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EAN : 9781853262272
192 pages
Wordsworth Editions Ltd (01/04/1994)
3.32/5   49 notes
Résumé :
Quatre Saisons à Mellstock est la traduction française du roman de Thomas Hardy Under the greenwood tree paru en 1872.

Ce roman et sa galerie de personnages pittoresques font revivre, avec truculence, l'Angleterre rurale du début du 19ème siècle. Au travers de l'histoire d'une chorale de village ils mettent en évidence les bouleversements qui se font jour dans une société traditionnelle à l'aube de l'ère industrielle.

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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Wessex, Angleterre, seconde moitié du 19ème siècle.

Dans le petit village de Mellstock, éclaté entre maints lieux-dits et métairies, de grands "bouleversements" se profilent à l'horizon : un nouveau vicaire pour la paroisse, une nouvelle institutrice pour l'école et... un harmonium pour la vieille église. Si les deux premiers événements ne sont pas de nature à apeurer la communauté villageoise, au contraire, il n'en est pas de même pour le dernier car, jusqu'alors - et depuis des temps presque immémoriaux - les chants sont assurés, aux fêtes populaires comme au culte, par les violoneux et les choristes paysans qui risquent fort d'être prochainement relégués au placard.

A cet émoi collectif se greffent d'autres émotions, parmi lesquelles le jeune et vigoureux amour du roulier Dick pour miss Day, la jolie institutrice, une jeune femme issue elle aussi du monde de la terre mais qu'une éducation soignée et divers apprentissages haussent désormais dans la société à un rang plus distingué.

Une fois de plus, j'ai totalement lâché prise et fait confiance au talentueux Thomas Hardy pour me transporter en pensée sur les collines de son merveilleux Wessex. J'y ai découvert une nouvelle brochette de personnages tout aussi truculents qu'attendrissants. Sur un air de gigue ou de cantique, j'ai vécu à leurs côtés quatre saisons fulgurantes de couleurs et de senteurs, me prêtant au jeu de l'évolution des cœurs, de l'amitié et de l'authenticité. Comme toujours avec cet auteur amoureux de son terroir, la nature a la part belle d'une narration vive et rythmée.

"Under the greenwood tree" fait partie des premiers romans de l'auteur et il annonce, sans qu'on puisse s'y tromper, le fantastique et inoubliable "Loin de la foule déchaînée", à paraître deux ans plus tard.


Challenge 19ème siècle 2015
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Lu en français.

Quatre saisons à Mellstock est une oeuvre qui confirme le talent de cet immense auteur qu'est Thomas Hardy ! Même si j'ai moins apprécié cette oeuvre que Tess D'Urberville, qui reste pour moi le meilleur roman de Thomas Hardy, je suis toujours aussi admirative de son travail, d'autant plus qu'il évoque des situations qui m'intéressent, notamment l'évolution de l'Angleterre rurale au XIXème siècle, que l'on observe selon le comportement de certains personnages. Dans ce roman, Thomas Hardy dépeint la société rurale du petit village de Mellstock, dont le choeur, existant depuis de nombreuses années, est menacé de disparition après l'arrivée du nouveau pasteur. L'auteur nous présente ainsi les personnages jouant un rôle important dans cette histoire, et en particulier le jeune Richard « Dick » Dewy, jeune homme charmant faisant partie du choeur, et Fancy Day, la nouvelle institutrice du village qui, dès son arrivée, fait chavirer le coeur de Dick, mais pas seulement, au grand désespoir de ce dernier…

Quatre Saisons à Mellstock nous raconte ainsi l'histoire d'amour entre Dick et Fancy, mais Thomas Hardy dresse aussi un portrait des habitants de Mellstock, qui présentent tous une personnalité intéressante, comme Thomas Leaf ou encore M. Day. J'avoue que j'ai parfois été gênée par le langage adopté par la majorité des habitants du village, mais cela ne m'a pas empêché de poursuivre ma lecture avec grand plaisir. Pour conclure avec les personnages, j'ai beaucoup apprécié Dick, mon personnage préféré, instruit, gentil et attentionné, mais j'ai également apprécié William ainsi que M. Maybold, qui, malgré sa rivalité avec Dick, m'a bien plu. Au contraire, le personnage de Fancy m'a déçue, par sa superficialité, son infidélité et d'autres défauts qui ne m'ont pas échappé lors de ma lecture. Malgré tout, j'ai globalement apprécié ce livre et j'ai beaucoup aimé découvrir l'évolution du village au fil des saisons, l'épilogue étant aussi tout à fait passionnant.

Bref, malgré quelques longueurs et des personnages parfois décevants, je suis ravie d'avoir lu Quatre Saisons à Mellstock, et je vous conseille ce roman, car comme La Mare au diable précédemment, cette oeuvre nous apporte une petit touche de gaieté, et permet aussi de (re)découvrir l'Angleterre rurale du XIXème siècle…

A lire !!
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Sous la verte feuillée est le second roman écrit par Thomas Hardy, en 1872, après un premier essai moins concluant dans le style gothique l'année précédente. L'auteur met en place dans ce second ouvrage, paru sous pseudonyme, les grands traits naturalistes qu'il peaufinera dans ses futurs livres que seront Tess d'Urberville, Jude l'Obscur ou encore Loin de la foule déchaînée et dautres encore.

L'histoire se situe dans son Wessex fictif et adoré, à Mellstock, petit village pas très loin de Casterbridge, qu'on retrouvera dans un autre de ses romans. La vie y est paisible, s'écoule au fil des saisons et des notes semées par le choeur de la paroisse. Certes comme en toute vie les difficultés surviennent mais l'on y fait face avec solidarité et un bon sens rural.
On fait la connaissance plus particulièrement de la famille Dewy dont le fils Richard - Dick - tombe amoureux au premier coup d'oeil lors de sa tournée des chants de Noël avec le choeur de la nouvelle institutrice, Fancy Day.

En plus de ses superbes descriptions de paysages au fil des saisons, Thomas Hardy présente avec simplicité les petites vies champêtres de ce village. Si la jeune et belle Fancy fait tourner plusieurs têtes, les hommes du choeur, eux, sont plus préoccupés de se voir retirer l'exclusivité de l'accompagnement musical des offices religieux au profit de l'orgue joué par l'institutrice. Faut-il y voir une incursion de la modernité dans un univers mû jusqu'ici par la tradition?

Si Sous la vertes feuillée ne possède pas encore la puissance de ses chefs-d'oeuvre, ce roman a du moins la fraîcheur des premiers écrits, petits défauts y compris. La galerie de personnages créée par Hardy vaut néanmoins le détour. On se prend d'emblée de sympathie pour les sentiments de Dick, franc, bon et d'une sincérité naïve. de même, son père fait rire par sa bonhomie aussi large que sa carcasse ou encore son grand-père William, parfois méjugé dans le village et pourtant souvent source de conseils bienveillants, appelant à la modération et à ne pas juger. Quant à Fancy, superficielle, coquette et manquant de constance, elle n'apparaît guère sympathique mais sans doute faut-il mettre cela sur le compte de son jeune âge. A moins que son prénom - fantaisie en anglais - ne déteigne sur son caractère.

Quant à savoir la suite de cet amour, je vous laisse le plaisir de le découvrir par vous-même. J'ai passé un très agréable moment de lecture avec ce court volume, qui sonne moins sombre que certains autres titres de l'auteur. Je suis toujours impressionnée, quand je le lis, de sa faculté à dépeindre bois et sentiers, rivières et hameaux. Comme s'il suffisait d'entrouvrir un peu plus les pages pour respirer un peu les senteurs végétales du Wessex. J'en redemande!
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Le temps de quatre saisons, pendant que la chorale de Mellstock fait son deuil de sa prestation dominicale à l'église, remplacée par l'orgue à la demande du nouveau pasteur, la jolie Fancy fait la belle entre ses trois prétendants, et tout cela finit par un beau mariage sous le grand tilleul.

Plus que par l'intrigue, c'est par la bonhommie joyeuse et l'humour délicieux qui se dégagent de la succession de tableaux animés et champêtres dont est composé ce roman que l'on est séduit.
Moins cependant que par les autres oeuvres plus ambitieuses de Thomas Hardy, qui révèle néanmoins plus que jamais dans ses « Quatre saisons à Mellstock » tout ses talents de peintre de la campagne anglaise.
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Encore une oeuvre épique que je ne connaissais pas de Thomas Hardy mais quelle plume...Toujours aussi poète dans ses descriptions de paysage rural. On aurait envie d'aller cueillir les belles primevères qui poussent sur les bords de route, regarder courir les petits lapins dans les champs et ramasser les champignons à l'ombre du grand arbre feuillu...
En fait, le petit village tout simple de Mellstock est si bien décrit et représente tellement bien l'Angleterre du début du XIXè siècle qu'on aimerait faire une bonne régression dans le temps pour aller y jeter un oeil...A rajouter à tout cela, malgré quelques longueurs dans les premiers chapitres, une belle histoire d'amour qui débute entre Dick et Fancy...mais connaissant la plume de Hardy, les deux tourtereaux arriveront ils à leur fin? Je vous laisse le plaisir de le découvrir en lisant ce livre...
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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Les familiers des bois savent reconnaître chaque essence d'arbre aussi bien à sa voix qu'à son port. Sous la caresse du vent, les sanglots et les gémissements des sapins ne sont pas moins distincts que leur va-et-vient ; le houx siffle en luttant avec lui-même ; le frêne chuinte, parcouru de frémissements ; le hêtre crépite en balançant ses branches plates. Et l'hiver qui, en les dépouillant de leurs feuilles, vient altérer leur chant sylvestre, ne peut cependant faire qu'ils soient moins reconnaissables.
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Pour ceux qui habitent les bois, chaque arbre a sa voix et sa physionomie. Au passage de la brise, les sapins gémissent en se balançant tristement; le houx, en heurtant ses feuilles, siffle bizarrement; le frêne fait entendre un bruissement léger et le hêtre frémit de toutes ses branches.
L'hiver, qui modifie le chant de ces arbres en les dépouillant de leurs feuilles, ne détruit pas leur individualité.
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Une demi-heure plus tard, Dick ressortit de l'auberge et si les lèvres de Francy avaient été des cerises, les siennes eussent probablement paru fort tachées.
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Extrait de la préface à "Sous la verte feuillée", par Anne Plantier :
Initialement sous-titré "une peinture rurale de l'école hollandaise", "Sous la verte feuillée" livre une fresque rustique et réaliste; La parlure paysanne, la trivialité des villageois, la description de la nature, les coutumes campagnardes sont fidèlement retranscrites. (...)
On goûte la quiétude de cette nature préservée, où les habitants coulent des jours heureux au fil des saisons : vie simple où chacun remplit le rôle qui lui est assigné, avec constance et philosophie. On rit, on travaille, on devise. Et, nonobstant la rudesse hivernale, les vicissitudes du quotidien, le village de Mellstock conserve sa tranquillité immuable. Le temps s'écoule avec lenteur, les péripéties sont rares. Car "Sous la verte feuillée", à l'instar de "Madame Bovary", est un livre" sur rien" (Flaubert). Pourtant, une beauté pittoresque en émane. Manière, pour Hardy, de rendre grâce aux vestiges de douceur et de sérénité persistant, dans l'Angleterre victorienne, à l'heure de l'industrialisation barbare et outrancière. En filigrane, cette image idyllique reflète une inquiétude bien réelle. Bouleversant la douce monotonie du village, l'arrivée d'un orgue, symbole de modernité, met ainsi en doute le bien-fondé du changement : à quel prix doit-on accepter le progrès ? Les traditions sont-elles vouées à disparaître face à la modernité ?
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Mrs Crumpler, grosse femme qui, pour une raison inconnue, dans en tablier, exécute les figures avec tant de lenteur que l'on ne voit jamais ses pieds, ce qui permet aux gens imaginatifs de supposer qu'elle glisse sur des roulettes.
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