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EAN : 9782330130343
192 pages
Jacqueline Chambon (08/01/2020)
3.17/5   64 notes
Résumé :
Deux décennies sont passées quand une femme revient dans la maison où elle a vécu avec sa famille, qu'elle a abandonnée pour vivre sa propre définition de la liberté.
Elle ouvre une boîte qui la replonge dans son passé. Maintenant, et sans que celui-ci en soit conscient, elle est face à son fils...
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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La double vie de Betty Russel

Après «Le mur invisible», voici un nouveau roman de Marlen Haushofer traduit par Jacqueline Chambon. Il nous offre le portrait d'une femme qui tente de se libérer de ses chaînes dans l'Autriche de la première moitié du XXe siècle

«En mai 1951, dans une petite cité autrichienne, un certain Anton Pfluger mourut dans un accident de voiture.» Ainsi commence le nouveau roman de Marlen Haushofer qui nous avait déjà impressionné avec le mur invisible. Ses héritiers constatent alors que la situation financière du défunt n'était pas aussi florissante qu'ils se l'imaginaient et son contraints de mettre en vente la demeure familiale. Betty Russel se présente alors. «Après être restée un assez long moment dans le jardin, elle dit qu'elle achetait la maison au prix que l'agent lui avait proposé. Toni dit qu'il allait faire rédiger un contrat de vente par son avocat. Elle expliqua en outre qu'il lui serait agréable que les anciens propriétaires continuent à y habiter.»
Cette étrangère, on va le découvrir bien vite, a en fait déjà vécu là. C'est son histoire que la romancière va dérouler, plongeant dans un passé mouvementé, comme une tentative de comprendre ses choix de vie, son incapacité à aimer, son envie de fuir.
C'est par petites touches, à partir d'objets et d'images que le roman est construit. Il aura suffi d'ouvrir un tiroir: «elle trouva un cierge de communiant, un petit cheval de bois, une pile de cahiers d'écolier et une boîte pleine de cartes postales et de photographies. le cheval de bois, elle le reconnut. Tout en le tournant entre ses doigts, elle eut peur d'éprouver de l'émotion ou du chagrin, mais il n'en fut rien.
La fenêtre était grande ouverte et, du jardin, montait l'odeur du foin. Betty se souvint de la jeune femme, qui, si souvent, s'était penchée la nuit à la fenêtre, les yeux pleins de larmes, émue, livrée sans force au parfum envoûtant de l'été.»
Des années qui ont suivi la première guerre mondiale jusqu'à 1951, l'entrelacs des souvenirs va nous permettre de découvrir une maison habitée par des femmes, «tante Sophie, tante Else, les domestiques et la vieille bonne d'enfants. Pour la petite fille elles étaient des géantes dans leurs longues robes et leurs lourds chignons roux, bruns ou blancs. Au milieu de ce gynécée, la petite Lisserl est tour à tour rebelle puis résignée, dissimulatrice puis triste. Et comme son chagrin n'intéressait personne, «elle devint alors polie, gentille et même un peu trop lisse.» Lisserl ou Élisabeth, on l'aura compris, est aujourd'hui Betty. Une Betty qui, sous la plume de Marlen Haushofer observe cette Élisabeth comme si elle était une autre personne qu'elle cherche à comprendre. Elle la «voit» durant ses années de pension, puis de retour auprès de ses parents accepter un travail de secrétaire puis trouver auprès de son employeur un mari. Mais c'est contre son gré qu'elle se conforme à ce modèle classique du mariage auprès d'un homme qui voit en elle surtout la mère de famille et la responsable de la bonne tenue de leur maison. Une vie de plus en plus confise et un sentiment d'inutilité s'installe qui ne trouvera pas d'exutoire avec un amant.
Si bien qu'elle choisit la liberté et laisse son mari, son enfant et son amant.
Une déchirure viendra qui ne lui permettra pas de trouver pas l'apaisement, un choix qui n'est qu'une nouvelle aliénation. Au moment de se retourner, elle va aussi dévoiler un secret de famille qui donne à ce roman de la double vie encore davantage d'intensité dramatique.

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La petite Lieserl fuit sa vie. Elle n'a que dix ans et se dit qu'elle ne sera jamais une femme comme Sophie ou la bonne "Les grosses femmes étaient bien trop fortes."
Lieserl se réfugie dans les endroits où personnes ne la trouvera, dans la grange où le boucher tue un cochon, et au sous-sol
"Les crabes étaient au fond d'un bassin dans la cave ils n'avaient rien à faire, sinon attendre la mort !"
Comme les crabes Lieserl attends son heure !
Entretmeps elle s'est mariée et a fondée une famille qu'elle a fui également.
Mais...
Peut-être faut-il voir dans le geste de Betty, Lieserl s'accomplissant comme une femme forte, abandonnant maison, mari, enfant et revenant incognito dans sa famille.
Affirmant ainsi sa volonté d'être forte comme Sophie et la bonne, sa volonté d'être elle même, pour elle et et non pour les autres.
Il ya dans la Betty de Marlen Haushofer du Wakefield de Nathaniel Hawthorne, cet homme qui décide de quitter sa famille et de vivre près d'elle incognito tout en l'observant, et mesurant le fossé infranchissable désormais, qu'il a creusé et le sépare de son bonheur d'antan.
"Une vanité morbide réside, par conséquent, au coeur de cette situation. Mais comment va-t-il atteindre son but ?" écrit Hawthorne...
"Depuis aussi longtemps qu'elle s'en souvenait, ça avait toujours été comme ça, et ça le serait jusqu'à sa mort. Elle était une voleuse qui emportait en elle émonde volé." lui répond Marlen Haushofer.
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C'est le magistral Mur invisible qui m'a menée vers ce roman. Alors je m'attendais à du magistral. Mais comme j'ai coutume de dire, les Beatles n'ont pas écrit que des chansons de légende telles que Let it be ou Hey Jude. Ils ont aussi écrit de belles chansons moins légendaires mais de belle facture aussi.

Ce roman de Marlen Haushofer est donc une face B. Face B, car en effet pas son oeuvre majeure. Mais face B aussi car c'est une belle réussite. L'autrice allemande prouve une fois encore qu'elle excelle à nous faire partager l'introspection et la solitude de ses personnages principaux. Comme dans le Mur invisible, c'est une femme, seule, qui se débat cette fois-ci non pas contre une solitude imposée, mais une solitude choisie. La précision du détail est telle, que l'on ressent ce petit courant d'air frais venu de la fenêtre ouverte, le grain de la photo jaunie retrouvée au fond d'un tiroir, et l'hypersensibilité de la petite fille en pension devenue femme aujourd'hui. C'est délicat et dur. Comme regarder son reflet dans un lac de montagne qui vous renvoie le vrai, sans artifice, sans lumière qui atténuerait les rides et défauts. C'est un peu triste, c'est un peu une histoire déjà vue, mais racontée par Marlen Haushofer elle prend des tonalités qui plongent au fond des tripes et du coeur. L'écriture rappelle un peu celle de Wilkie Collins, ciselée, précise, qui prend le temps de décortiquer la pensée la plus intime.
J'ai malgré tout préféré le Mur Invisible, tellement original et marquant qu'il en devient incomparable.
Alors, faut-il le lire ? Oui. J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans pourrait dire l'héroïne. Et ne boudons pas les faces B. Je rappelle que les Beatles avaient sorti un 45 tours avec en face A Something, et en face B Come together…
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Il y a bien longtemps que je n'étais pas autant passé à côté d'un livre et me voici bien ennuyée pour tenter de m'expliquer face aux amoureux de Marlen Haushofer.

Pourtant ça partait très bien.
«En mai 1951, dans une petite cité autrichienne, un certain Anton Pfluger mourut dans un accident de voiture.»
Le premier chapitre plante le décor, présente les personnages, l'écriture est fluide et très élégante, on perçoit une ambiance, un univers.
Et puis ça s'enlise….l'ennui arrive, en même temps qu'apparait le personnage principal, Betty Russel.
Un personnage tellement complexe que je ne l'ai absolument pas compris.
Aucune empathie, aucune émotion, même négative. le néant.
L'histoire de cette femme qui refait surface incognito après avoir décidé un jour de disparaitre, de quitter mari et enfant, aurait pu être forte et passionnante mais le récit était pour moi trop froid, sans relief.

Je crois que je n'ai tout simplement pas trouvé la grille de lecture.
La plume de l'auteure m'a poussé à tourner les pages jusqu'au bout mais j'ai traversé ce roman en pilotage automatique, absente à un texte qui ne faisant aucun sens pour moi.

Traduit par Jacqueline Chambon
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Voilà un roman des plus insaisissables.
Je crois bien avoir passé la première moitié du livre à me demander ce que j'avais sous les yeux, et l'autre à me trouver incapable de les détacher de ses pages somptueuses.
Il me faudra le relire, c'est certain !
Une fois, deux fois au moins. Pour en saisir pleinement l'essence.
À cet instant, j'ai le sentiment de n'avoir touché du doigt que le millième de ce qu'Une poignée de vies contenait de grâce, de beauté et de douleur.

Ce texte, terriblement moderne, évolué et subtil, a été publié pour la première fois en 1955. Il nous donne à lire (et admirer) une femme qui pourrait être notre contemporaine tant ses réflexions, ses désirs et sa détermination nous semblent proches. Une femme qui n'a cessé de se sentir prisonnière de la fascination qu'elle exerçait et qui jamais ne parvenait à répondre aux attentions qu'on lui portait, se croyant toxique, pénétrée d'un esprit démoniaque, désespérément folle.
Il fallait fuir. Laisser derrière elle un mari aimant, un enfant de deux ans. Et continuer ainsi à placer au-dessus de tout un principe de liberté qui, lui seul, la portait vraiment. Lui donnant à vivre une poignée de vies disséminées aux quatre vents.

Attrapé sur un coup de tête à la bibliothèque, sans même en avoir lu le synopsis, Une poignée de vies de Marlen Haushofer m'a inexplicablement attirée. Comme une guêpe par une coulée de sucre sur le bord d'une assiette.
Je cherchais quelques romans capables d'accompagner les premiers jours de mon congé maternité, et celui-ci, doté d'une très jolie couverture et d'un toucher délicieux ne m'avait pas laissé la possibilité d'hésiter. Arrivée à la maison et découvrant ce que j'avais enfourné dans mon sac quelques minutes plus tôt sans plus de considération, je me suis étonnée de ce que le hasard avait mis sur ma route et me suis laissé prendre par son adresse.

J'avoue avoir été quelques peu déstabilisée par la première moitié du texte.
Si j'ai immédiatement été séduite par la langue absolument splendide de son autrice, la maitrise du style et la pureté des phrases, je n'étais pas certaine de comprendre ce que je lisais. Pas que ses pages soient particulièrement ardues, mais plutôt que je ne saisissais pas réellement ce que je me voyais raconté.
Un samedi après-midi pourtant, j'ai persévéré, sentant qu'il y avait là-dessous quelque chose de grand. de grandiose même. Quelque chose à comprendre.
Et grand bien m'en a pris : je n'ai plus pu m'arrêter.
Je voyais le texte se déployer sous mes yeux avec la plus impressionnante des grâces, la beauté de l'écriture se réverbérer partout sur ses pages, le parfum de ses mots imprégner tout mon être.
Ça y est : je tenais là l'ombre de l'essence de quelque chose de très beau.

J'ai été littéralement happée par la deuxième moitié du roman, séduite par les liens qui germaient en mon esprit, les idées que le livre y déposait avec intelligence et délicatesse.
Je pense sincèrement y revenir dans les semaines à venir – le palais plus affûté – pour goûter ce que j'aurais laissé passer lors de ma première lecture, et me sentir plus maitresse de mon admiration.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
À présent que son époux était mort et sa fille mariée, elle pouvait un peu se laisser aller. Plus personne n’était là pour lui dicter sa conduite. Elle pouvait manger les sucreries qu’elle aimait tant, rester chez elle en peignoir et, après le repas, s’allonger sur le divan avec un roman à l’eau de rose qui aurait provoqué les railleries de sa fille.
Le gentil Toni se gardait bien de la critiquer. Il lui apportait des fleurs et des confiseries et n’était pas irrité, à l’inverse de son père, lorsqu’elle invitait ses amies pour le goûter.
Il écoutait volontiers les derniers commérages, et faisait des remarques spirituelles et sans méchanceté ; elle trouvait donc qu’ils s’entendaient parfaitement.
Quand il lui proposa de licencier la bonne et de prendre à la place une femme de ménage, elle fut aussitôt d’accord. Elle se contenta de fermer les chambres inutilisées et de restreindre leur train de vie.
Quand elle lui avait demandé ce qu’il avait contre la bonne, Toni avait simplement répondu: "Elle dérange ".
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INCIPIT
En mai 1951, dans une petite cité autrichienne, un certain Anton Pfluger mourut dans un accident de voiture. En se rendant en ville, sans raison apparente il rentra dans un arbre, avec pour conséquence une fracture du crâne et des blessures internes. Il ne reprit plus conscience. On supposa qu’il avait été pris d’un brusque malaise. Quelques jours avant, Anton Pfluger avait fêté son cinquantième anniversaire, sans doute avec quelques excès. Dans les semaines suivantes on s’aperçut que la situation financière qu’il avait laissée derrière lui n’était pas aussi bonne qu’on l’avait supposée.
La famille Pfluger possédait, depuis plusieurs générations, une petite fabrique de clous qu’on pensait prospère. Quand survint l’événement, son fils, qui se prénommait aussi Anton, mais qu’on appelait Toni, était un étudiant de vingt-deux ans. Sans ces études il aurait pu lui aussi vendre des clous, mais pour le prestige et parce qu’Anton souhaitait vivre dans la grande ville on lui avait permis de fréquenter l’université.
Ce jeune homme, qui ne s’intéressait pas le moins du monde au commerce, se retrouva soudain dans une situation difficile. Finalement il abandonna la direction de la fabrique au directeur adjoint qui s’était consacré aux clous depuis l’enfance et dont on pouvait espérer qu’il gérerait honnêtement l’entreprise. Quelques mois avant la mort du patron, sa fille s’était mariée et elle, ou peut-être son époux, exigeait de toucher sa part d’héritage.
Après avoir pris conseil et pour éviter une mesquine querelle de famille, Toni décida de vendre la fabrique de clous pour pouvoir payer sa part à sa sœur.
L’étonnant, dans cette affaire, fut que la veuve se rangea du côté de son beau-fils au lieu d’être du côté de sa propre fille. Toni Pfluger, en effet, était le fruit du premier mariage de son père avec une femme, qui s’était noyée dans la rivière à l’âge de vingt-cinq ans. Une année après cet accident, Anton Pfluger avait épousé la meilleure amie de sa femme ; il n’aurait pu donner une meilleure mère à son enfant.
Pour une raison quelconque, Mme Käthe Pfluger avait toujours préféré son beau-fils à sa fille.
Le père, toutefois, s’était beaucoup plus occupé de sa fille que de Toni qui, comme sa mère, avait un caractère difficile et entêté et montrait de l’attachement à sa belle-mère. Il ne repoussa jamais ses tendresses puis, en grandissant, se montra plein de galanterie et d’égards envers celle qui, par sa beauté, sa blondeur et sa douceur, séduisait tous les hommes.
Souvent, en parlant avec lui, elle retrouvait clairement cette distance que sa mère avait toujours conservée dans toutes ses amitiés. De cette mère, il avait hérité ce don de faire croire à son interlocuteur qu’on se confie à lui, alors qu’on lui cache l’essentiel.
Après leurs échanges, Käthe se sentait un peu oppressée. Elle caressait les cheveux dorés de son beau-fils et oubliait ses propres préoccupations en retrouvant les grands yeux gris de son amie dans le fin visage du garçon. Elle ignorait que le sentiment qu’elle éprouvait n’était autre que le mal du pays, mais elle avait appris à ne jamais y penser et se hâtait d’oublier une pensée déjà éprouvée, qu’elle avait toujours été incapable de s’expliquer.
Elle avait au moins préservé l’entente familiale, pensait-elle avec cette bienveillance qui lui avait permis de supporter l’humeur grincheuse de son mari et le caractère récalcitrant de sa fille.
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Elle aurait aimé marcher seule par une nuit d'hiver glaciale dans une forêt enneigée, être allongée sur une prairie d'alpage inondée de soleil, dans le parfum du thym, ou bien voguer sur un lac à grands coups de rames, en sentant la froideur des gouttes éclaboussant ses joues. Même l'idée d'une petite chambre d'hôtel glacée avait soudain quelque chose d'attirant, une chambre où l'on peut faire ce qu'on veut, dormir seule, lire la nuit, manger sans assiette, sans couverts d'argent et sans nappe, une chambre où l'on peut rire si on a une raison de rire et où l'on peut déchirer son mouchoir si l'on est en colère.
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Elle ouvrit le coffre, il était vide, les deux tiroirs du haut de la commode l’étaient également, mais dans le troisième tiroir, elle trouva un cierge de communiant, un petit cheval de bois, une pile de cahiers d’écolier et une boîte pleine de cartes postales et de photographies.
Le cheval de bois, elle le reconnut. Tout en le tournant entre ses doigts, elle eut peur d’éprouver de l’émotion ou du chagrin, mais il n’en fut rien. La fenêtre était grande ouverte et, du jardin, montait l’odeur du foin. Betty se souvint de la jeune femme, qui, si souvent, s’était penchée la nuit à la fenêtre, les yeux pleins de larmes, émue, livrée sans force au parfum envoûtant de l’été. p. 16
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Elle avait un jour choisi la liberté, la froideur et l’indépendance, et cependant toute sa vie elle avait soupiré après la tendresse, la chaleur et la sécurité. Connaître cette ambivalence ne lui avait pas permis de la dépasser.
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Vidéo de Marlen Haushofer
C'est à la fin de l'année 1941 que les Américains, entraînés contre leur gré dans la Seconde Guerre mondiale, découvrent, mi-fascinés mi-inquiets, l'existence d'une science nouvelle dans l'exercice de laquelle les Allemands seraient passés maîtres et qui expliquerait leurs spectaculaires succès : la géopolitique.
Un vif débat s'engage alors : faut-il rejeter la géopolitique au motif qu'elle serait un savoir nazi par principe pernicieux ? Ou au contraire s'en rendre maître pour mieux la retourner contre ses concepteurs ?
Entre Seconde Guerre mondiale et guerre froide se joue ainsi un épisode crucial de l'histoire d'une discipline dont l'américanisation rend possible la normalisation et qui éclaire d'une lumière neuve la genèse des visions et des pratiques américaines du monde au XXe siècle. . . .
0:00 Comment les États-Unis se sont approprié une science venue d'Allemagne nazie 0:39 le tournant mackindérien 6:10 Haushofer à Nuremberg 8:19 Une science qui s'américanise

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