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EAN : 9782811207670
528 pages
Milady (22/06/2012)
3.67/5   33 notes
Résumé :
Dans l'Angleterre élisabéthaine, il ne fait pas bon être érudite lorsque l'on est une jeune fille de bonne famille. Pourtant, la jeune Ann More a reçu une solide éducation de la part de son grand-père. Conséquence de cette anomalie : la jeune fille refuse d'épouser un homme avec lequel elle n'aurait aucun plaisir à vivre. Un tel entêtement ne peut que lui créer des problèmes, surtout lorsqu'il se double d?un amour déraisonnable pour un jeune poète à la réputation su... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai terminé La Dame et le Poète et j'ai adoré ma lecture ! En tant que grande romantique, je n'ai pas été déçue par cette magnifique histoire d'amour (vraie) entre le poète John Donne (dont j'ai découvert les vers passionnants, par la même occasion) et Ann More (jeune femme de noble famille, que l'auteure a décidé de mettre en valeur dans ce récit, puisque c'est elle la narratrice !). La plume de Maeve Haran m'a envoûtée tant elle semblait provenir de l'époque élisabéthaine ! J'ai également beaucoup apprécié la narration des us et coutumes de l'époque, que ce soit à la campagne ou à Londres, dans de riches familles ou chez des personnes plus pauvres. Ce roman est aussi un très beau portrait de femme, d'une femme indépendante, instruite, courageuse, « vieille âme », qui décide de mener sa vie comme elle l'entend et non pas en se conformant aux souhaits de son père ! Les personnages secondaires sont tous décrits de façon méticuleuse : je me suis attachée plus particulièrement à Mary, Beth, Wat, Francis, au grand-père, à la grand-mère, à la tante d'Ann, mais aussi à Sir John (le promis de Frances), le Gardien du Grand Sceau ou encore à Prudence et Joan parmi les domestiques. de nombreux passages et citations m'ont beaucoup plu et m'ont donné envie de me pencher davantage sur la vie et les oeuvres de John Donne.

Ainsi, comme pour le Journal d'une courtisane, qui narrait de façon romancée le couple formé par Nell Gwyn et le Roi Charles II, j'ai passé un excellent moment aux côtés de l'intrépide Ann More et du ténébreux John Donne !

A lire !!
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La couverture de ce roman m'avait totalement séduite et plus encore, lorsque j'ai lu le synopsis! Lire une adaptation de la vie amoureuse de personnes ayant existé attisait ma curiosité. le fait que l'histoire se déroule dans l'Angleterre élisabéthaine est un réel plus puisque c'est une époque que j'affectionne particulièrement. Après une recherche sur les personnage de John Donne et Ann More, j'ai été agréablement surprise par leur histoire et j'était impatiente de voir de quelle manière Maeve Haran avait narré leur amour qui avait fait scandale à leur époque!

Dans ce roman, nous rencontrons donc Ann More, jeune fille bien éduqué mais surtout très érudite! Passionné par la lecture de grands auteurs, elle est très intelligente et comme on le verra au fil des pages, son savoir dérange… Nous sommes plongé dans l'Angleterre élisabéthaine aux côtés de sa famille et comme c'était le cas à cette époque, son père va tout faire pour lui trouver un mari. Malheureusement pour lui, parmi ses quatre filles, Ann est la plus têtue de toutes et elle ne voit pas les choses de la même façon que lui. Pour elle, un mariage ne peut-avoir lieu sans amour. Lors de sa rencontre avec son promis, elle va être charmé par sa façon de parler, sa bonté et par son beau visage. Elle se rendra compte que les apparences peuvent être trompeuses… Ann fera la connaissance d'un gentilhomme poète et secrétaire du Gardien du Grand Sceau à la réputation des plus sulfureuse. Des débuts difficiles laisseront bientôt place à une alchimie profonde et sincère…

Le personnage d'Ann m'a conquise dès le départ grâce à son caractère bien trempé, à sa droiture et sa loyauté sans faille mais aussi au fait qu'elle soit plus cultivé que la plupart des femmes alors que la bienséance voudrait qu'elle apprenne à tenir une demeure. Son évolution tout au long du roman m'a énormément plu parce que malgré toutes les embûches qu'elle a pu rencontrer, elle est resté fidèle à elle-même quoi qu'il arrive. Pour John Donne, c'est une toute autre histoire… j'ai ressenti la même chose qu'Ann pour son côté libertin même si son côté poète et son visage m'ont charmé! J'ai là aussi adoré son évolution et les changements radicaux qui l'ont affecté. Il en est devenue que meilleur et plus attachant que jamais. Ce sont les deux personnages qui ont fait preuve d'une telle persévérance et d'une telle loyauté de coeur qu'on ne peut pas ne pas les aimer. le père d'Ann, Sir Georges More est un des personnages que j'ai le plus haï, je n'avais jamais vu de personnages aussi entêté, aussi bourru et aussi intraitable que lui! du début à la fin, je ne lui ai pas trouvé une seule qualité et il est resté intransigeant sans faire aucun effort jusqu'au bout. Quand à Maître Manners, les apparences sont trompeuses en effet, et plus on avançait dans la lecture, plus il en devenait détestable! Wat, m'a beaucoup touché ainsi que Hope et Stephen et les soeurs d'Ann avaient chacune un petit plus qui nous faisait les apprécier avec une mention spéciale pour l'extravagante Mary.

Le style d'écriture de l'auteur est juste totalement envoûtant et poétique à la fois! le langage est plutôt soutenu tout comme l'exige l'époque et pourtant il reste accessible et simple de compréhension. On ne peut pas dire qu'il y ait énormément d'action dans ce roman, en revanche on y est totalement plongé dans l'époque et l'univers, on découvre la vie à la cour de la reine, les différentes strates sociales, on est plongé dans le décor de Londres à cette époque et surtout, l'auteur nous décrit tout cela de telle manière, qu'on s'y croirait aux côtés des personnages. L'histoire est touchante et émouvante et ce que j'ai le plus apprécié, c'est que l'héroïne ne soit pas tomber dans les bras de l'homme qu'elle aime dès les premières rencontres, au contraire! le caractère des personnages, l'époque, les descriptions et l'histoire en elle même font de ce roman une excellente romance historique. J'ai aimé voyager et ressentir toutes sortes d'émotion aux côté d'Ann et dernier point mais pas des moindres: les différents poèmes de John Donne cité dans le livre avec les références du livres où les trouver m'ont beaucoup plu. Qui sait, peut-être qu'un jour je me déciderai à lire ses poèmes

Pour conclure c'est un coup de coeur pour cette romance historique et la plume de l'auteure qui a vraiment su me séduire! Je vous recommande vivement cette lecture si vous êtes amateurs(trices) du genre!
Lien : http://momentprecieux.fr/Des..
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4ème de couverture plutôt sympa et couverture attrayante. Roman d'amour? Aller pourquoi pas pour changer de style et mettre du baume au coeur!

La dame et le poète. Mais qui sont ces deux personnages? La dame: Ann More. le poète: John Donne.
Ces deux personnages sont étroitement liés malgré que tout les oppose (l'argent, la réputation, le rang dans la société) et que le destin familial n'a pas prévu de les réunir puisque le mariage arrangé est au coeur à cette époque. Que vont-ils devenir l'un pour l'autre?

Le roman débute plutôt bien même s'il faut être accroché pour comprendre tous les moments nommés avant que l'intrigue s'installe. Puis on voit tous les va et vient qui existent entre les différentes résidences de la famille. On assiste également à la rencontre et à la montée en puissance des sentiments qui sont au coeur du roman.On comprend tout de suite les us et coutumes à cette époque et la dévotion d'Ann pour sa famille.
Bon au bout d'un moment c'est gonflant! On l'a compris, ils s'aiment et veulent être réunis envers et contre tous et usent de différents stratagèmes qui pourraient marcher mais non tout est d'un coup remis en cause. C'est environ 300 pages où l'intrigue tourne en rond et d'un coup paf! tout est résolu... Je suis déçue que ce livre n'ait pas plus de profondeur, même si je me suis attachée par moments à cette jeune Ann!

En bref, lecture plutôt insatisfaisante pour moi alors que j'avais de grandes attentes, vu les remarques de ma soeur qui l'a déjà lu et qui l'a apprécié.
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En matière de romance, j'ai tendance à être exigeante quant à l'intrigue. J'ai besoin de personnages crédibles, d'une idylle qui le soit aussi, même si elle peut être cousue de fil blanc, et d'un décor qui me parle. Mais les personnages trop creux et les sentiments qui tombent comme des cheveux sur la soupe ont tendance à me faire fuir. de fait, jusqu'à présent, peu de romances ont trouvé grâce à mes yeux (il faut dire aussi que je n'en lis pas énormément, non plus ^^ »).

Avec La Dame et le poète de Maeve Haran, je partais sur un bon a priori. Déjà, une couverture pareille, avec plume et parchemin bien en vue, ne pouvait que me parler. La quatrième de couverture a achevé de me convaincre et me voici donc avec cette romance dans ma liseuse :)

Profitant du fait qu'avec le NaNo, une lecture-détente ne serait pas de refus, je me suis plongée dans ce roman… Et dès la première page, où est cité un extrait de la poésie de John Donne, je me suis demandé quelle était la part d'historique dans ce roman. J'ai donc fait une petite recherche et surprise : les deux personnages principaux de la Dame et le poète ont réellement existé ! Il faut dire que par chez nous, John Donne n'est pas un poète très connu, alors que dans le monde anglo-saxon il est considéré comme l'un des plus importants auteurs de poésie métaphysique et, vers la fin de sa vie, l'auteur d'un sermon qui a fait date.

Nous avons donc affaire à une romance historique et le moins que je puisse dire, c'est que l'auteur ne ménage pas ses efforts pour nous plonger à la fin du XVIe siècle, sous le règne de la reine Elizabeth Ière. À travers les yeux de Ann, narratrice de l'histoire, nous découvrons la façon de penser et de vivre des personnes de l'époque. Les pages fourmillent de détails, qu'il s'agisse des tenues, de la nourriture, des codes régissant la vie en société selon son niveau dans celle-ci, des connaissances médicinales, Maeve Haran ne se prive pas de descriptions. Cela aurait pu être lourd, mais pour moi, cela fut très immersif, au point que j'en ai eu envie de revisionner les films Elizabeth et Elizabeth : L'Âge d'or, réalisés par Shekhar Kapur avec Cate Blanchett dans le rôle-titre.

Si la reine en question ne fait que quelques apparitions dans le roman, sa présence plane tout du long. Mais c'est bien Ann More, puis plus tard John Donne, qui sont les héros de cet ouvrage. Ann est décrite comme une femme à part – elle a bénéficié d'une éducation lettrée poussée, chose rare pour une femme de l'époque, et dispose d'un caractère indépendant. du haut de ses quatorze ans, elle ose s'opposer à son père quant au choix de son mari, ce qui lui vaut bien des ennuis. Il faut dire qu'à l'époque, les mariages étaient arrangés par le père et la fille n'avait pas son mot à dire. Les difficultés propres à cette période ne sont d'ailleurs pas épargnées au lecteur : maladies, décès en couches, guerres, emprisonnements et exécutions motivées par la religion (à l'époque, l'Angleterre s'était séparée de l'Église catholique romaine) ou de respect manqué à la souveraine… l'époque n'est pas embellie, mais bien retranscrite dans sa réalité.

Ce qui est romancé, c'est sans doute la façon dont l'idylle se noue et les pensées intimes de Ann. [Lire la suite de la critique sur le blog]
Lien : http://lullastories.wordpres..
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Une bien plaisante lecture d'été servie par une écriture noble au charme anglais indéniable.
Ce roman historique nous plonge dans l'Angleterre de la fin du 16e siècle. Elisabeth, la Reine Vierge, règne d'une main de fer sur ses sujets, dont elle fait et défait les réputations et les vies. Chez les nobles, tout est régi par l'étiquette. Les hommes servent leur souveraine, les femmes leur donnent des héritiers et tiennent la maison. Comme le dit un gentilhomme « Qu'est-ce que l'amour a à voir avec le mariage ? le mariage est une transaction » Il n'est donc pas question d'espérer faire un mariage d'amour et moins encore de choisir son époux.
Pourtant, Ann More, jeune fille rebelle, idéaliste et spontanée, rêve du grand amour. Elevée par ses grands-parents et instruite par son grand-père qui lui a appris à lire et à écrire le latin et le grec, Ann ne peut se résigner à une vie terne et monotone auprès d'un époux insipide. Envoyée à Londres, chez sa tante pour parfaire son éducation, elle va y rencontrer le secrétaire de son oncle, John Donne, jeune libertin brillant dont le charme, la répartie et les vers mettront ses sens en émoi.

L'essentiel du récit nous conte la vie et les pensées d'Ann More, les sentiments qu'elle éprouve envers John Donne et l'évolution de ceux-ci. C'est d'ailleurs elle, la narratrice. Mais ce n'est pas que cela. C'est aussi l'occasion de nous dépeindre la vie à la cour, les préoccupations des nobles, la vie des petites gens, la persécution des catholiques… et surtout la condition des femmes à l'époque. Heureusement, depuis, les choses ont évolué !! Mais il en aura fallu des Ann More pour secouer les consciences.
J'ai beaucoup apprécié m'imprégner de l'ambiance de l'époque, me trouver immergée dans des descriptions précises et raffinées que ce soit celles des demeures, des usages domestiques, des habitudes culinaires ou médicinales ou encore du contexte politique et social.
Un délicieux récit à rapprocher de ceux de Jane Austen ou des soeurs Brontë, mais qui n'a rien de conventionnel ; un cadre historique d'une grande précision qui sait se fondre dans l'histoire sans l'alourdir ; une histoire d'amour tout en tendresse et pudeur ; bref, un livre à lire absolument.

Lien : http://argali.eklablog.fr
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Eh bien, Ann, demanda mon père, les traits aussi grimaçants que ceux des esprits maléfiques sculptés dans le manteau de craie de la grande cheminée de Loseley, n'as-tu pas de réponse à m'apporter ? Car si tu as en effet osé faire une chose pareille, sois-en certaine, je ferai annuler ce mariage immensément malvenu ! Parle ! Devant mon silence persistant, il leva la main, comme pour me frapper.
Mary s'interposa, me protégeant de son corps, de même que sir John, l'horreur peinte sur le visage devant les conséquences de sa question innocente.
- Voilà donc le traitement clément que vous réservez à vos filles, monsieur ! S'il en est ainsi, pas étonnant qu'elles cherchent protection ailleurs !
- Et toi tu ne vaux pas mieux !
Mon père essaya de repousser Mary si rudement que son mari dut bondir pour intervenir.
- Vous devriez maîtriser votre épouse, monsieur, cracha-t-il à Nick. Elle ne vous fait guère honneur.
Nick attrapa Mary qui protestait en se débattant.
- Nous sommes en terre chrétienne, père, et que Notre-Seigneur Jésus-Christ ait pitié de votre âme pour un tel comportement.
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A la mort de mon grand-père, je basculai dans un univers d'obscurité. Il avait été mon protecteur, mon professeur, celui que j'avais aimé plus que mon père. Maintenant qu'il m'avait été enlevé, la force, la détermination, la volonté qui m'avait guidée pendant tous ces jours où je m'étais opposée à mon père m'abandonna et le désespoir me submergea.
La mort faisait partie de la vie, c'est ce que m'avait toujours dit mon grand-père, et qui le savait mieux que moi ? Pourtant, à cet instant, alors que les jours d'été irradiaient, une sombre brume obscurcissait mon esprit. Je me sentais emprisonnée derrière des murs épais, même s'ils étaient issus de ma propre imagination. Mon corps, affaibli par le jeûne, s'anémia jusqu'à devenir pratiquement inerte ; le moindre mouvement me semblait impossible. C'était comme si une autre personne occupait ma tête et possédait mon âme.
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Assise dans la chapelle familiale, j'attendais les funérailles de Beth, songeant que je n'aurais plus jamais chaud désormais, que ce corps blanc et froid aurait dû à cette heure sentir son nourrisson pendu à son sein et profiter des joies de la maternité, que Beth, qui naguère courait, sautait, et riait à mes côtés allait être mise en terre dans cet endroit sombre et glacial, à jamais cachée de la lumière du soleil.
- Le Seigneur donne et le Seigneur reprend, murmura Margaret qui, croisant mon regard, tentait de me réconforter ; mais à ce moment-là, je ne pouvais ni aimer ni louer Dieu.
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La douleur n'est ni belle ni purifiante. La douleur est laide et cruelle. Elle prend et ne donne rien en retour, que du désespoir et un sentiment de perte.
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Apprendre est chose dangereuse pour elles (les femmes), beaucoup s'accordent à dire que cela les rend rusées comme des renards.
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