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EAN : 9782290079416
350 pages
J'ai lu (08/06/2016)
3.59/5   359 notes
Résumé :
New York - Août 1999.
Au milieu d'une population de trente-cinq millions d'hommes qui ont retrouvé les Fléaux et les Grandes Peurs du Moyen Âge, un jeune policier, Andrew Rusch, recherche l'auteur du meurtre de Mike O'Brien, un des gros bonnets du marché noir. Mais pourquoi poursuivre un criminel quand on sait que la victime méritait mille fois la mort ? Comment faire respecter la "loi et l'ordre" quand on est soi-même talonné par la solitude, l'angoisse et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
3,59

sur 359 notes
Selon moi, il y a absolument deux incontournables films en science fiction c'est le très célèbre Blade Runner avec Harrison Ford et Soleil vert avec l'énorme acteur qu'était Charlton Heston. Il me fallait un jour passer a la lecture de romans qui ont inspiré ces deux grands films. J'ai été très déçue par le premier.
J'ai beaucoup plus apprécié soleil vert

Un roman écrit en 1966, ça fait un sacré moment… mais qui revient sur la surpopulation , sur nos réserves que nous pensions inépuisables .. à tort. Sur un vieillissement de la population , sur un monde sans eau et avec tous les soucis qui en découle , sans viande et sans agriculture.

Un roman qui se lit vite avec a peine un peu plus de 200 pages. Mais un roman qui n'a pas pris une ride… et pourtant l'auteur situe son histoire en 1999.

J'ai bien évidemment trouvé la vision de l'auteur très juste et terriblement intuitive. Oui c'est clairement un roman d'anticipation… si quelqu'un a eu un doute un jour, aujourd'hui le doute n'est absolument plus permis.

J'en reviens au film qui a une fin très très percutante, ce n'est pas le cas dans le livre. C'est dommage parce que cette fin vaut de l'or
Mais ce livre a quand même un intérêt énorme car en si peu de pages il traite de nombreux sujets : vieillissement de la population, contrôle des naissance, écologie, économie, criminalité, immunité, religion.
l'auteur a été très concis , et terriblement efficace.

Soleil vert est pour moi, un roman d'utilité publique… il devrait être lu par tous ( et le film vu par tous car la fin est juste effrayante, et pourrait un jour pendre au nez de l'humanité).
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Le visionnage récent de Soleil vert, l'excellent film de Richard Fleischer, m'a incité à lire le roman à l'origine du film, d'autant plus que le documentaire qui suivait précisait que que l'auteur du roman, Harry Harrison, n'était guère satisfait de l'adaptation qui en avait été faite.
Une fois qu'on a lu le roman, on peut comprendre la réaction de l'auteur, car les deux oeuvres présentent des différences considérables que je vais préciser, en évitant de trop spoiler sur le contenu du roman.

Le titre
Le roman, dont le titre original est « Make room ! Make room ! »(1966) a été traduit et publié en France en 1974 après la réalisation du film (1973) dont il reprend le titre... bien que le soleil vert n'y joue aucun rôle !
Comme dans le film, l'action du roman se déroule dans une ville de New York polluée et surpeuplée car trente-cinq millions s'y entassent.
Si la nourriture pose problème (elle est de très mauvaise qualité et les prix augmentent constamment), c'est surtout l'eau qui est à l'origine des émeutes : elle est rationnée et manque souvent même totalement, les gens n'ont plus rien à boire !

L'histoire
Le roman fonctionne comme un roman policier traditionnel : un jeune homme pauvre cambriole un riche appartement et, surpris par son habitant et cédant à la panique, il le tue.
Le héros du roman, l'inspecteur Andrew Rush (surnommé Andy), mène une enquête pour découvrir l'identité de l'assassin ; celui-ci, pour échapper à la police, erre à travers un New York livré à la promiscuité, la pauvreté et la violence.
En fait, l'enquête a moins d'importance que le parcours des différents personnages qui permet au lecteur de découvrir tous les aspects de l'univers effroyable dans lequel ils sont obligés de vivre.
La situation d'Andrew va d'ailleurs considérablement se dégrader à la fin du roman.

Les personnages
Le roman compte trois personnages importants : l'inspecteur Andrew Rush, Shirl et Billy Chung, le jeune assassin.
L'inspecteur présente des différences notables avec celui du film (différences que je ne détaillerai pas pour laisser au lecteur le plaisir de les découvrir).
Shirl ne joue qu'un rôle secondaire dans le film mais dans le roman, après la mort du riche résident dont elle est la petite amie (non, elle ne fait pas partie du mobilier !), elle décide de partager la vie d' Andrew.
L'assassin, Billy Chung, qui n'apparaît pas dans le film, est une victime des circonstances et tente désespérément de survivre dans des zones de non-droit.
Quant à Sol, son rôle est bien moins important dans le roman : compagnon de chambre d'Andrew, il est surtout là pour dénoncer l'explosion démographique qui est à l'origine de la situation catastrophique dans laquelle se retrouve l'humanité ; on fait d'ailleurs brièvement connaissance au cours du roman avec les Belicher, des parents qui ont sept enfants et un huitième en route !

Le film, dramatisation du roman
Richard Fleischer a accentué les aspects dystopiques de la société présentée dans le roman ; les hommes ne sont plus considérés en effet comme des êtres humains, ils sont devenus des choses, des objets : Shirl fait partie du mobilier, les émeutiers sont traités comme des déchets, les corps sont transformés en nourriture…
Dans cet univers, la mort apparaît évidemment comme une délivrance : la séquence concernant la mort de Sol est absolument magnifique et bouleversante.
La boucle est bouclée dans cette ultime transformation du capitalisme : l'homme, après avoir été une machine à produire (travail à la chaîne) puis une machine à consommer (matraquage publicitaire, objets à la durée programmée,..), est devenu un produit à consommer.

Pour conclure, on dira que ce roman mérite d'être lu : on ne s'y ennuie pas une seconde, les personnages sont bien caractérisés, on y retrouve l'ambiance oppressante du film et on a plaisir aussi à découvrir les différences qu'il présente avec ce dernier.
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Comme je le disais à mon mari, je suis en train d'écouler un peu les livres de ma PAL en ce moment avant d'en acheter de nouveaux (mais bon, je crois que je craquerai avant...). Bref, cela faisait un petit moment que celui-ci me faisait de l'oeil mais j'attendais d'être au top de ma forme avant de m'y plonger dedans, chose que j'ai d'ailleurs bien faite.

Ici, plusieurs histoires se déroulent en parallèle mais celle qui est commune à tous les personnages de ce livre est qu'ils souffrent tous du manque de nourriture, de l'eau qui est rationnée et de logements insalubres (quand ils ont la chance d'en avoir un). C'est dans la ville New-York et ses alentours que se déroule cette histoire. Nous sommes fin 1999 et les prophètes les plus pessimistes prévoient la fin du monde pour le début de l'an 2000. le climat se dérègle de plus en plus, faisant parfois souffrir la population d'horribles journées de canicule et, quelques temps après, les accablant de neige et d'un temps glacial.
Andy Rush est l'un des policiers de cette ville et lorsqu'il se voit confier la résolution du meurtre d'O'Brien, plus connu sous le nom de Big Mike, un homme craint et respecté dans le milieu des affaires (et pas des plus claires qui soient si vous voyez ce que je veux dire) et richissime au possible, Andy n'y voit d'abord pas grand intérêt. Pourquoi ce meurtre aurait-il plus d'importance que tous les autres qui se déroulent chaque jour et auxquels la police n'y accorde pas plus d'intérêt que quelques semaines d'enquête. Pourtant, les ordres qu'Andy reçoit sont on ne peu plus clairs : il doit élucider ce crime coûte que coûte ! L'intérêt pour cette affaire va, cependant, aller crescendo, lorsqu'il rencontrera, la dernière conquête en date d'O'Brien, Shirl Greene, et qu'il en tombera éperdument amoureux. Mais comment une fille comme elle, habituée à vivre dans le luxe et l'opulence, pourrait-elle se contenter d'un modeste salaire de flic et de partager un modeste deux-pièces avec son col locataire, Sol, un homme d'un certain âge mais qui n'est pas dépourvu de sagesse, d'un certain bon sens mais qui est surtout extrêmement attachant ? Et pourtant...Mais...

Bref, je ne vous dirai pas tout, ne pouvant que vous inciter à venir découvrir cet ouvrage par vous-mêmes ! Ouvrage de de science-fiction, certes, mais qui pourrait très bien devenir réalité, et bien plus tôt que l'on ne le pense, même si cela ne s'est pas déroulé en l'an 2000 !
Une écriture fluide et un scénario extrêmement bien ficelé et entraînant ! A découvrir !
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Excellent roman d'anticipation. Avec "Soleil vert", le thème anticipation prend tout son sens: Lorsque l'on voit la situation dans certaines mégalopoles de ce monde comme le Caire, Manille, Shangaï ou Bombay, on se trouve très proche de la ce qui est dépeint dans ce magnifique roman de Harry Harrison. la surpopulation touche à peu près tous les continents de notre planète et tous les problèmes dûs aux changements climatiques, pollution des terres et des mers, extinction de nombreuses espèces animales, problèmes endémiques de famine y sont relatés.
Ce roman est un must et le film qui en a été fait par Richard Fleischer est d'une terrible actualité!
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Lecture captivante dans laquelle on découvre un monde empli de misère et de souffrance, monde qui n'est autre que notre futur...
Même si ce livre a été écrit en 1966, les problématiques abordées restent d'actualité : vieillissement de la population, criminalité croissante, réchauffement climatique, contrôle des naissances, épuisement des nappes phréatiques,... Ces thèmes, que nous connaissons très bien, apportent au roman un aspect réaliste qui fait froid dans le dos.
Je reste tout de même déçue de la fin, extrêmement frustrante, notamment au regard du manque de développement de la relation Shirl / Andy...
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Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
Andy dut enjamber la jambe tendue d'un vieil homme affalé sur le trottoir devant l'immeuble. Il semblait mort, pas endormi - n'importe comment, personne ne s'en souciait. À sa cheville crasseuse était attachée une ficelle, au bout de laquelle se tenait un bébé nu assis sur le trottoir, occupé à mâchonner une vieille assiette en plastique avec un air absent. Il était aussi sale que l'homme, et la ficelle entourait sa poitrine sous ses aisselles à cause de son estomac lourd et gonflé. Le vieillard était-il mort ? Non pas que cela ait la moindre importance, sa seule tâche dans ce monde était de servir d'ancre à l'enfant, et il pouvait tout aussi bien l'accomplir vivant que mort.
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...J'en veux aux politiciens pourris qui n'ont jamais osé poser le problème, par démagogie et par imprévoyance. C'est ainsi que les hommes ont pillé en un siècle des ressources qui ont pris des millions d'années pour se constituer, et personne n'a écouté ceux qui sonnaient l'alarme. C'est ainsi qu'il n'y a plus de pétrole, c'est ainsi qu'il n'y a plus de sols fertiles, c'est ainsi que les arbres sont morts, que les espèces animales se sont éteintes, que l'eau est devenue un poison. Et la seule récompense que nous en avons tirée, ce sont ces sept milliards d'hommes vivants une existence misérable. Alors, je dis que le temps est venu de faire les comptes.
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Lundi 9 août 1999
New-York : volé à des indiens trop confiants par de rusés hollandais, pris aux hollandais par des anglais belliqueux, repris enfin aux anglais devenus pacifiques par les colons révolutionnaires.
Il y a des dizaines d'années que l'on a brûlé ses arbres, rasé ses collines, comblé et drainé ses lacs. Ses sources d'eau pure ont été emprisonnées sous terre pour être déversées directement dans les égouts.
Lançant depuis son île natale des tentacules urbanisées, la ville est devenue une mégapolis qui couvre la moitié d'un archipel, longeant l'Hudson River du côté nord-américain.
L'ancêtre c'est Manhattan une plaque de granit primaire et de roche métamorphique bordée de tous côtés par l'eau, plantée comme une araignée de pierre au milieu de sa toile, réseau de ponts, de tunnels, de câbles et de rails.
Incapable de s'épandre à l'extérieur, Manhattan s'est contractée sur elle-même, se nourrissant de sa propre chair, abattant les vieilles constructions pour en élever de nouvelles, de plus en plus hautes - jamais assez hautes pourtant, car il ne semble pas y avoir de limites à l'accroissement des hommes. Ils se compressent, venant de partout pour y élever leurs familles, les familles des enfants de leurs enfants, jusqu'à ce que la ville soit peuplée comme aucune ville ne l'a jamais été dans l'histoire du monde.
Par cette chaude journée d'août de l'année 1999, il y a - à quelques milliers près - trente-cinq millions d'hommes à New-York.
(Introduction à la première partie - "Soleil vert" paru en 1966)
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An de grâce 1966:
Prologue: En décembre 1959, le président des Etats-unis, Dwight D. Eisenhower, disait: Aussi longtemps que je serai ici...ce gouvernement...n'aura dans son programme...aucune politique de contrôle des naissances. Ce n'est pas notre affaire.
Et ce n'a été celle d'aucun gouvernement américain depuis cette époque.
En 1950, les Etats-Unis - avec tout juste 9,5% de la population mondiale - consommait 50% des matière premières de la planète. Ce pourcentage ne cesse de s'accroître, et d'ici 15 ans, au rytme de la croissance actuelle, ils en consommeront plus de 83% par an. D'ici la fin du siècle, si notre population devait continuer à augmenter au même rythme, ce pays aura besoin de plus de 100% des ressources de notre monde pour conserver notre niveau de vie présent. C'est une impossibilité mathématique - sans compter le fait qu'il y aura 7 milliards de personnes sur cette Terre à ce moment là, des personnes qui, peut-être, aurons elles aussi envies de profiter un peu de ces matières premières.
Dès lors, à quoi le monde ressemblera-t-il?
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"Rien n'est jamais si simple quand il s'agit de trouver une réponse. Tout le monde a un avis sur tout, et tout le monde l'estime meilleur que celui des autres. C'est toute l'histoire de la race humaine."
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Tête de litote (Cyrielle) : https://www.youtube.com/channel/UCbo-... Flo Bouquine : https://www.youtube.com/channel/UCtUP... A book around the corner : https://www.youtube.com/channel/UCwlY...
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