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Critique de le_Bison


« Une neige poudreuse tombait depuis le matin. Un voyageur qui venait de passer la nuit dans cette ville, attiré sans savoir pourquoi par le charme de la neige fine, s'en allait à pied en direction du fleuve. »

Certaines lectures me plongent directement au coeur du roman. Je me sens investi d'une mission, celle de m'identifier au héros d'un jour, d'une page. Il me n'en a pas fallu guère plus que ces trois lignes, pour que mon esprit se sente au coeur du Japon, me prenne pour cet hypothétique voyageur et ressente ces flocons de neige d'un blanc immaculé venus recouvrir les trottoirs de la ville, comme les pétales de cerisiers sur le parc Ueno un après-midi d'avril où la brise s'est agitée… Cette entrée en matière dans la ville d'Hiroshima pourrait être une ode à la beauté, un instant poétique pour une âme vagabonde. Sauf que l'action se situe en plein été de 1945.

Tamiki Hara propose ainsi 3 courtes nouvelles sur la ville d'Hiroshima - avant, pendant et après l'explosion de la première bombe atomique. La poésie laisse place à l'horreur, une horreur aussi pure que glaciale qui me plonge dans un regard extatique et profond de ce que peut être la terrible violence de l'humanité. Je me demande toujours comment l'Homme possède en lui autant de cruauté et d'irresponsabilité pour massacrer aveuglément ses concitoyens. Assurément, la date du 06 Aout 1945, 8h15, marquera de façon indélébile la défaite de l'humanité.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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