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Musée de la Compagnie des Indes (Éditeur scientifique)
EAN : 9782737352904
160 pages
Editions Ouest-France (18/01/2011)
4/5   4 notes
Résumé :
Ce livre sur les Compagnies des Indes constitue une première par son texte original et sa très riche iconographie. Avec le souci de faire comprendre l'organisation et le fonctionnement des compagnies qui avaient le monopole du commerce de l'océan Indien, les auteurs proposent aux lecteurs de découvrir toutes les étapes d'un voyage au long cours, depuis la construction des navires et leur armement à Lorient, la traversée de l'Atlantique et de l'océan Indien vers les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cet ouvrage propose une très belle et passionnante plongée dans l'univers des Compagnies des Indes. “Qu'est ce qu'une compagnie des Indes? C'est une association privilégiée de négociants ayant reçu d'un souverain le monopole des relations commerciales entre un pays d'Europe et des contrées lointaines, Amérique ou Asie. Pour l'Amérique, on parle des Indes occidentales. La différence n'est pas seulement géographique, elle est aussi de durée. Les Compagnies des Indes occidentales ont une existance assez brève, de l'ordre de la dizaine d'années; les Compagnies des Indes Orientales sont actives durant un siècle et parfois bien davantage.” (p. 5)

C'est un voyage au long cours qui attend le lecteur parti à la rencontre des différents comptoirs “il faut nécessairement quitter Lorient entre la seconde quinzaine du mois d'octobre et la première quinzaine du mois d'avril, puis, à l'intérieur de ce laps de temps les départs s'échelonnent selon la distance à parcourir. En premier lieu vient la Chine, de novembre à février; puis l'Inde, de décembre à mars; enfin les Mascareignes en mars et avril.” (p. 62)

Si l'ouvrage aborde naturellement la vie très difficile des navigants (des Bretons pour la très grande majorité), il présente aussi le personnel employé par la Compagnie dans ses établissements. Cependant, une grande partie de cette aventure livresque se passe en métropole, dans la province de Bretagne, à Lorient. Plusieurs chapitres sont consacrés à la ville, depuis le choix du site comme siège de la Compagnie jusqu'à son essor: “L'Orient qui était il y a peu d'années un village, est à présent une ville décorée de superbes bâtiments, peuplée, riche, industrieuse, le magasin de toutes les marchandises de l'univers et le rendez-vous de tous les négociants de l'Europe. Un coup d'oeil jeté sur l'Orient rappelle l'idée de Tyr et de Carthage et prouve mieux que tous les livres, les avantages du commerce. (Journal de Trévoux-Mémoire pour l'histoire des sciences, décembre 1746, 2e volume)”. (p. 107)

Dans cette ville où se déroulent les ventes de la Compagnie, on découvre la vie des riches négociants mais aussi le travail et le quotidien des ouvriers travaillant à l'arsenal car à "Lorient, le sommet de la pyramide sociale est étroit et ceux qui le composent manquent d'envergure, par contre la base est large." (p. 107)

L'iconographie très riche de l'ouvrage rend la lecture très plaisante et vivante. Elle provient en grande partie des collections du musée de la Compagnie des Indes. Cela donne des envies d'expéditions à la citadelle de Port-Louis, qui abrite ce musée!
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La Compagnie des Indes doit répondre à un idéal proposé par Colbert et rappelé par le caissier Dutot au début du XVIIIe siècle. La Compagnie des Indes doit, rappelle ce dernier dans ses Réflexions sur le commerce et les finances, procurer à moindre frais "les épiceries, drogues et autres choses que nos provinces ne produisent pas, dont nous ne pouvons nous passer, et que nous serions absolument obligés de tirer de nos voisins, car si nous cessons d'aller chercher nous-mêmes ces marchandises, nous serons dans la nécessité de les recevoir des Hollandais ou des autres nations étrangères qui nous les apporteront, et auxquels il faudra payer non seulement le prix du premier achat de ces marchandises dans les Indes, mais encore tous les frais qu'ils auront faits pour les aller chercher et le profit qu'ils doivent faire sur la revente, ce qui revient à sept à huit fois plus que le prix du premier achat. Par conséquent l'Etat perdrait sept à huit fois plus d'argent qu'il ne le fait. Donc bien loin que ce commerce nous soit à charge, nous ne saurions trop le protéger et l'augmenter afin que les étrangers ne nous apportent plus rien de ces pays-là et qu'au contraire nous leur en portions". (...)

Les affiches annonçant les quantités de produits mis en vente par la compagnie distinguent les produits bruts ou peu transformés comme le café, le thé, le poivre le salpêtre, le fil de coton ou de soie, et les produits fabriqués comme les étoffes et les "curiosités". (...)

Au départ d'un même comptoir, la composition des cargaisons peut varier d'un bâtiment à l'autre car, outre les éventuelles difficultés d'approvisionnement, il faut prévoir la répartition du chargement. Le lest, composé de bois de teinture et de rotins, est disposé sur le fond et tout autour de la cale; il est maintenu en place par de la toile à voile clouée grossièrement. A Canton, on incorpore au lest de la porcelaine disposée en caisses, placées au milieu du bois de teinture. Le but de cette disposition est de protéger de l'humidité les marchandises précieuses comme le thé, le café ou les cotonnades, qui sont placées au milieu de la cale. Les caisses de thé sont disposées en les forçant à coups de masse pour assurer la solidité de l'arrimage, de sorte qu'il faut rompre une caisse de chaque rang pour décharger la cargaison; les sacs de café sont pressés fortement; il en est de même des balles de cotonnades. De plus, chaque plan des cargaisons d'étoffes est recouvert de poivre répandu "en grenier", qui se glisse dans les interstices et chasse les insectes.
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