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Frère Athelstan tome 1 sur 21
EAN : 9782264061515
264 pages
10-18 (20/06/2013)
3.7/5   109 notes
Résumé :
Après Hugh Corbett et Kathryn Swinbrooke, Paul C. Doherty – cette fois sous le pseudonyme de Paul Harding – nous présente un nouveau « grand détective », frère Athelstan, un dominicain de vingt-huit ans, féru d'astronomie, assistant éclairé de Sir John Cranston, coroner de Londres.

Cette première enquête se déroule en 1377, au lendemain de la mort du fameux Prince Noir, bientôt suivi dans la tombe par son père, le roi Édouard III. Alors que la couronn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 109 notes
Attention ici c'est eau et gaz à tous les étages comme dirait Gainsbourg. Ca pète et ça rote, ça pue aussi dans les rues, la pisse court le long des caniveaux en cet an de grâce 1377 à Londres. Les gibets dégagent leur lot de pestilence et les drôles de paroissiens de Southwark ne fleurent pas la rose, non plus, on le devine. Aussi, le rossignol c'est juste pour épater la galerie, car s'il n'était pas de bois alors il serait mort asphyxié depuis longtemps.


Dans mon esprit, il y a deux grands archétypes de policiers, Sherlock Holmes et l'inspecteur Columbo. Deux approches différentes : soit examen minutieux de tous les indices possibles, validations des preuves une à une, et confrontation des faits avec les actes des suspects potentiels -à priori tous les personnages-,
soit une approche intuitive basée sur l'expérience et l'observation comportementale, suivie d'une recherche des preuves à postériori et d'un combat psychologique pour faire avouer le coupable. Hé, hé : ici, il y a deux inspecteurs...


"- Et si nous allions nous rincer le gosier ?
- Dieu nous en préserve ! marmonna Athelstan, qui rentra dans son église en laissant le coroner l'invectiver tout son soûl."
C'est sur ces phrases que se clôture cette bonne enquête policière qui nous fait aussi sentir l'ambiance de ce moyen-âge anglais et nous permet d'imaginer les luttes intestines qui animaient les puissants repus d'une nourriture trop riche.


Distrayant et léger, à ne pas comparer avec le nom de la Rose ou les piliers de la terre, mais un agréable moment de lecture.
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Bon oui, faut pas être bégueule, pour apprécier J. Cranston le coroner, qui se saoule, pète et rote sans vergogne, y compris devant les puissants.

Mais c'est ainsi. Il ne dénote pas particulièrement dans la description de ce moyen-âge rude et violent, sombre, et terriblement réaliste.

C'est toute la force de Doherty, on s'y croirait, on y est (et heureusement qu'on n'a pas les odeurs, dans les livres, je pense qu'on vomirait à plusieurs reprises, si c'était le cas, arfeu !)

De l'autre côté, on a Frère Athelstan, le dominicain qui expie un acte grave pour lui mais dans lequel pourtant il n'a qu'une part bien minime et innocente, et qui au départ n'est là que pour accompagner et écrire les rapports du coroner, "punition" décidée par sa hiérarchie.

Deux personnages aux antipodes qui créent une dynamique très intéressante dans le roman, qui apporte par moments une fraîcheur bienvenue dans toute cette noirceur ambiante...

C'est cool d'avoir une nouvelle série de Doherty à lire alors que j'arrive sur la fin des H. Corbett...
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Un frère dominicain au parcours atypique, et un coroner mènent l'enquête dans l'Angleterre poisseuse et intrigante du Moyen Age.

J'avais peur de moins apprécier ce roman que ceux d'Ellis Peters -avec les enquêtes de Frère Cadfael - mais il n'en fut rien ! L'intrigue fait ittéralement revivre l'époque médiévale des Plantagenêt. On se représente aussi bien dans les bas-fonds mal famés et sales que dans les sphères des petits bourgeois dont la vie est faite d'intrigues et de luttes de pouvoir.

Je me suis totalement laissée embarquée par ce roman policier haletant dont l'ambiance est si bien travaillée et les personnages très bien construits.
Maintenant j'ai hâte de découvrir d'autres aventures de ce duo !
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Les amateurs de romans policiers historiques connaissent bien la fabuleuse collection des "Grands détectives", chez 10-18, qui dans la foulée du Frère Cadfaël d'Ellis Peters, nous ont enchantés avec les séries Monk et Pitt d'Anne Perry, Victor Legris de Claude Izner, d'Erwin le Saxon de Marc Paillet, de Nicolas le Floch de Jean-François Parot, d'Isaac de Gérone de Caroline Roe, de Roger le colporteur de Kate Sedley ou de Soeur Fidelma de Peter Tremayne (seulement quelques auteurs dans la bonne centaine qui ont fait la réputation de cette collection).
Parmi cette liste (non exhaustive) il faut faire une place à part à Paul C. Doherty. Cet écrivain britannique se caractérise par une grande prolixité (des dizaines de romans réparties en plusieurs séries à succès), une belle érudition, et un style qui, s'il n'est pas à proprement parler d'un littéraire bien léché, n'en est pas moins efficace, et somme toute, facile à lire.
C'est à Paul C. Doherty que nous devons, sous son nom, la série Hugh Corbett (Angleterre, début du XIVème siècle), sous le nom de Paul Harding, la série John Cranston et Frère Athelstan (Angleterre, un peu plus tard dans le XIVème siècle), sous le nom de C.L. Grace, la série Kathryn Swinbrooke (Angleterre, guerre des Deux-Roses) et aussi la série Juge Amérotkê (Egypte ancienne, XVème siècle avant J.C.), plus une dizaines d'autres séries d'une importance moindre.
La série John Cranston et Frère Athelstan met en scène un coroner de la ville de Londres, John Cranston, et Frère Athelstan, un moine dominicain; les deux hommes ont des personnalités totalement opposées : le premier, plutôt gros, coléreux, d'une grossièreté manifeste, le second fin (au physique et au moral) et secret (on comprend vite qu'il a participé à une affaire louche, dont il se rend en partie responsable). Mais quand les deux compères unissent leurs efforts pour résoudre une affaire criminelle, rien ne leur résiste. L'histoire se passe à la mort du roi Edouard III (1377) et dans les années qui suivent, minorité du roi Richard II, fils du Prince Noir, et régence de Jean de Gand (fils de Edouard III et oncle de l'héritier du trône). "La galerie du rossignol" est la première aventure de cette série. Sur une intrigue classique (un riche négociant meurt assassiné, et d'autres crimes suivent) l'enquête, menée de main(s) de maître(s) par Cranston et Athelstan, touche toutes les couches de la société, et nous promène des bas-fonds de Londres aux fastes de la Cour.
La description réaliste des moeurs moyenâgeuses peut éventuellement choquer, mais il faut se rappeler deux choses : primo, ne pas juger avec nos a priori du XXIème siècle, et secundo, penser que L Histoire ne nous a pas encore tout dit sur cette époque, le roman a été écrit en 1991 (trente et un ans, c'est pas Dieu possible !) la connaissance de l'époque a évolué, et Doherty n'écrirait pas sans doute aujourd'hui le même roman.
C'est ce qui fait l'intérêt de cette série : cet arrière-plan historique, la reconstitution du Londres du XIVème siècle, ainsi que la confrontation réjouissante des caractères des deux protagonistes.
Ce n'est pas Cadfaël, l'approche d'Ellis Peters est très différente, mais Doherty a un don d'écriture qui, comme Cadfaël mais d'une autre façon, captive le lecteur au début du livre et ne le lâche qu'à la fin.
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Vos oreilles ne saigneront pas car "La galerie du rossignol" n'est pas un nouveau récital du fameux Rossignol Milanais, mieux connu sous le nom de Bianca Castafiore.

Le rossignol de cette galerie n'a rien à voir non plus avec le petit oiseau d'un homme qui sifflerait chaque fois qu'une dame passe.

Mais comme le plancher de cette galerie grince, faisant penser à un chant de rossignol, va falloir en tenir compte si vous voulez aller tuer une personne en passant par cette galerie.

Le masque est conseillé pour lire ce roman, si possible avec une arrivée d'oxygène car en l'an de grâce 1377, tout le monde rote, pète, même à table, même devant un régent.

Ajoutez à cela la pestilence des corps qui ne voient pas souvent l'eau et encore moins le savon, les habits qui dégagent des senteurs aussi délicates que 20 chiens mouillés qui resèchent et des cadavres en putréfaction, pendus à des gibets. Respirez un bon coup à fond et paf, vous mourrez étouffé !

Le temps me manque souvent pour lire tout ce que je voudrais lire et malheureusement, les enquêtes du frère Athelstan et du coroner Sir John Cranston en pâtissent en premier lieu. J'essaie au moins d'un lire un à chaque Mois Anglais car je les adore, ces deux enquêteurs atypiques.

Le Dominicain frère Athelstan est homme pieu, calme, posé, tandis que Sir John Cranston est ventripotent, gras, gros, a le gosier plus qu'en pente, s'endort partout, rote, pète, dit des gros mots. Gérard Depardieu serait parfait dans le rôle.

La force de cette saga tient dans ces deux personnages qui se complète malgré leurs différences et dans la description de l'Angleterre de 1377. Les bas-fonds sont présents, bien décrits, ne manque que l'odeur (heu, oubliez l'odeur, on s'en passera) et la dichotomie est bien faite avec le monde d'en haut, celui des nobles (qui ne sentent pas meilleur que ceux du Londres d'en bas).

On ne pourra pas reprocher à l'auteur de ne pas immerger ses lecteurs dans l'Histoire et de ne pas mettre le prix sur les décors qui sont plus vrais que nature. Je reproche parfois à certains livres d'être frileux sur l'époque où se déroule leurs romans, ici pas, l'auteur connait son sujet, il le maîtrise et nous le sert sans que cela soit indigeste ou mal mélangé.

Les romans ne sont pas fort épais, ils sont rythmés car l'auteur s'attache à nous montrer la vie de nos deux enquêteurs, leurs petites misères, les paroissiens qui se crêpent le chignon, les blessures secrètes de Cranston, sans que tout cela ne vienne briser le rythme de l'enquête. Toutes ces petites choses forment un tout que l'on dévore car il a du goût (et des odeurs).

Distrayant, amusant, odorant et les quelques touches d'humour ou de bisbrouilles entre nos deux personnages ajoutent du piment au récit, de la vie. C'est réaliste, tout simplement.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Et si nous allions nous rincer le gosier ?
- Dieu nous en préserve ! marmonna Athelstan, qui rentra dans son église en laissant le coroner l'invectiver tout son soûl."
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"Le vieux roi se meurt." Le vent s'emparait de la rumeur et la propageait le long de la Tamise. Les bateliers la murmuraient et les cogghes de mer au ventre rond l'emportaient sur la côte. Edouard déclinait ; le grand et blond vainqueur de la France, le nouvel Alexandre de l'Occident, se mourait.
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Athelstan lui avait posé des questions approfondies. Apparemment, un scélérat, poussé par un violent désir, avait acheté les faveurs de Meg avant de lui plonger un couteau entre les côtes. Ce n'est qu'à l'aube que l'on avait trouvé, dans un bosquet infesté de rats, le corps déjà atteint par la rigidité cadavérique.
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- Maudite philosophie ! ironisa-t-il. J'ai vu plus de vérités au fond d'un verre et appris davantage après une bonne chope d'hypocras que je ne l'aurais fait auprès d'un philosophe desséché dans une salle poussiéreuse !
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Il se releva et épousseta sa bure. Bonaventure, ayant bu son lait, le rejoignit à pas de velours et leva les yeux.
- Es-tu catholique ou chatolique, Bonaventure ? dit Athelstan en riant de son mauvais jeu de mots.
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