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Un privé à la cambrousse tome 2 sur 3
EAN : 9782070638055
352 pages
Gallimard (19/01/2012)
4/5   15 notes
Résumé :
L'Hubert, c'est une sorte de commissaire Maigret des chemins de campagne. Le Sherlock Holmes des champs de luzerne. À Beaulieu sur Morne, petit bled de huit cents âmes, il s'en passe de belles. Même si le patelin n'a rien d'une jungle urbaine, il recèle son lot de vieilles querelles de voisinage et de rancunes tenaces... Alors, histoire de tuer le temps et de rendre service à ses voisins, l'Hubert s'improvise détective privé. Le voilà qui sillonne le pays sur sa mob... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
«(…) Nous au village, aussi, l'on a de beaux assassinats.» Ces paroles d'une chanson de Brassens résument on ne peut mieux la BD magistrale de Bruno Heitz. J'ai rarement vu un tel niveau en BD, proche de la perfection. Dessin façon Willem, mais mieux utilisé.

Ne gobez pas les théories pompeuses des thésards de la BD yankees (façon Scott McMachin, qui ferait mieux de bosser pour la météo): ces types confondent le dessin industriel avec la BD, et, si vous les écoutez, vous ferez des BD aussi chiantes que des rames de TGV ou des toiles de Rothko.

Si je croyais qu'on peut enseigner la BD (encore une idée allemande ou yankee –imaginez ce que Brassens serait devenu s'il avait fait le Conservatoire), je conseillerais de regarder comment la BD de B. Heitz est faite. Comme on devrait toujours faire le vin, avec modestie et efficacité, sans effets spéciaux comme le baujolais ou le champagne.

Pour confirmer mon propos sur la perfection de cette BD, étonnamment produite par Gallimard (dont le snobisme est plutôt la marque de fabrique que la sincérité), je fais lire «Un privé à la cambrousse» à mon petit neveu de douze ans. La littérature doit toucher toutes les générations; si c'est un truc «de genre», ciblé, vous pouvez être sûr qu'il y a une opération commerciale ou administrative derrière, en gros un machin éthique pas très honnête.

Tout le problème de la culture bourgeoise est là, d'ailleurs : elle n'arrive à produire que des trucs pour la mise en rayons. «Girly», «Spécial militante féministe», «Humour réac», «Freluquet libidineux», «Pornographie prolétarienne», «Héroïsme virtuel pour futur diplômé d'HEC», «Bovarysme 2.0», «Indignation certifiée d'origine Soixante-huitarde», «Ménager(e) gay de moins de cinquante ans», «Le Satanisme pour les Nuls» (Je vise plutôt les marques de gauche, puisque les gens de droite, ne sachant pas lire, vont surtout au cinéma.)

Déjà je n'aime ne pas me sentir «client», quand je lis un bouquin, victime de la mode. Et mon neveu a apprécié; certains trucs lui ont échappé, car les lois et les crimes des adultes sont trop raffinés pour les enfants. Mais il a appris quelque chose: la campagne de Jean-Pierre Pernaut qu'on montre à la télé n'existe pas, encore moins celle de la culture biodynamique du futur, d'où les paysans auraient été expulsés.

Non, la cambrousse est toujours en bordure de la forêt, et la forêt, c'est le crime (ou les étangs, les rivières, tous les lieux propices pour dissimuler un cadavre, principale inquiétude de l'assassin: sans cet écueil, le nombre des assassins l'emporterait sans doute sur celui des hypocrites, comme dans l'antiquité).

On pige aussi pourquoi la littérature française est pauvre en polars, quand la littérature américaine, en revanche, en est riche. Un polar, ça doit se situer à la cambrousse, au plus près de la nature, comme la peinture impressionniste. Brassens se trompe sur la première partie : le crime ne fleurit pas tant que ça à Paris, où il y a presque autant de flics que d'habitants. En ville, il faut traiter du crime policé, commis avec des gants et de l'hygiène. C'est moins pittoresque.

Encore quelques Bruno Heitz comme ça, et Gallimard ne produira plus que des BD. Il serait temps.

Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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Nous retrouvons dans ce deuxième tome les aventures D Hubert notre déctive privé et épicier ambulant. Il n'hésite pas à braver tous les dangers pour résoudre de nouvelles énigmes, quitte à se retrouver pièger dans une tombe, tomber d'un pont ou encore trainé de force dans un train pour l'Argentine.
Une bandes dessinée pleine de rebondissements, à lire sans modération.
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critiques presse (1)
BulledEncre
22 mars 2012
Une série qui fleure bon la France profonde et l’humour bougrement addictif.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Mon crétin de frère? Pas vu depuis 2 jours. Si vous le voyez, dites lui qu'il rapporte au moins du pain !
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Videos de Bruno Heitz (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bruno Heitz
TRAMPOLINE clôture son itinéraire en terres gersoise et haut-garonnaise en vous ouvrant les portes de l'atelier de l'auteur-illustrateur Thierry Dedieu, près de Lectoure (32), celles des réserves de la médiathèque François-Mitterrand à Muret (31) et enfin celle de l'Atelier du Canapé à Toulouse. La conservation partagée des collections jeunesse est une histoire de sensibilités, de rencontres et de lectures. Thierry Dedieu nous plonge dans son antre et nous partage avec humilité son processus créatif. Variétés des techniques et des outils employés, richesse des inspirations sont à retrouver dans ses albums, conservés à la médiathèque-ludothèque de Lectoure. Auteur-illustrateur tout aussi prolifique, Bruno Heitz a légué plus de 600 originaux à la médiathèque François-Mitterand de Muret qui conservait déjà ses ouvrages. Claudine Mélard, directrice adjointe, nous donne à voir le large éventail de la palette créative de cet artiste, de l'aquarelle à la linogravure, de la peinture sur bois aux papiers découpés, sans oublier les papiers sculptés ! Ces talents reconnus laissent néanmoins toute latitude à la jeune garde de l'illustration de continuer à explorer les champs de possible expressifs et créatifs, comme le suggèrent quelques images tournées à l'Atelier du Canapé à Toulouse. Nul doute que dans l'avenir, de nombreux artistes émergents viendront compléter les axes de conservation du riche plan de conservation partagée des collections jeunesse en Occitanie. Belle fin de balade ! -------------------- Production : Occitanie Livre & Lecture
avec le soutien du ministère de la Culture - Appel à projets Patrimoine écrit 2021 et en coopération avec le comité de pilotage du plan de conservation partagée des collections jeunesse
Réalisation : Extra Art, septembre 2022
Remerciements spéciaux à la Ville de Lectoure, Ludovic Bayart et Thierry Dedieu, à la Ville de Muret et Claudine Mélard, à l'Atelier le Canapé, Franëck, Laura Fanelli, Livio Fania, Sara Gavioli, Lise Perret.
Licence Creative Commons : Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0)
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