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EAN : 9782266240024
504 pages
Pocket (15/05/2014)
3.75/5   398 notes
Résumé :
Claudia est enceinte et au comble du bonheur. Heureuse dans sa vie de famille, elle s’épanouit également dans son métier d’assistante sociale. Mais quand James, son mari, est appelé en mission pour l’armée, le couple doit se mettre en quête de la "nanny" idéale. Zoé Harper, charmante jeune femme aux références impeccables, s’impose comme la perle rare et s’installe aussitôt chez eux. Mais il apparaît rapidement que Zoé n’est pas là uniquement pour garder les enfants... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (100) Voir plus Ajouter une critique
3,75

sur 398 notes
Déjà belle-mère de jumeaux, Oscar et Noah, Claudia attend un heureux événement. L'accouchement est prévu pour bientôt mais malheureusement son mari, James, ne va pas pouvoir y assister. Militaire de carrière dans les sous-marins, il repart dans quelques jours en mission dans la Méditerranée. Pour pallier à son absence, la jeune maman fait paraître une annonce dans laquelle elle demande une nounou à plein temps pour s'occuper des jumeaux et la seconder dans quelques tâches du quotidien. le temps presse d'autant plus qu'elle compte travailler jusqu'à la fin, son emploi d'assistante sociale la passionnant. Zoé Shepard se présente à l'entretien et satisfait tout à fait le couple, la jeune fille ayant un très bon C.V. et de très bonnes recommandations. Alors que la jeune femme s'installe chez eux, Claudia se sent très vite mal à l'aise en face d'elle...
De leur côté, le couple de flics, Adam et Lorraine, fait une bien macabre découverte: une jeune fille est retrouvée morte dans sa baignoire, le ventre découpé par lequel le bébé avait été arraché, gisant tous les deux dans une eau rosée et visqueuse...

Samantha Hayes signe ici un polar efficace et, finalement, redoutable. Elle nous induit en erreur au fil des pages, nous mène en bateau pour finalement nous surprendre dans les toutes dernières. L'on tourne les pages avidement sans se douter de ce qui nous attend. Elle dépeint des personnages à la fois denses et inquiétants mais aussi très touchants. Jouant sur les apparences et les mensonges, tissant ce roman autour de Zoé, Lorraine et Claudia, l'auteur créé une ambiance particulièrement angoissante. L'on pourra toutefois regretter certaines redondances et une écriture timide. Malgré cela, on se laisse porter par le récit et l'on se demande comment on a pu se laisser berner ainsi.

Les mères... attention aux apparences!
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Si lire la description des atrocités subies par des femmes enceintes assassinées auxquelles on a ouvert le ventre et arraché les bébés ne vous fait pas peur, alors ce roman vous plaira sûrement.
Cette histoire est à la fois un roman policier avec une enquête classique et un thriller diablement efficace.

On suit le quotidien des policiers chargés de découvrir qui a tué des femmes enceintes et on découvre également la vie d'une femme sur le point d'accoucher et qui accueille chez elle une nounou un peu étrange venue l'aider à gérer ses deux jumeaux de 4 ans en l'absence du papa qui travaille dans la marine.

Dès le début l'ambiance est assez angoissante, on sent tout de suite que les choses ne sont pas réellement telles qu'elles se présentent, qu'il y a des mensonges, des zones d'ombre...mais on ignore évidemment ce que c'est et on se met à soupçonner tout le monde et à voir le mal partout.
Le suspense est bien présent jusqu'à la fin et celle-ci est à la hauteur du reste, cohérente et horrible à la fois.
Ce thriller m'a beaucoup plu, j'ai eu beau échafauder plein de théories sur le tueur, la vérité m'a quand même surprise.
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Claudia est mariée à James, militaire de la navy, et s'occupe des turbulents jumeaux qu'il a eu de sa première femme, décédée peu après leur naissance. Elle arrive également au terme de sa grossesse, et répugne à s'arrêter de travailler : son travail d'assistante sociale lui laisse la plupart du temps la possibilité d'organiser son emploi du temps en fonction de ses examens et de son état de fatigue. James, son mari, sur le point de partir en mission longue durée dans un sous-marin, la décide à prendre une jeune fille au pair pour s'occuper des enfants en son absence et à son retour de la maternité, étant donné qu'il ne sera pas présent lui-même.
Zoé est la perle domestique embauchée par le couple. Mais Zoé n'est pas vraiment son prénom, elle n'est pas vraiment nounou, et elle a des faux papiers d'identité, comme de fausses références professionnelles. On ne sait pas trop pourquoi elle s'est faite embauchée par ce couple, mais nous, lecteurs, savons rapidement qu'elle n'est pas là pour faire de la garde d'enfants. Ce que l'on sait également, c'est que sa relation avec une certaine Cecilia est compliquée, car Cecilia est compliquée, d'autant que depuis quelque temps, Cecilia ne parle que de son désir d'enfant, veut un enfant, à tout prix.
Lorraine Fisher et Adam Scott sont un couple inspecteurs de police criminelle, amenés de temps à autres à travailler ensemble. Et leur nouvelle enquête, sur un meurtre sordide, va réquisitionner ces deux inspecteurs : une femme enceinte est retrouvée dans sa baignoire, le ventre ouvert et le bébé mort sorti du ventre. Lorraine ne peut s'empêcher de penser à l'amour qu'elle éprouve pour leurs deux filles, et est incapable d'arrêter d'en vouloir à Adam qui lui a été infidèle.
Claudia, elle, ne se sent pas en confiance avec Zoé, d'autant que James est sur le point de partir...

Les mères est un livre plutôt intelligent dans son évocation du statut de la maternité : bien loin des clichés du "mythe de la maternité", dans lequel la grossesse serait un état de grâce, l'accouchement le plus beau moment de la vie, et le quotidien auprès de jeunes enfants un mélange de fusionnel et d'étonnement ravi. Au contraire, sous la plume habile de S. Hayes, c'est le quotidien épuisant qui est évoqué, les petits maux de la grossesse, la blessure des femmes qui ne peuvent enfanter, ou encore l'âge ingrat des adolescents qui veulent prendre leur envol sans réfléchir aux conséquences de leurs actes.
La narration suit comme fil conducteur les pensées de Claudia et de Zoé, et les actes de Lorraine. Et c'est un peu là que le bât blesse, en tout cas dans ma lecture de ce livre... En utilisant le "je" narratif pour deux des personnages, en donnant tellement de pistes pour faire de l'un de ces personnage la coupable, en occultant de façon volontaire l'histoire de l'une de ces héroïnes, ben... j'ai bien évidemment deviner qui était coupable et pourquoi. du coup, les 500 pages du livre m'ont paru longuette, et surtout, j'ai vu arriver le final "gros comme un camion".
Bref, il y a des choses intéressantes dans ce livre, la description des rapports humains évitent de tomber dans la facilité, un ou deux chapitres sont assez angoissants vers la fin, où même si l'on se doute, on n'a pas de certitude sur qui fait quoi, et surtout, beaucoup d'humour noir et grinçant dans le dernier "chapitre" (la dernière phrase vaut son pesant de cacahuètes !),mais... voilà, je me suis sentie manipulée, le "happy end" final pour Lorraine me parait factice et facile, quant à l'histoire de Zoé, elle est tellement abracadabrantesque qu'elle en tue le peu de réalisme de l'ensemble. Une demi-déception pour ma part.
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Claudia doit accoucher d'une petite fille dans deux semaines. Son mari James a déjà deux fils, des jumeaux de quatre ans qui n'ont pas connu leur maman, décédée d'un cancer peu après leur naissance. L'idéal pour tous serait que Claudia arrête de travailler après l'arrivée du bébé et se consacre à cette petite famille, au moins pendant quelques mois. Ils ont largement les moyens financiers, et James, officier de marine, s'absente souvent pour plusieurs semaines. Mais pas question pour Claudia qui adore son boulot. Une seule solution : trouver une Nanny qui restera à demeure 24h/24. Zoé Harper se présente, elle séduit immédiatement le couple, mais inquiète bientôt Claudia par certains comportements étranges - allons Claudia, keep cool, c'est tes hormones qui te rendent parano... Heum, pas sûr : le lecteur, lui aussi, est effrayé par cette jeune baby-sitter qu'il voit et entend en 'off', ses fréquentations et certaines de ses attitudes sont bizarres et flippantes. D'autant que, pas très loin de là, des femmes sur le point d'accoucher sont éventrées.

Ah, c'est glauquissime et j'adore ! J'adore parce qu'on tremble, mais on réfléchit, aussi, même si on avance à toute vitesse pour savoir. Comme le titre français l'indique, il est question de mères dans ce thriller. De mères dans tous leurs états, de femmes souhaitant devenir mère, de femmes enceintes sans l'avoir désiré, de mères défaillantes, de mères en difficulté avec leurs enfants ou dans leur couple, de choix de vie pour les femmes, de grossesse, "d'hormones" et de sautes d'humeur, de peur (d'accoucher, de ne pas être une bonne mère).
J'ai beaucoup aimé le duo d'enquêteurs : Lorraine et Adam vivent ensemble depuis une vingtaine d'années, ils ont deux filles ados, et traversent une crise conjugale depuis que monsieur a été infidèle. Madame ne décolère pas et balance, lors des interrogatoires, des vacheries à son compagnon qui passent inaperçues pour le témoin sur le gril, mais que le lecteur savoure tant cela sonne juste, surtout qu'Adam semble tout faire pour la rendre dingue, en retour : « Lorraine foudroya son mari du regard. Il en tenait une sacrée couche, des fois. » (p. 272)
On attend la fin avec un petit sourire en coin, croyant avoir tout deviné, c'est trop facile ! Et puis dans le dernier quart, tout s'accélère, d'autres pistes sont suggérées, et le dénouement balaie une partie de nos certitudes, et surprend.

Génial ! Mais à déconseiller aux femmes enceintes, à celles qui rêvent d'avoir un bébé mais ne peuvent pas, à tous ceux que les "baleines" agacent - quand elles se caressent le ventre, se tiennent les reins et gémissent à chaque mouvement...

L'intrigue m'a fait penser à celles de Barbara Abel, et les réflexions pertinentes sur la maternité et le couple m'ont évoqué Randy Susan Meyers (Trois secrets).
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Si pour vous la maternité est LA consécration d'une vie, éloignez-vous très rapidement de ce thriller ! En effet, vous risqueriez d'avoir une vision comme qui dirait « différente » de la norme car vouloir être mère peut parfois nuire à la santé. Et oui, c'est en gros le résumé de ce thriller psychologique que je recommande ne serait-ce que pour l'intrigue qui épingle sans vergogne l'obsession maternelle. Sous l'apparence d'un huit clos féminin, le roman voit l'arrivée dans la vie bourgeoise de Claudia, future mère de famille, d'une fille au pair type Mary Poppins mais en plus bizarre. Taciturne et secrète, Zoe (la fameuse nounou) doit s'installer dans la belle demeure victorienne pour venir en aide à notre mère de famille débordée qui doit composer avec des jumeaux issus du premier mariage de son mari veuf, officier de la marine toujours par monts et par vaux. Nos deux femmes se retrouvent donc seules et l'ambiance qui devrait se fonder sur la confiance, tourne assez rapidement vers la défiance et la tension va crescendo. Samantha Hayes nous donne le point de vue des deux femmes : Claudia, mère angoissée, et Zoe (la nounou) dont on sait qu'elle cherche quelque chose de bien précis mais reste à savoir quoi (même si on a une petite idée)…Parallèlement, nous suivons l'enquête policière menée par un couple d'inspecteurs de la crim' chargé d'élucider les meurtres odieux et barbares commis sur de jeunes femmes enceintes sur le point d'accoucher, nous donnant à imaginer des scènes de crime assez macabres je dois l'avouer. Vous l'aurez compris, tout ceci a un lien mais je n'en dirais pas plus.
Mon avis sur ce thriller est assez positif : comme je le soulignais en début de critique, l'intrigue est suffisamment originale pour m'avoir captivée et Samantha Hayes ménage bien son suspense pour nous mener vers une fin inattendue. C'est un roman efficace, bien construit, les personnages sont convaincants et j'ai éprouvé quelques frissons bien sentis. le thème de l'obsession maternelle est quant à lui bien intégré et décrit pour ne jamais tomber dans le cliché. Mon petit bémol serait qu'ayant lu moult thrillers, j'ai deviné le dénouement avant les dernières pages mais cela ne gâche en rien le plaisir éprouvé.
Lien : http://livreetcompagnie.over..
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critiques presse (1)
Telerama
26 juin 2013
Les Mères est une excellente surprise venue de Birmingham. Un premier roman brillant et addictif.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Malgré sa réticence, Lorraine glissa la main sur les coussins du canapé et attrapa celle de son mari.
Ce geste lui rappela la seule et unique fois qu'ils avaient consulté une conseillère matrimoniale. La femme lui avait demandé de prendre la main d'Adam, pour voir ce qu'elle ressentait. A cette époque, elle aurait pu lui répondre sans se donner la peine de bouger un muscle : « De l'écoeurement. »
« Le toucher ? » avait-elle répété, sur un ton incrédule.
Elle aurait préféré le pincer jusqu'au sang ou lui balancer un méchant coup de pied, mais elle s'était fait violence et lui avait pris la main.
« Alors, quelle impression ça fait ? avait demandé la thérapeute.
- C'est chaud ? avait proposé Lorraine.
- Oui, chaud. C'est très bien. Cela veut dire que vous ressentez la vie qui est en lui, son attirance pour vous, l'émotion, l'amour qui coule dans ses veines.
- Pitié, arrêtez vos conneries », avait crié Lorraine en retirant sa main. « Il est chaud, j'ai jamais dit le contraire. Tellement chaud qu'il est incapable de garder sa queue dans son pantalon. »
Lorraine entendait encore le soupir excédé qu'Adam avait poussé à ce moment-là.
« Ça ne s'est pas passé comme ça... » avait-il rétorqué pour justifier son comportement. La séance allait se terminer et Lorraine en avait plus qu'assez. De toute évidence, cette stupide bonne femme avait pris fait et cause pour Adam - peut-être faisait-elle partie de 'ces femmes-là', peut-être qu'elle avait d'autres priorités.
Quoi qu'il en soit, elle ne laisserait pas une étrangère la ridiculiser et la traiter avec condescendance. Et il n'était pas question de payer pour tenir la main d'un type qui venait de la cocufier.
(p. 371-372)
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- Une clinique psychiatrique ? » demande Pip. Elle fait une grimace comique. « Camisoles de force et tout le bazar ?
- Oui, j'étais dans un service psychiatrique. Mais c'était vivable. Cela m'a fait du bien. »
En réalité, je n'ai pas quitté mon lit pendant trois semaines et j'en suis ressortie dans le même état. Les infirmières ne s'occupaient pas de moi, elles me laissaient me morfondre dans mon coin. Quand le docteur venait, il m'engueulait en disant que je devrais me lever, marcher, participer aux activités, me lier avec les autres patientes, assister aux sessions de thérapie de groupe, me comporter normalement en somme. Je lui répondais que je ferais tout cela quand je n'aurais plus besoin d'être internée. [...] »
(p. 354)
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La pire chose quand on invente des tas d'histoires – ou, plus exactement, quand on évolue dans une bulle de mensonges aux contours perpétuellement changeants -, c'est qu'on s'enferre dans un univers virtuel toujours plus tordu, toujours moins crédible. Au bout du compte, j'ai du mal à me rappeler qui je suis vraiment.
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« Je voulais juste éclaircir deux ou trois détails au sujet de votre relation avec Sally-Ann, Russel. Ne vous inquiétez pas, il s'agit seulement de préciser certaines choses. Si vous enfiliez un pantalon, pour commencer ? »
Le tissu de son boxer était si fin que Lorraine était sûre d'en apercevoir plus qu'elle ne le souhaitait, si jamais ses yeux s'étaient aventurés en dessous de la taille.
(p. 268)
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Aussi loin que remontent mes souvenirs, je porte cette douleur tapie au fond de mon âme - comme un malaise, un désir virulent qui s'insinue dans mon corps, circule dans mes veines, s'entortille le long de mes nerfs, enveloppe mon cerveau d'un brouillard saturé d'hormones.

J'ai toujours voulu être mère.
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Video de Samantha Hayes (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Samantha Hayes

La chronique de Gérard Collard - Les mères
Les mères de Samantha Hayes et Florianne Vidal aux éditions Pocket Claudia est enceinte et au comble du bonheur. Elle s'épanouit également dans son métier d'assistante sociale. Quand...
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