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EAN : 9782264025609
281 pages
10-18 (21/01/1997)
3.92/5   193 notes
Résumé :
Après Légendes d'automne, Faux soleil, Un bon jour pour mourir, voici un nouvel exemple de l'immense talent de Jim Harrison.

Tout à fait lyrique, émouvant et rabelaisien, le héros de ce livre – proche de ceux d'un James Crumley, d'un Thomas McGuane – fait partie de ces paumés de génie illustrés à l'écran par Bob Rafelson dans son inoubliable Five Easy Pieces.

Entrer dans l'univers de Sorcier, partager ses émotions, son combat conjugal, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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« Sorcier » de Jim Harrison, l'auteur de « Dalva », son meilleur roman et de « Légende d'automne », est un petit chef d'oeuvre d'épicurisme et de bonne baise.
C'est l'histoire de Johnny Lundgren, alias Sorcier (son surnom quand il était scout, un peu comme « pine d'huitre » pour d'autres), ancien trader, au chômage, qui est obsédé par le sexe et la bouffe (un type bien comme il s'en fait de moins en moins par les temps qui courent). Diana, sa femme, est une infirmière compatissante avec un beau cul et les idées larges, très larges (la femme parfaite, comme il s'en fait de moins en moins par les temps qui courent). Ils ont un chien, Hudley, obsédé par les poubelles qu'il renverse pour les enculer. Pour parfaire cette représentation de la famille idéale, ils n'ont pas de gosses. C'est avec ces éléments-là que Jim Harrison va nous faire voyager pour notre plus grand plaisir et pendant 330 pages. C'est un monument d'humour décalé où la truculence de certaines situations trouve sa source dans l'imaginaire débordant, et parfois déroutant de l'auteur.
Citons pour l'exemple :
« - Goûte et dis-moi quelque chose de gentil ; - Miam, Miam ! – Diana, bon Dieu ! J'ai demandé quelque chose de gentil. – Si on faisait l'amour tout de suite après dîner ? Je me sens en forme. Personne n'est mort, aujourd'hui. »
Ou
« Une demi-heure plus tard, Aurora frappa à la porte de la chambre. Il l'accueillit avec son outil pointé entre les pans de son peignoir. Elle éclata de rire et se précipita dessus.
Le chien gronda et reçut aussitôt le gros livre d'ornithologie en pleine gueule. Sorcier retira la culotte d'Aurora et plongea sous sa jupe. Il y en a qui sont roses, et d'autres qui sont brunes. Pourquoi ? »
A noter une excellente préface de François Busnel et une traduction de Serge Lentz.
Un livre que je recommande vivement de lire et à consommer sans aucune modération ni retenue.
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« Sorcier » est publié en 1983, Sorcier c ‘est le surnom donné au héros de J.H. Sorcier est un jouisseur, il aime autant le sexe que la bonne chair, l'amour tarifé autant qu' un petit joint de marijuana, le tout arrosé de boissons alcoolisées. Diana sa deuxième épouse est en parfaite harmonie avec son mari, même si celui-ci se retrouve en proie à des crises d'angoisse depuis qu'il est sans boulot. le pauvre Hudley, le chien de la maison est le souffre-douleur de Sorcier. Mais un jour la roue tourne.
Jim Harrison est vraiment un auteur hors pair ces personnages sont tous plus ou moins barré, tous sacrément porté sur le sexe. Sorcier est un mélange de Wilt (du bon Tom Sharpe) et du Homer (pas celui de l'odyssée, celui des Simpson !). Dialogues franchement hilarants, scènes cocasses, scabreuses, Jim Harisson s'amuse comme un garnement mal élevé et le pire c'est qu'on le suit avec le sourire Ultra-brite. Incorrect, immoral, Sorcier est un sacré salopard mais sous la plume d'Harrison, il est franchement épatant. Esprit étroit passe ton chemin.
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Sorcier est le surnom scout de John Lundgren, un quadragénaire du Nord-Michigan, qui vit mal d'être au chômage. Pour surmonter sa déprime, il suit rigoureusement la thérapie dite des "3 B" : bouffe, biture et baise... Question galipettes, il trouve en Diana, sa magnifique épouse, une partenaire enthousiaste. Elle l'est moins quand il s'agit de goûter les plats mitonnés par son cher et tendre qui - avouons-le - a la main lourde sur l'ail, le poivre et les épices. Sorcier tourne en rond dans sa maison comme dans ses méninges jusqu'à ce qu'une opportunité s'offre à lui. le docteur Rabun, un ami du couple qui s'est enrichi grâce à ses inventions, lui demande de mettre le nez dans ses nombreux investissements pour y démasquer les vols et les fraudes dont il est victime. Notre antihéros se lance dans sa nouvelle carrière de détective avec sérieux mais sans pour autant mettre de côté son goût pour la chair et la bonne chère. Ses missions aux quatre coins des Etats-Unis pimentent son existence, mais attention aux mauvaises surprises. Et si Sorcier n'a pas la sagesse que laissait présager son surnom, ces épreuves vont lui permettre de reprendre sa vie en main.

Si la première partie permet à l'auteur de mettre en scène un hédoniste aux prises avec ses tourments existentiels, bref un prototype des héros "harrisoniens", j'ai été agréablement surpris par la drôlerie jouissive des parties suivantes puisque les péripéties invraisemblables, les dialogues savoureux et les passages scabreux s'y enchaînent. Les personnages sont décalés et je tiens à rendre hommage à Hudley, qui mérite le titre du chien le plus stupide de la littérature. Un excellent opus qui allie humour et questions existentielles.
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Sorcier, c'est Johnny Lundgren, au chômage et la quarantaine déprimée, qui tue le temps en mitonnant force petits (gros?) plats et en grimpant à tout bout de champ sur sa pauvre femme, la sculpturale Diana, assistante chirurgicale. Désoeuvré, Sorcier va accepter la proposition du Docteur Rabun, un obscur inventeur pour lequel il va se faire détective privé.
Affublé d'Hudley, son chien dévoué mais un rien idiot, Johnny ne se doute pas un instant des mésaventures qui l'attendent...
Sorcier détonne un peu dans la bibliographie de "Big Jim". Bien sûr, l'on y retrouve les grands espaces, la cuisine, le sexe et ce goût immodéré pour les paumés magnifiques, ingrédients omniprésents dans l'oeuvre de l'écrivain. Mais le registre est ici plus enjoué, plus sarcastique. Harrison s'amuse comme un petit fou et ça se sent.
Un excellent cru, peut-être mon préféré de l'auteur.
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Jim Harrison (1937-2016), de son vrai nom James Harrison, est un écrivain américain. Il a publié plus de 25 livres, dont les renommés Légendes d'automne, Dalva, La Route du retour, de Marquette à Vera Cruz… Membre de l'Académie américaine des Arts et des Lettres, Jim Harrison a remporté la bourse Guggenheim et a déjà été traduit dans 25 langues. Roman, Sorcier date de 1981.
Quelle ne fut pas ma surprise en épluchant distraitement la bibliographie de Jim Harrison, un de ses romans m'avait échappé. Intolérable. le temps de retrouver un accès aisé en librairie et cet impair fut réglé.
Johnny Lundgren, baptisé Sorcier quand il était scout, est un cadre au chômage. Il vit dans le Michigan avec sa femme Diana (« un des plus parfaits derrière de la Création »), accessoirement infirmière urgentiste, et son clébard – un peu braque – Hudley (« Dès sa puberté, Hudley s'était pris d'une passion purement sexuelle pour les poubelles »). Décidé à changer de vie, il accepte un job du Dr Rabun, une relation professionnelle de sa femme : détective pour dénicher les preuves qu'on l'arnaque ! Ce qui va l'entrainer des forêts du Nord aux plages de Floride…
Amateurs de polars calmez-vous, si l'intrigue du roman en suit vaguement la trame, elle est trop simplette pour séduire les accros à ce genre de littérature. Jim Harrison ne fait même pas l'effort de nous faire croire qu'il a écrit un polar, on voit bien que ce n'est qu'une comédie satirique, dans laquelle il va pouvoir caser ses priorités bien connues des lecteurs du Grand Jim, à savoir la bouffe et la baise. Ici un chat est un chat, on ne tourne pas autour du pot, ou pour y tremper un doigt.
Sorcier est un personnage attachant malgré ses excès et ses contradictions et difficile pour le lecteur de ne pas y voir une sorte d'alias de l'écrivain (tel qu'il se voit ou se rêve ?) se débattant avec ses fantômes. Toujours partant pour une partie de jambes en l'air avec sa femme – qui ne crache pas dessus non plus, d'ailleurs. Et quand Diana n'est pas à portée de mains, une autre fait autant l'affaire. Et là, première contradiction, si Sorcier a toujours une bonne excuse pour tromper sa douce, il n'accepte pas l'inverse !
Entre deux séances de golo-golo, il mange, ou pense à manger, ou fait la cuisine (à l'ail !). Réussissant le tour de force de mêler le gourmet et le glouton car il s'empiffre carrément et on ne peut que conseiller au lecteur de prévoir une boîte d'Alka-Seltzer à proximité sous peine d'indigestion. Autre contradiction puisque notre héros affirme « la bouffe et la baise ne font pas bon ménage ». On pourrait citer d'autres traits de caractères comme sa grande gueule alors qu'il a peur d'un tas de trucs, trop longs à énumérer…
Je n'ai rien dit de l'intrigue, ça n'en vaut pas la peine, là n'est pas le propos de l'écrivain. Par contre les amateurs de l'auteur se réjouiront, le bouquin se déguste comme une paillardise bien lubrique. En cerise sur ce gâteau, le décalage extravagant entre sa date d'écriture (1981), hier donc, et aujourd'hui où il serait impossible de sortir un tel bouquin tant il est macho en diable, à faire hurler les féministes et les gays, sans oublier les végans et autres qui chipotent dans leurs assiettes.
Merci Big Jim pour ce bon moment de lecture très drôle et devenue subversive avec le temps…
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
"Si vous êtes amené à faire quelque chose d'illégal, ayez la gentilleuse de ne pas me le dire. Les avocats sont soumis à une certaine éthique, malgré ce qu'on en dit.
-Ouais, c'est pour ça qu'ils finissent tous par faire de la politique.
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Lorsqu'il n'était encore qu'un écolier, il avait assiégé son père pour obtenir des bottes de cow-boy, et celui ci s'en était sorti en disant à son fils que les cow-boy sont des gens qui font l'amour avec les moutons. Du coup, Sorcier avait renoncé aux bottes. A présent,en roulant sur la route qui menait à Sault-Sainte-Marie, il se disait qu'il s'était fait avoir. Il éprouva une pointe de colère qu'il noya dans une longue gorgée d'alcool. Qu'est ce que les parents ne raconteraient pas à leurs enfants pour économiser quelques dollars !
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La vision d'une réalité débarrassée de ses mensonges et de ses illusions était un peu gênante. Ce ne serait peut-être pas une réalité tellement plaisante. Au collège, son ami Dick prétendait que sa mère ne l'aimait pas. Sorcier décida d'éclaircir cette situation et un jour, il se présenta chez la mère en question.

"Exact, dit la dame, je ne l'aime pas. C'est un vilain petit merdeux qui passe le meilleur de son temps à se fouiller les trous de nez. Il était tellement gros en venant au monde qu'il m'a complètement démolie. (...) Je le déteste."
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L'homme est perdu s'il ne prend pas la peine d'améliorer sa propre nature.
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Le seul inconvénient des grandes promenades le long de la mer est qu'il arrive un moment où il faut se décider à refaire le même chemin en sens inverse. Et c'est beaucoup moins drôle. En l'occurence, la plage était merveilleuse sous le vent chaud du sud ; merveilleuse mais étrangement déserte. Cela était probablement dû au fait que tous les milliardaires qui se construisent des maisons sublimes sur le rivage ne manquent jamais de se fabriquer également des piscines afin de démontrer qu'ils n'ont pas vraiment besoin de l'océan. C'est bête mais c'est ainsi.
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Videos de Jim Harrison (27) Voir plusAjouter une vidéo
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Vie de Guastavino et Guastavino, d'Andrés Barba Traduit de l'espagnol par François Gaudry
Devant la douleur des autres de Susan Sontag Traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabienne Durand-Bogaert
le Style Camp de Susan Sontag Traduit de l'anglais (États-Unis) par Guy Durand
le Passé, d'Alan Pauls Traduit de l'espagnol (Argentine) par André Gabastou.
Mumbo Jumbo, d'Ishmael Reed Traduit de l'anglais (États-Unis) par Gérard H. Durand Nouvelle préface inédite de l'auteur
Dalva de Jim Harrison Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent
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