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Natalie Zimmermann (Traducteur)
EAN : 9782266097604
448 pages
Pocket (08/06/2000)
3.63/5   100 notes
Résumé :
Archange raconte quatre jours de la vie de Fluke Kelso, ancien professeur d'histoire à Oxford, venu assister à Moscou à une conférence sur les archives soviétiques récemment ouvertes. Une nuit, Kelso reçoit à son hôtel la visite d'un ancien officier du NKVD, ancien garde du corps de Beria, chef de la police secrète. L'homme prétend avoir été dans la datcha de Staline la nuit où celui-ci eut son attaque fatale, et avoir aidé Beria à subtiliser les documents secrets d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Robert Harris, maître dans son genre. Immersion totale et frissons qui accompagnent le tout.
L'intrigue se déroule à notre époque, du moins à l'époque de rédaction de cette oeuvre, fin des années 1990. Elle prend pied en Russie. Un historien, Fluke Kelso, est convié à un symposium concernant l'ouverture des archives russes. Sauf que le voilà mis sur une piste qui titille son orgueil d'historien : la découverte d'un carnet qui en apprend sur la vie privée d'une personne ayant pris bien soin toute sa vie de cacher le plus possible ladite vie privée, n'hésitant pas à tuer ses proches au passage : Staline.

L'ouvrage nous dépeint une Russie quelques peu angoissante. Avec la corruption et le crime organisé dans la capitale moscovite, on est plongé dans la personnalité de Staline, apprenant de-çi, de-là, des éléments à nous faire hérisser les poils de bras. Personnellement, j'en savais peu sur lui. Ce que je viens d'apprendre confirme une chose : je suis ravie de ne l'avoir jamais rencontré. A cela s'ajoute le travail de l'auteur sur une part infime du ressenti russe par rapport à Staline et son époque, un ressenti qui se rapproche plus de la déception, loin d'une expurgation de ce personnage et des horreurs qui a commises. Si cela est vrai, aussi infime soit-elle, ça rajoute une dimension assez effrayante.

Le climat est donc posé, une ambiance assez tendue : entre la capitale où le danger n'est jamais trop loin et le voyage au fin fond de la Sibérie, en pleine forêt et tempête, loin de toute civilisation, le but est atteint. Concernant la quête en elle-même, elle est surprenante, nous offrant ainsi une intrigue qu'on ne regrette pas de suivre. La fin, quant à elle, est surprenante et à la hauteur de ce roman!

Challenge Jeu de l'oie littéraire
Challenge A travers l'histoire 2020
Challenge Mauvais Genres 2020
Jeux lit avec Sally.
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Un roman de Robert Harris c'est toujours du bonbon. Celui-ci nous emmène en ex-Union soviétique à l'ère stalinienne et on ne peut décrocher avant la finale, inattendue.
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Toujours le même procédé chez Robert Harris, de l'histoire, des faits réels et une hypothèse, un élément faux qui est peu à peu développée. Toujours de la tension, une énigme, une quête. Toujours des personnages normaux embarqués dans une histoire qui les bouscule.
Mais là en plus, le fond nous parle de Staline et d'un régime d'une folie inimaginable.
Un livre sympa. Même si un peu trop long, et qui manque de nerf.
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C'est un livre assez édifiant qu'Archange. du genre où on ne sait pas où commence la fiction et où s'arrête l'histoire. L'histoire, c'est celle de Kelso, historien londonnien réputé pour ses travaux sur la Russie qui assiste à un séminaire sur l'ouverture des archives russes. Au milieu du séminaire, il est rejoint par un russe, ancien du KGB/NKVD qui lui explique qu'il a assisté à la mort de Staline et qui sait où se cache le fameux cahier noir, qui ne quittait pas Staline à la fin de la vie, et a nourri bien des fantasmes. C'est ainsi que Kelso part à la recherche de ce cahier. Il n'est pas le seul. C'est un magnifique livre sur la Russie, ses immensités, son caractère, son âme d'un mot. Dommage, quelques longueurs à la fin.
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Emballé par la trilogie romaine, j'ai essayé d'autres livres de Robert Harris. Faterland et L'indice de la Peur m'avaient déçu. Là encore avec Archange je suis resté sur ma fin. le rythme est lent même s'il semble que le héros bouge dans tous les sens à la recherche de ce carnet. Finalement j'ai trouvé que seul le début était intéressant, cet entretien entre l'historien et le témoin de la mort de Staline.
Je recommande plutôt le film "la mort de Staline" de Iannucci si vous voulez passer un agréable moment sur ce sujet.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Vous dites que Moscou fout les jetons. C'est vrai. Pourquoi? Je vais vous le dire. Parce qu'il n'y a pas de tradition de propriété privée en Russie. C'était d'abord une nation d'ouvriers et de paysans qui ne possédaient rien puisque le pays appartenait tout entier à la noblesse. Puis ça a été une nation d'ouvriers et de paysans qui ne possédaient rien puisque le pays appartenait au Parti. Maintenant, c'est toujours une nation d'ouvriers et de paysans qui n'ont rien puisque le pays appartient, comme cela a toujours été le cas, à ceux qui ont les plus gros poings pour le prendre. Si vous ne comprenez pas ça, vous ne pouvez pas même commencer à comprendre la Russie.
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p175 : "ses confessions se trouvaient dans les archives, encore éclaboussées de sang séché ... eh bien, on pouvait les tenir dans ses mains et croire un instant pouvoir comprendre comment cela s'était passé, mais quand on se trouvait confronté à la réalité, on prenait conscience qu'on n'avait rien compris du tout, qu'on n'avait même pas commencé à entrevoir ce que c'était vraiment. "
P 251 " Regardez. Vous dites que Moscou fout les jetons. C'est vrai. Pourquoi ? Je vais vous le dire. Parce qu'il n'y a pas de tradition de propriété privée en Russie. C'est d'abord une nation d'ouvriers et de paysans qui ne possédaient rien puisque le pays appartenait tout entier à la noblesse. Puis çà a été une nation d'ouvriers et de paysans qui ne possédaient rien puisque le pays appartenait au Parti. Maintenant, c'est toujours une nation d'ouvriers et de paysans qui n'ont rien puisque le pays appartient, comme cela a toujorus été le cas, à ceux qui ont les plus gros poings pour le prendre. Si vous ne comprenez pas çà, vous ne pouvez pas même commencer à comprendre la Russie. On ne peut s'expliquer le présent qu'en se replaçant un minimum dans le passé.
P335 : "Choisir ? pensa-t-il. Comment un homme qui n'avait ni visa ni argent ni travail ni livre pouvait-il choisir ? Un homme qui était venu jusqu'ici ? Et à quoi serait revenu ce choix, exactement ?
P381 : "il s'émerveilla de ce que tant de complexité eût soudain envahi sa vie, et médita nerveusement le bien fondé du vieux proverbe russe "Nous naissons dans un champ dégagé et mourons dans une forêt obscure".
P409 : "Mais il aurait fallu être un imbécile, n'est ce pas ? pour avoir passé sa vie à étudier l'histoire sans avoir acquis au moins un certain recul par rapport à sa propre mortalité".
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Le vieil homme ferma les yeux et tendit son verre vide. Il poussa un soupir.
"Tu sais, mon gars, on critique Staline, mais il faut tout de même lui reconnaitre une chose : il vivait comme un ouvrier. Pas comme Béria - lui se prenait pour un prince. Mais la chambre du camarade Staline était une chambre d'homme ordinaire Il faut reconnaître ça à Staline. Il a toujours été l’un des nôtres."
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Qu'a dit Staline déjà : "Choisir sa victime, préparer minutieusement son plan, assouvir une vengeance implacable, et puis aller se coucher ... il n'y a rien de plus doux au monde." Doux, c'est cela. Rien de plus doux au monde.
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On ne peut s'expliquer le présent qu'en se replaçant un minimum dans le passé.
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Videos de Robert Harris (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Harris
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Conversations entre adultes : dans les coulisses secrètes de l?Europe de Yanis Varoufakis : https://www.babelio.com/livres/Varoufakis-Conversations-entre-adultes/992289 Happy Hand de Guillaume Laurant : https://www.babelio.com/livres/Laurant-Happy-hand/139816 D. de Robert Harris : https://www.babelio.com/livres/Harris-D/617664 Chanson douce et Leïla Slimani : https://www.babelio.com/livres/Slimani-Chanson-douce/849799 Sympathie pour le diable de Paul M. Marchand : https://www.babelio.com/livres/Marchand-Sympathie-pour-le-diable/6922
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