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EAN : 9782283024539
176 pages
Buchet-Chastel (26/08/2010)
3.25/5   8 notes
Résumé :
« Au commencement fut l’assassinat de ma mère et de ma soeur.

J'ai crié d'effacer le sang sur la porte mais ils n'ont entendu qu’un cri. Je l’entends dans la nuit, sous un ciel détruit. Je l'entends restituer sa déchirure sous un soleil en ruine. Je l'entends entrer en moi, ce cri inaudible, niellé au fond des os. Ce cri qui m'a servi à injurier, à maudire et à diffamer, ce cri de mort me revenant par je ne sais quel miracle intact. Un cri puis un mot... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La première phrase : " Au commencement fut l'assassinat de ma mère et de ma soeur"

Un livre étrange par son écriture, par les mots qui nous transpercent...Cette histoire au début je pensais que c'était au roman. Et au fil des lignes j'aurai tellement voulu que ce soit un roman.

C'est l'histoire d'un meurtre ; la mère et la soeur de l'auteur tuées par un voisin, c'est l'histoire d'une famille d'immigrés. Une famille heureuse. Et puis c'est un fait divers dans les journaux...Mais c'est toute la souffrance d'une famille, dans l'indifférence de la justice. L'auteur dit qu'il n'y a rien eu : pas d'aides psychologiques, pas de procès, un re-mariage imposé au père pour éviter le placement des enfants. .

Deux femmes sont mortes, sans enquête, sans recherche de la vérité. Non-lieu. le coupable était un déséquilibré pour la justice. Et Fadéla Hebbadj la recherche, elle, cette vérité. Se replongeant des années après dans les archives. Elle dit "le malheur est impensable pour celui qui ne l'a jamais rencontré". Elle est dans une tragédie, elle est Antigone, elle est la douleur et la colère.

Et dans ce livre il y aussi la France en 1972, où la vie de 2 femmes immigrées ne vaut pas grand chose...Sans doute parce que la guerre d'Algérie était encore si présente dans les mémoire.

Un livre à lire d'un seul souffle tellement il nous secoue.
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Fadéla Hebbadj a choisi de raconter une partie de son histoire qui trouve son origine dans un fait divers et un drame sordide. L'écriture est ressentie comme un cri de colère et d'injustice mettant la narratrice face à son passé. Une écriture libératrice qui ne laisse pas indifférent le lecteur.
Néanmoins, le style alterne entre une écriture poétique et introspective parfois obscure, et une écriture distanciée et très factuelle lors du témoignage des évènements qui peut perturber le lecteur et nécessite presque une relecture du début...
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Les ensorcelés, un titre et une quatrième de couverture assez déroutants. Je ne connaissais pas l'auteure Fadéla Hebbadj et pour le coup, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. du moins, pas un récit autobiographique.
Une découverte donc qui s'est déroulée tout du long de ce livre dont chaque partie était assez différente des autres.
Un prologue très animé autour du cri d'une petite fille qui vient de perdre sa mère et sa soeur, une première partie “Le miroir du salon” qui explique son enfance et son innocence. On ressent le lien qui existe dans sa famille. Beaucoup de frères et soeurs et une mère qui les aime. “Le sorcier juif” raconte le drame subit par cette famille unie, un voisin mal dans sa tête qui entre dans leur appartement et détruit à jamais l'innocence d'une enfant. Se déroule aussi le procès du tueur qui avec l'aide de son avocat, manipule la justice. Dans “Le fusible”, on prend connaissance de l'élément déclencheur de tout ce drame et de cette douleur que l'on ressent à chaque page. L'épilogue sert de mot de la fin pour une auteure qui a eu du mal à survivre après la mort de sa mère et sa soeur.
Il faudra donc attendre la moitié du livre pour réellement en comprendre le sens. On ressent cependant très bien la douleur tout au long de la lecture et elle est très prenante.
Lien : http://lefauteuil.wordpress...
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Les ensorcelés est un texte autobiographique poignant mais qui ne tombe pas dans le pathos, chose qui n'est pas aisée étant donné l'histoire vécue. Non, ici l'auteur nous livre son histoire, son combat et sa lutte pour la justice, connaître la vérité sur la mort de sa mère et sa soeur. Deux morts soudaine et inattendues qui ont bouleversé sa vie et celle de sa famille. Par l'écriture et son style très lyrique, Fadéla Hebbadj partage son combat qu'on est loin de pouvoir imaginer et ressentir comme elle. Pas d'apitoiement mais une volonté de faire entendre son cri, son histoire et l'injustice vécue.
Lien : http://www.alexiel-in-wonder..
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vie détruite par mère et soeur. Longuet
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
fadela, ce jour,au 8 de la rue de Grenoble, ou le malheur t a frappe, j attendais Zineb au coin de la rue de Macon, pour nous rendre a l école, je ne l ai jamais oublie, je te souhaite une tres grande reussite dans ta vie
je me souviens bien de vous
yvonne odinotte
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Si vous êtes seul dans votre appartement, dans la tristesse et la mélancolie, dans un sombre dénouement conjugal, si votre femme s'en va avec vos enfants, Messieurs les Français, vous avez le droit de tuer tous ceux envers lesquels vous éprouvez de la haine ou de la rancoeur. L'Etat prendra soin de votre tristesse et il vous consolera.
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Quand on tuait, de manière préméditée, deux algériennes, en France, ça ne valait même pas le vol d'une pomme.
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A-t-on le droit de tuer parce qu'on se sent seul au monde ?
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Ce monde m'emmerde.
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Videos de Fadela Hebbadj (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fadela Hebbadj
"Les ensorcelés" de Fadéla Hebbadj .Interview de Fadéla Hebbadj à l'occasion de la sortie de son second roman "Les ensorcelés" (Editions Buchet/Chastel, en librairie le 26 août 2010 / © Cinq2Couv' Production).« Au commencement fut l?assassinat de ma mère et de ma soeur.J'ai crié d'effacer le sang sur la porte mais ils n'ont entendu qu?un cri. Je l?entends dans la nuit, sous un ciel détruit. Je l'entends restituer sa déchirure sous un soleil en ruine. Je l'entends entrer en moi, ce cri inaudible, niellé au fond des os. Ce cri qui m'a servi à injurier, à maudire et à diffamer, ce cri de mort me revenant par je ne sais quel miracle intact. Un cri puis un mot puis un chant, ma bouche s'est mise à articuler les mots du cri de mon histoire. »Retrouvez-nous sur : www.libella.fr
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