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Citations sur L'Esprit d'amour. Les Plus Beau Livre sur l'amour inf.. (15)

Quand nous regardons le vaste océan, nous voyons quantité de vagues. Nous pouvons dire qu'elles sont petites ou grandes, hautes ou basses, fortes ou moins fortes, mais ces termes ne peuvent être appliqués à l'eau. Du point de vue de la vague, il y a naissance et mort mais ce ne sont que des signes. La vague est en même temps eau. Si la vague ne se voit qu'en tant que vague, elle sera morte de peur. La vague doit regarder profondément en elle pour réaliser qu'elle est eau en même temps. Si nous retirons l'eau, la vague ne peut être ; et si nous retirons les vagues, il n'y a pas d'eau. La vague est eau, et l'eau est vague. Elles appartiennent à différents niveaux d'être et nous ne pouvons les comparer. Les mots et les concepts qui sont attribués à la vague ne peu-vent être appliqués à l'eau.
La réalité ne peut être décrite avec des mots ou des notions. Le nirvana est avant tout l'extinction des notions.
p. 151
Quand vous pénétrez dans le royaume de l'Avatamsaka, vous êtes un Bouddha. Vous n'avez pas besoin de dire que vous êtes un futur Bouddha, parce que le passé, le présent et le futur sont un. Quand vous êtes capable de toucher l'eau, c'est merveilleux, mais cela ne signifie pas que la vague a disparu. La vague est toujours l'eau. Si vous essayez de toucher uniquement la vague et non l'eau, vous souffrirez de la peur de la naissance et de la mort et de maintes afflictions. Mais si vous regardez profondément en vous-même et réalisez que vous êtes l'eau, toutes les peurs et les afflictions disparaîtront. En touchant l'eau, vous touchez aussi la vague. Quand vous entrez dans le monde de l'Avatamsaka et touchez Vairochana, vous voyez aussi Sakyamuni assis sous l'arbre de la bodhi. Vairochana et Sakyamuni sont un, comme l'eau et la vague.
p. 152
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Mais au cours des siècles qui suivirent la mort du Bouddha, la pratique du Dharma devint le domaine exclusif des moines et des nonnes, le rôle des laïcs étant limité à soutenir la Sangha ordonnée par des offrandes de nourriture, d'abris, de vêtements et de médicaments. Environ un siècle avant Jésus-Christ, la pratique était devenue le domaine réservé des moines, si bien qu'une réaction était inévitable. C'est dans ce contexte qu'est apparu le Soutra d'Ugradatta.
...
L'apparition du Soutra de Vimalakirti dans l'histoire du bouddhisme mahayana était naturelle. Ce soutra, en s'opposant fortement à l'institution monastique, était une façon d'inciter les moines et nonnes à pratiquer d'une façon plus ouverte et engagée, pour toute la société et pas seulement pour eux-mêmes.
Le Soutra de Vimalakirti a eu tant de succès qu'il y eut des suites : l'une au sujet d'un fils de Vimalakirti, l'autre au sujet d'une fille de Vimalakirti, et même une autre au sujet des enseignements donnés par une femme qui fut autrefois prostituée.
p. 24 et 25
Même une prostituée, quand elle étudie et pratique le Dharma, peut donner des enseignements aux dieux et aux hommes. Dans ces soutras, l'idéal mahayana des bodhisattvas laïcs atteint son expression la plus élevée. Dans le Soutra de Vimalakirti, des moines illustres tels Shariputra et Mogallana sont des disciples peu avancés comparés aux bodhisattvas qui pratiquent pour le bénéfice de tous.
p. 26
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Dans chaque tradition, les gens deviennent prisonniers de leur doctrine : ils s'attachent à une forme et sont mordus par le serpent de la mauvaise compréhension. C'est pourquoi il faut chaque fois renouveler la tradition, corriger les erreurs et introduire des pratiques qui sont plus proches du véritable enseignement. C'est ce qu'ont essayé de faire les premiers soutras du mahayana.
p. 131
Où que vous soyez, vous pouvez toucher Avalokiteshvara et il aura toujours cette merveilleuse capacité d'être là.
Avalokiteshvara a réalisé les cinq contemplations : (1) La contemplation du regard pro-fond, vipasyana ; voir ce qui est réel, dépasser les illusions, les notions et les concepts et atteindre l'ainsité, qui est libre de toute idée. (2) La contemplation d'un coeur et d'un esprit purs. Quand les notions et les afflictions sont dissoutes, nous entrons dans un esprit pur, sans illusion. (3) La contemplation de l'immense compréhension, prajnaparamita, c'est-à-dire toucher la nature du vide et de l'inter-être. (4) La contemplation de la compassion, karuna, regarder la souffrance des êtres et s'efforcer de transformer leur douleur. (5) La contemplation de l'amour, maitri, regarder les autres, savoir ce qu'il faut faire pour leur apporter le bonheur. Avalokiteshvara est toujours là. Chaque fois que nous avons besoin de lui, nous pouvons le toucher en pratiquant le regard profond, le cœur et l'esprit purs, l'immense compréhension, la compassion et l'amour. Nous pouvons entrer dans le Soutra du lotus par ces portes. La première porte est celle de la dimension historique, la dimension des formes, des signes et des phénomènes. La
p. 147
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Une bonne Sangha est essentielle pour la pratique. Je vous encourage vivement à trouver une bonne Sangha ou à contribuer à en créer une.
Le Bouddha, le Dharma et la Sangha sont les trois précieux joyaux du bouddhisme, le plus important des trois étant la Sangha. La Sangha contient le Bouddha et le Dharma. Un bon maître est important, mais les sœurs et les frères dans la pratique sont le principal ingrédient du succès. Vous ne pourrez pas atteindre l'éveil en restant enfermé dans votre chambre. La transformation n'est possible qu'avec le contact. Quand vous touchez le sol, vous pouvez sentir la stabilité de la terre et lui faire confiance. Quand vous observez la stabilité du soleil, de l'air, des arbres, vous savez que le soleil ne manquera jamais de se lever chaque jour, et que l'air et les arbres seront là. Quand vous construisez une maison, vous choisissez un terrain solide. Faites de même pour la pratique, en choisissant des amis stables sur les-quels vous pourrez compter.
p. 100
Si une personne ayant des problèmes se retrouve dans une bonne Sangha, ce simple entourage facilitera la transformation. J'espère que les communautés pratiquantes en Occident vont s'organiser en familles.
p. 101
Sans une bonne Sangha, vous êtes vulnérable. Faites de votre mieux pour construire une Sangha. Une Sangha est un radeau qui peut vous aider à survivre dans les moments de turbulence. « Je prends refuge dans la Sangha » est un engagement très fort. Avec une bonne Sangha, vous touchez le Bouddha, vous touchez le Dharma et vous vous touchez vous-même très profondément. C'est grâce à la Sangha que j'ai pu surmonter les moments difficiles et apporter de l'aide à de nombreuses personnes, y compris à elle.
p. 107
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En regardant profondément chaque chose, nous voyons la nature de l'inter-être. Nous voyons que le président de notre pays est composé d'éléments non-président, notamment l'économie, la politique, la haine, la violence, l'amour, etc. Si nous regardons profondément la personne qui est président, nous voyons la réalité de notre pays et du monde. Toute notre civilisation se trouve en lui : notre capacité à aimer, à haïr, tout. Toute chose contient en soi tout le reste. Nous méritons notre gouvernement et notre président car ils reflètent la réalité de notre pays : nos pensées, nos sentiments et la façon dont nous vivons notre vie quotidienne. Quand nous savons que « A » n'est pas « A », quand nous savons que notre président n'est pas notre président, mais qu'il est nous, alors nous n'avons plus de reproches à lui faire. Dans la mesure où nous réalisons qu'il n'est fait que d'éléments non-président, nous savons comment faire en sorte d'améliorer notre gouvernement et notre président. Nous devons prendre soin des éléments non-président et non-gouvernement en nous et autour de nous. Ce n'est pas un objet de débat, sinon une question de pratique.
p. 90
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Regardez la rivière de votre vie, et observez les nombreux ruisseaux qui s'y sont jetés pour vous nourrir et vous aider. Si vous pratiquez le Soutra du diamant et voyez le soi au-delà du soi, la personne au-delà de la personne, l'être vivant au-delà de l'être vivant, la durée de vie au-delà de la durée de vie, vous verrez que vous êtes moi et que vous êtes aussi elle. Regardez votre premier amour et vous verrez que votre premier amour n'a ni commencement ni fin ; il ne cesse de se transformer.
p. 85
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J'ai conseillé à l'Institut bouddhique An Quan de dispenser [en plus des enseignements religieux] des cours de philosophie occidentale, de langue, de science et d'autres matières pouvant nous aider à comprendre notre société et le monde contemporain. C'était très stimulant de pouvoir enfin proposer ce dont j'avais rêvé depuis si longtemps. Bien sûr, il y eut des résistances de la part de la hiérarchie bouddhiste conservatrice et des laïcs qui n'étaient pas prêts à accepter ces changements, mais comme nous avions le soutien des jeunes moines et moniales et des jeunes bouddhistes laïcs, nos propositions finirent par être acceptées.
p. 81
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… laissez simplement la pluie du Dharma pénétrer la terre de votre conscience. Ne réfléchissez pas trop, et écoutez sans chercher à juger ou comparer. Jouer avec les mots et les idées, c'est comme vouloir attraper la pluie dans des seaux. Laissez simplement votre conscience recevoir la pluie, et les graines enfouies au plus profond de votre conscience auront peut-être la chance d'être arrosées.
p. 14
Le rôle du maître est de nous aider à arroser cet esprit d'amour pour qu'il puisse se manifester.
p. 16
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Nos mères et nos pères continuent en nous. Notre libération est leur libération. Tout ce que nous faisons pour notre transformation, nous le faisons aussi pour leur transformation, et pour nos enfants et leurs enfants.
p. 159
L'énergie de la compassion en vous transformera la vie et la rendra plus belle. La compassion est toujours née de la compréhension, et la compréhension est le fruit du regard profond.
Marchant avec joie dans la dimension ultime, marchez avec vos pieds, non pas avec votre tête. Si vous marchez avec votre tête, vous serez perdu.
p. 164
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« Cultiver l'esprit d'amour », Thich Nhat Hanh, Éditions Pocket (J.-C. Lattès) © mai 1997
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En pratiquant le regard profond, vipasyana, nous voyons la vraie nature de l'inter-être, et notre ignorance est transformée en sagesse. Si après avoir lu l'Avatamsaka-Sutra, vous allez faire une méditation marchée, le monde sera un peu plus radieux. Il y aura plus de lumière, plus d'espace, plus de fleurs et plus d'océans. Les oiseaux seront plus nombreux à chanter et vous aurez plus de temps pour écouter leurs chants. C'est aussi une production de l'esprit. Si nous continuons à pratiquer le regard profond ensemble, nous pourrons produire le monde de l'Avatamsaka immédiatement. C'est la meilleure façon de réduire la souffrance. Réduire la souffrance, c'est réduire la somme d'ignorance, notre principale affliction. Tout pénètre tout le reste. Nuire à quelqu'un, c'est nuire à nous-mêmes et à tout le monde en même temps. Soulager quelqu'un, c'est soulager tout le monde, y compris nous-mêmes. Comprendre cela permet le genre d'actions qui sont vraiment nécessaires, grandes actions accomplies par le bodhisattva Samantabhadra.
p. 156
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