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EAN : 9782811214562
432 pages
Milady (19/06/2015)
  Existe en édition audio
4.44/5   1315 notes
Résumé :
Kaboul, 2007. Depuis qu'il a été enrôlé dans les forces talibanes, le père de Rahima n'est plus que l'ombre de lui-même. Sans lui, sa mère et ses soeurs n'ont pas le droit de quitter la maison.
Leur seul espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui autorise sous certaines conditions, à travestir une fille jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier. Rahima devient alors Rahim, et découvre une liberté qui va faire naître en elle un désir d'émancipation ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (305) Voir plus Ajouter une critique
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Shekiba et Rahima ont eu le malheur de naître femmes dans cet Afghanistan soumis aux règles du Coran, et même au-delà, selon le bon vouloir des hommes.

Dès leur naissance, elles n’appartiennent pas vraiment à leurs parents, elles seront revendues ou échangées à leur mariage. Soumises à leurs maris, à leurs belles–mères, à leurs concubines, elles connaitront les violences et les malhonnêtetés qui règnent au sein de ses familles.

Si la vie est difficile, c’est Allah qui l’a voulu et il suffit de le laisser arranger les choses, se résigner à leur sort de femmes esclaves.

Shekiba et Rahima sont les modèles de toutes ses femmes opprimées, qui veulent gagner leur autonomie et trouver une échappatoire. L’éducation est un moyen de ne pas rester dans l’ignorance.
Mais, comment se rendre à l’école quand, dans ce pays archaïque, les filles ne sont pas libres de leurs mouvements.
Parfois il ne reste que la chance de mettre au monde un garçon et ainsi d’adoucir son existence, d’obtenir un peu de respect. Ou alors la fugue et l’espoir de trouver un refuge digne de ce nom.

Il leur en faut du courage dans ce pays d’hommes sans cœur pour oser faire un pas vers la liberté, quand on sait que le moindre faux pas est puni de lapidation, de coups de fouet, de brutalités.

Entre le moment où Shekiba entend le discours du roi Amanullah déclarant que le tchador n’est pas imposé par l’Islam, et le mariage de sa descendante, rien n’a changé. Au contraire, les Talibans et les chefs de guerre imposent leurs lois. Les femmes se voilent sous leur burqa et se taisent.

Qui sont ces monstres qui se prennent pour des maîtres, qui ne voient pas que les femmes sont des perles et qu’elles doivent sortir de leurs coquilles, respirer enfin à l’air libre, VIVRE. Pourquoi ne pensent-ils pas de manière humaine ? Leur monde n’en serait que meilleur, et Allah serait sans doute soulagé !

J’ai aimé le ton du récit. Il est réaliste, nous faisant entrer dans l’intimité de ces femmes, dans leur esprit, sans être larmoyant.
Je remercie la masse critique de Babelio et les Editions Milady pour ce magnifique roman.
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Une énorme claque.
Le titre laisse présager un petit bijou, un peu comme au pays des mille et une nuit...
L'histoire raconte la vie de 2 femmes en Afghanistan à 100 ans d'écart. L'une vit au début du 20ème siècle, l'autre au début du 21ème siècle.
La condition de la femme est clairement le sujet de ce roman dans l'Afghanistan d'hier et d'aujourd'hui.
L'écriture de ces deux histoires parallèles est magnifique ; et pourtant les 2 histoires m'ont révoltée.
J'avoue ne pas savoir, à la fin de ma lecture, comment mettre des mots sur mon ressenti.
Ce livre, il faut le lire. Chaque femme, et chaque homme surtout, devrait le lire.
Merci à Nadia Hashimi pour avoir écrit ce texte. Je ne suis pas prête de l'oublier... et je le conseille fortement. C'est un livre à lire, à partager, un livre qui doit faire changer les choses et non pas permettre aux choses de régresser...
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Il y a du conte dans cette histoire tissée comme un tapis afghan : un fil pour l'histoire de l'aïeule, un fil pour l'histoire contemporaine de l'arrière petite fille. Les fils entrecroisés sont solidement noués par la religion et les traditions, qui sont trop souvent les autres noms de la superstition et de l'ignorance. de même que le voile intégral de la burqa, s'il rend invisible l'individu, présentifie aussi le statut de colis, voire de déchet, qui est fait de la femme, de même ce conte, s'il narre l'ingéniosité et l'intelligence de deux femmes paraissant exceptionnelles, fait ressentir d'autant plus cruellement la non vie de leurs semblables.
Notre société occidentale ayant aussi ses contes, j'ai appelé à mon secours toutes les Chèvres de M. Seguin, tous les Chaperon Rouge, toutes les Petites Sirènes, et j'ai réalisé que ce sont bien souvent les femmes, plus brimées du fait du statut social qui leur est fait, qui ont envie de rompre les chaînes, de partir et qui le paient de leur vie. Et les contes finissent mal, en général.

Que dire de ce livre, extraordinaire à plus d'un titre ? Tout d'abord qu'il a un très fort pouvoir évocateur, qui tient à la forme du récit raconté. Sans effet de style particulier, sans images extraordinairement travaillées, il fait surgir devant mes yeux le « village couleur kaki », la chaleur qui dessèche les tiges des oignons non récoltés, les marchandages du marché, les silhouettes enveloppées des femmes, les yeux baissés des petites filles, l'insolente liberté des garçons, libres de courir, de taper dans un ballon, de faire du vélo, de jeter leur dévolu sur une fillette même pas nubile quitte à la déshonorer, les pieds poudrés de poussière, les champs, et les petites maisons de terre qui se fissurent avec le temps.
Nous voyons défiler, à un siècle d'intervalle, les mêmes épaules courbées sous le même fardeau, les cohortes de femmes qui ne s'appartiennent jamais, vouées par leur mère elle-même à avoir honte de leur sexe et à vivre leur vie comme une calamité nécessaire, vendues ou échangées ou données en règlement d'une dette, soumises au bon vouloir sexuel et à la perversité d'un seul homme et de la famille de celui-ci, notamment sa mère. Elles vivent comme un malheur d'engendrer des filles et parfois l'une de ces mères ira jusqu'à tenter de faire mourir sa fille nouvelle-née, par desespoir, inconscience, lucidité, cruauté ou pitié, on ne sait plus le dire.

Ce n'est pas l'Afghanistan des Talibans qui est décrit, c'est celui d'avant (début XXème) et après les Talibans.
On n'ose penser à ce que fut la nuit qu'ils imposèrent à tous et bien sûr en particulier au sexe féminin.
Un moteur de recherche m'a fourni des photos de ce pays qui semble en effet couvert d'une poussière séculaire qui uniformise tout. On y voit aussi des armes lourdes et des uniformes kaki.
On y voit aussi une femme ? Une silhouette en burqa bleue, assise près de plusieurs paquets mal ficelés, et d'un grand sac poubelle de la même couleur que la burqa.
Même si on comprend qu'elle protège sa sécurité et sa vie en se réduisant à être un paquet parmi les paquets, on se dit aussi que croiser de tels fantômes dans les rues des villes à des milliers de kilomètres de là,dans une société démocratique, cela n'est pas, vraiment pas, vraiment vraiment pas explicable ni défendable par des alibis culturels.
Merci à Babelio et à l'éditeur Milady de me forcer à imaginer d'autres vies que les nôtres, pour continuer à défendre l'accès (et le maintien) de toutes les femmes à une vie digne, et une vie digne de ce nom.
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La condition des femmes en Afghanistan, Nadia Hashimi n'est pas la première à l'évoquer et on se demande bien ce qu'on pourrait apprendre de plus et d'où pourrait venir l'originalité d'un roman sur le sujet. Eh bien, Nadia Hashimi a su la trouver cette originalité.
La Perle et la Coquille met en parallèle le destin de deux afghanes liées par le sang à un siècle d'intervalle.
Rahima est une jeune femme qui nous est contemporaine. Durant son enfance, sa famille lui a fait prendre le statut de bacha posh : lorsqu'une famille n'a pas de descendants mâles, on déguise une des filles en garçon. Ce procédé a de multiples avantages dans une société patriarcale où la femme reste cantonnée à la maison et à ses tâches ménagères. La petite fille ainsi transformée en petit garçon peut accéder à l'instruction en allant à l'école, peut courir et jouer librement dans la rue, peut effectuer les courses au marché pour sa mère, bref, en tant que bacha posh, Rahima goûte et savoure une liberté dont ses soeurs et sa mère sont privées.
Le destin bascule le jour où Rahima n'a plus l'âge de continuer à jouer cette comédie dont personne n'est dupe au village mais sur laquelle tout le monde ferme les yeux. C'est aussi ce moment que choisit son père pour la donner en mariage au seigneur de guerre pour lequel il travaille. Rongé par l'opium et condamné à la pauvreté, le père de Rahima se débarrasse ainsi de ses filles qu'il voit comme autant de bouches inutiles à nourrir.
Rahima devient alors la quatrième épouse d'un homme violent, sans coeur pour qui les femmes ne sont que des procréatrices et des esclaves domestiques. Au sein même du groupe des femmes de la maison, la jalousie et les brimades sont le quotidien de Rahima. Elle ne trouve son unique source d'apaisement et d'espoir que dans le récit que lui fait sa tante de la vie de son aïeule Shekiba. Un récit qui pour Rahima se révélera salutaire à plus d'un titre.
En effet, les destins des deux femmes comportent de multiples points communs malgré l'écart entre leurs époques. Les similitudes se retrouvent jusque dans la description des traditions religieuses et du statut de la femme en Afghanistan. J'ai longtemps pensé que le régime des Talibans n'avait été qu'une « nouveauté » dans l'histoire afghane, que l'islam rigoriste et extrémiste imposé par le régime atteignait pour la première fois de telles proportions. Mais le récit de Shekiba nous apprend qu'au XIXème siècle, les traditions barbares et le mépris du genre féminin officiaient déjà. le port de la burka par exemple était déjà de mise alors que dans mon esprit il était une innovation des Talibans. La lapidation publique de la femme adultère faisait là aussi déjà partie des peines encourues et froidement appliquées.
Dans ce roman, la cruauté, l'injustice, la violence que subissent ces femmes nous nouent la gorge. le style n'est certes pas des plus remarquables. On peut aussi lui reprocher d'être moins dans l'émotion que les romans de Khaled Hosseini. Pas de pleurs, d'apitoiement suscités chez le lecteur mais une profonde et sourde colère avec une étincelle d'espoir. Un espoir porté par ces quelques femmes qui osent parler et affronter les hommes de leur entourage, ces autres qui ont le courage de dénoncer les magouilles politiques et la corruption d'un parlement simulacre mais signe des premiers pas du pays vers la démocratie.
J'ai compris grâce à ce roman que le régime des Talibans n'était qu'un retour à d'anciennes traditions et pratiques, que l'Afghanistan des années 70 n'avait été qu'un court répit mais qu'il avait été possible. Tout comme avait été possible la réforme apportée par la montée au pouvoir du shah Amanullah Khan dont l'épouse a osé pour la première fois ôter son voile en public.
La Perle et la Coquille est donc un magnifique roman dont la lecture nous apprend énormément. L'histoire de Shekiba nous transporte dans le temps dans un Afghanistan aux airs des Mille et Une Nuits. Par chapitres alternés, le sort de Rahima répond à celui de son ancêtre et modèle. L'exemple de ces femmes au courage extraordinaire, l'importance de l'instruction, la volonté d'hommes à l'esprit ouvert constituent la base d'un possible changement. L'Histoire l'a prouvé, ce changement peut se reproduire de nouveau.
Je ne peux donc que vous conseiller ce roman porteur d'espoir et qui offre une autre vision originale de l'Afghanistan, de sa culture et de ses moeurs, de sa vie politique. Vous plongerez dans le quotidien cruel et misérable des femmes afghanes, vous connaîtrez l'enfermement, vous arpenterez les couloirs du palais du Shah, vous assisterez aux séances parlementaires, et surtout vous remercierez Dieu/la chance/le destin/le hasard de vous avoir fait naître en occident.
Un grand merci à Babelio et aux édition Milady pour ces belles heures de lecture.

Lien : http://cherrylivres.blogspot..
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"La perle et la coquille" est un magnifique roman qui a reçu le prix des lectrices 2016. L'auteure, Nadia Hashimi est venue d'Afghanistan avec ses parents dans les années 1970. Elle vit aux Etats-Unis où elle exerce le métier de pédiatre. En 2002, elle y retourne et en 2014, elle écrit la merveilleuse histoire imaginée de deux femmes afghanes.
Rahima vit en 2007 : les Talibans font la loi. Elle fait partie d'une famille de filles et accepte de devenir une basha posh, une fille travestie en garçon, pour mieux passer dans la rue, pour faire les courses et aller à l'école.
A la puberté, elle reprend son apparence de fille et est donnée en mariage au chef de guerre local en échange de richesses matérielles et de drogue pour son père.
Sa tante, Khala Shaïma restée célibataire en raison d'une infirmité à la colonne vertébrale, va lui raconter l'histoire de son aïeule, au destin douloureux, Shekiba qui a vécu à Khaboul un siècle plus tôt. Cette histoire va servir de soutien à Rahima.
La tante insiste beaucoup sur le terme" échappatoire" qu'une femme opprimée doit absolument trouver sous quelque forme que ce soit et qui nous est suggéré par le titre.
C'est un roman superbement bien traduit, bien raconté, qui m'a fait rentrer complètement dans la vie de ces deux héroïnes en ressentant autant de sympathie pour l'une que pour l'autre.

Challenge pavés 2015-2016
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Citations et extraits (122) Voir plus Ajouter une citation
Je fus une petite fille, puis je ne le fus plus
Je fus une "bascha posh", puis je ne le fus plus
Je fus la fille de mes parents, puis je ne le fus plus.
Je fus une mère, puis je ne le fus plus
Dès que je m'adaptais à une situation, elle changeait. Je changeais.
Le dernier changement fut le pire.
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Fakhria se mit à nous parler du refuse, des filles qui y étaient accueillies. Elle nous parla d'une adolescente prénommée Murwarid. Elle n'avait que quinze ans et était arrivée au refuge deux semaines auparavant, blessée et désespérée. A l'âge de huit ans, on l'avait mariée de force à un homme de soixante, qui vivait à la campagne. Son mari avait abusé d'elle de toutes les manières possibles. Son nez était tordu car il le lui avait cassé à deux reprises. Lorsqu'il s'était lassé d'elle, il avait commencé à la traîner de village en village, à vendre son corps à d'autres hommes. Elle avait tenté de s'enfuir une fois, mais il l'avait rattrapée et lui avait tranché une oreille, la ramenant à la maison par l'autre.
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La vie est difficile ici-bas. Nous perdons nos pères, nos frères, nos mères, nos oiseaux chanteurs, et des fragments de nous-mêmes. Les fouets s'abattent sur les innocents, les honneurs vont aux coupables, et il y a trop de solitude. Je serai idiote de prier pour que mes enfants échappent à tout cela. Trop demander peut faire empirer les choses. Mais je peux prier pour de petites choses, comme les champs fertiles, l'amour d'une mère, le sourire d'un enfant - une vie plus douce qu'amère.
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Je ne pouvais m'imaginer Parwin mariée, pas plus que je ne pouvais nous imaginer mariées, mes autres soeurs et moi. Je m'endormis après cela. Je rêvai de filles sous des voiles verts, des centaines de jeunes filles, gravissant la montagne vers le nord de la ville. Un courant émeraude glissant vers le sommet, où, une par une, elles tombaient de l'autre côté, les bras ouverts comme des ailes mais n'ayant jamais appris à voler.
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- Ta mère va s'en sortir , dit Khala Shaima devant mon expression sceptique. L'esprit humain...Tu sais ce qu'on dit de l'esprit humain ? Il est plus dur qu'une pierre et plus délicat qu'un pétale de fleur.
- Si tu le dis.
- Ta mère se protège. Elle protège son esprit, rend le délicat pétale aussi solide qu'une pierre à l'aide de la drogue que ton père apporte à la maison, car c'est le seul moyen qu'elle connaisse pour survivre.
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Vidéo de Nadia Hashimi
Du 25 au 29 juin 2018, c'est la #grosseop, avec chaque jour une sélection de 100 ebooks à 0,99 ? ! Cette année, pour accompagner la #GrosseOP, on vous propose de participer à notre jeu de la #Grossebattle ! le principe ? Chaque jour, nous vous présentons chacune un ebook de la sélection quotidienne en vidéo. Vous pourrez ensuite voter pour le livre qui vous a le plus convaincu et participer ainsi à un tirage au sort à la fin de semaine pour tenter de gagner une Bookeen Saga bleue avec les 5 ebooks gagnants. Pour participer au tirage au sort, rdv ici : http://unbouncepages.com/grossebattle/ Bonne chance !
----------------------------------------- Les livres dont nous parlons dans cette vidéo : - Carbone modifié de Richard Morgan : https://bit.ly/2liv3rU - La perle et la coquille de Nadia Hashimi : https://bit.ly/2M9lXJh - Les 100 titres du jour 3 : https://bit.ly/2M7TpjC
----------------------------------------- Les musiques utilisées dans cette vidéo sont sous licence CC : - Back to the Woods de Jason Shaw https://bit.ly/2mGO6hC - MOUNTAIN SUN by Jason Shaw https://bit.ly/2M7JTgq
----------------------------------------- Vous pouvez également venir parler littérature et lecture numérique avec nous sur : - Twitter : https://twitter.com/Bookeen - Facebook : https://www.facebook.com/Bookeen - Instagram : https://www.instagram.com/bookeen_cafe/
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