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EAN : 9782290021590
286 pages
J'ai lu (30/11/-1)
3.59/5   28 notes
Résumé :
Anwell, jeune garçon de 20 ans, raconte son histoire depuis son lit d'hôpital alors qu'il est victime d'un mal inconnu. Sous forme de flash-back, il narre son enfance bouleversée par sa rencontre avec Finnigan, son opposé, son idéal. Toujours accompagné de son chien Surrender, Finnigan n'est pas comme les autres : il n'est pas gentil ni bien élevé, il ne va pas à l'école et, surtout, il est son seul ami. Les deux garçons passent un pacte : dès qu'il faudra mal agir,... >Voir plus
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Anwell a une vingtaine d'année, il se meurt dans son lit chez lui alors que le monde continue de tourner. C'est à Mulyan, petite bourgade australienne que tout se passe. Et ce sont surtout des allers-retours auxquels nous allons avoir droit tout au long du roman. En effet, Anwell, prisonnier de son corps devenu si frêle, ne détient plus grand chose si ce n'est la faculté de se souvenir. Et de sa chambre qu'il ne quitte plus, il va replonger dans ce passé peu glorieux qui a été le sien. Car Anwell avant c'était Gabriel (comme l'ange) pour le seul ami qu'il avait, Finnigan. Anwell/Gabriel c'est le zinzin, le gars bizarre du village, celui qu'il ne faut pas approcher de trop près. En effet Anwell traine de gros antécédents derrière lui : soupçonné de la mort de son grand frère (qui était gravement malade), il est l'enfant qu'on trimballe comme un boulet. Ce Finnigan, l'ami inespéré qui est venu frapper à sa porte, c'est en quelque sorte le mirage d'une amitié forte qui bousculera tous les vieux démons du passé pour créer une relation sans limites ni secrets.

Or Finnigan est un garçon insaisissable, constamment errant avec son chien Surrender, et toujours prêt aux mauvais coups. D'ailleurs une vague d'incendies sévit depuis peu dans la région. Mulyan est en pleine désolation, un paysage d'apocalypse après avoir été décimée par tous ces feux d'origine criminelle.
On constate que Finnigan a pris toutes les apparences du vengeur pour se faire justice lui-même. Il entend renforcer leur amitié en accomplissant le mal que Anwell/Gabriel aurait pu faire. Ainsi dans le duo il y a le vagabond avec mille et un tours dans son sac et le passif, le "sage", celui qui ne fait que regarder.
Bien sûr ces jeux d'amitié diaboliques doivent prendre fin et c'est de la rupture que la paix peut naître.

J'ai une fois de plus beaucoup aimé le récit de Hartnett. Son récit à deux voix (on alterne entre Anwell et Finnigan) est poignant quoique tragique. On se rend effectivement compte que deux adolescents qui se lient ce n'est pas forcément pour le meilleur (c'est même, dans ce cas précis, pour le pire). le plus troublant est de voir toute l'emprise qu'a Finnigan sur Anwell qui se raccroche à lui comme une planche de salut. Même si les rôles de temps en temps s'inversent, les deux garçons ont tous deux des existences solitaires qui n'auraient pas dû se rencontrer. Car quand deux solitudes s'effacent, les dés sont jetés et les destins sont quoi qu'il arrive liés.
C'est donc plein d'effroi qu'on assiste à la descente aux enfers de ces deux adolescents perdus dans la vie et dans leur tête.
Sonya Hartnett parvient à nous faire glisser d'une histoire presque banale à une intrigue digne d'un bon thriller où les ombres prennent place au creux des flammes. C'est donc un roman qu'on referme à regret car les deux personnages, bien qu'antipathiques, provoquent en nous des sentiments mitigés : ils ne peuvent nous laisser indifférent. On suit leur ascension (ou devrais-je dire, leur chute parfaitement combinée) en se demandant juste comment cela va s'arrêter et finalement... on sait !
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L'histoire : Très vite intriguée par ce personnage torturé, puis par son ami Finnigan, j'ai eu envie de comprendre pourquoi les choses se passent ainsi, pourquoi tel ou tel évènement a lieu ou ce qu'a été tel ou tel évènement (je reste volontaire flou ...). Et puis, au bout d'une petite centaine de pages, la solution m'a semblé de plus en plus évidente. Mais plutôt que de me décevoir, cela m'a donné encore plus envie d'avancer, pour savoir si mon hypothèse était la bonne... D'où une certaine satisfaction à arriver à la chute...

Les personnages : Anwell, enfant triste, rejetté, subissant ses parents, l'école, donne plutôt envie d'être protégé. Sa rencontre avec Finnigan, son amitié avec son chien, ses courts moments avec Angeline lui apporte une certaine confiance et en font un personnage tout juste plus fort...Finnigan me fait penser à une sorte d'Huck Finn de Tom Sawyer, enfant des bois, libre de ses mouvements, débrouillard... mais avec une énorme part sombre... Les parents d'Anwell se révèlent être complètement incapables de l'aider et le comprendre, mais avancer dans l'histoire peut permettre d'expliquer pourquoi... Je ne détaillerai pas trop les autres personnages, histoire de laisser à ceux qui ne l'ont pas lu le suspens ... Bref, des personnages très typés, tout en force et faiblesse.

Le style : Fluide, plutôt agréable à lire, c'est surtout la structure du récit, à deux voix, qui peut surprendre au départ. On passe en effet d'un narrateur à l'autre, d'Anwell à Finnigan, de chapitres en chapitres. Mais on finit par se faire à cette alternance et la notion de point de vue construit un récit encore plus intéressant.

Et la couverture alors ? Elle me fait froid dans le dos quand je la regarde vraiment. Qu'elle est sombre !!!

En conclusion ? Un livre qui m'a plu, qui m'a tenu en haleine malgré mes hypothèses plus ou moins fondées lors de la lecture. Malgré tout, deux ou trois jours après l'avoir fermé, reste un petit sentiment inexplicable de malaise... Ce personnage m'a troublé. Pas un coup de coeur, mais un bon livre tout de même à mon avis.

Pourquoi ce livre ? Je l'ai reçu de la part de Mariiine lors du Swap Fais moi plaisir il y a maintenant plus d'un an, et j'avais déjà très envie de le lire avant.... Et comme d'habitude, le temps passe, les lectures s'enchainent... Bref bref, une lecture commune est la bonne occasion de faire remonter certains livres dans sa PAL ! Donc ce livre est lu en commun avec Canel et Clara (dont j'ajoute les liens dès publication des billets).
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
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Anwell est un jeune garçon qui se meure d'un mal inconnu. Au terme de son agonie, il se remémore son enfance difficile avec des parents rigides qui ne lui témoignaient aucune affection. Il se rappelle la rencontre avec le mystérieux Finnigan et ce pacte qui les liait : Anwell sera l'ange et Finnigan sera celui qui fera le mal. Commence alors une série d'évenement tragique dans le petit village de Mulyan qui vont laisser des traces indélébiles dans l'esprit des habitants. Mais qui est véritablement ce Finnigan ? Un être de chair et de sang ou un pur esprit ?

Encore un livre que j'ai acheté pour la couverture qui m'intriguait. Et une fois encore ce fut une heureuse surprise. Il faut commencer ce livre en acceptant de ne pas comprendre immédiatement les tenants et les aboutissants et en se laissant mener dans une histoire qui sort des sentiers battus. Car c'est dans un univers bien a elle que l'auteure nous raconte l'histoire de Anwell et de son négatif Finnigan. Elle arrive a nous tenir en haleine ,avec une histoire dont pourtant on devine aisément la fin, grâce a des rebondissements finement amenés.Même si l'auteure nous donne quelques clés pour comprendre le fin mot de l'histoire, elle nous laisse seul juge pour répondre a la question : Qui est Finnigan ? Esprit maléfique ou folie pure ?

Roman étrange, ensorcelant, intriguant et passionnant. Une belle découverte, ma note 9/10.
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Finnigan et moi est le premier livre de Sonya Hartnett traduit en Français. Auteur réputée en Australie, on la compare à Stephen King, Emilie Brontë ou encore Dostoïevski, mais elle a un monde et une écriture bien à elle, qui tiennent le lecteur en haleine.
Récit original, poétique et remarquable dans son écriture, on ne peut pas lire ce roman sans être transporté par les mots dans une histoire à la fois mystérieuse, captivante et déroutante.
Finnigan et Anwell sont deux héros singuliers que l'on saisit mal, entourés d'une aura de questions dont les réponses nous sont données au compte-gouttes et seulement en partie tout au long de l'histoire.
Finnigan et moi est un roman bouleversant, traitant de l'enfance et de ses douleurs. Finnigan et Anwell sont deux personnages en retrait du monde et dont la marginalité les réunira. Leur amitié est étrange et nous suivons son cheminement en retenant notre souffle. le suspense est efficace.
Par une écriture soignée, belle et précise qui alterne les points de vue, Sonya Hartnett propose un récit riche, aux nombreux rebondissements et flashbacks. Genre à part, inclassable, Finnigan et moi oscille entre le fantastique, le roman psychologique et le journal intime, donnant à l'ensemble un ton singulier et très appréciable.
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Anwell, jeune garçon de 20 ans, raconte son histoire depuis son lit d'hôpital alors qu'il est victime d'un mal inconnu. Sous forme de flash-back, il narre son enfance bouleversée par sa rencontre avec Finnigan, son opposé, son idéal. Toujours accompagné de son chien Surrender, Finnigan n'est pas comme les autres : il n'est pas gentil ni bien élevé, il ne va pas à l'école et, surtout, il est son seul ami. Les deux garçons passent un pacte : dès qu'il faudra mal agir, Finnigan s'en chargera. Anwell n'aura plus qu'à faire le bien. Lorsqu'une épidémie d'incendies ravage le village, la police locale est sur la sellette. La suspicion grandit et achève de diviser les habitants de Mulyan, une petite bourgade australienne jusqu'à ce que Gabriel convainque Finnigan d'arrêter... (4e de couverture)

Finnigan et moi est un roman plutôt déroutant. D'une intrigue bien menée, ce roman évoque la jeunesse trouble d'un garçon au coeur de l'Australie. Un roman sur la démence, sur la folie, qui laisse parfois le lecteur un peu perplexe. On ne comprend pas toujours ce qu'il se passe . Au final, c'est un livre qui m'a beaucoup touché. le personnage d'Anwell m'a profondément ému.
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critiques presse (1)
Lecturejeune
17 février 2012
Lecture Jeune, n°130 - juin 2009 - Dans la bourgade de Mulyan (Australie), Anwell meurt lentement d'une maladie inconnue. Il entreprend de raconter sa vie. Anwell est un garçon solitaire et mal aimé, entre un père inflexible et une mère autoritaire. Son frère aîné, Vernon, débile mental, est mort, et le doute plane sur sa responsabilité. Pour lui inculquer une bonne éducation, le garçon est souvent « corrigé ». À l'école, il est surnommé le « zinzin ». C'est alors qu'apparaît Finnigan, un garçon sauvage et libre à l'apparence de hyène. Ils deviennent amis et scellent un pacte secret : Anwell, surnommé Gabriel comme l'ange, sera obéissant et parfait. Finnigan incarnera le mal en toute impunité. Une série d'incendies criminels ravage les forêts et les biens des habitants sans que la police puisse arrêter le pyromane. Longtemps refoulés, la souffrance et l'isolement affectif d'Anwell ne peuvent s'estomper que dans la mort, le meurtre de ses parents et celui de son double Finnigan. L'auteure parvient à entraîner son lecteur dans cette confession douloureuse et schizophrénique. Captivé, on partage la souffrance d'Anwell et sa quête désespérée de cohérence, d'amour et de liberté. Ce long dialogue distille habilement les informations, ménageant le secret et l'incertitude. L'expression des sentiments se matérialise dans des images concrètes : les murs qu'il bâtit pour se protéger et qui se fissurent laissant entrer la boue, la maison de glace, la végétation et les animaux incarnant, tour à tour, refuge protecteur et menaces de mort. Ce roman est une réussite à conseiller aux bons lecteurs. Colette Broutin
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Là-haut, je m’assieds dans l’anfractuosité, je mets les bras autour de mes genoux, et je regarde. Je suis la gargouille de ce flanc de montagne. Si j’avais des ailes, elles seraient de geai. Elles se déploieraient en craquant comme du vieux cuir puis, une fois étendues, lâcheraient des gouttes d’huile.

De mon perchoir vertigineux, voici ce que je vois : une ville et des arbres miniatures. Le monde est une boite à joujoux renversée. Je vois des maisons de poupées, des camions que conduisent des puces. Et je vois d’autres choses, plus grosses et pourtant plus lointaines. Je vois des forêts, des champs, des montagnes et des nuages. Je vois l’ivoire des dents de requin acérées que forment les pics. Tout ça d’un regard. Au-delà de ce que je vois, il n’y a rien. Il n’y a pas d’endroit au-delà de celui-ci. D’où je suis, je vois tout ce qui arrive avant d’être vu, moi.
Mes cheveux dansent devant mes yeux. Je les repousse du bout des doigts.
Surrender se retourne et réfléchit. Il a envie de mordre. Sa lèvre supérieure ondule comme une vague. Rien d’important, ici, à part mon lévrier.
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"Il essaye de me poignarder avec son regard tranchant. Je suis pas très inquiet. Je risque pas grand-chose. Il a du mal à respirer. Dans ses poumons, çà siffle, çà gronde. Il est en train de comprendre que, si malade qu'il soit, je n'aurai pas pitié de lui. Il commence à s'enfoncer dans le ciboulot que je suis là parce que çà sent le sapin pour lui. Je ne reculerai pas. Je ne renoncerai pas. Il le savait, mais il l'avait pas encore intégré pour de bon."

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Je meurs. C’est un beau mot, la mort. On dirait le soupir long et lent d’un violoncelle.

La mooort…

Mais bon, à part le son, la mort n’a rien de beau. En tous cas pas la mienne.
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Les feuilles tombaient, jonchant le chemin avant d’être balayées par un vent du nord desséchant. Le cortège de feuilles était passé devant Finnigan en raclant le sol ; puis il avait tournoyé et s’était éloigné.
Je me tordais les doigts, partagé entre l’indécision et le désespoir. Je ne voulais pas céder, mais je connaissais le risque : Finnigan ne perdrait pas son temps avec quelqu’un comme moi, toujours entravé par son fil à la patte. Je le sentais prêt à m’abandonner. Je m’étais soudain mis à prier pour que le salut tombât du ciel.


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Video de Sonya Hartnett (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sonya Hartnett
Sonya Hartnett "Finnigan et Moi" .FINNIGAN ET MOI (SURRENDER), un roman de SONYA HARTNETT en librairies le 19 FEVRIER 2009 (Le Serpent à Plumes) Les barjes (« the kooks »). Dans la bourgade australienne de Mulyan, tel est le nom qui colle à la famille d?Anwell depuis la mort accidentelle (mais l?est-elle vraiment ?) de son petit frère. À l?âge de 20 ans, à l?agonie, il raconte son histoire depuis son lit de mort, victime d?un mal inconnu. Sous forme de flash-backs, il raconte son enfance, bouleversée par sa rencontre avec Finnigan, son opposé, son idéal. Toujours accompagné de son chien Surrender, Finnigan n?est pas comme les autres : il n?est pas gentil et bien élevé, il ne va pas à l?école et, surtout, il est son seul ami. Les deux garçons passent un pacte : dès qu?il faudra mal agir, Finnigan s?en chargera. Anwell n?aura plus qu?à faire le bien. Comme un ange. Un archange, même : désormais, il s?appellera Gabriel. Plus le temps passe, plus Finnigan se charge du mal avec fougue. Lorsqu?une épidémie d?incendies ravage le village, la police locale est sur la sellette. La suspicion grandit et achève de diviser les habitants de Mulyan, jusqu?à ce que Gabriel convainque Finnigan d?arrêter? Mais qui est-il, cet ami mystérieux, dont Anwell ne peut parler à personne, qui apparaît et disparaît tel un fantôme, et dont la présence devient de plus en plus incontrôlable et malveillante ? Sonya Hartnett, d?une écriture précise, construit un récit à la narration habile (raconté alternativement par Gabriel et Finnigan), dont la polyphonie est rythmée par de nombreux rebondissements et flash-backs. Et livre, à la croisée du fantastique et du thriller, un suspense psychologique sur fond de schizophrénie meurtrière. « Son imagination est aussi sauvage que celle de Dostoïevski ou Emily Brontë et aussi gothique qu?une tête de mort? Si vous ne devez rien lire d?autre d?australien cette année, lisez Surrender [?] » (The Weekend australian)
+ Lire la suite
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