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EAN : 9782253148920
158 pages
Le Livre de Poche (01/06/2000)
3.58/5   90 notes
Résumé :
Un homme, une femme. Une rencontre de hasard dans le TEE Paris-Bruxelles. Un tête-à-tête de deux heures, et des vies qui vacillent. Elle, c'est Cornélie. Elle vient d'assister à l'enterrement de son ex-mari. Elle mène une vie indépendante entre son travail et quelques amants occasionnels. Lui, c'est Henri. Il se croit heureux dans sa vie confortable de cadre, d'homme marié et de père de famille. Ils se mettent à parler, se racontent, se confient. Et vite, follement ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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La vie de lectrice est pleine de rencontres imprévues et improbables. Aujourd'hui j'ai croisé la plume de Jacqueline Harpman et ce fut une très belle rencontre.
Cornélie aussi fait une très belle rencontre. En ce jour de novembre elle rentre sur Bruxelles. Elle revient de l'enterrement de son ex-mari. Au wagon-restaurant il ne reste qu'une seule place .. En face d'elle un homme en complet gris 3 pièces attaché-case. L'improbable surgira t'il?
Rien d'original à priori, un homme, une femme, un train, une complicité qui s'établit. Mais voilà le talent de Jacqueline Harpman est là et le charme opère.Le propos léger et pétillant se fait précis et percutant et fait mouche. Une très belle réussite.
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Grande fan de Jacqueline Harpman, je me réjouis toujours à l'idée de la lire. Aujourd'hui, c'est "L'orage rompu" que je découvre... Eh bien, je ne l'ai pas trouvé à la hauteur de "La dormition des amants" ou de "Moi qui n'ai pas connu les hommes", mais je me suis quand même régalée de la plume de l'auteure.

Le sujet de ce court roman est assez classique : une rencontre, dans un train, entre une femme et un homme. En moins de deux heures, ils se découvrent, se confient, dévoile les tréfonds de leur âme,... (ou presque, dans le cas de Cornélie). Une tempête d'émotions est sur le point de les emporter...

Malgré quelques tournures de phrases que je ne comprenais pas, le style de Jacqueline Harpman est toujours superbe et c'est surtout cela qui m'a envoûtée. Elle décrit si bien les petits secrets de l'âme humaine, les petits "riens" qui changent tout, ces émotions qui tempêtent en nous et ne transparaissent pas toujours sur nos visages... Quant à l'histoire en elle-même, j'en ai apprécié le début et la fin mais j'ai quand même trouvé le temps long entre les deux. Probablement parce que je ne me suis ni identifiée ni attachée à Cornélie et Henri.

Il me reste encore tout un tas de titres de Jacqueline Harpman à découvrir, quelle chance j'ai !
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Franchement, Jacqueline Harpman est téméraire. Elle s'attaque à l'un des sujets les plus traités depuis... euh depuis longtemps-longtemps, quoi.
La quatrième de couverture résume bien le contenu. Je n'en referai donc pas un.
Franchement, Jacqueline Harpman s'en tire bien. Il y a plein de pépites semées de-ci de-là sur quasi toutes les pages. Pépites de réflexion ou de style...
Un bémol, la fin n'est pas à la hauteur de l'ensemble. Dommage. Mais comment finir un livre dont le thème est : Comment (un) rien peut faire changer une vie, et puis non. Ou si. Quoique. Et encore. La vérité d'une rencontre mais la falsification de nos personnages et nos vies. Oui mais non. En fait. J'sais pas.
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Une femme vient d𠆚ssister à l𠆞nterrement de son ex-mari. Sur le trajet du retour, elle fait la connaissance d’un homme, et en quelques heures, ils savent. Ils savent qu’une connexion, un lien entre eux, vient de se faire, qu’un regard différent, une confidence de trop, un espoir, vient de naître, mais que le destin et la réalité les rattrapent aussi vite que le TGV dans lequel ils se trouvent...
Les premières pages s𠆚nnonçaient déjà difficiles... sans mauvais esprit, mon esprit lisait machinalement mais mon corps semblait être resté sur le quai.. le sujet est plaisant, pourtant, cette rencontre furtive, ces espoirs naissants, ce désir, cette passion soudaine faite de mots, de paroles, de langues que le vin aide à délier plus facilement... l𠆞ndroit charmant et atypique du train qui symbolise le côté éphémère du moment, qui représente aussi le tant redouté retour au quotidien.. mais si la profondeur était là, elle ne m𠆚 pas touchée autant que je l𠆚urais espérée. J𠆚i vécu cette lecture comme une contrainte et toujours dans l𠆞spoir de voir un peu plus de dynamisme et moins de dialogues - à mon sens - sans intérêt et qui m’ont confortée dans mon ennui.
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Un homme, une femme... Une rencontre de hasard dans le TGV? Un tête à tête de deux heures, et des vies qui vacillent.

J'ai lu ce livre dans le train, et le temps est passé trop vite... Jacqueline Harpman arrive de nouveau à nous emener dans les méandres des relations humaines et à nous mettre dans la peau des personnages.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Nous allons, vulnérables, de chute en chute, nous rattrapant sans cesse avant de toucher le sol et de nous briser le cou, funambules plus habiles que nous ne pensons à condition de ne jamais quitter des yeux la mince corde de bon sens qui soutient nos pas.
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Ces filles étaient idiotes, ma culotte était aussi parfaitement décente que le maillot de bain dont elles n'avaient jamais critiqué qu'il se vit, et je ne voulais rien entendre de ce qu'elles insinuaient. J'espérais décider de continuer à me balancer pieds nus aussi haut que je pouvais et à montrer ma culotte, je n'y parvins pas.
Il était ravi.
-Quand je disais que vous n'êtes pas une femme convenable! J'en suis sûr, vous ne m'en ferez pas démordre : les femmes convenables ne parlent jamais de leur culotte !
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Je suis une femme craintive qui sourit tout le temps pour masquer qu'elle a peur. Seul un hasard m'a épargné le destin affreux des timides : dès l'enfance, il est apparu que j'avais un talent naturel pour les chiffres. Mes parents qui me voyaient toujours rougissante ont pensé que ce don-là serait ma sauvegarde et ne m'ont pas empêchée de fuir le monde dans les mathématiques, où je suis devenue une brillante statisticienne. Ma mère fut un peu inquiète quand je décidai de me marier et de faire deux enfants avant la fin de la licence : c'est que je savais fort bien que je n'avais pas besoin d'étudier, le virus m'entrait par tous les pores et se fixait sur mes cellules où il restait définitivement accroché. Mes professeurs imaginaient pour moi un avenir académique, je serai chercher, j'inventerais de nouvelles théories, je ferais la gloire de l'université, mais il apparut qu'il se trompaient. Je ne suis pas novatrice. Il y faut de l'audace, moi, j'applique. Brillamment. J'ai de la réputation. En plus de mon emploi ordinaire, qui est suffisamment prestigieux, on me consulte, car j'ai, devant des colonnes de chiffres, des intuitions qui m'étonnent, que je suis fort embarrassée de ne pas toujours pouvoir justifier, et je ne m'habitue pas à ce qu'elles soient justes. Heureusement, les autres s'y habituent. J'ai atteint une situation où il n'est plus nécessaire que j'aie confiance en moi, mes collaborateurs s'occupent de ça, je peux aller vacillante de réussite en réussite en évitant que l'expérience me rassure, maintenant avec ténacité cette insécurité profonde sur laquelle toute ma vie est établie et sans quoi je suppose je ne me reconnaîtrais pas. Or rien n'est plus important, ma-t-on dit, que d'avoir une idée claire de son identité.
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La plénitude de ce bonheur ne dura que quelques minutes : il fut bientôt effaré de découvrir une énorme tache de sang sur le drap de lit.

- Mon Dieu ! dit-il, si ma mère voit ça !

Certes, je savais qu'il y aurait du sang, mais Stendhal et Balzac ne m'avaient pas avertie qu'il y en aurait tant. Je n'en fus pas inquiète, alors que l'écoulement, je l'appris plus tard, était excessif. Je devais avoir une artériole mal placée qui s'était rompue avec ma vertu, elle aurait sans doute fait la gloire d'un jeune époux islamique, mais créait une petite catastrophe dans une société de moyenne bourgeoisie occidentale.

- Il faut arrêter ça ! gémit Jacques quand j'eus percé une serviette éponge pliée en quatre.

Certes, mais allez faire un garrot à cet endroit-là !
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... mon indécision est toujours de ne pas pouvoir choisir entre des possibilités qui me plaisent également. Il y a quarante ans que je me demande comment font les autres ; je ne dois pas être la seule femme au monde qui aime pareillement des choses qui ne peuvent pas avoir lieu en même temps et je ne vois jamais personne aller et venir entre deux pôles, comme un rat terrifié dans un labyrinthe. Y-a-t-il toujours pour les autres quelque poids infinitésimal qui fait pencher la balance et mon anomalie serait que j'en sois dépourvue ? Ou, hypothèse intéressante, font-ils tous semblant et me cachent-ils aussi soigneusement leur incertitude que je tente de leur cacher la mienne ?
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Videos de Jacqueline Harpman (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacqueline Harpman
Lectomaton, extrait de "La plage d'Ostende", de Jacqueline Harpman, lecture par une étudiante IESSID, bibliothécaire documentaliste.
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