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Hye-Young Lee (Traducteur)Pierrick Micottis (Traducteur)
EAN : 9782843044458
221 pages
Zulma (16/04/2009)
3/5   35 notes
Résumé :
Nouvelles traduites du coréen par Lee Hye-Young et Pierrick Micottis


Au moment de déménager, un homme découvre les affaires intimes que sa femme a enfermées dans des boîtes. Lui reviennent alors en mémoire leur liaison amoureuse et les efforts entrepris pour vaincre sa stérilité. Des scènes de neurasthénie, aussi, qui la plongeaient dans la torpeur du sommeil ou lui faisaient inventer des histoires. Et cette femme un jour découche ! A-t-el... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
La nouvelle éponyme, " Les Boîtes de ma femme ", tout comme la seconde , intitulée " Ma femme évanescente " mettent en scène des protagonistes masculins dépassés par la dimension intime de leur couple. En effet, ils se comportent comme on leur a appris qu'un homme devait se comporter dans un couple traditionnel, et malgré cela leurs femmes ne semblent pas heureuses. Mais pourquoi ? Ces couples, qui ne sont pas de couples amoureux, mais des couples formés pour perpétuer la tradition et s'assurer que quelqu'un veille sur notre solitude. Or l'affection, la confiance et la communication ne sont-elles pas les garantes d'un couple solide ?
L'auteure coréenne, avec beaucoup d'ironie et un regard grinçant et sans concession met en scène l'aliénation d'individus formant une entité devenue artificielle dans nos sociétés modernes. En plus de l'incompréhension, il est aussi question d'adultère bien sûr, car il semble que notre recherche du bonheur et la recherche de l'amour partagé avec quelqu'un en qui on peut avoir totalement confiance sont indissociables. Dans un pays qui a légalisé l'adultère en 2015 (information entendue dans un reportage mais à vérifier), comme pour mieux cacher les morceaux brisés sous le tapis et où les individus ne peuvent pas complètement s'émanciper de la pression de la tradition néo-confucéenne (valeurs en décalage total avec le capitalisme brillant et sauvage que connaît la Corée du Sud) il y a de quoi devenir schizophrène ! Mais à cela, l'auteure préfère utiliser l'humour.

Le ton des deux nouvelles suivantes (" Les Beaux Amants" et "On n'avait pas pensé à l'imprévu") est plus sentimental, et m'a un peu moins plus. Pourtant ces nouvelles sont sans doute les plus universelles du recueil : l'autopsie de la mort des sentiments dans un couple et la culpabilité causée par un évènement imprévu ; puis la vie qui reprend et les mêmes choses se répètent. Certes, l'analyse psychologique assez fine m'a plue, mais ce n'est pas celles que j'ai préféré. Il en faut pour tous les goûts !

Quant à la dernière, elle fait une synthèse des précédentes avec un schéma narratif un peu différent. Il est d'abord question de deux soeurs, l'une attachée aux valeurs traditionnelles, l'autre qu'on dirait plus ambitieuse, ouverte sur le monde et préoccupée par ses études. Et pourtant...

Dans ce recueil composé de cinq nouvelles, l'auteure explore et interroge les relations de couple en ce début de 21ème siècle dans un pays bouleversé par des changements structurels, sociaux et légaux qui ont été extrêmement rapides et ont ainsi créés un décalage commensurable avec les mentalités individuelles. le tour de force d'Hee-Kyung Eun c'est d'avoir réussi à aborder ce sujet en mettant en scène uniquement la vie privée et intime de ses personnages.
C'est l'envers des K-dramas qui est mis ici en avant, ainsi l'auteure est presque une porte-parole des mouvements sociaux des jeunes, et des jeunes femmes qui élèvent leurs voix en Corée du Sud ces dernières années.

Une découverte très intéressante, et je lirai volontiers d'autres oeuvres de l'auteure.
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Un recueil de nouvelles qui fait pénétrer le lecteur dans l'intimité conjugale des familles coréennes... et qui laisse une impression de malaise : en tous cas, une certitude lorsqu'on referme ce livre, la Corée ne semble pas le meilleur endroit où épanouir son couple...
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Cinq nouvelles qui se passent dans la Corée d'aujourd'hui. Des relations de couples, ou de famille dans la dernière nouvelle, même si dans celle-ci le couple est aussi là en arrière fond. La présentation parle d'incommunicabilité entre les êtres, et cela paraît être un thème important chez Eun Hee-kyung. Les couples ne se parlent pas, les hommes travaillent, et le soir sortent avec leurs amis et saoulent. Les femmes s'occupent de leur maison, élèvent les enfants, et attendent le retour du mari, en espérant que ce ne soit pas trop tard, et qu'il ne soit pas trop saoul. Les êtres paraissent évanescents, inconsistants comme remplis de vide, des sortes de fantôme. le titre de la deuxième nouvelle est d'ailleurs Ma femme évanescente, un mari y découvre avec étonnement que sa femme tient un journal, et en le lisant découvre des aspects d'elle qu'il ignore, et déjà l'inconsistance qu'il a pour son épouse.
C'est triste au final, même si un petit peu d'humour vient parfois adoucir l'ensemble, en particulier dans la quatrième nouvelle On n'avait pas pensé à l'imprévu, dans laquelle nous suivons les déboires amoureux successifs d'une femme. Dans cette nouvelle comme dans les autres, les liens tissés avec tel ou tel apparaissent comme le fruit du hasard, plus qu'un choix basé sur des points communs, affinités, ou même attirances. Les individus ne paraissent pas se connaître eux-mêmes et se laissent porter vers tel ou tel, comme vers tel ou tel tournant de la vie, par les événements qui décident à leur place.
C'est une lecture déroutante, qui laisse une trace, même si elle n'est pas confortable. J'aimerais bien voir ce que cela donne dans un roman, comment l'auteur développe les thèmes et comment elle construit ses personnages dans une plus grande durée.
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Cinq nouvelles qui traitent de l'incommunicabilité, de l'aliénation, de l'inassouvissement des désirs simples, du ressentiment envers l'autre, de l'absence de confiance et surtout de l'effrayante solitude que l'intimité finit par installer dans un couple.
Cinq personnages pris dans l'engrenage du quotidien, partagés entre le désir de satisfaire l'autre et leur devoirs envers la société, le poids des traditions pesant lourdement sur ces épaules fragiles, se baladent en solitaires sur les chemins de l'insatisfaction, de l'inachevé, frôlant souvent les rives du masochisme, tombant toujours à moitié mort dans le trou béant qu'est le sentiment d'échec.

Écrites par une femme, je m'attendais à quelque chose de plus poignant, il n'en est rien. Il y manque la causticité de Yoko Ogawa, la mélancolie de Hella S Haasse… La narration bien que sympathique n'émeut pas et empêche une identification avec les protagonistes. Pas extraordinairement chiant mais d'une grande platitude. J'ai refermé ce livre en éprouvant strictement rien. J'ai lu c'est tout. Ah!si. J'ai appris un truc: pour vivre heureux, le mariage est contre-indiqué. C'est tout.
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Critique de Les beaux amants :
Les beaux amants, c'est une nouvelle qui dépeint la relation amoureuse entre un homme et une femme des deux points de vue. C'est une nouvelle extraite du recueil Les boîtes de ma femme. L'autrice s'attache surtout au début et à la fin de l'histoire d'amour et insiste sur les sensations, les raisons pas forcément logiques, les supposés qui poussent les deux protagonistes l'un vers l'autre ou au contraire les font s'éloigner l'un de l'autre.
Le style est clair mais le ton n'est pas très emballant et on se réjouit que ce soit une nouvelle et pas un roman. Sans être pessimiste parce que "la mort d'un amour donne naissance à un autre" (je n'ai pas peur de citer Jackie Quartz !), l'idée est plutôt que les acteurs d'une relation amoureuse s'unissent ou se déchirent pour des causes futiles. C'est surtout la symétrie entre l'union et la rupture qui est frappante : il n'y a pas plus de raisons pour que les amoureux se mettent ensemble qu'il n'y a en a pour qu'ils se séparent.
Un élément surprenant est le manque de dépaysement : hormis l'histoire du mariage arrangé, ce récit pourrait prendre place à beaucoup d'autres endroits.
Sans être déçue, je m'attendais à un tout autre type de nouvelle.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Quand l'aube m'éveillait, vous me manquiez toujours. Même les yeux clos, je vous voyais sourire. Mon imagination me laissait distinguer votre bouche, vos lèvres qui remuaient. Vous me demandiez si j'avais bien dormir, puis vous me caressiez les joues du bout des doigts. Je passais ainsi la première heure du jour avec vous, jusqu'à ce que le soleil fût complètement levé. Pour moi, le matin était votre monde, celui où vous deviez toujours être.
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En somme, le mariage est une bonne solution pour vivre seule.
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Il n'y a pas d'âge pour la solitude, ni de lieu non plus
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Mais ça n'a malheureusement pas duré
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