un tout petit livre qui nous parle du métier de psychologue dans ses différentes facettes et l'accompagnement des malades et de la fin de vie. Car l'auteur, psychologue a été chargée de mission pour la diffusion de la culture palliative au ministère de la santé.
LE livre débute par une sorte de confession sur ce qui l'a motivé à faire ce métier. C'est un très beau livre qui parle de psychologie mais avant tout de l'être humain.
Commenter  J’apprécie         110
Je ne peux conformer ma vie à un modèle, ni ne pourrai jamais constituer un modèle pour qui se ce soit, mais il est tout à fait certain en revanche que je dirigerai ma vie selon ce que je suis, advienne que pourra.... Je ne défend aucun principe, mais quelque chose de bien plus merveilleux-quelque chose qui est en nous, qui brûle du feu de la vie, qui exulte et cherche à s'échapper (Lou Andréas Salomé, lettre à Gillot) Cette citation, je la gardais vivante en moi. Elle était mon axe, ma force, ma liberté.(p15))
L'idee s' est développée qu'il ne faudrait plus souffrir, sous aucun prétexte. Pourtant certaines souffrances sont inévitables même necessaires.
Liées, aux évènements de la vie, aux deuils, aux séparations, aux conflits familiaux, elles ne demandent pas à être traitées chimiquement, mais doivent être vécues, participant ainsi a la maturation psychique de l'individu. Et si ces souffrances requierent une aide, elle est psychologique.
nous évoquions souvent cette image que les Améridiens donnent de la mort : un oiseau perché sur l'épaule gauche et qui, tous les matins, demande : "et si c'était pour aujourd'hui ? es-tu en accord avec toi-même? Qu'est ce qui t'importe ?
Je me passionne pour l'être humain. «Cette créature qui marche délicatement sur une corde raide», comme l'a dit un jour Aldous Huxley, «avec l'intelligence, la conscience et tout ce qui est spirituel à un bout de son balancier, et le corps et l'instinct et tout ce qui est inconscient, terrestre et mystérieux à l'autre bout.»
C'est en observant les personnes à la toute dernière extrémité de leur vie, au seuil de la mort, que j'ai compris pour la première fois que l'être humain n'a jamais "oublié" cette plénitude vécue au tout début de son existence, et qu'il cherche à la retrouver avant de mourir, comme si seule cette expérience de sécurité ontologique pouvait permettre de consentir à se laisser glisser dans la mort. p.60
Marie de Hennezel, figure éminente de la psychologie clinique et du bien vieillir, offre une vision audacieuse et profonde sur le vieillissement dans ses entretiens avec le journaliste Olivier le Naire dans son nouvel ouvrage "L'éclaireuse" aux éditions Actes Sud. Au-delà de son parcours hors norme, elle partage intimement ses choix de vie, ses convictions et ses engagements, offrant un éclairage unique sur la troisième partie de nos vies.
Refusant la résignation face au traitement réservé aux personnes âgées, elle propose des solutions novatrices pour donner un sens à cette phase de l'existence. Son plaidoyer contre l'inaction de l'État en faveur des nouvelles formes de solidarité résonne avec force. Elle met en garde contre les risques de l'“aide active à mourir”, soulignant des alternatives méconnues pour une fin de vie digne et apaisée.
Alors que la population vieillit, ses réflexions prennent une importance cruciale. Son témoignage inspire une réflexion individuelle et collective sur nos aspirations futures. En 2030, un Français sur trois aura plus de soixante ans, un changement sociétal majeur qui appelle à une révision de nos politiques et de nos mentalités. En nous invitant à penser avec lucidité et sérénité, Marie de Hennezel nous guide vers un nouvel horizon de compréhension et d'action face au défi du vieillissement.
+ Lire la suite