AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782918799825
190 pages
Editions Anacaona (13/10/2016)
4.07/5   7 notes
Résumé :
100 micro-nouvelles, à mi-chemin entre prose et poésie. Une prose accélérée pour raconter en quelques lignes toute une histoire. 100 instantanés doux et amers qui montrent des images inattendues de la société contemporaine. Transfigurant de minuscules faits de la vie quotidienne, partant de la réalité la plus prosaïque ou de la beauté fugace d'un instant de vie, l'auteure nous laisse entrevoir au passage, comme un flash, un visage, un secret, un silence. L'auteure, ... >Voir plus
Que lire après 100 Mensonges pour de vraiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je tenais tout d'abord à remercier l'équipe Babilo pour l'avoir sélectionné parmis les participants de la masse critique.
Lorsque j'ai reçu le livre, j'ai eu le plaisir de découvrir une petite note manuscrite sur un post it qui me conseillait dans ma lecture. Certe, ce détail n'a rien à voir avec le bouquin mais il m'a tout de même fait très plaisir.

Bien qu'il ne faut jamais juger un ouvrage sur sa couverture, je voulais préciser que son aspect m'avait beaucoup plu comme le contenu physique du livre. Les textes sont courts et tiennent sur une seule page. Sur l'autre on peut y voir un dessin et je trouve que cela donne une jolie dynamique au livre. Ça le rend beau, on a envie de tourner les pages pour découvrir les autres textes et c'est un point positif qui donne envie aux lecteurs de découvrir les différentes nouvelles.

Les textes sont courts et se lisent donc très rapidement. La petite chute fait sourire et les phrases courtes donnent vraiment une tonalité particulière très agréable. Les thèmes abordés sont simples et accessibles et je pense que n'importe qui, même si la personne n'est pas une grande lectrice, peut lire ce livre avec rapidité et néanmoins apprécier la plume de son auteur.

Évidemment, ce sont des micros nouvelles. Il n'y a pas vraiment de début, ni vraiment de fin. Ce sont des moments fugaces d'une vie retranscrit sur papier. Des instants pris au hasard et décrit avec poésie et subtilité.
C'est un livre à déguster, à lire dans le désordre, par la fin, le milieu ou bien à lire une page au hasard à la fois.

Je met quatre étoiles pour la plume de l'auteur et l'originalité des textes bien que ce ne soit habituellement pas du tout mon style de lecture.
Commenter  J’apprécie          20
Acollé à la couverture, un post-it de l'éditrice, simple mais doux, disait "à lire en prenant son temps, dans le désordre..." et c'est ce que j'ai fait! Pour mon plus grand bonheur!
Pour tout avouer, je ne connaissais pas les micro-nouvelles avant de lire "100 mensonges pour de vrai"... Quelle belle rencontre! J'ai adoré ce style littéraire éloquent, bref et intense. Il faut dire que la plume d'Helena Parente Cunha y est pour quelque chose! Intelligente, belle et percutante, elle ne laisse pas de marbre et permet à ces scènettes et instantanés d'existence de prendre vie et de se graver dans la mémoire du lecteur. Souvent drôle, souvent grave, c'est avec un vrai talent que l'auteur mêle les émotions tout en simplicité! Un vrai plaisir en ce qui me concerne, que je ne peux que recommander chaudement!
Commenter  J’apprécie          60
Et si la nouvelle était le genre littéraire de demain ? La France pinaille encore à donner la place qu'elle mérite aux histoires courtes, dans une époque pourtant où la rapidité, la concision et la brièveté sont élevés au rang de vertus. Et pourquoi pas en littérature ?
Le Brésil est à suivre en modèle : depuis les années 60, la micro-nouvelle est en vogue. La maison d'édition parisienne Anacona, qui s'est donnée pour but d'ouvrir les Français aux auteurs brésiliens, vient de publier un de ces recueils : 100 Mensonges pour de vrai de Helena Parente Cunha, illustré par des dessins zen de Lucia Hiratsuka.
Le lecteur français est invité à se plonger dans cet ensemble de 100 micro-nouvelles qui ont pour point commun la concision extrême, la précision et l'efficacité. de cinq lignes à une page et demi maximum, les histoires de Helena Parente Cunha racontent des tranches de vie (Un bon père), des destins esquissés en quelques mots (Rejetée) des descriptions de personnages extraordinaires (Rudesse), attachants (Remords), baroques (Les histoires du Coronel Titino Cravo) ou des saynètes frappantes (La jeune fille au tramway).
Pas de blablas et aller à l'essentiel : voilà le leitmotiv de ces nouvelles très courtes. Là où un auteur développerait un sujet sur des centaines de pages (Fille unique), Helena Parente Cunha s'en tient à une concision d'une grande rigueur, jusqu'à faire de certains textes de petits contes (La vieille fille), des morceaux de proses poétiques (Oui, Non) ou de brillants exercices de style (Cycle). Certains de ces textes sont constituées de phrases nominales, voire d'une unique phrase : "Immobile, elle se tenait là, près de l'arrêt du bus, grise et flétrie, tenant la laisse du petit chien d'une main, de l'autre main portant à la bouche, avec ferveur, l'esquimau rose glacé, la langue gourmande" (Gourmandise).
Les thèmes abordés dans ces nouvelles suivent au plus près des personnages ordinaires que l'auteure sait rendre magnifiques, terribles ou au contraire pitoyables. Dans le Gros, le portrait caricatural d'un glouton bascule subitement dans un moment plein de grâce. À la Page décrit une dame élégante que les années ont délabrée. Orgueil blessé suit les pas d'une adolescente pauvre dans un internat prestigieux. le bloggeur a une tendresse particulière pour Point noir, une micro-nouvelle géniale dans son propos comme dans son écriture : il s'agit d'une histoire à la fois banale et rarement traitée d'une jeune fille tentant de faire éclater un fichu point noir sur le menton de son petit ami. Sourire attendri garanti...
Helena Parente Cunha parle dans ce recueil raffiné de solitude (L'Habitude), de cruautés (Les gamins de la rue de la Travessa), de la vie à deux (Fidélité), de pauvreté (Omission), de l'enfance (Quatre ans et demi), du temps qui passe (Féminité), de destins brisés (Timidement), de départs cruels (L'Adieu), de sexe (La Réponse) ou d'amour (Une vieille histoire de coeur).
Courtes mais bonnes, ces micro-nouvelles à découvrir et à déguster. Une excellente manière d'entrer en douceur dans la littérature brésilienne contemporaine.
Lien : http://www.bla-bla-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          00
Comme mes autres camarades de Masse Critique j'ai apprécié le post-it qui m'invitait à une lecture dans le désordre. Les nouvelles sont courtes, se lisent comme ça par-ci par là et évoquent des sujets, légers, graves, parfois déroutants, avec un regard différent et une écriture fine, raffinée mais pas pompeuse.
Un joli livre à découvrir et un éditeur sans doute à explorer!

Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Fin d'après-midi

Déployée sur la table, la perfection brodée d'une nappe de lin amidonné. Bien au centre, le vase empli de fervents chrysanthèmes. De part et d'autre, les deux bougeoirs en argent et les deux bougies sincères. Deux places. Deux chaises. Deux serviettes. Deux tasses de porcelaine chinoise. Deux couverts. Deux. Deux fois. La théière engageante. L'assiette de pain grillé, le beurre, la confiture, le fromage, le gâteau au chocolat. Immuables. Le service d'argenterie. Dans la carafe en cristal, l'eau limpide. Les deux verres en baccarat. Tout, apprêté pour le thé de cinq heures. Tout-bien-en-ordre. Tout-bien-à-sa-place. Religieusement. Comme elle le fait tous les après-midi, en fin d'après-midi. Comme tous les après-midi, en fin d'après-midi, elle s'assoit devant la chaise vide et prend son thé de cinq heures. Seule, comme tous les après-midi. La fin d'après-midi.
Commenter  J’apprécie          161
De bonne composition

Ou bien il était d'accord, ou bien il se taisait. Jamais il ne s'échauffait, ne protestait, ne discutait. Compromis ou adhésion, jamais un refus. Il aimait le consensus. Pourquoi s'opposer ? Ainsi vivait-il. Ainsi l'aimait-on. Et il aimait tout le monde. Conciliant. La seule chose à laquelle il n'arrivait pas à se plier, c'est quand on lui disait de ne pas se ronger les ongles. Il ne répondait pas. Mais se rongeait les ongles et, une fois tous ses ongles rongés, c'est le bout de ses doigts qu'il continuait à ronger.
Commenter  J’apprécie          120
L'un, l'autre

L'un c'est la douceur des draps. L'autre c'est le frisson de la nudité. L'un c'est la réponse d'une caresse sur la peau. L'autre c'est l'appel d'une déferlante sur la plage. L'un c'est la douce progression dans le secret de la conque. L'autre c'est l'assaut brutal de la fragile fente. L'un c'est le voile du secret. L'autre c'est la mise à nu. L'un c'est le soupir. L'autre c'est le halètement. L'un c'est l'attente. L'autre c'est le danger. L'un c'est l'amour. L'autre c'est la passion. Et elle, elle veut les deux.
Commenter  J’apprécie          43

autres livres classés : nouvellesVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Lecteurs (12) Voir plus



Quiz Voir plus

Les classiques de la littérature sud-américaine

Quel est l'écrivain colombien associé au "réalisme magique"

Gabriel Garcia Marquez
Luis Sepulveda
Alvaro Mutis
Santiago Gamboa

10 questions
371 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature sud-américaine , latino-américain , amérique du sudCréer un quiz sur ce livre

{* *}