Je suis toujours étonné du peu d'audience pour un bon livre, au thème original, écrit par une cinéaste et un psychiatre.
Je l'ai lu en son temps, alors que je commençais à m'intéresser au potentiel thérapeutique du cinéma. J'y ai trouvé mon bonheur, entraîné par les regards candide et expert sur deux troubles du psychisme. Les ruptures de ton rendent la lecture attrayante, surtout si l'on connaît les films cités.
Des encadrés détaillent des films, proposent des exercices et synthétisent les caractéristiques des troubles. Une abondante filmographie (notée) sur les sujets abordés et corolaires hissent l'approche au rang de livre référence.
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Très bon essai sur les TOC, le trouble bipolaire, et la cyclothymie, il m'a permis de bien comprendre comment cela se déclenche au quotidien, comme un patient type se retrouve enfermé dans sa maladie. Ce n'est pas seulement un journal type journal intime, il y a aussi en accompagnement tout un tas d'informations précieuses de la part des auteurs. Il y a également plusieurs films cités que je me suis empressé de voir ou que j'aimerais trouver, je me suis aussi permis de gribouiller mon livre pour en ajouter d'autres tel Toc Toc de Vicente Villanueva, un film hilarant sur un groupe de patients atteints de TOC.
Un essai accessible mais qui garde des termes techniques très bien expliqué, il ne nécessite aucune connaissance particulière avant sa lecture. de plus, les chapitres courts font que la lecture passe vite, pas de blabla sur la vie de Léa qui dure des pages interminables, si elle doit raconter sa vie c'est qu'elle prend en exemple un des épisodes de sa maladie et qu'elle l'illustre par un film. Il n'y a rien à jeter, ce livre s'approche plus de la thèse que du journal et ça m'a beaucoup plu, je me suis reconnu dans certains traits qu'elle décrit.
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Si je devais écrire le film de ma vie et de mes troubles, ça pourrait être en même temps un drame (à cause de ma souffrance et de mon isolement), un film d'horreur (si je mettais en scène mes pensées obsessionnelles), un film expérimental (à la manière d'Orange mécanique), un documentaire (pourquoi pas ?) ou, mieux, une comédie (histoire de positiver et de dédramatiser). En somme, un film irréalisable, mais qui me définirait et expliquerait à mon entourage, la complexité de ma nature.
Quelle machine, ma tête ! Une machine qui fabrique sans cesse des images, des scènes, des pensées, des impulsions... J'aurai l'occasion de les détailler - mais mon objectif principal, c'est de comprendre, de réussir à mettre un nom sur cette foutue merde pour ensuite pouvoir m'en débarrasser. Quel projet effrayant mais excitant aussi...
Il paraît donc clair que le contexte dans lequel évolue un malade et surtout l'entourage peuvent influencer le TOC. Ils aideront ou non la personne à combattre l'isolement néfaste et propice à l'enracinement du problème.
Un TOC, c'est un enfer.C'est une spirale de gestes, d'angoisse et de pensées sans fin, au point que le cerveau bloque et par la suite déprime.
C'est la première fois qu'un écran de cinéma me renvoyait une image si nette de moi qu'elle en devenait dérangeante.
Le film : Aviator.