Tout au long du journal de
Céline Hegron, on découvre son environnement quotidien : les enfants du tas de bois (qui sert aux incinérations), Mamiji qui vit dans sa cabane et qui sera déménagée brusquement parce que « ça ne fait pas bien dans le paysage »… et puis la réalité quotidienne du dispensaire avec ses « mauvaises surprises » comme cette femme maltraitée ou ce jeune homme dont une main n'a pas été soignée depuis vingt jours par manque d'argent…
Pour la volontaire, chaque détail devient important : « dormir en étoile » pour se garder de la chaleur, les petits soucis de santé qui font prendre conscience qu'une infirmière est soumise aux mêmes tracas qu'une touriste…
le regard de Céline est vraiment unique, encore sous le coup de la découverte (deux ans ce n'est pas encore une longue expérience) ; elle est pourtant confrontée chaque jour à la réalité parfois la plus atroce que peut offrir l'Inde d'aujourd'hui.
Certains verront peut être dans ces témoignages une part de candeur, voire de naïveté, moi j'y ai surtout vu un regard émerveillé mais sans complaisance : l'intelligence du coeur.