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EAN : 9782280284950
448 pages
Harlequin (01/03/2013)
3.82/5   57 notes
Résumé :
La nouvelle, l’intruse — voilà tout ce que je suis pour les élèves de Manderley. On ne me pardonne pas d’avoir pris la place libérée par Becca. La belle, la parfaite, l’irremplaçable Becca ! Un véritable fantôme accroché à mes basques, auquel tout le monde me compare sans cesse. Il faut dire que Becca n’a pas vraiment « quitté » Manderley : un soir, elle a mystérieusement disparu. Et je crois bien que, si je veux qu’on m’accepte, il va falloir que je découvre ce qui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Il m'aura fallu attendre la page 180 pour capter que ce roman était une réecriture de Rebecca de Daphné du Maurier...

Rien dans le résumé de l'éditeur (alors que ça aurait été plus vendeur...).
Rien sur la photo de couverture (tellement moche et inapropriée ), et pourtant : Manderley + Becca + Max... ça aurait dû faire tilt tout de suite !

C'est parce qu'elle fantasmait sur Poudlard en 6 Ième, qu'une adolescente de Floride se voit enfin acceptée à Manderley, un pensionnat très chic au fin fond du New Hampshire.. Arrivée en tongs, bronzée, les cheveux blondis par le soleil, cette fille fait tâche dans cette école, mais pas pour ces raisons. Elle est "LA nouvelle" ,(le titre en VO est "New Girl") , celle qui remplace Becca, adolescente disparue,et qui est destinée à partager sa chambre avec Dana (tout comme Becca).
Dés le début, sa cothurne se place en gardienne du "temple Becca", et va n'avoir de cesse que d'entretenir le mythe, de critiquer " la nouvelle ", la rabaisser, lui hurler dessus.
Dana étant une " réincarnation adolescente " de Mme Denvers...
on peut parler de harcélement...
Il faut dire qu'à son arrivée, Becca avait révolutionné Menderley, étant à l'initiative de fêtes interdites, fortement alcoolisées, et donc fortement prisées. Populaire , donc, très belle, très, très manipulatrice, elle sort avec Max parce que c'est bon pour son image, mais est attirée par son meilleur ami, Johnny.
Au cours d'une soirée, Becca a disparu, et n'a jamais été retrouvée. Un mystère entoure sa disparition, certains comme Dana, pensent qu'elle va revenir, on murmure qu'elle était enceinte..

Alternant ce qui est arrivé à Becca depuis son arrivée à Manderley et ce qui arrive à notre héroïne ( "moi" ), dont on ne connaitra jamais le prénom comme pour mieux la rendre insignifiante, Paige Harbison signe une réécriture brillante, très habile et adaptée à un public adolescent. Tout y est ! La grande maison, le triangle amoureux, la manipulation, les fiestas, le déguisement, les objets de Becca qui agissent comme un poison mais qui fascinent,. L'idée d'avoir transformé la demeure Manderley en internat est amusante
.
Netflix , qui a récemment sorti un Rebecca un peu pâle, comparé à celui d'Hitchcock, avec Lily James, serait bien inspiré d'acheter les droits de "Becca et moi". Tout est réuni pour faire un carton chez les ados...
L'auteure, est la fille de l'écrivaine, Beth Harbison, c' est son deuxième roman, elle avait 23 ans lorsqu'il est sorti...
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Moi et Becca est un livre qui me tentait depuis longtemps déjà … J'ai profité d'une pause dans mes révisions pour le commencer et conclusion de tout ça en une journée et demi il était terminé. Nous sommes ici face à un livre à l'univers troublant et surtout très addictif ! Paige Harbison arrive dès le départ à nous intriguer … A nous amener à Manderley où une question se pose : Qu'est-il arrivé à Becca ?

Tout au long du livre, l'auteure alterne entre le point de vue de notre héroïne, en temps réel, à la première personne et celui de Becca datant donc d'avant sa disparition et cette fois à la troisième personne. Il y a un vrai parallélisme entre les deux. Si cette année c'est l'héroïne qui débarque à Manderley en temps que « nouvelle », un an auparavant il s'agissait de Becca. On assiste donc à une sorte de comparaison des situations grâce à cette doubler narration entre les chapitres. Ce livre, un peu comme une enquête, se déroule pas à pas pour nous amener à comprendre le fin mot de l'histoire.

La premier point étonnant de ce livre, c'est que notre héroïne n'est pas nommé, elle ne reste pour le lecteur que le "moi" du titre. Quand j'ai réalisé que Paige Harbison faisait exprès de ne pas la nommer, je suis rester assez ... admirative. Il faut dire qu'écrire tout un livre sans jamais nommer son personnage principal est tout de même assez compliqué pour plusieurs raisons assez évidente. Pourtant franchement ça ne se remarque pas, la lecture est tout aussi fluide. Dès le début, les règles sont posés. Notre héroïne est l'intruse de son nouveau lycée. Pour beaucoup de ses camarades elle prend la place de Becca ... Becca la star du lycée, adulée de tous. Autant dire que dès le début les choses sont compliquées, quand en plus de ça elle découvre que le jeune homme qu'elle a remarquée dès son arrivée est en fait l'ex petit ami de la disparue, c'est le plongeon total. Déjà qu'elle n'était pas très apprécié, elle devient alors pour beaucoup une paria. Pour elle, comme pour le lecteur d'ailleurs, c'est au départ assez incompréhensible. Cette aversion à cause d'une disparue. D'accord c'est récent mais ce n'est pas comme si elle lui avait réellement volé sa place, c'est plutôt qu'elle est arrivée au mauvais moment en remplacement d'une personne ... Irremplaçable pour tous. Dès le départ beaucoup de questions sont posées, qu'est-il vraiment arrivé à Becca ? Et qui était-elle au fond ? L'auteure sème des indices au fil des pages ... Tant dans le présent que dans le passé, que nous découvrons au travers de Becca. C'est aussi de cette manière qu'il apparaît alors vite que l'idée que tout le monde se fait de cette jeune femme n'est peut-être pas si réelle qu'il n'y paraît ... Et que la vérité pourrait être plus difficile à avaler.

Parlons un peu de l'héroïne. C'est une jeune femme simple et attachante. Elle vivait depuis toujours dans le sud des Etats Unis quand ses parents décident de l'envoyer dans ce pensionnat, cela partant d'une bonne intention comme vous le découvrirez en lisant le roman. Elle débarque donc en classe de terminale dans un lycée où elle ne connaît personne et ... où il pleut tout le temps. C'est donc déjà un changement énorme pour elle, surtout que l'éloignement avec ses proches lui pèse un peu. Alors quand, en plus de tout ça, l'acceuil qu'on lui fait est tout sauf chaleureux c'est un peu la cerise sur le gâteau. Elle va faire preuve de force en faisant face aux autres, à la vision qu'ils ont d'elle et surtout face à Becca, LA Becca dont le fantôme semble planer en permanence sur Manderley. L'autre personnage principal de ce roman est donc Becca si je puis dire. Nous ne la connaissons qu'à travers le récit de son année précédent sa disparition, récit sensé nous mener à certaines conclusions, nous aider à découvrir ce qu'il s'est vraiment passé. Alors que quand nous suivons l'histoire du point de vue de l'héroïne, Becca semble un ange tombé du ciel, une merveille sans nom, bref la fille parfaite dans toute sa splendeur, très vite on découvre que c'est loin d'être le cas. C'est une fille prétentieuse, égoïste arrogante mais surtout ... qui cache très bien son jeu ! Surtout face à ses camarades de classe. J'en suis arrivée à la détester de sa mesquinerie, à me demander pourquoi elle était comme ça, j'ai été très frustrée de ressentir ça alors qu'en face les autres personnages n'y voyaient que du feu. On a envie de les secouer, de leur montrer son vrai visage. Il y a bien entendu au cours de cette histoire d'autres personnages qui joue un rôle important dans l'intrigue comme Max, Johnny, Dana, Blake, etc... Mais on ne les connaît que peu. On ne sait d'eux que ce qu'en voit l'héroïne et ce qu'en a vu Becca. Ils sont pour la plupart très mystérieux et plein de secrets.

La relation entre notre héroïne et Becca est très particulière. Elles ne se sont jamais rencontrés mais pourtant tout les lie et cela par un véritable concours de circonstance. Alors que Becca n'est qu'une ombre, un fantôme, elle exerce encore une influence folle sur son petit monde. Elle reste une variable à prendre en compte. En plus d'être comparé à elle, l'héroïne doit aussi contrôler ses faits et gestes car tout le monde la surveille, beaucoup n'attendent qu'un faux pas pour se jeter sur elle. J'ai vraiment eu de la peine pour elle par moment, je ne sais pas comment elle faisait pour supporter les propos, les sois disant "conseils" de certain(e)s. Elle a vraiment su prendre sur elle dans le but d'avancer, de se faire une place. Pourtant chaque fois qu'elle faisait un pas en avant, un élément, un indice concernant Becca la ramenait au point de départ. C'est tout simplement hallucinant l'influence que cette fille avait sur ses camarades, comment elle a su les embobiner du début à la fin ! La reine des manipulatrices. J'en suis toute retournée par cette fille ! Un vrai cauchemar. Je pense que vraiment tout le monde se fait avoir.

J'aurai aimé que l'auteure par moment se centre plus sur l'héroïne, sur sa propre vie, sur ses propres relations. Car si tout a un lien avec Becca, cette jeune femme disparue est pourtant présente partout et à chaque instant. J'ai trouvé ça vraiment bien, prenant, intriguant mais c'est vrai qu'à une ou deux reprises j'aurai voulu suivre notre héroïne vraiment à part. Par exemple sa relation avec Max, que j'ai beaucoup aimé. Ça m'aurait vraiment plu de découvrir cela séparément de l'intrigue, tout comme sa relation avec les quelques amis qu'elle a pu se faire. le fait que ça ne soit pas le cas montre encore une fois à quel point Becca reste gravé dans tous les esprits. Il est impossible de s'en détacher, ni pour l'héroïne, ni pour ses camarades et encore moins pour le lecteur.

Ce roman nous offre une intrigue plutôt simple, aisée mais parfaitement maîtrisée rendant le tout vraiment addictif. le doute plane dans l'esprit du lecteur car beaucoup de choses sont incertaines. On peut penser avoir compris le fin mot de l'histoire et se tromper ... ou pas. C'est là le talent de Paige Harbison que de faire naître énormément de questions ... Sans qu'on ne sache vraiment où se trouve la réponse. Ce livre nous entraîne, nous rend curieux, nous donne envie de comprendre, de savoir enfin ce qu'il est arrivé à Becca ! du suspense, de la psychologie, beaucoup d'émotions ... Il a tout pour plaire. J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre dont on tourne les pages sans s'en rendre compte.
Lien : http://galadelivres.blogspot..
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Il y a tellement de choses à dire sur ce roman que je ne sais pas par où commencer. Pour la petite anecdote : après une soixantaine de pages, je me suis demandée dans quoi je m'étais embarquée avec ce livre, j'avais un peu de mal à accrocher avec le personnage principal - La nouvelle -, quant à Becca, elle n'a rien d'un personnage que l'on peut adore dès le premier instant, sans parler du fait que je me demandais où était l'intérêt de ce roman... Et pourtant, j'ai lu les 400 pages restantes en une après-midi, dès le lendemain. Impossible de décrocher. Je tenais à raconter cette anecdote parce qu'en temps normal, ce n'est pas possible pour moi de lire autant en une journée, vie de famille oblige. Et pourtant !


Je viens de me rendre compte, en cherchant mes mots pour faire un petit résumé personnel, que La nouvelle n'a jamais été nommé dans le roman... Je pensais avoir un trou de mémoire et me dire qu'elle ne m'avait pas marqué tant que ça mais en cherchant dans le livre, à certains moments clés (comme les passages où les élèves de Manderley se présentent à elle par exemple...), son prénom n'est jamais écrit. Personne ne l'appelle autrement que La nouvelle ou beauté ou encore ma grande et elle reste La nouvelle jusqu'à la fin... Soit dit en passant, ça ne m'a jamais dérangé pendant ma lecture !


Ses parents pensaient lui faire plaisir en lui annonçant qu'elle avait enfin une place à Manderley. Elle rêve d'y aller depuis des années mais il n'y avait jamais de place et maintenant qu'elle se sentait bien avec ses amis ainsi que dans son école, la voilà contrainte de partir pour ne pas froisser ses parents. Elle va très vite se rendre compte que laisser sa famille et ses amis derrière elle n'est pas le pire de ce qu'il pouvait lui arriver. En effet, à Manderley, tout le monde est omnibulé par Becca, une jeune fille qui a mystérieusement disparu un soir de mai. Son étiquette de nouvelle lui colle à la peau et personne n'est décidé à ce qu'il en soit autrement, parce que la plupart des élèves pensent qu'elle veut simplement prendre sa place et qu'elle n'a pas à le faire. Loin de cette idée, La nouvelle doit tout faire pour s'intégrer au milieu de coups bas, de folie et de cette mystérieuse disparition...


Je dois dire que l'auteur a fait très fort au niveau de la psychologie des personnages, ainsi qu'au niveau de la complexité de l'intrigue ! En effet, on suit La nouvelle dès le commencement de sa nouvelle vie (un peu avant), en passant par son adaptation (ou pas) dans son nouveau lycée. Les chapitres concernant La nouvelle sont coupés par des chapitres concernant Becca, sur sa vie à Manderley. Les chapitres concernant Becca sont finement glissés puisqu'on se rend compte que ça a toujours un rapport (indirectement) avec La nouvelle. Petit à petit, on se rend également compte pourquoi tout le monde pense qu'elle veut prendre la place de Becca, même si ce n'est pas son intention (comment le pourrait-elle puisqu'elle ne connaissait pas Becca ?) et qu'elles sont très différentes. On peut aussi découvrir comment était la vie à Manderley avant que La nouvelle n'y fasse son apparition...
Pour ce qui est des évènements, j'ai bien aimé que l'auteur y aille en douceur et c'est assez trompeur sur la personnalité de la nouvelle. Au début, elle se fait beaucoup remettre à sa place, ne répond quasiment rien et j'avais bien envie de la secouer par moments... Mais sa véritable personnalité reprend le dessus à un moment donné, quand ce n'était plus possible autrement et pour le coup, La nouvelle n'est pas si molle que ça, elle est même plutôt intéressante à suivre !
Sans compter que les élèves sont très mystérieux autour de la disparition de Becca. La nouvelle arrive au milieu de tout ça et au final, on peut comprendre pourquoi elle ne la ramène pas trop, c'est très réaliste. Les rumeurs et les secrets dévoilés qu'à demi mots nous font douter de la chute finale et, en ce qui me concerne, je n'ai pas vu la fin arrivée. Je n'étais pas plus surprise que ça mais je vivais cette histoire au présent, à travers La nouvelle, sans oser réfléchir au déroulement de la suite.


En ce qui concerne les personnages, je dois dire que j'ai d'abord été assez choqué par le comportement de Becca, juste parce que je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit comme ça. Elle est manipulatrice, prétentieuse, hautaine avec certaines personnes, mais malgré tout, c'est la star du lycée ! Elle a tous les mecs dans sa poche et pourtant toutes les filles l'adulent sans grande jalousie. C'est le genre de personne que l'on souhaite détestée en vrai mais qui a ce petit quelque chose qui fait que. La fin nous révèle encore beaucoup de choses sur ce personnage...
La nouvelle est tout le contraire de Becca. Certes, dans son "ancienne" vie, elle n'avait aucun mal à se faire des amis contrairement à Manderley, mais elle n'y arrivait pas de la même façon que Becca. Elle est plus discrète, plus sincère et plus honnête que cette dernière. Un peu effacée à son arrivée à Manderley, sa personnalité reprend assez vite le dessus et La nouvelle devient déjà bien plus intéressante parce qu'elle a tout de même un bon petit caractère !


L'intrigue principale tourne beaucoup autour de Becca puisque tout le monde pense à elle et que tout le monde est persuadé qu'elle va revenir. Mais La nouvelle a tout de même sa place et le contraste entre ces deux personnages est saisissant !
Paige Harbison a une très belle plume qui rend les émotions de cette histoire vivantes. On souffre aux côtés de la nouvelle et parfois aux côtés de Becca également... Plus on avance dans l'histoire et plus on se rend compte qu'elle n'est pas si simple que ça, qu'il se cache quelque chose de profond et de douloureux. L'auteur a su maîtriser les émotions, les narrations et les évènements avec brio. Ce roman est un pur régale comme on en voit rarement de cette manière !
Un roman qui ne laisse rien au hasard, où la psychologie et l'intrigue sont très recherchées... À ne pas manquer !
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
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Le livre se découpe en deux points de vue bien distincts, celui de la narratrice et celui de Becca. On suit donc chacune d'entre elles et l'on découvre alternativement ce qui arrive à l'héroïne et ce qui est arrivé à Becca un an auparavant. Les chapitres ont généralement une parallèle avec ce qui est arrivé à la jeune fille précédente. Les deux premiers, par exemple, montrent leurs arrivées à l'internat. On pourrait croire cela répétitif mais au contraire ! Elles ont un caractère tellement opposé que l'on a pas du tout l'impression d'être au même endroit alors que c'est bien du lycée de Manderley dont il est question pour elles deux.
Quand l'héroïne — qui n'a pas de prénom — arrive et rencontre ses nouveaux camarades, on voit, pour certains, une nette évolution de leur comportement grâce au point de vue de Becca.
Pour parler rapidement du choix de l'auteur de ne pas nommer son héroïne, à vrai dire, je ne m'en suis même pas aperçu, ça ne m'a pas dérangé du tout dans ma lecture. Chacun la nomme la nouvelle, ma grande ou ma belle. Peut-être a-t-elle choisi cela pour que tout le monde puisse s'identifier plus facilement à l'héroïne ?

le premier chapitre nous présente l'héroïne et les raisons qui l'ont poussée à être interne au lycée de Manderley. Toute petite, fascinée par Harry Potter, elle souhaitait entrer à Manderley pour être en internat comme ses idoles, néanmoins, impossible pour ses parents de lui y obtenir une place. Lubie vite oubliée pour la jeune fille mais, malheureusement pas par ses parents, qui chaque année tentent de l'y inscrire sans succès, jusqu'à son année de terminale. La grande nouvelle arrive : elle y est admise pour la rentrée, sauf qu'elle n'a plus envie d'y aller mais, devant le bonheur que cet évènement représente pour ses parents, elle n'ose rien dire et se retrouve donc à Manderley. Son arrivée fait vite scandale et tous les élèves la regardent de travers et la rejettent en bloc. Son année scolaire promet d'être très agréable…
En parallèle, le premier jour de Becca fut un succès. La demoiselle est devenue amie avec tout le monde en se montrant adorable et a chamboulé toutes les habitudes des lycéens en organisant des fêtes à tire-larigot.

L'année scolaire de l'héroïne est un calvaire, tous les élèves se montrent odieux avec elle car elle a pris la place de Becca, adulée de tous, qui a mystérieusement disparue. Personne ne sait où ni comment et encore moins si elle est encore en vie ou non, les commérages vont donc bon train sur son compte. Néanmoins, même si elle n'est plus là, aucun de ses camarades ne l'a oubliée et tous le font bien sentir à la nouvelle. A quelques exceptions près, Cam et Blake, qui sont surement les rares personnes normales de cet établissement. Et Max, dont l'héroïne ne tardera pas à tomber amoureuse.

J'ai trouvé que la dévotion qu'ils vouaient tous à Becca — la star de Manderley — était trop improbable. Au début ça passe mais, plus ça va, moins on y croit. Personne ne peut me faire croire qu'elle ait pu mettre tout un lycée à ses pieds en claquant des doigts et que personne ne la haïsse. Aucun ne laisse échapper un commérage un tant soit peu hostile à son égard même les sales pestes du genre de Julia et Madison. Cette vénération sans borne et cette confiance aveugle en Becca est trop peu crédible.

Je crois que le personnage qui m'a le plus agacé dans cette histoire est Dana, la « colocataire » de la chambre. Cette fille est insupportable du début à la fin et son comportement est complètement incompréhensible et le reste même en en connaissant la cause. Elle en fait dix fois trop tout le long du livre et j'ai juste eu envie de la noyer ! de tous les élèves c'est bien elle la plus énervante.

J'ai également trouvé les réactions du corps enseignant complètement hallucinantes ! Quand l'héroïne a eu affaire avec la psy du lycée, c'était limite mais, ça passait encore. Mais, elle s'est fait attrapée alors qu'elle sortait du dortoir des garçons — chose strictement interdite dans l'établissement — elle a raconté ses malheurs à la personne concernée en chouinant et s'est vue récolter un « Oh ! Et à votre place, j'éviterai d'aller dans le dortoir des garçons. C'est le moyen le plus sûr de faire jaser sur votre compte. ». Euuuh… ? C'est une réaction adulte ça ? Non mais, j'ai vraiment eu l'impression de faire face à un autre élève ! Elle viole impunément les règles et tout le monde s'en tape. Nor-mal. M'enfin bref.

Dans l'ensemble j'ai trouvé l'histoire un peu creuse, tout est beaucoup trop concentré sur Becca, tout ne tourne qu'autour d'elle et au final, on n'en sait pas assez sur notre héroïne ou sur tout ce qui se passe autour. A-t-elle d'autres tourments que cette fille ? A son âge ce serait normal mais, en fait non, même ses pensées ne tournent qu'autour de Becca et un peu de Max. Bon, ce n'est pas tellement dérangeant à la lecture mais, sur ce coup là, l'auteur aurait quand même pu développer un peu.

La fin est peu surprenante mais, durant tout le livre on ne fait que se poser des questions sur ce qui a bien pu arriver à Becca. Je pense que c'est vraiment cela qui rend ce livre aussi addictif. Je l'ai lu en quelques heures seulement et n'ai pu le lâcher qu'une fois que je l'ai eu terminé. L'auteur arrive habilement à nous faire douter de l'avenir de cette jeune fille et réussi à faire en sorte que l'on veuille vraiment savoir le fin mot de l'histoire.

Dans l'ensemble c'est un bon livre jeunesse et, malgré les quelques point négatifs que j'ai pu relever, il se lit très bien et très facilement, le style est très agréable et fluide. L'auteur manie bien sa plume pour nous entrainer là où elle le veut. Il s'y trouve quelques réflexions sur la vie et la mort, assez simplistes mais, qui ont leurs places dans cette histoire. Très bien pour faire réfléchir les ados et assez légères pour ne pas être plombantes.
J'ai été étonnée de voir ce livre édité chez Harlequin, je ne suis pas franchement au courant de leurs collections mais, ce livre n'est pas tourné essentiellement sur la romance et ne suit pas les clichés schématiques des romans Harlequin en général.
La couverture pleine de pep's m'a semblée en contraste avec son contenu. On suit quand même une adolescente avec qui les autres ne sont pas tendres, qui s'en prend plein la tête avec une histoire qui aborde des thèmes assez douloureux, tel que la disparition d'un être cher.

Ce livre, même s'il n'est pas extraordinaire, m'a laissé un souvenir agréable et j'ai passé un bon moment en sa compagnie. Il est quand même plutôt tourné jeunesse alors, on lui pardonne ses petits points négatifs.
Lien : http://plume-ivoire.overblog..
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Depuis le poison écarlate, j'ai toujours aimé le catalogue proposé par cette collection. Chaque nouvelle parution est une incroyable tentation. Tous les titres m'intéressent au bout du compte. Dans ce cas, j'ai craqué sur la couverture de Moi et Becca.

Dès le début de la lecture, j'ai ressenti une certaine fraîcheur dans ce récit. Un élément - que j'affectionne beaucoup - qui me rassure dans le sens où je suis certaine de passer un agréable moment. Passée le premier chapitre, j'ai eu la surprise de constater que la narration est à double voix. Personnellement, je trouve que ce détail a une certaine importance. J'y reviendrai par la suite...

De but en blanc, j'ai complètement adoré cette lecture... Il est vrai que le fond de l'histoire est simple. En effet, nous sommes immergés dans un pensionnat où une jeune fille débarque de sa Floride natale. Cette demoiselle n'est jamais réellement nommée dans le récit... Elle est toujours désignée par des adjectifs, des petits noms mais jamais par son véritable prénom. C'est un vrai mystère en faite. du coup, c'est là qu'on se rend compte que le titre colle parfaitement bien à ce qu'est le bouquin dans le fond. C'est le choix de Paige Harbison. Certes, peu commun mais si original au final.

MYSTÈRE est le mot qui définit l'ambiance de ce roman. Dès le départ, notre chère héroïne est rejetée dans cette nouvelle Académie. A bien des égards, elle est différente... Disons qu'elle est entière et très nature dans sa façon d'être, de s'habiller également. Elle n'est pas du genre à se prendre la tête. Dès le début, je me suis sentie proche d'elle, limite si je ne me suis pas identifiée par instant. Se sentir rejeter - sans raison apparente - peut être très blessant. Aussi, elle décide de se battre ET surtout comprendre pourquoi elle n'arrive pas à s'intégrer...

L'intrigue entre dans la danse... Alors, elle est simple, c'est certain mais si mystérieuse qu'il fut impossible pour moi de m'octroyer des pauses. Je voulais à tout prix lever le voile sur tout ça. Même si son histoire est simple dans le fond, la romancière est une belle manipulatrice dans la forme. Elle joue avec ses lecteurs avec une main de maître. En un sens, elle ressemble beaucoup à son autre héroïne : Becca.

Son récit ou plutôt sa narration est l'élément le plus important pour moi. Il est sans conteste la force de son bouquin. L'auteur offre - à son lectorat - une narration à deux voix comptant deux histoires bien distinctes. Les deux jeunes filles décrivent leurs arrivées dans cette académie avec une narration alternée. Notre principale héroïne se confie à la première personne alors que la seconde utilise la troisième personne du singulier. Deux narrations différentes pour deux histoires différentes également, contées à un an d'intervalle. Pourtant, tout est radicalement à l'opposé. Ce procédé est incroyablement bien maîtrisé en particulier avec les évènements qui s'entrecroisent sans cesse. Ceci permet de vivre plus intensément le calvaire subit par la belle Américaine.

Personnellement, je ne me suis pas ennuyée dans cette lecture. Cette sensation de fraîcheur m'a immédiatement intéressée dans le sens où je me sentais bien dans cette histoire. Grâce au mystère ambiant, la romancière a attisé ma curiosité... ce qui m'a conduite à tourner les pages pour en apprendre toujours plus. Paige Harbison est une belle manipulatrice, menant si bien son jeu. Tout au long de la lecture, elle m'a poussée à me poser des millions de questions au point de douter sur l'issue finale.

Je n'ai pas beaucoup évoqué les protagonistes parce que je trouve qu'ils ont un rôle secondaire face à l'écriture géniallissime de cette auteure. En quelques mots, je me suis beaucoup attachée à l'héroïne, notamment à cause de ce qu'elle subit au quotidien. J'adore sa façon d'être ainsi que sa personnalité. C'est une fille cool en somme. Bien plus cool que Becca en faite. Pourtant cette dernière est vénérée pour des raisons qui me sont bien inconnues. de prime à bord, on remarque son incroyable assurance. Becca est sûre d'elle, ce qui attire les autres comme des mouches. C'est le genre de filles qu'on peut très facilement détester... Pour ma part, je n'ai rien ressenti vis à vis d'elle, ni sentiments positifs ou négatifs... Il faut juste ne pas se fier aux apparences, elles peuvent être trompeuses au bout du compte. Quant aux autres personnages, je trouve qu'ils ne sont pas fouillés. Ceci est peut-être volontaire... L'histoire est essentiellement centrée autour de Becca ainsi que de la nouvelle. Disons que le reste est secondaire...

La lecture s'est rendue addictive grâce à un récit rythmé par une écriture merveilleuse. Sa narration est un réel plaisir pour les yeux. Résultat, une excellente découverte autant pour la romancière que le livre lui-même. Paige Harbison est un auteur que je suivrai sans aucun doute. de plus, ce titre confirme sans difficulté mon intérêt pour cette collection.
Lien : http://bookmetiboux.blogspot..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je ne m’étais jamais sentie aussi moche de ma vie. J’étais aussi grise que le ciel du New Hampshire, en moins menaçant — et en beaucoup moins mystérieux. Avant de venir à Manderley, je m’étais toujours considérée comme une fille plutôt sympa à rencontrer — pas à admirer, pas sur qui fantasmer comme Becca mais tout de même. Ce soir-là, j’avais l’impression d’être franchement minable. J’étais prête à parier que Becca n’avait jamais porté une chaussette trouée, qu’elle n’avait jamais eu le teint brouillé, les yeux gonflés ou la gueule de bois. Elle devait être top même avec des lunettes, en admettant qu’elle ait eu à en porter, ce dont je doutais, les nanas comme elles ayant en général une vue parfaite. Et pour couronner le tout, elle devait être super, même sans maquillage. Le matin, ses cheveux décoiffés ajoutaient à sa sensualité naturelle, alors que moi, je ne ressemblais à rien, au réveil.
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- Moi aussi. Bon sérieusement, regarde-moi, que je voie bien la couleur de tes yeux.
Je me suis penchée sur le côté pour qu'il puisse les examiner à la lumière du jour.
- Je confirme. Ils sont verts, avec une nuance de brun, là... en plein milieu de l'iris.
- C'est vrai ? ai-je demandé d'un air un peu bête, alors que je le savais pertinemment.
- Il y a aussi un peu de... Oui. De bleu. En fait, tes yeux ont la couleur de... d'une mare.
J'ai ri si fort qu'on m'a entendu dans toute la salle. Du coup, je me suis mordue la lèvre, d'un air faussement penaud.
Max a l'air amusé, lui aussi.
- Quoi ? Qu'est-ce-qui te fait marrer comme ça ?
- Une mare ? Donc, tu es en train de me dire que le brun de mes pupilles te fait penser à de la boue, et le vert à ce dépôt répugnant qui flotte à la surface, c'est ça ?
- Non, a -t-il dit en se rasseyant, sans se départir de son sourire. Ce n'est pas ce que je voulais dire.
J'ai levé les yeux au plafond sans réussir à dissimuler mon amusement, et je me suis remise au travail.
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Pendant toute une année j'avais étais jalouse d'un famtome ! Je ne m’étais jamais sentie aussi moche de ma vie. J’étais aussi grise que le ciel du New Hampshire, en moins menaçant — et en beaucoup moins mystérieux. Avant de venir à Manderley, je m’étais toujours considérée comme une fille plutôt sympa à rencontrer — pas à admirer, pas sur qui fantasmer comme Becca mais tout de même. Ce soir-là, j’avais l’impression d’être franchement minable. J’étais prête à parier que Becca n’avait jamais porté une chaussette trouée, qu’elle n’avait jamais eu le teint brouillé, les yeux gonflés ou la gueule de bois. Elle devait être top même avec des lunettes, en admettant qu’elle ait eu à en porter, ce dont je doutais, les nanas comme elles ayant en général une vue parfaite. Et pour couronner le tout, elle devait être super, même sans maquillage. Le matin, ses cheveux décoiffés ajoutaient à sa sensualité naturelle, alors que moi, je ne ressemblais à rien, au réveil ! Chaque fois que j’entendais le mot elle, je me demandais si on parlait de Becca ou de moi . Parfois, j’étais tellement certaine que c’était de moi que j’avais envie de réagir. Seulement pour dire quoi, au juste ?.
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Parfois, ce qui se passe n'est la faute de personne, vous savez. Les choses arrivent, sans qu'on sache pourquoi. C'est comme ça.
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Comme dit maman, il vaut mieux se taire et passer pour une idiote, que parler et lever le doute...
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Moi et Becca

Quel est le vrai nom de Becca ?

Rebecca Normandy
Becca Normandy
Rebecca Manderley
Becca Manderley

10 questions
5 lecteurs ont répondu
Thème : Moi et Becca de Paige HarbisonCréer un quiz sur ce livre

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