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Clément Baude (Traducteur)
EAN : 9782351761229
531 pages
Editions Galaade (01/01/2011)
3.24/5   25 notes
Résumé :
Flannery Culp essaie, avec ses amis, de supporter le stress de sa dernière année de lycée. Accusée de satanisme et incarcérée pour meurtre, elle reprend son journal depuis sa prison : un amour de vacances, des professeurs tyranniques, les rumeurs du lycée, l’absinthe et la soirée d’Halloween où tout a commencé sont comme un tableau des démons qui rôdent dans la vie des adolescents.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman est constitué du journal intime d'une jeune lycéenne, elle écrit tout ce qu'elle fait, qu'elle ressent, ce qu'elle pense, sans rien cacher, au cours de sa dernière année de lycée.
Nous savons dès le début qu'au cours d'une fête, un jeune homme sera tué et que tous penseront qu'il s'agit d'un rite satanique. Flannery, l'auteur du journal intime et amie de la victime nous raconte ce qui s'est passé.

L'histoire était alléchante mais malheureusement, il y a des longueurs. Pendant près de 400 pages, on lit presque heure par heure le quotidien de toute une bande d'adolescents et ça donne : "et untel a dit ci, et machin a fait ça, et bidule a séché le cours de math, et truc a mangé un bagel et machine m'a regardé dans les yeux et m'a fait un sourire"...autant dire que ça va bien cinq minutes mais que 400 pages comme ça, c'est vite devenu très lassant car très inconsistant.
Le meurtre lui-même n'a lieu qu'à la toute fin, et au final l'aspect lié au satanisme n'est pratiquement pas évoqué.
L'écriture est agréable et originale mais l'ensemble est quand même archi lent et "survendu", puisque le satanisme est à peine mentionné et que la psychologie des lycéens est vraiment sommaire.

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Le journal intime d'une adolescente américaine, sur fond de meurtre et de rituel sataniste, cela ne pouvait que piquer ma curiosité. Thriller ? Roman de société ? Fresque moralisatrice ? Il est assez difficile de classer ce roman. Il s'agit plutôt d'un récit qui propose au lecteur une analyse des comportements adolescents et des dérives qu'ils peuvent générer.

Flannery Culp est une adolescente comme les autres. Elle a son cercle d'amis, ses histoires d'amour, ses déboires au lycée et ses addictions. Mais elle a une chose que les autres n'ont pas : elle est en prison. Accusée du meurtre d'Adam State, elle décide de raconter dans son journal intime comment, elle et ses amis, se sont retrouvés à ce terrible soir du 31 octobre, où leur vie a basculé.

Ainsi, en entamant sa lecture, le lecteur sait d'ores et déjà qu'il y a un mort et quel en est le meurtrier présumé. Dès lors, on peut se demander où se situe le suspense ? C'est la genèse du meurtre que l'auteur a choisi pour nous embarquer dans son histoire. En effet, il est important que ce roman n'est pas un thriller : c'est davantage un roman psychologique, sur l'évolution du personnage de Flannery Culp, au fur et à mesure des embûches qui surviennent dans sa vie de lycéenne.

La jeune fille évolue au sein d'un cercle d'amis, lequel se réunit souvent au cours de dîners chez les uns ou les autres. Ils aiment rester entre eux et ne voient que d'un mauvais oeil les éléments étrangers qui cherchent à se greffer à leur communauté. le concept de « phénomène de groupe » est bien développé et l'auteur montre parfaitement les dérives que cela peut engendrer : influence des fortes têtes sur les plus faibles, consommation d'alcool et de stupéfiants, ragots, etc.
Adam, le futur mort, est un élément rapporté. Jeune coqueluche du lycée, Flannery est sous son charme, et la jalousie n'est pas loin. Mais il n'est pas uniquement question d'Adam et des premiers amours. Flan va être au centre de polémiques délicates au sein de son école. Si bien qu'elle va se reposer sur Natasha, son amie proche, qui va influer sur elle de façon plutôt négative. Natasha est un personnage à la fois détestable et intrigant. Sa relation avec Flan est ambigüe, et repose sur une exclusivité proche de la possessivité.
Le personnage de Flannery Culp est évidemment le plus complexe, puisqu'il s'agit du protagoniste et du narrateur. Sa psychologie pourrait être étudiée en profondeur grâce au principe du journal intime, qui permet au lecteur de scruter les constructions de phrases, les lapsus parfois, que la jeune fille couche sur le papier.
J'ai trouvé que le style qui en découle était à la fois un point fort, mais également un point faible : beaucoup de redondances dans le récit, ainsi que certaines longueurs. de plus, l'auteur interpelle parfois son lecteur au moyen de questions telles que l'on pourrait poser à un élève, en attendant de lui un argumentaire voire une dissertation. Malheureusement, je n'ai pas trouvé que les questions apportaient de la valeur ajoutée à l'histoire. Encore une fois, cela reste redondant.

En conclusion, voilà un roman surprenant. Centré sur la psychologie d'une adolescente en particulier, l'auteur cherche à étudier les comportements des adolescents soumis à l'influence d'un groupe fermé. L'idée du rituel sataniste annoncé en quatrième de couverture aurait pu être excellent, mais il n'est absolument pas développer dans l'ouvrage, ce qui a été un réel manque lors de ma lecture.
Quoiqu'il en soit, c'est un roman qui est généralement bien noté, et qui a le mérite d'être original tant par sa construction que par le sujet qu'il aborde.
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Ce livre, lu pour un partenariat avec le Livre de Poche m'a à la fois fascinée et révulsée. Je dis pourquoi.

Du fond de sa prison, Flannery, réécrit pour nous son journal. En effet, deux ans avant, Adam State, un lycéen est retrouvé assassiné dans le coffre d'une voiture une semaine après une grande soirée donnée le soir d'Halloween. le journal débute le 1er septembre (et se termine le 4 novembre), jour de la rentrée des classes dans un lycée de San Francisco.

Très vite, nous comprenons qu'il doit nous donner une idée sur la culpabilité de Flannery qui aimait Adam State d'un amour non réciproque. Elle nous explique l'amitié qui liait “à la vie, à la mort”, les huit amis composant le “Cercle des huit” dont elle était une des têtes “pensantes”. Une certaine élite du lycée, des étudiants intelligents, promis à un grand avenir. L'élitisme de ce Cercle fait que n'y entre pas qui veut. Lors du procès on a parlé de secte satanique. Beaucoup de choses incroyables ont été dites à propos d'eux. A nous de nous faire notre opinion dans ce journal logorrhéique d'une enfant perdue qui se prend pour un grand écrivain en devenir… La révélation finale devrait (procédé littéraire connu) nous ramener tout de suite au début du livre et excuser Flannery, l'excuser sans pour autant la disculper, et peut-être lui trouver des circonstances atténuantes. Je n'ai eu à aucun moment une once de sympathie pour elle ou un de ses petits camarades. Je n'aime pas être prise en otage par un auteur.

C'est aussi une réflexion sur la manipulation. Celles des médias qui se sont emparé de cette affaire, tout en mettant en avant la puissance des shows télévisés à heure de grande écoute et les donneurs de leçons qui y décortiquent pour nous la “vérité” ! le but de ce journal est de rétablir la vérité. Qui dit vrai ? Flannery, jeune alcoolique dans le déni mais douée d'une intelligence rare et qui elle aussi nous manipule dans ce journal ? Ces mêmes médias qui ne reflètent pas complètement l'histoire qu'ils ont étiquetée “satanique” ? Qui croire (et qui est crédible) ? Les psys télévisuels ou cette jeune fille, cliché parfait d'une jeunesse dorée et paumée et qui vit un peu hors des réalités ? Qui ne résout ses problèmes qu'en avalant une gorgée d'alcool tout au long de la journée. Ou en s'affamant pour être plus désirable que la copine ! Que dire de ces longues et interminables pages, nous retraçant la soirée du drame où il n'est question que d'alcool, de bagarres, de maison mise à sac et de vomis ici et là ? ” Elle avait du vomi sur le menton, et son nez coulait abondamment, produisant comme de la mozzarella” (p. 419) (appétissant non ?) Sans vous citer non plus les innombrables gargouillis gastro-intestinaux que l'héroïne-auteur aimerait voir retranscrits si son journal sortait en livre audio ! Et je ne vous parle pas du style, il n'y en a pas. Ou alors c'est un brouillon mal recopié, mal écrit de toute façon qui nous oblige à suivre de perpétuelles digressions, nous téléporte en arrière, en avant, jusqu'à l'écoeurement… Par ailleurs la façon dont l'héroïne (l'auteur) nous prend sans cesse à témoin est insupportable, c'est du racolage littéraire “facile” : “Je ne peux pas sombrer dans la fange du présent ; je dois au contraire chercher toujours plus loin dans le passé et brandir chaque jour de l'année écoulée à la lumière, afin d'éclairer la vérité à vos regards. Écoutez-moi bien.” Page 146. Je vous laisse apprécier le “à la lumière“, suivi de “afin d'éclairer vos regards”. Je n'ai pas trouvé une seule phrase digne d'être citée !

Alors oui, j'ai été fascinée que l'on puisse tenir sur 474 pages avec une telle “courante”, fascinée par le fait que ce livre ait été comparé à L'Attrape-Coeurs ou au Cercle des poètes disparus, tant il ressemble plus à un script qu'à un roman. L'héroïne nous dit à un moment sans douter de rien : “Je suis une écrivain, donc je chéris la structure narrative plus que tout”, eh bien heureusement ! Sinon il se serait agi d'une simple prise de notes ! La critique d'Augustin Trapenard, en quatrième de couverture me vantait le livre ainsi : ” L'attrape-coeurs avec un détour par le Cercle des poètes disparus, revu et corrigé par Buffy et Rosemary's Baby” ! Je n'y ai rien trouvé des quatre ! Pour la petite histoire, ce livre écrit en 1999 a été refusé 37 fois avant de trouver preneur en 2001… Je ne suis pas la seule à ne pas avoir aimé.
Lien : http://leslecturesdasphodele..
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Pour clore cette folle semaine, je chronique pour vous « le Cercle des huit » de Daniel Handler édité aux éditions « le Livre de Poche » en 2012. À l'origine, il parut en anglais sous le titre « The Basic Eight » chez St Martin's Press en 1999 et ensuite en traduction française par Galaade Éditions en 2011. La version de poche contient 465 pages.

Flannery a tué Adam State. On le sait dès le départ. Nous lisons les pages d'une jeune femme accusée et inculpée d'un meurtre. Ce que nous ignorons, par contre, c'est la façon dont ça s'est produit. Nous tentons également de comprendre la narratrice qui rédige sous forme de journal intime. Étant carrément dans sa tête, nous revivons chaque évènement par ses yeux, par ses pensées.

Ce type de narration-héros (à la première personne) est un point central du récit. Jusqu'à aboutir au dénouement, les choses se déroulent bien, légèrement et avec humour, mais ça se corse arrivé au soir du crime. La boisson et les substances illicites aidant, tout apparaît flou et irréel. Nous assistons à cette plume qui s'enchevêtre et qui se perd, alternant entre lucidité et folie. Cette écriture est magnifique, mais peut également devenir ardue. N'oublions pas que nous sommes dans la tête d'une meurtrière.

Ces pages sont un mélange d'Agatha Christie avec son « Meurtre de Roger Ackroyd » et d'oeuvres telles « Fight Club » de Chuck Palahniuk. L'auteur nous emmène là où on s'y attend le moins, tout en doutant constamment de notre propre déduction.

J'ai par contre moins aimé les personnages caricaturaux. En effet, il s'agit de jeunes étudiants. Tous les clichés y sont : la drogue, l'alcool, les élèves studieux, mais aussi les rebelles, les professeurs avec la main baladeuse, ainsi de suite. Ces stéréotypes sont présents partout. de plus, comme je le disais, la plume devient à certains endroit très étrange, floue et désorganisée. C'était évidemment le but recherché, mais c'était peut-être un peu trop.

Finalement,

Une excellente lecture. Un suspense qui utilise finement la force de la narration et du suspense. Malgré quelques défauts, je le conseille. 8 sur 10

On aime : l'intrigue, l'humour, la narration-héros, l'effet de surprise

On n'aime pas : les personnages stéréotypés et la plume parfois trop étranges.
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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Vous ne connaissez pas Daniel Handler ? Hum… peut-être alors connaissez-vous Lemony Snicket, le pseudonyme utilisé par l'auteur pour publier sa saga des Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire ? C'est du pareil au même, sauf qu'il n'est pas ici question de littérature pour enfant, mais d'un thriller qui se présente sous la forme du journal intime d'une adolescente sur fond de meurtre et de rituel sataniste. de quoi piquer ma curiosité…

Ça commence comme le récit banal de la petite vie d'un groupe de jeunes, le fameux Cercle des Huit, qui entament leur dernière année de lycée. La particularité quand même, c'est que l'histoire nous est contée par le biais du journal intime de Flannery, laquelle est en prison pour meurtre. Si les journaux intimes deviennent presque courants dans la littérature jeunesse, j'ai quand même trouvé intéressant ici le fait que l'héroïne l'annote pour faire éclater la vérité. Ça rend les choses plus réalistes. Mais revenons-en à l'histoire !

Le Cerlce des Huit forme un clan uni qui n'apprécie pas spécialement l'irruption de qui que ce soit en son sein, et d'emblée, on assiste aux dérives que cela peut entraîner, des ragots plus ou moins innocents au phénomène d'influence et à la consommation de produits illégaux. Adam, celui qui va mourir – oui, on le sait dès le début du roman, ça n'a rien d'un scoop ! – est une pièce rapportée, et à ce titre, il apparaît d'emblée comme vulnérable. Les personnages sont ambigüs, voire même carrément dépravés pour certains, et on assiste, impuissants, à la mise en abyme de Flannery, très influençable. La tension monte peu à peu, et on est certain d'une chose : ça va très mal tourner.

J'ai adoré l'histoire, et la manière dont l'auteur examine au microscope les comportements de ces ados qui évoluent sous l'influence du groupe. J'ai un peu moins apprécié la forme, l'utilisation du journal rendant certains passages un peu redondants, et au final lassants. Mais ce livre m'a surprise, je ne m'attendais pas du tout à ça, et pour cette originalité, je vous le recommande.
Lien : http://skcircles.free.fr/?p=..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Nous, tout ce qu'on savait, c'était qu'on était le 25 octobre, en classe de terminale, qu'il fallait vraiment se magner pour les inscriptions à la fac, que cette dernière année à Rower se traînait sous nos yeux comme une baleine en train d'agoniser sur une plage polluée. Elle sentait mauvais. Des petits enfants donnaient des coups de pied dedans.
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Martin Luther King a dit un jour que la paix n'était pas seulement l'absence de violence, mais la présence d'une force positive, ou un truc comme ça. Je crois que c'est pareil pour la beauté. Entre nous, tu ne vas pas regarder un paysage magnifique et penser : "Il n'y a rien de laid là-dedans".
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J'espère qu'il m'appellera cette nuit, et que, quasi spontanément, je l'inviterai à la soirée. Après avoir raccroché, j'irai dans le jardin et folâtrerai avec ma licorne domestique, qui est tout aussi réelle que le reste de mon scénario. Soupir.
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"Gabriel, il y a deux sortes d'amour. Le premier est progressif, comme celui que j'ai connu avec Douglas. On a été copains, on a été amis, on a été plus qu'amis, on a été amoureux. C'était paisible, comme de la soupe qui chauffe. Ca fait partie d'un processus que les gens connaissent avec tout le monde. Entre toi et moi, par exemple. On est passés de copains à amis, mais ça ne chauffera jamais plus que ça. En revanche, l'autre sorte d'amour ressemble plus à la cuisine cajun, comme si on cuisait de la viande dans une poêle très chaude avec pleins d'épices." Je savais que cette métaphore toucherait une corde sensible chez Gabriel, parce qu'il fait la cuisine à tous nos dîners. " Ca te tombe dessus tout cuit. C'est tout aussi délicieux. C'est tout aussi vrai. C'est même sans doute encore plus vrai. C'est une entrée plutôt qu'une soupe. Voilà ce que je ressens pour Adam. Il y a une osmose, une osmose plus grande et plus puissante, par pleins d'aspects, que celle que je vivais avec Douglas. Ce n'est pas seulement une question d'intérêts et de comportements communs qui apparaissent en surface. C'est quelque chose de plus profond.
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Avant que le vendeur maigre comme un clou et surexcité ait trouvé le bon modèle pour Natasha, on hurlait toutes de rire, et des piles et des piles de boîtes à chaussures nous entouraient, pareilles à des cercueils de bébés, comme si une morgue remplie de nourissons avait été frappée par un séisme et que, rendues pompettes par la flasque de Natasha, nous cherchions parmi les décombres quel cadavre appartenait à qui.
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