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EAN : 9782863744437
192 pages
Mazarine (14/12/2016)
3.5/5   206 notes
Résumé :
Obsessionnelle, parano et hypocondriaque, Nora Hamzawi partage ses petites angoisses ordinaires avec humour et autodérision. A mi-chemin entre séances chez le psy et journal intime, elle décortique des scènes de nos vies pour mieux y trouver sa place. Comment fait-on pour avoir l'air à l'aise en soirée ? Qui sont ces gens qui fréquentent les stations de skis ? Y a-t-il un âge pour arrêter de regarder La Boum ? Pourquoi est-ce qu'on est obligé de se tutoyer dans les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 206 notes
J'ai aimé cette lecture mais j'ai été un petit peu lassé sur les dernières chroniques cela devient un petit peu répétitif.

Je me suis cependant retrouvée dans beaucoup de situation étant dans la même tranche d'âge que l'auteur, elle évoque les billes des cartouches d'encres que nous collectionnons ou les totoches qui étaient très à la mode durant la période ou j'étais à l'école primaire. Cela m'a rappelé pleins de souvenirs d'enfance.

Elle évoque ensuite son parcours pour trouver un appartement, ses problèmes avec son sanybroyer et avec le plombier qui vient pour le réparer, les problèmes de franges, de photographie etc...

On se reconnait toutes avec cette lecture, à lire cependant petit à petit sous peine de ne pas l'apprécier pleinement. le style est cash comme si on parlait avec une bonne copine ce qui est très appréciable également.

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Autant prévenir tout de suite: je ne pourrai pas me montrer objective dans cette critique.

Les chroniques de Nora Hamzawi agissent sur moi comme les films de Woody Allen: même un "petit" film de Woody Allen est excellent.

En plus, Nora Hamzawi, c'est moi! Non, je ne me prends pas pour elle, nous sommes déjà bien assez nombreux dans ma tête, mais ce qu'elle écrit, j'aurais pu l'écrire (bon si j'avais eu l'idée et le talent).

Tout comme elle, je suis névrosée tendance hyponcondriaque et obsessionnelle.

Tout comme elle je parle hyper mais alors hyper vite (je crois bien que lorsque je l'ai vue en spectacle j'étais l'une des seules personnes à la suivre de A à Z tant elle prend un TGV option boing dans ses logorrhées).

Tout comme elle, je ne reste pas potes avec mes ex ("quoi? quoi? tu ne veux plus de moi? Tu me quittes, tu me quittes? Et bien meurs!").

Tout comme elle je me pose 1001 questions, imagine 1002 réponses pour finalement passer à autre chose.

Alors voir étaler dans un livre mes petits travers, ça m'a fait beaucoup rire.
L'humour de Nora, un peu/beaucoup gras tout en restant féminin, ça me plaît. C'est quand même l'une des seules meufs qui peut prononcer le mot "dégueulasse" toutes les 3 phrases et rester classe.


Challenge Trivial Reading II
Challenge multi-défis 2019
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Cela fait du bien de lire ces chroniques de Nora Hamzawi dont j'ai pu apprécier l'humour sur France Inter. Dans 30 ans (10 ans de thérapie), elle reprend d'ailleurs ces chroniques plus d'autres parues dans Grazia.

Le sous-titre le fait bien savoir : le fil conducteur de ce recueil, c'est son psy : « … mes séances de psy se sont transformées en mini-one-woman-show, sauf que c'est moi qui paye pour qu'on m'écoute. » Elle qui cherche à retrouver confiance, à assumer ses choix, parle, parle… mais le psy s'est endormi !
Elle poursuit en tentant de régler le problème mère-fille: « J'aimerais être cette adulte, libre et indépendante, qui se moque du regard de sa mère, qui n'y fait pas attention et qui peut passer une journée avec elle comme elle passerait une journée avec une copine. » Un peu plus loin, elle affirme qu'il n'y a rien de pire que les mères copines…
Elle fait part de ses goûts musicaux, se souvient de son adolescence et des garçons : « L'âge où ils n'ont jamais été aussi peu désirables, mais où ils ont le plus envie de niquer. » Elle ajoute ensuite : « Non, franchement, être nostalgique, c'est mignon, mais être amnésique, c'est con. »
L'humour très caustique de Nora Hamzawi n'épargne personne, surtout pas elle-même et cette fameuse frange. Au hasard des chroniques, elle parle des chagrins d'amour, des régimes, de cette agressivité qu'il ne faut pas refouler, de Doctissimo, de l'usage du téléphone puis nous rassure : « Si je suis chiante, c'est que je vais bien. »
Les retours de vacances l'horripilent quand on lui dit qu'elle a pris des couleurs puis se lâche à propos du mot « marrant » : « D'ailleurs, est-ce qu'on peut se mettre d'accord sur le fait que le mot « marrant » pour une fringue, une coupe de cheveux, une paire de pompes n'a absolument rien de flatteur, à moins de bosser pour la troupe du cirque Pinder ? »
Ce livre sympathique et réjouissant se termine avec l'anniversaire de ses 30 ans. Elle confie alors : « Et puis ça m'angoisse, les anniversaires ! Pas de vieillir, hein, au contraire, je préfère ça à être morte. D'ailleurs, petite, quand on me demandait ce que je voulais faire dans la vie, je répondais Jeanne Calment, c'est pour dire… »

Enfin, j'ai bien apprécié les dessins signés Anna Wanda Gogusey illustrant la couverture et jalonnant les textes de Nora Hamzawi. Pleins de fraîcheur ils agrémentent bien la lecture.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Nora Hamzawi est une humoriste et chroniqueuse qui offre dans ce livre un condensé de ses différents sketchs et chroniques écrits ces dernières années. Elle y révèle avec une bonne dose d'humour et d'autodérision, le quotidien décalé d'une jeune trentenaire parisienne tantôt normale tantôt obsessionnelle voire littéralement embarrassante parfois !

Il y a deux aspects intéressants dans ce livre. Tout d'abord l'aspect générationnel. Nora est indéniablement une fille de son temps. Elle a grandi dans les années 90, dans un monde sans internet où l'on achetait encore des CD deux titres en écoutant en boucle « Crush » de Jennifer Paige. Elle passe une grande partie de son temps libre à regarder des séries Netflix ou surfer inutilement sur Facebook. Elle oublie tout sens de la dignité lors du moindre chagrin d'amour, entretient une relation « Je t'aime moi non plus » avec sa mère, a pour plus grande préoccupation sa frange et la façon dont elle va retomber sur son front. Bref, une fille d'aujourd'hui qui, comme beaucoup, n'est plus vraiment une enfant sans pour autant être une adulte.

L'autre point marquant de ce livre, qui le rend indéniablement drôle et attachant, c'est qu'il dépeint l'antithèse de la fille parfaite. Cette fille cool, qui sait toujours quoi dire, comment agir en soirée et que tout le monde adore sur Instagram. La Nora du livre aime bien sortir mais il faut quand même la pousser. C'est vrai, pourquoi quitter son plaid tout douillet, ses chaussettes en laine qui font trois fois la taille de ses pieds et la finale de The Voice pour aller boire un verre et avoir une vie sociale, je vous le demande ? Et puis si on sort, on va devoir revenir, alors franchement, est-ce que ça en vaut la peine ? C'est une Nora qui adorerait, comme nous toutes, commencer un régime mais comment résister à, je cite, « un bon gros mc do de salope » ? Finalement, elle dévoile au grand jour ce que beaucoup de filles vivent au quotidien mais n'avouent pas. Oui effectivement, notre égo en prend un sacré coup lorsqu'on est taguée sur Facebook avec une tête qui ne nous ne revient pas mais que faire sinon que de se murer dans un silence profond au risque de passer pour la fille qui se prend au sérieux et fait trop attention à son image ?

Ce sont tous ces petits détails de notre quotidien qui font que l'on prend plaisir à lire ce livre du début à la fin. Toutes les situations ne sont pas toujours drôles, certaines n'ont pas franchement d'intérêt mais dans l'ensemble, c'est un livre qui se lit bien et surtout, qui fait du bien (et qui permet probablement de rassurer un bon nombre de jeunes filles qui pensent être les seules extraterrestres à vivre des situations aussi embarrassantes ☺).
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Humoriste qui a déjà fait rire bien des publics avec ses one-woman shows, chroniqueuse sur France Inter, Nora Hamzaoui s'est fait une spécialité d'amuser en racontant des tranches de vie quotidienne d'une trentenaire branchée. Ce livre qui reprend en partie des chroniques déjà diffusées et qui au surplus, est magnifiquement illustré, parcourt tout le panel de ses interrogations existentielles à travers des moments comiques qui parlent à tous.
Il y a bien sûr le rapport à la famille et plus spécifiquement à la mère, un peu compliqué , les séances de psy qui s'inscrivent dans la plus pure tradition de l'ironie à la Woody Allen, mais aussi ce qui est d'actualité en cette saison, les fêtes de fin d'année avec les repas qui tournent au pugilat et le douloureux problème des chèques-cadeaux ...
Il y a aussi la gestion de la solitude, les difficultés à assumer son image, les problèmes de poids, le rapport aux enfants des autres , bref tout ce qui peut conduire au mal-être et qui est tourné en dérision avec habileté.
Que peut on en déduire ? Que l'humour trouve sa place là où se place le questionnement sur soi et que la détresse authentique se dissimule derrière un éclat de rire .
On ne peut que conseiller ce livre aux jeunes femmes qui s'interrogent sur leur avenir et leur place dans un monde où la prédominance des modèles génériques reste peu propice aux éclosions des individualités atypiques. Elles s'y découvriront dans un miroir réjouissant qui leur rappellera que l'on doit rire de tout et même de ce qui fait mal et qu'il ne faut jamais, mais vraiment jamais renoncer à ce qui fait tout le sel de la vie, j'ai nommé le sens de l'humour et l'autodérision qui l'accompagne.
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Je doutais tellement que limite, si j’avais pu, j’aurais demandé à ma voisine de m’épeler mon nom de famille. Du coup, mon stress se voyait même dans mon écriture, elle était penchée parfois à gauche, parfois à droite et un peu tremblante tout le temps. Sans aucun style. J’enviais tellement ces filles qui dessinaient de grosses lettres toutes rondes, avec des points sur les i comme des bulles, une écriture qui les rendait un peu débiles, mais tellement sûres d’elles.

En fait, mon vrai problème, c’est que je ne suis pas hyper à l’aise à l’idée de parler de moi. Et là, maintenant, tout de suite, au moment où j’écris ça, j’ai une voix intérieure qui me dit : bah, si ça te met mal à l’aise, tu sais ce que tu peux faire ? Tu peux bien fermer ta petite gueule ! (Oui, mes voix intérieures sont très aimables.)

Non, je dis juste que les années ont beau passer, j’ai beau être « plus en accord avec moi-même qu’il y a quinze ans, blablabla », bref, tout le topo sur la trentenaire épanouie, n’empêche que j’ai toujours le même pincement au cœur à chaque fois que je tombe sur la chanson Crush de Jennifer Paige. Par « je tombe », comprenez évidemment « je cherche sur YouTube ».

Je suis fascinée par cet âge ingrat où tout est faux physiquement, gestuellement, mentalement, mais où peu importe puisque, de toute façon, on a absolument aucun recul pour le voir.

Parce que ce qui est génial, dans l’adolescence, ce n’est pas juste de l’insouciance. Non, c’est bien mieux, c’est le fait de se soucier profondément, intensément des choses, mais des choses de merde.

J’aimerais d’ailleurs qu’on m’explique qui sont ces gens qui ont un look rétro ? Je veux dire quelle est leur histoire ? Comment en sont-ils arrivés là et pourquoi ? Est-ce qu’un jour, au collège, tu mates un docu historique sur la guerre 14-18 et tu te dis tiens, pas mal cette petite robe à pois ? Qu’on m’explique !!

Est-ce que tout ce qui concerne l’enfance est synonyme de bonheur ? Dans ce cas, je devrais me réjouir à chaque syndrome prémenstruel, parce que, oh là là, cet énorme bouton d’acné est le même que quand j’étais ado !!!

Il faut arrêter de croire que tout ce qui touche à notre enfance ou à notre adolescence renvoie à une période heureuse. Déjà, si ça avait été une période heureuse, on n’aurait pas collectionné des billes de cartouche d’encre ! Ne me faites pas croire que quelqu’un qui est heureux, épanoui et stable collectionne des billes de cartouche d’encre ! Ça ne sert à rien !!!

En même temps, je le comprends, Patrick, il doit paniquer, parce que le vrai problème, avec ces retrouvailles, c’est qu’on n’a rien à se dire, on essaie de recréer une complicité sur des souvenirs du collège, on se raccroche à ce qu’on a.

En fait, soit on n’a rien à se dire, soit on a trop à se dire. Genre les gens qui te disent : « Et toi, quoi de neuf ? » Quoi de neuf ? Depuis ces dix dernières années ? Alors, j’ai changé 4 fois de job, j’ai déménagé 3 fois… j’ai pris 26 centimètres, 9 kg dans le cul, 2 tailles de bonnet. Non, tu peux pas faire ça, du coup tu fais une ellipse d’environ 9 ans 11 mois et tu racontes la dernière merde qui t’est arrivée : « Ah bah, tu sais pas, quoi, j’ai pété mon aspirateur hier en aspirant une cuillère à café, du coup, j’en ai commandé un nouveau chez Darty et il devrait arriver sous une dizaine de jours. » Ahhh, elle a l’air intéressante, ta vie.

Régulièrement, j’aime bien réécouter des tubes du passé pour me rappeler qui je suis et me plonger dans une sorte d’intensité cinématographique : je me remémore des souvenirs, je me regarde de haut, et YouTube s’occupe de la bande originale.

Avant de me lancer dans mon régime, j’ai bouffé tout ce que je pouvais, mais tout, quoi. Une orgie de bouffe, parce que c’est important de faire le plein de ce qu’on va quitter. C’est comme une rupture amoureuse : avant de passer à autre chose, faut y aller jusqu’à l’écœurement…

Moi, j’avoue, parfois, je flippe d’aller sur Facebook juste parce que je me dis que je vais encore tomber sur de nouvelles catastrophiques, ou pire, sur l’analyse catastrophique de « friends » catastrophiques des nouvelles catastrophiques. Alors je me mets à être très légèrement nostalgique de l’époque où on avait une seule info UNE FOIS : on la digérait et basta.

Et surtout, il y avait quand même un truc un peu romanesque dans la temporalité de notre enfance. Dans La Boum 2, par exemple quand Vic est bloquée, qu’elle se plante de bus, qu’elle ne peut pas prévenir ses parents que la cabine téléphonique ne marche pas, ça rend tout l’épisode tellement intense ! Aujourd’hui, c’est quoi ton excuse quand tes parents s’inquiètent : « J’avais plus de batterie ? » C’est nul ! Pire, eux, ils répondent quoi : « T’as pas un pote qui aurait pu te prêter un chargeur ? » C’est encore plus nul ! OK, je suis en train de parler de scène romanesque alors que je suis la première à être ravie de pouvoir appeler mon mec à n’importe quelle heure, n’importe quand, juste pour lui dire : « Ouais, t’es où ? »

En fait, le truc, c’est qu’à la base j’ai du mal avec la nouveauté, j’aime bien mes vieilles habitudes et, surtout, j’ai tellement la flemme de comprendre comment ça fonctionne.

« Mais tu sens quoi ? T’as mal comment ? T’as pris un Doliprane ? » Quand on te propose un Doliprane, alors que toi tu tapes « maladie grave incurable mort imminente » sur Internet, tu te sens vraiment hyper-seule. Le Doliprane pour une hypocondriaque, c’est un peu le « on reste amis » des gens qui viennent de se faire larguer ! Ça aide pas !!

J’aimerais être cool ! J’essaye de l’être ! J’aimerais être cette fille qui est ravie de s’asseoir par terre à un pique-nique ou au bord du canal sans se demander où elle va uriner, j’aimerais pouvoir sortir sans penser à l’angoisse du retour, j’aimerais tout ça, sauf qu’il y a toujours ce moment qui vient me rappeler que je ne suis pas cette fille.

Le barbecue, si c’est pas un truc de feignasse, ça : tu achètes un pack tout fait saucisses/merguez/brochettes au supermarché, tout le monde pose son cul sur une chaise longue pendant qu’un boulet fait cuire tout ça. Généralement, c’est un homme qui s’en occupe, AH BAH, c’est simple, le barbecue, c’est le seul moment où tu verras des mecs se battre pour s’occuper de la bouffe : Non, c’est moi, non, c’est moi ! Ils aiment bien faire griller des trucs, ils se sentent virils, ils disent des trucs genre : « J’vais maîtriser les braises »… Non mais, vous avez déjà vu l’arrogance des hommes quand ils allument un barbecue ? T’as l’impression qu’ils ont inventé le feu ! Hey, atterris, mec, c’est pas la préhistoire, hein ! Pareil, ta viande, tu l’as achetée chez Auchan, t’es pas allé la chasser, donc détends-toi deux minutes. Le mec, il est là à se la péter derrière ses saucisses : la clope au bec, le rosé à la main…

Franchement, les gens qui contrôlent sans arrêt l’évolution de ton bronzage (de ta carbonisation), c’est vraiment insupportable ! Pour moi, c’est la même chose que ceux qui disent : « Oh là là, elle commence à être bourréeeeeeeee ! » dès que t’as bu un verre de rosé et que tu sors une petite blague ! En gros, j’ai envie de les frapper. Parce que la réalité, c’est que la plage, on y va surtout pour bronzer. Personne ne s’allonge par terre, à même le sol, en pleine chaleur, à moitié nu, juste pour le plaisir d’être allongé par terre à même le sol en pleine chaleur à moitié nu ! Y’a qu’à voir le nombre de fois où on entend cette phrase absurde en été : « Han ! T’as vu la marque de mon maillot !! » avec le même enthousiasme que Christophe Colomb quand il a découvert l’Amérique.

Après le déjeuner, certains ont voulu se baigner, et comme chaque année, comme chaque été, comme chaque jour, il y a eu un petit débat sur est-ce qu’il faut attendre d’avoir digéré avant d’aller dans l’eau ? Avec ceux qui sont restés sur le sable, on a fait la sieste. Enfin, pour ma part, j’ai essayé de faire la sieste. Non mais parce que je ne vois pas comment tu peux t’endormir sur la plage. Déjà ça veut dire assumer la tête qu’on a pendant qu’on dort, et ma tête n’est pas du tout celle des comédies romantiques qui mérite une réplique du genre : « T’es belle quand tu dors ».

Je ne sais pas à quel moment j’ai remplacé le mot « énergie » par courage… Peut-être bien le jour où je me suis rendu compte que j’étais incapable de passer une soirée à l’aise sans avoir un peu picolé. Il faut dire que c’est dur, les soirées : jouer les mondanités, discuter de choses uniquement positives, montrer le meilleur de soi-même et, surtout, affronter le temps qui passe.

Je ne sais pas si c’est lié à mes problèmes de paresse, si c’est la saison qui peut justifier le fait que TOUT doit se faire depuis chez moi, mais je fantasme en boucle sur l’hiver, tout me plaît dans cette saison : le froid, la neige, l’odeur de marron chaud, les lumières de Noël, les fêtes qui approchent, la programmation télé qui se répète à l’identique comme chaque année… Les premiers signes de mon obsession apparaissent généralement dès les derniers jours de plage, quand j’attends impatiemment l’automne, et s’accentuent petit à petit avec un pic au changement d’heure que j’accueille comme le signe du début des festivités. Oui, je fais partie de ces quatre personnes en France qui se réjouissent de voir les journées raccourcir avec cet argument de feignasse : « Mais si, c’est tellement chaleureux, on peut rester au chaud à la maison. »

Je me suis demandé si tout le monde repensait au passé. Tout ce que je ressentais me semblait trop intense et je voulais savoir si c’était normal que des sensations si lointaines soient encore capables de me mettre une boule au ventre juste en y repensant des années après.

Comme à chaque fois que je déménage, j’ai l’image de moi, plus adulte, plus grande, plus femme, dans un appartement de « dame », avec des moulures, des géraniums, un appartement surtout très propre et très bien rangé. Ces images, ce sont celles que j’avais déjà plus jeune quand je me projetais. Quand j’imaginais
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SUR L'ADOLESCENCE

Je vous rappelle qu'on portait quand même des leggings, avec des sweat-shirts Hard Rock Café, ça, ça n'a aucun sens... Je veux dire aujourd'hui personne ne se baladerait avec un pull KFC ou QUICK!
La mode, c'était n'importe quoi à l'époque, y a même des fringues qui ont disparu, c'est pour dire. Genre le fuseau! Un pantalon avec un élastique accroché à ta voûte plantaire. C'était quoi l'idée ? C'était au cas où tes pieds se détacheraient de tes jambes?! C'est pour éviter de plier le genou, pour marcher tout tendu tout droit?
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Contrairement à ce qu'on peut s'imaginer, la partie la plus pathétique du mail n'est pas la plus embarrassante, non, la gêne commence bien avant, dès le premier mot du mail "Hey!".
Je ne sais pas si c'est le "hey" lui-même qui est le plus embarrassant, ou le fait qu'il soit immédiatement suivi de la phrase suivante: "Bon bah toujours pas de nouvelles...". S'il devait exister une figure de style qui consisterait à retirer toute dignité à un être humain, ça serait celle-ci, celle qui consiste à apposer une interjection anglo-saxonne légère à un état d'attente et de désespoir.
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Ça me revient comme si c'était hier, Matthieu Chatte, avec son paquet de figolu et sa banane sous aluminium en train de m'expliquer les chiffres négatifs :
"Bon Nora, t'es dans l'ascenseur de ton immeuble.
_Déjà, j'ai pas d'ascenseur dans mon immeuble.
_Mais dans n'importe quel ascenseur alors ! On s'en fout !
_On s'en fout, on s'en fout, tu me demandes d'être logique, alors que déjà je dois être dans un ascenseur imaginaire, bon bref.. OK, je suis dans l'ascenseur.
_T'es au 3e étage, tu veux aller au parking au moins 2, tu fais comment ?
_Bah j'appuie sur le bouton mois 2.
_Non, mais tu descends de combien d'étages ?
_Bah, deux.
_Mais noooooon, t'es au 3e !
_Mais qu'est ce que je fais au 3e, j'habite au 2e, moi !
_Mais t'es débile ou quoi ? Elle est conne cette fille, jte demande pas où t'habites, jte demande d'aller au 3e et de descendre au moins 2 !
_OH là là, mais il va se calmer la calculette, là ! Et puis excuse-moi, mais déjà, explique-moi ce que j'irais foutre toute seule dans un parking !!!!
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Ils sont tout fiers, là, avec leurs expressions d'adultes dégueulasses : "Au fait, je te présente Vanessa, ma moitié ..." Ta moitié, tiens donc ... Et bah, j'me disais bien que t'étais pas fini, toi.
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Vidéo de Nora Hamzawi
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