Un taxi pour Tobrouk

Du film, je n'ai gardé de souvenir que la dernière scène avec le défilé de la victoire, où Lino Ventura est pris à partie par un spectateur, alors qu'il a gardé son béret au passage des troupes. Il rétorque alors « Excusez-moi, je pensais à autre chose ».
La première partie du roman est l'action commando qui consiste à faire exploser une réserve d'essence à la veille d'une grande bataille dans le désert.
La seconde partie est le retour difficile du commando à leur base.
L'idée audacieuse de René Havard est qu'à leur retour, les rescapés du commando sont accompagnés d'un prisonnier. Ces hommes courageux et patriotes aux idées nobles qui se sont engagés pour combattre l'oppresseur, découvrent que l'oppresseur est aussi noble, courageux et fraternel.
La découverte des sentiments contradictoires des combattants annihile les exploits guerriers du début du roman.
Un taxi pour Tobrouck est un roman psychologique inattendu. ( Peut-être que j'exagère ... un peu )

Cinq pick-up Dodge roulent dans le désert. Ce convoi est anglais, il file vers Tobrouk, base allemande, pour y faire exploser les stocks de carburant qui permettent à Rommel de mener à plein sa guerre du désert.
L'objectif atteint, l'équipage français d'un de ces véhicules entame une fuite éperdue à travers le désert pour rejoindre ses lignes.
Le lieutenant Berthier, ayant trouvé la mort pendant l'opération, François, caporal prend le commandement.
Roger Carter, l'ancien boxeur, Louis Furnier, son soigneur dit P'tit Louis, Samuel Goldman, étudiant en médecine avant la guerre, forment sous son commandement une troupe disparate mais soudée.
Sur le périlleux chemin du retour, leur véhicule détruit, ils devront embarquer à bord d'une auto-blindée allemande et surtout faire un prisonnier : le capitaine Stegel....
Cet excellent livre repose plus sur une histoire de courage, d'amitié et de tolérance que sur un véritable récit de guerre. Il fait immanquablement penser à la chanson de Serge Reggiani "l'arabe".
Il transporte cinq hommes ordinaires, dont seul l'officier allemand est militaire de carrière, dans un univers qui n'est pas le leur et le moment de l'action passé, ils redeviennent les hommes simples qu'ils sont avec leurs réflexes, leurs sentiments et leurs colères.
Adapté très librement au cinéma dans un film formidable dont les dialogues ont été écrits par Michel Audiard, ce livre, un peu éclipsé par sa célèbre transposition, est pourtant, en lui-même un grand et beau livre. Et il mérite d'être redécouvert en parallèle avec le film de Denys de la Patellière sorti en 1960.

Ils traversent le désert en convoi.
Français, anglais, tous ensemble à bord de cinq Dodge, roulant les uns derrière les autres dans la trace du premier pour éviter que les Allemands ne puissent les dénombrer.
Leur destination : Tobrouk et son port.
Ils doivent dynamiter les stocks de carburant des nazis afin que les chars de Rommel et de son Afrikakorps ne puissent entrer dans la grande bataille qui se profile à El Alamein.
Dans le véhicule des Français, ils sont cinq : le lieutenant Berthier, François caporal qui est entré dans la Résistance presque à son insu, Samuel un jeune juif étudiant en médecine à Paris qui a réussi à rejoindre Londres après l'arrestation de toute sa famille par la Gestapo, Roger Carter qui se rêvait de devenir boxeur professionnel et Louis Furnier « P'tit Louis » son entraineur.
Et si la mission va réussir, elle va tourner à la catastrophe tous les soldats anglais ainsi que le lieutenant Berthier seront tués.
Seuls François, Samuel, Roger et P'tit Louis vont réussir à quitter Tobrouk, mais les allemands n'auront de cesse de les poursuivre à travers le désert.
Il leur faudra donc toute leur ingéniosité et une amitié indéfectible pour survivre, et même mieux que ça, réussir à voler un véhicule aux allemands pour remplacer celui qu'ils leur avaient détruit et faire un prisonnier le capitaine Stegel.
Un hymne à l'honneur, à l'amitié, mais surtout, surtout, nous permettre de repenser à tous ces hommes et femmes qui se sont battus au nom de la liberté, et dont si certains sont aujourd'hui entrés au Panthéon, tant d'autres sont restés à jamais anonymes et dont le nom et la mémoire sont aujourd'hui effacés.

Je l'ai lu. J'avais oublié que je l'avais lu. Je devais sans doute être trop jeune à l'époque pour comprendre quoi que ce soit des enjeux et de la force de ce livre.
Pareil pour le film, je l'ai vu et le peu qu'il m'en souvienne, c'est des images de désert, d'une méhari, et de Jean Lefèbvre. Et encore pas sûr qu'il soit dedans... J'amalgame avec la 7e compagnie, je crois...
Bref, désolé, cette critique est nulle. Veuillez m'absoudre et oublier. Tout comme j'ai oublié ce livre. (Qu'il faudrait que je relise à l'occas').
Je mets trois étoiles parce que j'estime que je ne peux juger de rien mais que (ma) nature a horreur du vide.

Superbe livre qui a ete transcrit au cinema avec Lino Ventura dans le role principal et le livre a le meme souffle que le film et on se regale de bout en bout avec cette lecture.A ne pas rater !