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Le Clan des Otori tome 1 sur 5

Philippe Giraudon (Traducteur)
EAN : 9782070538034
350 pages
Gallimard (15/09/2003)
4.21/5   2135 notes
Résumé :
Dans sa forteresse d'Inuyama, le Seigneur Iida Sadamu est protégé par le fameux "parquet du rossignol" qui conduit à sa chambre. Construit avec un art consommé, ce parquet chante dès qu'on l'effleure. Aucun assassin ne peut le franchir sans qu'Iida ne l'entende ...

Au XIVe siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit au sein d'une communauté paisible qui condamne la violence. Mais celle-ci est massacrée par les hommes d'Iida, chef d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (201) Voir plus Ajouter une critique
4,21

sur 2135 notes
Le cerf qui s'unit
Au trèfle de l'automne
On dit
Q'il n'engendre qu'un faon
Unique et ce faon
Mon garçon solitaire
Part pour un voyage
de l'herbe en guise
d'oreiller (Manyoshu)


C'est un beau roman, c'est une belle histoire.
C'est une romance du Japon féodal, légèrement teintée de fantasy - un mélange entre "Le Seigneur des anneaux" et le "Shogun" de Clavell, qui glisse par moments dans l'ambiance fantastique de cette sympathique BD qui est "Okko".
De plus, les critiques sont presque unanimes; alors comment expliquer les sentiments mitigés que j'ai à la sortie de cette lecture ?

L'histoire est bien. Le pacifique village des "Invisibles" est mis à sac par le clan belliqueux des Tohan. Seul Tomasu, un jeune homme, est sauvé in extremis par Shigeru, seigneur du clan adversaire des Otori. Adopté par Shigeru dans un dessein bien précis, il entame alors sa formation sous un nouveau nom, Takeo. Doté de pouvoirs bien particuliers, il va peut-être un jour devenir la personne capable de déjouer le piège du "parquet du Rossignol" dans la forteresse des Tohan. Ce parquet qui se met à "chanter" dès qu'on pose le pied dessus...
Et son coup de foudre pour la belle Kaede, la future épouse de son maître, ne gâche en rien cette aventure palpitante.

Rien à dire non plus en ce qui concerne le style. La plume de Lian Hearn est riche et poétique, les descriptions des paysages sont pleines d'images, les réflexions sur la philosophie et la simplicité de l'art japonais sont vraiment belles.

Alors ? Difficile de mettre le doigt dessus - mais ce n'est ni "Shogun", ni "Le Seigneur des Anneaux". Je ne me suis pas ennuyée, mais la petite fenêtre au milieu de la page qui vous aspire dans l'histoire ne s'est pas ouverte...
J'avais davantage l'impression d'entendre une belle légende - comme si les personnages du livre avaient déjà leur côté "légendaire", un peu comme Roland ou Lancelot.
Trop de bushido tue le bushido ? Les héros courent après leur destin sans se permettre une petite réflexion hors contexte ou un trait d'humour, qui les rendrait un peu plus humains au lecteur.
Amour, honneur et vengeance sont les seuls mots clés.
Malgré ce petit "je ne sais quoi" qui me gêne, je vais peut-être lire aussi les tomes suivants... Mais pas tout de suite.
J'ai davantage envie de reprendre un livre comme "La quête" de Lyndon - il y a ce Normand toujours de mauvais poil, ce Grec timide et ce Viking, qui... ben, voilà, des personnages qui respirent !

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Ce premier tome de le Clan des Otari nous plonge dans un japon de la guerre des clans où l'honneur d'un homme se distingue au prix su sang d'un autre, si bien bien qu'on va d'un massacre à une vengeance. C'est bien ce à quoi va se livrer le clan des Otari pour se venger du clan des Otan.

Le clan des Otan est le seul maître du moment, auteur de la mort des parents de sire Shigeru qui voit d'ailleurs son héritage être légué à ses oncles,

Il a fallu que le shigeru adopte le jeune Takéo, un enfant aux pouvoirs multiples et aux dons exceptionnels, pour que les clans adverses fondent leur espoir en cet enfant. En effet, à travers ses pouvoirs celui-ci pourrait se rapprocher de Iila, ce sera là une stratégie pour parvenir à vaincre le clan des Otan...

Un merveilleux livre qui se lit paisiblement avec une barre de chocolat, on déguste chaque instant que nous livre l'auteur avec enthousiasme. Nous sommes dans un livre de guerre où la mort se distribue comme du pain mais l'auteur ne nous plonge pas forcement dans des atmosphères interminables de la cruauté, au contraire on se glisse aisément dans des observations que fait Takeo de la nature, dans ses interminables interrogations et découvertes de certains aspects de la vie... j'ai eu l'impression que le style de l'auteur nous présente une tragédie qui ne dit pas son nom!
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Au coeur de luttes sanglantes entre différents clans, Takeo trouvera-t-il sa voie ?
Takeo a tout juste 16 ans lorsque son village est massacré par le clan des Tohan. Il est sauvé et recueilli par Otori Shigeru. Tous deux n'auront de cesse de vouloir se venger du chef des Tohan, au milieu des intrigues de pouvoir.

De splendides paysages décrits tant par les couleurs que par les bruits de la nature ; des intérieurs typiques ouverts sur de somptueux et harmonieux jardins japonais, la cérémonie du thé… tout nous transporte au Japon dans une ambiance médiévale raffinée.

Je ne donnerai pas de détails sur les personnages au risque de révéler des éléments de l'histoire qu'il est préférable de découvrir au fil du récit.
Plusieurs personnages offrent différents visages et cachent leur identité véritable. On doute beaucoup avant d'apprendre qui ils sont et cela donne de l'intérêt à l'histoire.

L'auteur est australienne et a beaucoup étudié la langue et la civilisation japonaise. Elle y a également séjourné. Elle parvient habilement a créer un Japon médiéval dans lequel on se plonge avec délectation. Il s'agit néanmoins d'un Japon mythique où le fantastique prend souvent le pas.
Les intrigues sont nombreuses et complexes dans ce récit mené tambour battant et qui nous tient en haleine. Nous nous posons autant de questions que le jeune Takeo découvrant peu à peu son nouvel environnement. Il découvre en même temps les dons dont il a hérité et qu'il ne soupçonnait pas. Plein de stupeur au début, il va peu à peu s'y habituer et finira par trouver une assurance hors norme soutenue par son désir de vengeance. Cependant pourra-t-il vraiment se venger ? Ou le destin en a-t-il décidé autrement ?
Ce roman que l'on croit tout d'abord « cousu de fils blancs » est chargé en rebondissements et nous surprend plus d'une fois !
Je recommande cette lecture !

Challenge ABC 2015-2016
Challenge 1mot, 1 livre
Challenge Multi Défis 2016 avec l'item un livre dont le titre mentionne un animal.
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Alors là, coup de coeur!!
J'ai acheté ce livre dès sa sortie car j'ai littéralement craqué sur sa magnifique couverture. Peut-être pas la plus belle, mais assurément une des plus belle, tous romans confondus (selon moi). Evidemment la quatrième de couverture y a aussi mis son grain de sel. A part avec quelques films et mangas, je n'avais encore jamais lu d'histoire se passant dans le Japon féodal, ou en tout cas, en ce qui concerne le Clan des Otori, un univers s'y rapprochant énormément. Et bien maintenant, c'est chose faite. Je voulais du dépaysement, et je l'ai eu.
J'ai trouvé la plume de Lian Hearn vraiment splendide, d'une poésie et d'une fluidité rarement lu dans un roman s'adressant (à la base) aux adolescents. du moins à l'époque de sa sortie, car il n'y avait pas autant (je n'ai pas dit aucun) de bons livres qu'aujourd'hui pour cette tranche d'age. Ce mélange de dureté et de poésie m'a parfois fait penser au Seigneur des Anneaux des J.R.R. Tolkien. Je ne dis pas que Liarn Hearn atteint le niveau du maître, mais juste que son style se prête merveilleusement bien au voyage.
Pour continuer avec les comparaisons et aborder cette fois-ci l'histoire en elle même, qui sans en atteindre la complexité fait penser à des oeuvres comme le Trône de Fer de George R.R. Martin ou la série télé Rome. Tout comme dans ces deux histoires, il y des renversements de pouvoir, des trahisons, des assassinats...etc. L'auteure n'a aucune pitié pour ses personnages et ne les épargnent pas sous prétexte qu'ils sont gentils ou attachants. C'est une époque sombre ou règne la guerre, et comme dans toutes les guerres, il y a des morts dans les deux camps, sans aucune distinction. C'est dur et cruel, mais réaliste et jamais gratuit. Cela rend même le récit beaucoup plus fort, puisque outre la tristesse que procure la mort d'un personnage, c'est malheureusement ainsi que l'on entre dans la légende pour devenir par la suite, un personnage inoubliable tel Druss dans Légende ou Boromir dans le Seigneur des Anneaux (parmi tant d'autres).
Les personnages justement, sont peut-être le point faible du livre. Non pas qu'ils soient ratés, loin de là, mais ils manquent un peu d'originalité. On se retrouve avec les classiques de la fantasy, le héros qui tombe amoureux au premier regard, le maître paternaliste au lourd passé, l'élève (futur élu) fougueux à l'esprit de vengeance (de sa famille)...etc. Encore une fois, c'est pas mauvais, c'est juste du déjà lu.
Malgré ce petit défaut, j'ai adoré lire le Silence du Rossignol. Je l'ai relu il y a deux ans et malgré son soit disant ciblage "jeunes lecteurs" (qui a changé lors de sa sortie en format poche pour devenir "adulte"!?), j'ai trouvé ce livre d'une grande maturité. Je ne me contenterai donc pas de le conseiller aux adolescents, mais bien à tous ceux qui aiment la fantasy, le Japon et les sagas (ici 5 livres) ou tout simplement, à ceux qui veulent voyager le temps d'une lecture.
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Le Clan des Otori est une saga qui me tentait depuis de nombreuses années mais pour diverses raisons, je n'avais pas encore eu la chance de me plonger dedans… Jusqu'à aujourd'hui ! Car c'est désormais chose faite, j'ai enfin craqué et je suis partie en voyage jusqu'aux confins des Terres du Milieu.
La vie de Takeo est bouleversée du jour au lendemain. Lui qui ne connaissait point la violence va voir tout son village détruit et ses proches assassinés. Il n'en réchappera que de peu et devra la vie sauve au seigneur Shigeru, du Clan des Otori. Celui-ci lui apprendra alors l'identité de ceux qui s'en sont pris au village et lui offrira une chance de se venger. Jusqu'au jour où il rencontrera Kaede et devra choisir entre l'amour et la vengeance… Quel choix fera-t-il ?

Dès les premières pages, le lecteur se fait happer par le récit et se retrouve plongé en plein coeur d'un Japon médiéval imaginaire aux côtés de Takeo, un jeune paysan issu d'une communauté pacifiste. Dans un pays gouverné par les Clans, la violence rythme le quotidien de ses habitants, en particulier depuis que le Clan des Tohan a étendu sa domination des Terres de l'Est vers les Terres du Milieu… Pacifistes et altruistes, les villageois de Mino vont malheureusement payer de leur vie leurs convictions. Seul Tomasu en réchappera in extremis grâce à l'aide du sire Shigeru, du Clan des Otori. Fervent ennemi des Tohan et vouant une haine farouche à leur chef, le sire Iida, Shigeru va recueillir Tomasu au sein de son clan et le protéger coûte que coûte. Mais pour cela, Tomasu va devoir abandonner toutes ses attaches à son ancienne vie. Tomasu est mort, Takeo est né. Pourquoi le seigneur l'a-t-il adopté ? Takeo sera-t-il l'instrument de la vengeance des Otori ? Pourquoi Shigeru tient-il tant à le protéger ? Quels projets réserve-t-il au jeune homme ? le jeune homme ne cesse de se poser des questions face auxquelles il devra se montrer patient pour obtenir des réponses. En attendant, commence pour lui le difficile apprentissage de la vie de seigneur : leçons de calligraphie, de peinture, d'histoire et de combats… Une mission pratiquement impossible pour qui n'a pas suivi cette éducation depuis son plus jeune âge. Takeo va pourtant montrer des dons prodigieux et apprendra à une vitesse fulgurante. Qui est-il vraiment ? Shigeru, son père adoptif, ne cessera lui aussi de se poser des questions à son sujet tout en poursuivant son apprentissage. Takeo apprendra ainsi que le pays est organisé en Clans qui font et défont le pays à leur guise, au rythme de leurs guerres et de leurs trahisons. Mais il existe également un Clan, simplement mû par son propre intérêt et qui, lui, n'a prêté aucune allégeance : la Tribu. Commerçants, artistes, difficile de savoir qui appartient à ce Clan. Seule certitude : tous ses membres sont de redoutables espions et assassins. Aux côtés de qui se rangeront-ils dans la guerre qui s'annonce ?
Unis dans leur désir de vengeance, Shigeru et Takeo se découvriront de nombreux points communs et développeront des liens très forts. Mais la Tribu pourrait bien s'en mêler et décider d'influencer le cours des évènements. Takeo devra se rendre jusqu'au Parquet du Rossignol pour mener à bien ses projets de vengeance. Mais il lui faudra être patient et ne jamais hésiter. C'est ce que le jeune homme fera, jusqu'au jour où il rencontrera Kaede, dont il tombera éperdument amoureux. Cet amour l'empêchera-t-il d'aller jusqu'au bout de sa vengeance ?

Lian Hearn nous livre une histoire de vengeances sanglantes servie par une plume pleine de poésie. Ce contraste entre la cruauté des évènements et l'écriture étonnamment douce et fluide est saisissant et donne au récit toute sa force. La violence sous-tend le récit et même lorsqu'elle n'est pas directement présente, le lecteur la sent, comme un serpent tapis dans l'ombre, prête à ressurgir au moindre instant. Lian Hearn sait faire douter ses lecteurs et entretenir le suspens. Si quelques évènements semblent prévisibles, ce n'est que pour mieux être détrompé. Jusqu'à la dernière page, le lecteur ne peut savoir ce que l'auteur a décidé de faire vivre à ses personnages, qui réussit à nous tenir en haleine avec une incroyable facilité.

Le Silence du Rossignol, une lecture épique aux saveurs d'Asie où la vengeance et l'amour se mêlent et défient tous les obstacles qui se présentent devant eux, un récit où la violence et la poésie se cachent derrière chaque mot. Bref, un roman addictif que vous ne pourrez qu'aimer. Oserez-vous aller écouter le Chant du Rossignol ?
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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critiques presse (5)
BDGest
12 avril 2021
Plongez sans restriction au cœur des intrigues de cour nippones à la seconde moitié du XVIe siècle, Le Silence du Rossignol, c’est un dépaysement assuré !
Lire la critique sur le site : BDGest
LigneClaire
08 avril 2021
Une fresque très évocatrice adaptée des romans de Lian Hearn.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Auracan
31 mars 2021
Avec un découpage dynamique et des répliques qui le sont tout autant, et sublimée par le dessin vif et efficace de Benjamin Bachelier, cette adaptation en bande dessinée semble ainsi promise à un beau succès fort mérité.
Lire la critique sur le site : Auracan
ActuaBD
19 mars 2021
Entre guerre de clans, luttes de pouvoir et légendes séculaires, ce premier épisode intitulé « Le Silence du rossignol » plante le décor et les protagonistes d’un univers riche et complexe.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
26 février 2021
Au XIVe siècle, dans un Japon féodal mythique, Takeo est sauvé d’une mort certaine par sire Shigeru, chef du clan des Otori, qui décide d’en faire son héritier. Le jeune homme, qui doit s’adapter à sa nouvelle existence, se trouve plongé au coeur de luttes sanglantes entre les seigneurs de la guerre. Mais d'où viennent ses dons prodigieux ? Devra-t-il choisir entre sa dévotion à sire Shigeru et son désir de vengeance ?
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
Le cheval se cabra en hennissant quand il sentit l'odeur du sang. Iida resta en selle, aussi impassible que s'il était en fer. Une armure noire le couvrait des pieds à la tête, des bois de cerf couronnaient son casque. Il portait une courte barbe noire sous sa bouche cruelle. Ses yeux brillaient, comme ceux d'un homme traquant du gibier.
Ces yeux étincelants rencontrèrent les miens. Je compris d'emblée deux choses : d'abord, que cet homme ne redoutait rien au ciel ou sur la terre , ensuite, qu'il tuait pour le plaisir de tuer. Maintenant qu'il m'avait vu, tout espoir était perdu.
Il avait son sabre à la main. Je ne fus sauvé que par la réticence de son cheval à s'engager sous le porche. Il piaffa de nouveau, et se cabra. Iida poussa un hurlement. Les hommes qui se trouvaient déjà dans le sanctuaire se retournèrent et se mirent à crier avec l'accent rauque des Tohan quand ils m’aperçurent. Je saisis ce qui restait d'encens, sans sentir ou presque la brûlure à mes mains, et je me précipitai vers les portes. Lorsque le cheval fit un écart dans ma direction, je pressais l'encens contre son flanc. Il se cabra au dessus de moi et ses sabots énormes effleurèrent mes joues. J'entendis le sifflement du sabre qui s'abattait. J'avais conscience de la présence des guerriers Tohan tout autour de moi. Il paraissait impossible qu'ils puissent me manquer, mais j'avais l'impression de m'être dédoublé. Je voyais le sabre d'Iida me tomber dessus, cependant je restais indemne. Je me précipitai derechef sur le cheval. Il s'ébroua dans sa douleur et se lança dans une série de bonds furieux. Déséquilibré par le coup de sabre qui pour une raison mystérieuse avait manqué sa cible, Iida passa par dessus l'encolure de son destrier et tomba lourdement sur le sol.
Je fus saisi d'une horreur qui se mêla bientôt de panique. J'avais désarçonné le seigneur des Tohan. Pour expier un tel acte, la torture et la souffrance ne connaîtraient pas de limites. J'aurais dû me jeter à leurs pieds et implorer la mort, mais je compris que je ne voulais pas mourir. Une force bouillonnait dans mon sang et me disait que je ne mourrais pas avant Iida. Il faudrait d'abord que je le voie mort.
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Makoto sortit du jardin avec moi. Il me regardait avec curiosité.
- Jusqu'où va la finesse de votre ouïe ? demanda-t-il doucement.
Je regardai autour de nous. Les guerriers Tohan se trouvaient avec sire Shigeru en haut de l'escalier.
- Pouvez-vous entendre ce qu'ils disent ?
Il mesura l'espace du regard avant de répondre :
- Seulement s'ils se mettent à crier.
- J'entends la moindre de leurs paroles. J'entends les gens dans le réfectoire, en bas, et je puis vous dire combien ils sont.
Je m'interrompis, car je venais de m'apercevoir qu'ils devaient être une multitude.
Makoto rit brièvement, avec un mélange de stupeur et d'approbation.
- Comme un chien ?
- Oui, comme un chien.
- Vos maîtres doivent vous trouver utile.
Ses paroles me frappèrent. J'étais utile à mes maîtres, à sire Shigeru, à Kenji, à la Tribu. J'étais né avec des talents obscurs que je n'avais pas demandés, mais que je ne pouvais m'empêcher de tester et de perfectionner, et c'était à eux que je devais ma situation actuelle. Sans eux, je serais sans doute mort. Avec eux, je m'enfonçais chaque jour davantage dans ce monde de mensonge, de dissimulation et de vengeance.
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Résumé : Le Clan des Otori : Lian Hearn

Le jeune garçon Tomasu mène une vie paisible dans le village de Mino, parmi une communauté appelée les Invisibles, qui condamne,toute violence et qui interdit de tuer.
Un soir, il est témoin du massacre de tous les habitants de son village par les guerriers Tohan, qui méprisent les croyances selon lesquelles Tomasu a été élevé. Tomasu est sauvé de justesse par un seigneur du clan des Otori, Otori Shigeru, qui fait de lui son fils adoptif, le rebaptisant ainsi Takeo, et il l'emmène chez lui à Hagi.

Pendant ce temps là, Shirakawa Kaede, fille d'un seigneur de l'ouest, retenue en otage au château des Noguchi, alliés des Tohan, depuis environ huit ans, est victime d'une tentative de viol commise par un des gardes du château. Son seul « ami » au château, Araï, capitaine de la garde des Noguchi, la sauve, en s'accusant de la mort du garde qui l'a agressée. Après cet événement, les seigneurs Noguchi acceptent de laisser Kaede vivre dans leurs appartements, pour la promettre à un homme qui mourra très peu de temps après. Ces deux événements donnent à Kaede la réputation d'apporter la mort aux hommes qui la désirent. Cette réputation intéresse énormément Lida Sadamu, chef des Tohan, ennemi de Shigeru, qui décide de la marier à ce dernier, lui-même épris de dame Maruyama. Lida projette alors d'assassiner sire Shigeru et sa future épouse après les avoir attirés dans sa résidence pour fêter leur noce.

Il simule donc une alliance entre les Otori et les Tohan, par l'intermédiaire des oncles de Shigeru, Soichi et Masahiro, et presse Shigeru et Kaede de venir dans sa résidence, à Inuyama, pour célébrer les noces. Sur le chemin, Takeo rencontre Kaede et un amour fou et secret naît entre les deux jeunes gens.

Tous sont convaincus que ce mariage est un piège, et Shigeru voit là une occasion de s'infiltrer dans la résidence d'Lida Sadamu et de l'assassiner, grâce aux talents que Takeo a reçu de la Tribu, une organisation criminelle secrète dont Takeo ignore d'abord l'existence, mais qui exercera sur lui une énorme influence par la suite. Mais la chambre d'Lida est protégée par le parquet du rossignol, un parquet grinçant au moindre pied qui l'effleure…

Avis personnel:

J'ai bien aimé car il y a du suspens et aussi car il y a de l'action
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Cependant, je perçus une rumeur étrange se détachant sur le chant du fleuve. On aurait dit un bourdonnement innombrable, comme si un immense essaim d'insectes s'abattait sur la cité.
- Vous entendez ? demandai-je à Shizuka.

Elle fronça les sourcils.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Je ne sais pas.
Le soleil s'éclaircit, dissipant le voile brumeux. Le vrombissement gigantesque sur la berge s'intensifia, et je reconnus enfin cette rumeur : c'était le piétinement de milliers d'hommes et de chevaux, le tintement des harnais, le cliquetis de l'acier. Des couleurs vives resplendirent entre les lambeaux déchiquetés du brouillard - les emblèmes et les bannières des clans de l'Ouest.
- Araï est arrivé ! s'écria Shizuka.
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Un rouleau suspendu dans l'alcôve représentait un petit oiseau qui ressemblait au gobe-mouches de ma forêt, avec ses ailes vert et blanc. Il avait l'air si réel que je m'attendais presque à le voir s'envoler. J'étais stupéfait qu'un grand peintre eût si bien connu les humbles oiseaux de la montagne.
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Vidéo de Lian Hearn
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