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EAN : 9782366581980
304 pages
KERO (04/05/2016)
3.24/5   68 notes
Résumé :
C'est au printemps 1945 que la petite Vera voit pour la première fois la vieille ferme perdue au cœur d'un immense verger. Sa mère et elles viennent de traverser à pied une Allemagne en ruines.
Soixante-dix ans plus tard, Vera, qui occupe toujours la maison, voit débarquer à son tour sa nièce, Anne, en pleine rupture amoureuse, et son jeune fils Leon.
Les deux femmes, fortes têtes et solitaires, vont affronter ensemble une histoire familiale traversée ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman se lit comme on fait un puzzle.
On découvre la vie des personnages au détour d'un chapitre un peu au hasard comme on tire les pièces d'un puzzle. Et encore, quand on s'adonne à cette activité de patience, il convient d'abord de classer les pièces par nuance. Ici, dans ce roman, le mot « ordre » n'a pas vraiment sa place. C'est bien la première fois que je me dis que j'aurais très bien pu lire les chapitres dans le désordre sans que cela ne dérange ma lecture. le lire même en commençant par la fin et remonter tout doucement vers le début.
Bon, j'exagère peut être un peu.
Ça peut paraître déroutant cette organisation mais, étonnamment, on s'y fait plutôt vite et bien. Peu importe l'ordre de toute façon. le tableau final sera le même que vous le preniez par un bout ou par un autre :

Un tableau bucolique, qui exhale un parfum d'arbre fruitier au printemps, celui de la paille dans une vieille grange, ou encore l'odeur du gibier qu'on éviscère, qui rappelle aussi les semelles des bottes en caoutchouc incrustées de boue, les gelées de pommes et la musique de Chopin.
Une vieille bâtisse à colombages et toit de chaume, au milieu des cerisiers et des pommiers avec un banc devant la maison et deux femmes assises : Vera, et Anne. Deux femmes un peu meurtries qui auront bien besoin, tout comme la maison, d'être rafistolées !


Vera, la plus âgée, habite là depuis son enfance. A la fin de la deuxième guerre mondiale, alors qu'elles viennent de quitter la Prusse Orientale, sa mère et elle se sont réfugiées là en pleine campagne du nord de l'Allemagne, chez Ida et Karl.
Anne est la nièce de Vera. La jeune femme vient de quitter son mari infidèle et s'est installée chez Vera avec son fils Léon.

Chapitre après chapitre, on découvre un pan de leur histoire, à laquelle se mêle celle des voisins. Chaque pièce du puzzle raconte un événement, drôle ou dramatique, émouvant ou dérisoire, comme autant de souvenirs qui s'accumulent au cours d'une vie.


À l'ombre des cerisiers est plaisant à lire mais je ne suis pas sûre qu'il me laisse un souvenir impérissable.


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J'ai beaucoup aimé A l'ombre des cerisiers, même s'il y a eu des moments où je me suis demandée où l'auteur voulait nous emmener.

En effet, le roman s'éparpille, aussi bien dans le temps que dans l'espace, et le récit est émaillé des souvenirs du passé aussi bien que des faits et gestes de l'entourage plus ou moins immédiat des deux héroïnes, Vera et Anne. Ce n'est pas inintéressant, loin de là même, car Dörte Hansen croque ses personnages avec beaucoup de justesse et une pointe d'humour, mais il en ressort une impression de dispersion qui m'a parfois laissée dubitative.

Et puis peu à peu, chaque élément trouve sa place, tout comme Vera et Anne qui parviennent à trouver un équilibre malgré leur lourd passé familial. Car A l'ombre des cerisiers, c'est une histoire de "convalescence" où chacun finit par trouver sa place et par oublier, ou au moins digérer un peu, ses traumatismes et ses peurs.

J'ai aussi apprécié que le roman se termine sur une note de tendresse qui insuffle de l'espoir dans l'histoire de ce deux femmes.
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Difficile de faire une critique. Un auteur (femme) que je ne connaissais pas !
J'ai tout au long de ce récit eu beaucoup de mal à entrer, de temps en temps, dans l'histoire, si tant est qu'il y ait une histoire !
C'est un pêle-mêle de faits, de comportements dont le personnage principal, une femme est Véra. Je ne saurais pas bien la définir, tant elle est secrète.
Je n'ai pas beaucoup aimé ce livre, trop désordre, mal développé. il ne m'a rien apporté et j'en ai déjà presque oublié le contenu.
Une mauvaise expérience. Je mets deux étoiles par respect pour l'auteur et le mal qu'elle s'est donné.
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A la fin de la seconde guerre mondiale, Véra et sa mère qui ont fui la Prusse orientale arrivent en Allemagne du nord dans le Vieux Pays là où l'on parle le platt. Elles sont hébergées par une fermière qui accueille volontiers les réfugiés "polakcs" dans sa vaste demeure à colombages et au toit de chaume.
Les années ont passées et Véra devenue une vielle femme habite toujours la ferme, elle s'est attachée à la bâtisse tricentenaire, froide et inconfortable, s'y accroche comme une mousse à défaut de pouvoir y plonger ses racines. Elle y vit seule jusqu'à ce que de nouveaux réfugiés se présentent à la porte de la ferme; il s'agit d'Anne, sa nièce accompagnée de Léon son jeune fils et de Willy le lapin nain.
A travers l'histoire de ces deux femmes mal aimées et qui ont raté leur vie, se dessine une comédie douce-amère que Dörte Hansen à imaginée après avoir quitté le quartier branché de Hambourg Ottensen pour s'installer elle aussi dans "le monde des bottes en caoutchouc".
Entre histoire familiale, satire sociale et régionalisme, ce premier roman qui mélange les genres peine à trouver un juste équilibre . Autant l'histoire de Véra est touchante, autant celle d'Anne sonne creux et il est difficile de ressentir de l'intérêt pour cette jeune femme. La narration assez brouillonne, à la limite confuse rend parfois lecture malaisée.
Cependant, A l'ombre des cerisiers en fleur reste un roman agréablement léger et divertissant mais qui peut se montrer émouvant.
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Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Véra et sa mère se retrouvent décide de quitter la Prusse orientale en venant s'installer en Allemagne. Dans le « Vieux Pays » au nord, les habitants parlent le « platt », patois locale. Elles trouvent refuge chez une fermière, Ida Eckhoff, qui accepte ces réfugiées « Pollack ». Véra grandit dans cette grande demeure qu'elle se refuse de quitter.
Véra exerce en tant que dentiste dans ce même village, et vit toujours dans cette maison qu'elle refuse de quitter. Elle arpente les pièces et ne les modifie pas, gardant en mémoire les traces du passé. Malgré la froideur des murs, l'inconfort, elle se sent chez elle. Mais cette maison ouvre à nouveau ses bras pour de nouvelles personnes : Anne, la nièce de Véra et son fils Léon. Celle-ci vient se réfugier chez Véra suite à une situation conflictuelle dans son couple. Anne et Véra communiquent parfois par des silences entendus. Et à l'ombre des cerisiers se déroulent des moments difficiles aux émotions intenses.

Au travers de ces vies, l'auteure dresse des portraits mélancoliques, rudes, bruts de ses personnages. L'identité est un fil conducteur dans ce livre, mais aussi les liens familiaux, les liens humains dans une petite région d'Allemagne à la campagne. Les personnages y sont toujours dépeints avec respect.
Véra est sans doute le personnage le plus énigmatique : sa volonté de solitude, ses choix, ses décisions la rendent touchante, humaine. Les liens familiaux expliqués dans le livre sont un enchevêtrement d'histoires et de souvenirs épars et le plus souvent tristes. Véra a la personnalité de la maison qu'elle habite : froide et austère, mais qui regorge d'une chaleur insoupçonnée. Anne est un personnage plus secondaire qui m'a plu surtout dans sa pudeur. Quant à l'espièglerie de Léon, elle permet des touches apaisantes pour la famille.
Une quête d'identité sur fond d'histoires de femmes, permettant à plusieurs générations de s'exprimer à des époques différentes. Il sera plus question ici des séquelles de la Seconde Guerre mondiale, comme pour Karl, le fils d'Ida.

L'entrée dans le livre était complexe, car il y avait beaucoup d'informations diverses et importantes dès le début du livre, cela était parfois même lourd de reprendre le début du chapitre, mais au fur et à mesure, aidés de chapitres courts, on s'habitue au style de l'auteur et on est attentif aux détails comme les cerisiers, l'importance de la maison comme fondation de l'identité des personnages. Un livre fort, triste, mais touchant et puissant dans les émotions qu'il exprime.

Un petit mot sur l'objet livre : j'aime particulièrement celle ci qui donne à l'objet livre une beauté poétique.
Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
C’était peut-être inné, quand on était venu au monde dans une de ces familles, qu’on était d’emblée partie intégrante d’une architecture à pans de bois. On connaissait sa place et son rang dans ce paysage où tout reposait sur l’ancienneté : d’abord venait le fleuve, puis le pays, puis les briques et les poutres en chêne, et enfin ces hommes aux noms anciens à qui appartenaient le pays et les vieilles maisons.
Tout ce qui était arrivé après, les bombardés, les expulsés, les gens las de la ville, les sans-terre qui cherchaient un pays, n’était que du sable apporté par le vent, de l’écume déposée par les vagues. Des nomades qu’on laissait sur les routes.
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"Normalement, il était interdit de cueillir les fleurs de son jardin, elle ne plaisantait pas avec ça, mais les cinq premiers perce-neige allaient toujours dans ce petit vase, un pour chaque membre de la famille."
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Mais cette maison-ci était un brin trop grande pour eux : quand on avait ce genre de baraque sur les bras, il fallait gagner le gros lot. Le jackpot ! Ou publier des revues à succès. Qui sait !
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Elle n’avait toujours pas confiance en cette maison, mais elle ne lui permettrait pas de l’expulser, la régurgiter, la rejeter tel un corps étranger, à l’instar de tous ces réfugiés qui avaient quitté au plus vite les grandes demeures paysannes pour s’installer humblement, pleins de gratitude, dans leur petite maison des lotissements, et qui veillaient scrupuleusement à ne plus être à la charge de quiconque, leur vie durant.
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Elle s’était échouée dans la maison d’Ida Eckhoff comme une noyée sur une île. Elle était toujours entourée de cette eau, et cette mer lui faisait peur. Il lui fallait demeurer sur cette île, dans cette ferme où elle ne pouvait certes pas prendre racine, mais où elle s’était accrochée, agrippée aux pierres, pareille à une mousse ou un lichen.
Ni croître, ni fleurir, juste rester.
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