cette histoire a été publiée en 1890, mais les émotions ressenties par le protagoniste du
roman sont toujours d'actualité. On pourra y penser la prochaine fois qu'on croisera un sans-abri dans nos rues ou mieux, lors d'une prochaine collecte des « Restos du coeur » ou des banques alimentaires.
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