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Anouk Neuhoff (Traducteur)
EAN : 9782221103029
414 pages
Robert Laffont (29/08/2006)
4.32/5   80 notes
Résumé :

" Elle l'emmena dans sa chambre et alluma une petite lampe à côté du lit. Puis elle se planta devant lui, déboutonna sa chemise en lainage bleue et la lui retira. Il était maigre et nerveux, avec une forêt de poils blancs sur la poitrine. Et maintenant, vous voulez bien me déboutonner? dit-elle. Elle se retourna. J'y connais rien du tout. Mais si. Je suis sûre que vous savez défaire des boutons. Bon, fit-il. Ap... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Je n'avais pas trop envie d'écrire une critique sur ce livre pas bien folichon à mon goût . Mais comme les critiques sont toutes élogieuses et que c'est important, le pluralisme, je me sens obligée de m'y coller.
C'est vrai, il y a de jolis passages, des personnages auxquels j'aurais pu m'attacher si le livre avait été moins éclaté, s'il avait évité de trop nombreuses platitudes. Et la deuxième moitié du livre est meilleure que la première. Il y a de la justesse dans cette évocation de la vie (pas marrante) dans les hautes plaines du Colorado des nombreux personnages mis en scène par Kent Haruf, des vies pas reluisantes. Sans doute ça a le mérite de la sobriété, de la simplicité.
Mais tout est très estompé, comme une volonté de gommer les aspérités, tout ce qu'il pourrait y avoir de saillant. Il y a dans cet univers comme un ciel blanc, sans lumière, qui ne fait rien ressortir.
À mon avis, quand on manque de souffle romanesque, de puissance de l'imaginaire, de capacité à construire des personnages dont l'épaisseur et la complexité séduiront le lecteur, c'est bien de faire preuve de finesse ou de poésie, de créativité stylistique, je ne sais pas moi, mais là je n'ai rien trouvé qui me fasse décoller, et je me suis un peu ennuyée, j'ai failli abandonner.
Bref, les amis, malheureusement, je suis clairement passée à côté de ce qui vous a tant plu.
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J'adore les romans qui décrivent comment vivent les gens !

Qu'une vie soit exceptionnelle, ordinaire, bien remplie, routinière ou même vide, elle est fascinante si elle est racontée de manière à faire partager au lecteur les émotions et les ressentis de ceux qui la vivent. Il en est indéniablement ainsi des vies créées par Kent Harouf : ses personnages suscitent l'empathie, donc ils existent.
Qu'ils soient forts ou faibles, généreux ou lâches, paisible ou violents, bons ou haïssables, ils provoquent en nous des élans de sympathie, de dégoût, de pitié, d'admiration, de tendresse...

Deux ans se sont écoulés depuis « Le chant des plaines » et on retourne avec plaisir dans la petite ville de Holt County. On y retrouve des personnes connues et on en découvre de nouvelles.

Ce volume est plus grave que le précédent, il fait état de conditions de vie très difficiles liées à l'indigence, à la maltraitance, à la peur, à la dépression, à l'alcoolisme...

Pourtant, l'espoir et l'entraide sont toujours là. L'altruisme des uns agit positivement sur la situation des autres, reliant les personnages entre eux.

La sobriété de l'écriture tient le sordide et la mièvrerie à distance, mettant en évidence l'importance de la solidarité.
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IL m'a été difficile de quitter les personnages du "Chant des plaines". J'ai donc lu dans la foulée "Les gens de Holt County".

Aux protagonistes du premier opus s'en ajoutent de nouveaux. Des personnages émouvants, des brutes épaisses.

C'est l'Amérique des petites gens que l'on côtoie. C'est leur quotidien que l'on observe. Ce sont leurs difficultés, leurs chagrins qui nous émeuvent. Ce sont leurs travers qui nous révoltent.

Pour autant, ce livre est un léger ton en dessous du précédent. J'ai trouvé le style plus élaboré moins en adéquation avec la simplicité des personnages. Est-ce lié à la traduction ?

Malgré ce léger bémol, j'ai été touchée par ce roman et je lirai avec beaucoup d'intérêt les autres écrits de Kent Haruf.
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Raymond et Harold McPheron sont deux frères qui à la mort de leurs parents se sont trouvés dans l'obligation de reprendre le ranch familial. Jamais ils ne se sont quittés. Leur vie s'est trouvée bouleversée le jour où ils ont recueilli Victoria, lycéenne de 17ans chassée par sa mère car enceinte. La jeune fille doit vivre sa vie et les McPheron la poussent à reprendre ses études. Ils refusent qu'elle reste prisonnière du ranch comme eux. Ils l'installent sur un campus à deux-cents kilomètres du ranch familial. Quand Harlod est tué par un taureau, Victoria revient au ranch pour aider son bienfaiteur, mais Raymond ne peut accepter ce sacrifice. Il la renvoie à l'université, Victoria reviendra pour les vacances. Mais comment gérer tout le travail du ranch seul ?


Betty et Luther est un couple qui vit de l'assistance sociale. Ils vivent dans un mobil home qui a connu des jours meilleurs. Ils sont gentils, mais simples, très simples. Ils ont deux enfants qu'ils ne parviennent pas à protéger lorsque débarque chez eux l'oncle de Betty, alcoolique et violent, qui veut inculquer par la manière forte la discipline aux enfants du couple.

DJ est un garçon de onze ans qui a perdu sa mère et qui vit avec son grand-père usé par la vie de cheminot. Il s'occupe de tout, prépare les repas après l'école, effectue des travaux de jardinage pour gagner quelques sous. Il est là pour son grand-père. Il fait la connaissance de la fille de la voisine qui lui permettra quelques moments d'évasion. Ils vont se soutenir mutuellement car la mère de la petite fille, élève seule deux enfants avec l'argent que leur envoie leur père parti travailler en Alaska, jusqu'au jour où il décide de ne plus rien envoyer.


Holt County dans le Colorado, c'est l'Amérique profonde, l'Amérique des sans-grade. Une Amérique dans laquelle la vie est simple, sans artifice. Il faut lutter pour vivre, travailler durement pour pouvoir subsister. Les seuls moments de répit on les trouve de temps en temps au saloon du coin. Dans ce roman Kent Haruf nous montre une Amérique bien loin de l'image de superpuissance, bien loin de l'image d'épinal que l'on peut avoir de ce pays. Un monde dur dans lequel les enfants grandissent plus vite qu'ils ne devraient. Kent Haruf signe ici une ode à cette Amérique profonde, un hommage à cette Amérique d'en-bas dans laquelle le seul espoir est l'entraide. Un roman porté par une langue simple, une langue juste qui reflète la modestie des gens qu'elle décrit. Un roman plein de poésie, la poésie de l'espoir. Un roman, des personnages qui m'ont beaucoup touché par leur humanité. Ce roman est la suite de "Le chant des plaines "mais peu parfaitement se lire de manière indépendante. Premier tome que je lirai d'ailleurs très bientôt tant j'ai apprécié celui-ci.
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Cette suite de "Le chant des plaines" est, à mes yeux, plus lisse que le premier opus que j'avais beaucoup apprécié. Des personnages qui, malgré des aléas, continuent la même vie : cette lecture ne m'a pas procuré le même plaisir malgré le style de l'auteur que j'apprécie beaucoup (Son "Nos âmes la nuit" reste un de mes grands coups de coeur).
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
11 mai 2015
La bonté, valeur par trop galvaudée, retrouve en ces pages sa noblesse originelle.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Et puis à l'extérieur de la maison, par-delà la pièce silencieuse dans laquelle ils se trouvaient, la nuit commença à descendre le long de la rue. (...) Plus loin, en dehors de la ville, là-bas dans la hautes plaines, les lumières bleues des cours, sur leurs grands poteaux, s'allumeraient dans toutes les fermes et dans tous les ranchs isolés de tout cette région plate et sans arbres, et pue après le vent se lèverait, soufflant sur les grands espaces, voyageant sans rencontre d'obstacles à travers les champs immenses plantés de blé d'hiver, à travers les prairies naturelles ancestrales et les chemins de gravier, transportant avec lui une lumière pâle alors que l'obscurité progressait et la nuit s'installait
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…il se mit à raconter l’histoire d’un homme de sa connaissance qui n’arrivait plus à faire marcher son équipement, alors lui et sa femme étaient allés chez le docteur. Le docteur l’avait examiné puis il lui avait remis une seringue stérile et une fiole de sérum à s’injecter dans la peau le long de son affaire, juste avant que lui et sa femme retentent le coup, et il leur avait dit de revenir après pour lui raconter comment les choses s’étaient passées. Le couple était revenu une semaine plus tard. Comment ça s’est passé ? avait demandé le docteur. L’homme avait répondu : très bien, il est resté en l’air quarante-cinq minutes. Alors qu’est-ce que vous avez fait ? avait demandé le docteur, et l’homme avait répondu : Ben quoi, vous savez bien, on a fait ce qu’on est censé faire. (…) Le docteur s’était tourné vers la femme : Vous n’avez pas dû être mécontente non plus. Tu parles, qu’elle avait répondu. Il a eu juste assez de souffle pour tenir cinq minutes.
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Ils quittèrent les corrals et traversèrent l'allée de gravier jusqu'à la maison; sur le perron, ils donnèrent de grandes claques sur leurs jeans pour en faire partir la poussière et tapèrent leurs bottes par terre, puis ils entrèrent, retirèrent leurs vestes chaudes et leurs chapeaux, et Raymond se lava les mains et la figure dans l'évier et commença à cuisiner sur le vieux fourneau en émail. Guthrie et les garçons se débarbouillèrent dans l'évier après lui et s'essuyèrent au torchon de cuisine (p.214)
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J’aimerais vous embrasser, dit-elle. Est-ce que vous m’y autorisiez ?
C’est que, m’dame, je…
Vous allez devoir vous baisser. Je ne suis pas très grande.
Il pencha la tête, elle prit son visage dans ses mains et l’embrassa carrément sur la bouche. Il tenait ses bras tout raides le long de son corps. Après ce baiser, il porta ses doigts à ses lèvres pour les tâter.
Vous ne voudriez pas venir dans la chambre ?- demanda-t-elle.
Il la regarda, étonné. M’dame, dit-il. Je suis un vieil homme.
Je sais l’âge que vous avez.
Je doute de pouvoir vous être très utile.
On verra ça.
Elle l’emmena dans sa chambre et alluma une petite lampe à côté du lit. Puis…
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Se levant du fauteuil roulant, le vieil homme contourna lentement le lit pour se rendre dans la salle de bains et ferma la porte. Il resta dix minutes à l’intérieur et derrière la porte ils l’entendaient tousser et cracher. Quand il ressortit il avait enfilé la chemise d’hôpital à rayures et portait ses vêtements sur un bras. Les pans de la chemise en coton battaient autour de ses flancs de vieillard. Il n’avait pas attaché les cordons dans son dos et son postérieur gris tout décharné se trouvait exposé aux regards.
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Vidéo de Kent Haruf
Kent Haruf speaks about his novel "Plainsong".
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